Le projet APRAO a conduit plusieurs actions ciblées au renforcement du sous-secteur de la transformation de façon participative. En Mauritanie, le riz est consommé à la hauteur de 30 kg par habitant et par an, mais seulement 40% de ce riz provient de la production nationale ; c’est pour cela qu’il est important d’encourager les producteurs de riz à produire plus et mieux.
Après 15 ans sans régulations dans la vente du riz paddy, l’Etat a décidé d’intervenir en fixant des prix de vente du kilogramme de riz sur la base de la qualité du paddy pour protéger les riziculteurs et promouvoir la qualité du riz produit localement. Cette décision a été prise grâce à une parfaite synergie et aux nombreux échanges réguliers entre toutes les parties prenantes que le projet APRAO a soutenu. Ainsi, une mesure adéquate a été définie et mise en oeuvre par le Ministère du Développement rural : à travers l’établissement d’une grille agréée par tous les intervenants du secteur, le prix de vente a été fixé sur la base du rendement au décorticage, qui est un bon indicateur de la qualité du paddy et du produit dérivant de sa transformation. Rosso est une ville qui se trouve dans la zone de production du riz au niveau de la vallée du fleuve Sénégal. « Nous avons beaucoup peiné avant l’établissement de cette mesure » dit Coudou Fall, Présidente de la Coopérative des femmes rizicultrices à Rosso, une des organisations paysannes ciblées par le projet. « Malgré le soin que nous avons mis dans la culture de notre riz, la qualité supérieure n’a pas jusque là été reconnue, ce qui nous a beaucoup découragé ».
Cette situation a changé, grâce à l’impulsion donnée par le projet APRAO qui a ciblé ce maillon faible et a promu des actions visant la qualité de la production et facilitant sa mise sur le marché.
« Maintenant, nous gagnons mieux » dit Coudou. « Notre riz a été soumis à des tests de qualité qui ont donné de très bons résultats. Nous avons donc attendu un mois et nous avons vendu tout notre riz à 100 UM le kilo (équivalent à 0,34USD) », au lieu de le vendre à 75 UM (équivalent à 0,25USD) le kilo comme précédemment.
Les bonnes semences de variétés productives ont beaucoup contribué à cette réussite, et aussi à l’uniformité de la culture qui a permis de gérer les opérations de façon plus aisée. Ce plus grand revenu a permis aux femmes de la Coopérative de rentrer à la maison plus tranquilles et d’offrir à leurs enfants un repas plus abondant.
La nouvelle grille agréée par tous les acteurs
50 à 55% à 90 UM/kg (~ 0,30USD)
55 à 60% à 95 UM/kg (~ 0,32USD)
60 à plus à 100 UM/kg (~ 0,34USD)
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