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Préface

Il serait possible, au cours des vingt-cinq années à venir, de mettre en valeur une cinquantaine de millions d’hectares de terres pour y pratiquer l’agriculture irriguée. Une superficie plus étendue encore devrait être remise en état ou améliorée pour intensifier la production. Aménager l’irrigation est onéreux, exige d’ordinaire investissements et crédits, et les erreurs coûtent cher. C’est pourquoi il faudra évaluer cette immense superficie dans sa quasi-totalité pour voir si elle se prête aux systèmes d’irrigation envisagés.

La Division de la mise en valeur des terres et des eaux de la FAO s’occupe, depuis de nombreuses années, d’aménagement des terres. Elle a mis au point des méthodes qui permettent de déterminer l’aptitude des terres à des utilisations spécifiques et par conséquent de formuler des prévisions et des recommandations fiables (FAO 1976).

L’irrigation est un mode important d’utilisation des terres qui a ses exigences particulières. D’où la nécessité de directives pour veiller à adopter de bonnes méthodes d’évaluation et de classification des terres. Ces directives sont censées aider les équipes de classification des terres à l’oeuvre sur le terrain, mais doivent aussi donner aux organismes appelés à investir dans l’irrigation, l’assurance que l’évaluation des ressources en terres apporte les éléments d’appréciation nécessaires pour prévoir les résultats de la mise en valeur.

Le présent document est le fruit de la collaboration de nombreux spécialistes. Une consultation d’experts en a recommandé l’établissement (FAO 1979) et un projet rédigé par l’USBR (US Bureau of Reclamation) a été examiné, en 1983, par des représentants de la Banque mondiale, de l’USBR, de la FAO, etc. Ce projet a servi de base à un second projet préparé par des consultants, M. B. Eavis (Land Resources Development Centre, Royaume-Uni) auteur du corps du rapport et M. P. Struthers (ex-fonctionnaire de l’USBR) en consultation avec M. M.F. Purnell et d’autres experts de la FAO. Ce document a fait l’objet d’une large diffusion ainsi que de nombreuses suggestions que reprend la présente version. La FAO tient à exprimer ses remerciements à tous ceux qui ont prêté leur concours.

Les procédures décrites ne doivent pas être considérées comme des instructions formelles mais comme des orientations facultatives destinées à aider les responsables à mieux évaluer leurs ressources en terres et en eaux. De même, il convient d’adapter aux conditions locales les limites critiques pour la classification des terres indiquées dans la seconde partie. Là encore, il ne s’agit que d’orientations. Toute remarque ou suggestion concernant leurs possibilités d’application doit être envoyée à la Division de la mise en valeur des terres et des eaux de la FAO, qui sera ainsi en mesure de tirer profit de l’expérience acquise pour amender ce document puis le rééditer.


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