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ANNEXE IV: ETUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR FORESTIER EN AFRIQUE (FOSA)

A. PrEsentation gEnErale de FOSA

Qu'est-ce que l'Etude prospective du secteur forestier en Afrique?

L'Etude prospective du secteur forestier en Afrique (connue sous le sigle FOSA) est une initiative conduite par la FAO, en partenariat avec tous les pays africains, la Banque africaine de développement, la Commission européenne, des Organisations inter-gouvernementales sous-régionales et régionales, la Banque mondiale et d'autres organismes. L'Etude des perspectives du secteur forestier en Afrique a été approuvée par les pays africains à la onzième session de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique (CFFA), tenue à Dakar, au Sénégal, en avril 1998. Les activités liées à FOSA ont commencé en octobre 1998 et se poursuivront jusqu'en juillet 2002.

FOSA est un processus visant à analyser dans quelle mesure le secteur forestier sera en mesure de contribuer au bien-être des Africains, par ses fonctions économiques, sociales et environnementales, dans le futur. FOSA analysera la situation, les tendances et les points forts qui caractérisent la foresterie africaine; présentera une vision régionale du secteur à l'horizon 2020; et identifiera des politiques, des programmes et des possibilités d'investissement qui aideront à faire évoluer le secteur dans les directions souhaitées.

FOSA est la plus récente d'une longue série d'études prospectives régionales concernant le secteur forestier. La FAO s'inspirera de ses précédentes expériences, en particulier de l'Etude des perspectives du secteur forestier en Asie et dans le Pacifique, qui est achevée depuis peu et dont les analyses ont été beaucoup plus exhaustives que celles des études précédentes. FOSA se distingue cependant par trois particularités: elle s'appuiera fortement sur une collaboration avec les principales institutions financières actives dans la région; elles intègrera les efforts d'amélioration des informations de base dont dépendent les analyses; et elle mettra fortement l'accent sur les groupements sous-régionaux.

Quel est l'objectif de FOSA?

Le premier objectif de FOSA est de servir les besoins du développement du secteur forestier dans les pays africains. FOSA aidera les pays à incorporer une vision à long terme dans leurs horizons de planification, à placer les informations nationales dans un contexte régional, à insérer la foresterie dans un contexte économique et social plus large, et indiquera les meilleures opportunités d'investissement dans le secteur forestier. En plus d'offrir un cadre aux pays de la région pour formuler leurs propres programmes nationaux, FOSA constituera l'élément de base pour revoir le porte-feuille des projets du secteur forestier des institutions financières, des investisseurs, des partenaires du développement et du secteur privé.

Pourquoi une dimension sous-régionale?

L'approche sous-régionale adoptée par FOSA est importante car l'Afrique est le continent des contrastes. Un petit nombre de pays possèdent des forêts parmi les plus riches du monde; d'autres sont arides, confrontés à la désertification et pratiquement dépourvus de couvert forestier; la plupart n'ont qu'une modeste superficie de forêt naturelle, principalement utilisées à des fins de subsistance. Querlques pays ont des programmes de plantation très dynamiques, alors que d'autres n'en ont pas. La situation est tout aussi contrastée pour les ressources fauniques. Il existe aussi une grande diversité d'arrangements institutionnels et d'approches politiques en matière de foresterie dans la région. Le moyen le plus réaliste d'appréhender les diversités africaines est d'effectuer des analyses sous-régionales. L'étude couvrira tous les pays continentaux et insulaires d'Afrique, répartis en cinq groupes: Nord, Ouest, Centre, Est, et Afrique Australe1.

Qui sont les partenaires de FOSA?

La participation active d'experts et d'institutions nationaux africains est fondamentale pour la réussite de FOSA. L'étude s'appuiera au maximum sur l'expertise nationale et régionale. Tous les pays de la région ont été invités à prendre part à la définition du programme de FOSA, à participer à sa mise en oeuvre, à fournir des informations sur le secteur, et à partager ses analyses et ses résultats. Les points focaux désignés par chaque pays d'Afrique pour FOSA garantiront la participation, du secteur privé, de la société civile et des partenaires du développement, et pas seulement des gouvernements.

