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8. COMMENT RENFORCER LES FACTEURS POSITIFS ET DIMINUER LES EFFETS NEGATIFS DU SECTEUR FORESTIER

En Guinée-bissau, le niveau et la fixation des taxes ne sont pas clairement définis, provoquant une application variable selon les agents. Le système à implanter, basé, pour les taxes forestières, en une valeur sur le pied dŽun arbre, doit être simple et systématique, vue que la demande de paiement ne devrait pas être faite par les agents forestiers eux-même mais, par le personnel du ministère des Finances (MF). LŽimplantation de cette mesure doit être objet dŽun accord entre le MF et le MAFC afin de bien préciser le rôle de chacun.

La Guinée-Bissau continue à être un des rares pays, qui autorise jusque maintenant lŽexportation des troncs bruts. Il sera difficile de mettre en place une interdiction brutale, mais la réglementation doit être dissuasive de forme à permettre la transformation locale et augmenter ainsi les recettes liées à lŽexploitation forestière. LŽaugmentation doit être suffisamment élevé pour atteindre le résultat recherché. Le contrôle pourra être effectué au moment de la remise dŽun certificat originel et sain.

Le système actuel, permet au gouvernement dŽarrêter lŽexploitation dŽune concession après un an, et présente lŽinconvénient de ne pas inciter les explorateurs à investir. Avec cet effet, il est rare que lŽautorisation dŽexploiter soit renouvelée; le risque existant est que les explorateurs ont tendance à ne pas terminer les opérations avec toute le rigueur nécessaire, en prétendant amortisser le plus brièvement son investissement. LŽaugmentation de la durée, peut être ajustée les clauses de suspension (dans les conditions quŽelles soient trop faibles), permettrait rationaliser et rendre plus efficace lŽexploitation, rendant sans doute moins destructive les ressources forestières.

La responsabilité des populations rurales dans la gestion des ressources forestières de ses territoires doit être reconnue par le règlement en vigueur. Le Code Forestier nŽa pas pris en compte cet aspect. Alors une révision est nécessaire.

La taxe dŽexploitation du charbon végétal devra être différenciée selon le local dŽorigine de la matière et le mode de production du charbon végétal. Cette mesure permettra mieux contrôler et, éventuellement, limiter lŽexploitation des forêts et leurs conséquences sur les ressources forestières. Ainsi, lŽamélioration des facteurs positifs et la diminution des effets négatifs du secteur forestier doit passer nécessairement par la réglementation des mesures suivantes:

Réajustement des taxes forestières et des taxes sur lŽexploitation de la faune

LŽaugmentation des taxes sur lŽexploitation des troncs

LŽaugmentation de la durée des concessions forestières

Révision du code Forestier pour améliorer la gestion des ressources forestières sur une base communautaire

Institutionnalisation dŽune taxe sur le charbon végétal

 

8.1 LE GOUVERNEMENT

Le Gouvernement, responsable pour la définition et le suivi de la politique du secteur forestier, a aussi les suivants rôles et responsabilités:

Fixer le niveau des taxes forestières et assurer le paiement par des structures adéquates du MF ;

Séparer clairement la fonction de lŽagent chargé du paiement des taxes et de celle de lŽagent de sensibilisation

Assurer les actions de sensibilisation, formation et vulgarisation aux communautés rurales dans la gestion des ressources forestières

Assurer la formation et le recyclage des agents forestiers, particulièrement en ce qui concerne les relations avec les communautés rurales

Assurer la formation initiale des techniques forestières nécessaires au fonctionnement des entreprises du secteur

Donner lŽappui nécessaire pour lŽorganisation et la professionnalisation des explorateurs des forêts (bois de construction, bois dŽénergie (chauffe), bois de service)

Informer à travers les médias les populations des conséquences pratiques des orientations de la politique forestière nationale

Réglementer lŽexploitation du bois brut de forme à encourager une transformation locale plus importante

Contrôler lŽexploitation des produits forestiers

Suivre le règlement des données statistiques sur la base dŽun système de collecte de données rigoureuses

Diffuser largement les résultats

Définir le statut des forêts communautaires, délimiter celles qui existent actuellement et encourager son développement

Introduire de forme effective et rigoureuse un plan de relance énergétique

 

8.2 SECTEUR PRIVE

Le secteur privé devra être apte à accompagner le désengagement progressif de lŽÉtat dans la gestion forestière, transformation et commercialisation des produits forestiers. Il devra également assurer paulitinement son retrait des structures publiques dans les secteurs tels comme: fourniture de matériels, végétaux (essences forestières et ornementales), reboisement forestier et gestion des parcs naturels et aires protégées.

 

8.3 SOCIETE CIVILE

LŽémergence,dans ces 10 années de certaines organisations non-gouvernementales ont contribué pour appuyer les populations dans la gestion durable des ressources forestières. Dans la zone nord, les ONGs tels comme: RADI, A.D., UICN et IGAP, développent des activités dans le domaine forestier en donnant une priorité aux opérateurs de reboisement, de protection et conservation des forêts et promouvant les campagnes de sensibilisation, animation et des agroupements.

Au Sud, certaines actions ont été également développées dans le cadre de «Initiative Cantanhez» par 3 ONGs nationaux ( A.D. Tiniguena, Alternag) tels comme:

Limitation de lŽagriculture itinérante pour diminuer la pression foncière

Protection des espèces animales et végétales

Création des comités des gardes communautaires

La société civile, surtout la population rurale organisée en associations, apparaît souvent en défense des forêts.

Il existe certaines associations qui conduisent des activités de protection et gestion des ressources forestières, telles comme:

Baransam de Cuntima/Farim,

Tchurbric/Cacheu ;

FEDACC/Iemberem etc.

Dont les actions se basent surtout dans:

Production des plantes dans les pépinières ;

Plantation des espèces locales fertilisantes (acacia albida) ;

Lutte contre les feux de brousse à travers des brises feux ;

Formation des comités de protection de la nature.

 

8.4 BAILLEURS DE FONDS

Le rôle et la responsabilité des donateurs a souvent été les mêmes. Appuyer le Gouvernement dans la définition et la mise en oeuvre de sa politique pour le secteur forestier, à travers de financements de différents projets élaborés par le Gouvernement en ce qui concerne le secteur forestier.

 

 

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