La Guinée-Bissau continue à être un des rares pays, qui autorise jusque maintenant lŽexportation des troncs bruts. Il sera difficile de mettre en place une interdiction brutale, mais la réglementation doit être dissuasive de forme à permettre la transformation locale et augmenter ainsi les recettes liées à lŽexploitation forestière. LŽaugmentation doit être suffisamment élevé pour atteindre le résultat recherché. Le contrôle pourra être effectué au moment de la remise dŽun certificat originel et sain.
Le système actuel, permet au gouvernement dŽarrêter lŽexploitation dŽune concession après un an, et présente lŽinconvénient de ne pas inciter les explorateurs à investir. Avec cet effet, il est rare que lŽautorisation dŽexploiter soit renouvelée; le risque existant est que les explorateurs ont tendance à ne pas terminer les opérations avec toute le rigueur nécessaire, en prétendant amortisser le plus brièvement son investissement. LŽaugmentation de la durée, peut être ajustée les clauses de suspension (dans les conditions quŽelles soient trop faibles), permettrait rationaliser et rendre plus efficace lŽexploitation, rendant sans doute moins destructive les ressources forestières.
La responsabilité des populations rurales dans la gestion des ressources forestières de ses territoires doit être reconnue par le règlement en vigueur. Le Code Forestier nŽa pas pris en compte cet aspect. Alors une révision est nécessaire.
La taxe dŽexploitation du charbon végétal devra être différenciée selon le local dŽorigine de la matière et le mode de production du charbon végétal. Cette mesure permettra mieux contrôler et, éventuellement, limiter lŽexploitation des forêts et leurs conséquences sur les ressources forestières. Ainsi, lŽamélioration des facteurs positifs et la diminution des effets négatifs du secteur forestier doit passer nécessairement par la réglementation des mesures suivantes:
Réajustement des taxes forestières et des taxes sur lŽexploitation de la faune
LŽaugmentation des taxes sur lŽexploitation des troncs
LŽaugmentation de la durée des concessions forestières
Révision du code Forestier pour améliorer la gestion des ressources forestières sur une base communautaire
Institutionnalisation dŽune taxe sur le charbon végétal
Fixer le niveau des taxes forestières et assurer le paiement par des structures adéquates du MF ;
Séparer clairement la fonction de lŽagent chargé du paiement des taxes et de celle de lŽagent de sensibilisation
Assurer les actions de sensibilisation, formation et vulgarisation aux communautés rurales dans la gestion des ressources forestières
Assurer la formation et le recyclage des agents forestiers, particulièrement en ce qui concerne les relations avec les communautés rurales
Assurer la formation initiale des techniques forestières nécessaires au fonctionnement des entreprises du secteur
Donner lŽappui nécessaire pour lŽorganisation et la professionnalisation des explorateurs des forêts (bois de construction, bois dŽénergie (chauffe), bois de service)
Informer à travers les médias les populations des conséquences pratiques des orientations de la politique forestière nationale
Réglementer lŽexploitation du bois brut de forme à encourager une transformation locale plus importante
Contrôler lŽexploitation des produits forestiers
Suivre le règlement des données statistiques sur la base dŽun système de collecte de données rigoureuses
Diffuser largement les résultats
Définir le statut des forêts communautaires, délimiter celles qui existent actuellement et encourager son développement
Introduire de forme effective et rigoureuse un plan de relance énergétique
Au Sud, certaines actions ont été également développées dans le cadre de «Initiative Cantanhez» par 3 ONGs nationaux ( A.D. Tiniguena, Alternag) tels comme:
Limitation de lŽagriculture itinérante pour diminuer la pression foncière
Protection des espèces animales et végétales
Création des comités des gardes communautaires
La société civile, surtout la population rurale organisée en associations, apparaît souvent en défense des forêts.
Il existe certaines associations qui conduisent des activités de protection et gestion des ressources forestières, telles comme:
Baransam de Cuntima/Farim,
Tchurbric/Cacheu ;
FEDACC/Iemberem etc.
Dont les actions se basent surtout dans:
Production des plantes dans les pépinières ;
Plantation des espèces locales fertilisantes (acacia albida) ;
Lutte contre les feux de brousse à travers des brises feux ;
Formation des comités de protection de la nature.