Pour la mise en oeuvre de FOSA, la FAO cherche un partenariat élargi avec des organisations internationales, régionales et sous-régionales. D'ores et déjà, la Banque africaine de développement, la Communauté européenne et la Banque mondiale sont des partenaires actifs. Des liens seront aussi établis avec l'Organisation africaine du bois (OAB), la Commission économique pour l'Afrique (CEA), le Programme des nations Unies pour l'environnement (PNUE) et d'autres organisations régionales et internationales dont les mandats sont liés à la foresterie. Une coopération étroite avec des organisations sous-régionales ayant des mandats plus généraux (ex: CEDEAO, CILSS et SADC2) est souhaitée. Ces organisations contribueront à donner un cadre et une orientation aux pays participants. Des partenariats avec des ONG et des organismes du secteur privé seront aussi recherchés.

Quels seront les principaux produits de FOSA?

FOSA produira six grands rapports finaux: un rapport donnant une vue d'ensemble de la région et cinq rapports des perspectives sous-régionales. Ces rapports décriront la situation du secteur forestier aujourd'hui, analyseront les effets des facteurs déterminant les changements dans le secteur, indiqueront des politiques et des programmes possibles pour orienter la foresterie, permettront de visualiser le secteur en l'an 2020, et analyseront les possibilités d'investissement.

FOSA produira aussi des documents complémentaires, dont des document de base, un document national de perspective du secteur forestier pour chaque pays d'Afrique, plusieurs documents thématiques sur des aspects clés de la foresterie (avec des analyses régionales, mais en présentant les informations par sous-région, le cas échéant), et un grand étude sur le cadre institutionnel du secteur forestier en Afrique.

Qu'est-ce que le processus de FOSA?

FOSA est un processus intégré qui consiste à synthétiser et à regrouper les apports des différentes sources. Des études de base sur a) les caractéristiques économiques et sociales de l'Afrique et b) le couvert forestier et l'utilisation des terres en Afrique forment le point de départ, en donnant une vue d'ensemble de la situation et en fournissant une base statistique essentielle utilisable aux niveaux national, sous-régional et régional. Les documents nationaux de prospective sont un apport crucial. Ces documents, qui sont préparées en consultation avec tous les principaux secteurs et intéressés au niveau national, indiqueront l'orientation future des changements et permettront de visualiser le secteur forestier en l'an 2020. En outre, plusieurs documents thématiques sur des thèmes spécifiques, dont une portant sur les institutions forestières en Afrique, réalisée par la Banque mondiale, feront le point sur des questions clés, aux niveaux régional et sous-régional. Les documents nationaux de prospective et les documents thématiques seront synthétisées et incorporées dans les rapports sous-régionaux FOSA, qui serviront de point de départ pour le rapport régional FOSA.

Que fera FOSA et quand?

Les activités spécifiques de FOSA sont programmées comme suit:

oct. 1998 - mai 2000:

Améliorer la disponibilité de données forestières au niveau national

sept 1999 - mars 2000:

Préparer deux documents de base: caractéristiques économiques et sociales en Afrique; et foresterie et utilisation des terres en Afrique

sept 1999 - avr. 2000:

Organiser des réunions de planification pour FOSA: une par sous-région

sept 1999 - juin 2000:

Préparer un document sur le cadre institutionnel de la foresterie en Afrique

janvier - nov. 2000:

Préparer des documents nationaux de prospective: une pour chaque pays africain

mars - nov. 2000:

Préparer des documents thématiques

oct. 2000 - sept. 2001:

Préparer les cinq rapports sous-régionaux FOSA

sept. 2001 - déc. 2002:

Préparer le rapport regional FOSA

janv - avril 2002:

Examen approfondi et révision des rapports sous-régionaux et régional FOSA

avril - juillet 2002:

Soumettre les documents à la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique et à la Commission des forêts pour le Proche-Orient, pour approbation.

Quels sont les systèmes d'organisation et coordination?

