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ANNEXE IX - RAPPORT NATIONAL SUR LE SECTEUR FORESTIER (Cont.)

GUINEE EQUATORIALE

par

Bololo Ekobo P.

1. Information gEnErale

La Guinée Equatoriale est l'un des plus petits pays du continent africain. Sa superficie est de 28 051 km². Elle se compose de deux parties: une partie continentale, nommée Rio Muni, d'une étendue de 26 000 km²; et une autre insulaire, qui comprend les îles de Bioko (avec 2 017 km²), et d'Annobon (avec 17 km²).

Tant l'île de Bioko que la région continentale se trouvent dans la zone biogéographique d'influence guinéo-congolaise avec des éléments afro-montagnards à Bioko.

Le climat y est équatorial humide avec une température moyenne de 20° (avec des oscillations entre 17 et 34° C). A Bioko, la saison des pluies s'étend du mois d'avril au mois d'août, avec des précipitations qui vont de moins 3 000 mm, au nord de l'île, à plus de 10 000 mm au sud. Quant à la région continentale, elle est caractérisée par deux saisons des pluies: la première, entre septembre et novembre (la plus pluvieuse) et la seconde, entre avril et juin. Dans cette zone continentale, les précipitations sont comprises entre 2 000 et 3 000 mm.

La population de la Guinée Equatoriale est de 406 151 habitants dont 249 592 en région continentale. Les principales villes qui sont Malabo (la capitale) et Bata regroupent respectivement 64 439 et 71 406 habitants. Les langues parlées dans le pays sont principalement l'espagnol, le français, le bub et le fang. L'économie s'axe autour des principales activités suivantes: agriculture, forêt et pétrole.

2. La situation forestiEre

En se basant sur l'utilisation des terres, il apparaît que la forêt occupe encore une place importante. Sur la région continentale, elle couvre environ 58% de la superficie, soit 14 923 km² alors que, sur Bioko, elle représente 52,5%, c'est à dire 1 059,4 km².

Tableau 1: Utilisation des terres dans la région continentale

Type

Superficie (km²)

Pourcentage %

Zone d'intervention agricole

6 188

24,4

Zones mixtes agricoles/forestières

3 949

15,5

Zones forestières

14 923

58,7

Formation particulière

313

1,2

Zones urbaines

40

0,2

TOTAL

25 413

100,0

Source: CUREF, 1998

Tableau 2: Utilisation des terres a l'île de Bioko

Type

Superficie (km²)

Pourcentage %

Zone d'intervention agricole

702,8

34,8

Zones mixtes agricoles/forestières

189,7

9,4

Zones forestières

1 059,4

52,5

Formation particulière

58,6

2,9

Zones urbaines

6,5

0,4

TOTAL

2 017

100,0

Source: anonyme

Quant à l'activité forestière, elle est basée à Rio Muni, où sont installées toutes les entreprises du secteur. Au niveau de l'île Bioko il n'y a aucune entreprise et l'exploitation forestière se réalise à la scie à moteur. D'après des données partielles, il faut constater la perte du couvert arboré sur l'île de Bioko.

Tableau 3: Changement dans la superficie occupée par les différents écosystèmes dans l'île de Bioko

Habitat

Sup. Originale (km²)

Annuelle (1989)

Uicn (1991)

Forêts denses et humides de basse et moyenne altitude

406 (70%)

 

564 (28%)

Forêts de montagnes

393 ( 20%)

 

383 (19%)

Total zone de forets

1 799 (90%)

1 060 (53,00%)

947 (47%)

Cultivables

0

874 (43,7%)

862 (43%)

Plus généralement, le taux de déboisement est estimé à 96,7 km²/an.

3. La Conservation

Pour préserver la diversité biologique du pays et protéger les ressources naturelles, des aires protégées, au nombre de 9, ont été établies selon la lois 8/1988, régulatrice de la chasse, faune et aires protégées. Celles-ci occupent au total une surface de 3 500 km². Actuellement, une nouvelle proposition d'Aires Protégées prévoit l'établissement de 13 aires avec une surface de 5 860 km² (soit 18, 5% du territoire terrestre).

Tableau 4: Diversité biologique en Guinée Equatoriale

Groupes

Rio muni

Nombre d'espèces

Bioko

Nombre d'espèces

Annobon

Nombre d'espèces

1 - Flore

2 - Mammifères

3 - Oiseaux

4 - Reptiles

5 - Amphibiens

6 - Poissons

4 000 - 5 000

100

300 - 600

25

40 - 50

167

1 000

65

143

52

33

43

17 - 200

2

9

7

0

4

Ces efforts sont d'autant plus nécessaires que les espèces endémiques sont importantes, en particulier à Bioko et à Annobon. Mais il reste que l'étude réalisée par CUREF (Gracia y NGUEMA, 1998) signale des menaces sérieuses pour 39 espèces animales (parmi lesquelles 23 espèces de mammifères, 4 d'oiseaux, 8 de reptiles, 2 d'amphibiens et 2 de poissons).

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