La FAO assure la direction technique de FOSA et est responsable du contenu final de l'étude, qui bénéficie d'un important appui financier et technique de la Banque africaine de développement. Les organes d'appui sont les suivants:

_ Groupes de travail sur FOSA au niveau de la FAO et de la BAfD. Ces groupes de travail ont été constitués à la fois pour l'appui technique et logistique au programme. Le groupe de travail de la FAO comprendra un large éventail d'experts du Siège, ainsi que des fonctionnaires forestiers des bureaux régionaux et sous-régionaux pour l'Afrique et le Moyen Orient (Afrique du Nord). Les deux point focaux seront Mme Susan Braatz ( FAO, Rome) et M. Peter Lowe (Bureau Régional de la FAO pour l'Afrique). Au niveau de la BAfD, le point focal pour FOSA est M. Frank S. Kufakwandi.

_ Point focaux nationaux pour FOSA. Chaque pays désignera un point focal pour l'étude. Ces points focaux devront identifier deux autres partenaires (points de contact) dans chaque pays pour couvrir les perspectives du secteur privé et de la société civile non gouvernementale. Les points focaux nationaux seront invités aux réunions sous-régionales de planification (et à d'autres, si besoin est) et seront chargés de produire l'étude des perspectives nationales et d'appuyer par d'autres moyens la mise en oeuvre de FOSA, dans le pays.

_ Groupe de Conseillers. Ce groupe sera constitué de 10 experts forestiers de la région qui fourniront des avis techniques pour l'étude. Ce groupe se réunira pour planifier l'étude et pour discuter et examiner les rapports finaux de FOSA.

Points focaux pour FOSA

Susan Braatz

Département des Forêts

Siège de la FAO

Rome, Italie

Tél: + 39-06-570.53902

Fax: +39-06-570.55137

e-mail:<[email protected]>

Peter Lowe

Fonctionnaire forestier régional

Groupe forêt (RAFO)

Bureau Régional de la FAO pour l'Afrique

Accra, Ghana

Tél: +233-21-244051 x 3404

Fax: +233-21-668427

e-mail: <[email protected]>

Frank Kufakwandi

Fonctionnaire forestier principal

Banque Africaine de Développement

Abidjan Côte d'Ivoire

Tél: +225-20.20.54.86

Fax: +225-20.20.59.91

e-mail: <[email protected]>

Etude prospective du secteur forestier pour l'Afrique - Groupes sous-régionaux

Afrique du Nord

(7 pays)

Algérie, Egypte, Libye, Mauritanie, Maroc, Soudan, Tunisie.

Afrique de l'Ouest

(15 pays)

Bénin, Burkina Faso, Cape Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Léone, Togo.

Afrique de l'Est

(11 pays)

Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Somalie, Tanzanie, Ouganda.

Iles Océan Indien: Madagascar, Ile Maurice, Seychelles, Comores.

Afrique Centrale

(10 pays)

Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, Tchad, République Démocratique du Congo, République du Congo, Gabon, Guinée-Equatorial, Rwanda, Saò Tômé et Principe.

Afrique Australe

(10 pays)

Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud,

Swaziland, Zambie, Zimbabwe.

Remarque: Cette note d'information sur FOSA a été présentée à Andsibé sous forme powerpoint. Cette présentation powerpoint est disponible sur demande auprès de l'équipe FOSA au bureau régional de Accra ou au Département des Forêts à Rome.

B. Le point focal FOSA - Mandat et bEnEfices

Afin de faciliter la participation de tous les pays africains à l'étude FOSA, la FAO a invité le Ministre en charge des forêts de chaque pays à nommer un correspondant FOSA et à l'aider à trouver un point de contact dans le pays issu à la fois de la société civile et du secteur privé. Le point focal est chargé de coordonner les apports et la participation du pays, par l'intermédiaire de ses contacts gouvernementaux et non gouvernementaux, pendant la durée de l'étude FOSA.

Le mandat du point focal

Le point focal FOSA sera spécifiquement chargé des fonctions suivantes:

_ participer à la réunion de planification sous régionale de FOSA;

_ préparer ou superviser la préparation d'un document national de prospective du secteur forestier du pays, en facilitant la discussion et l'examen du document dans le pays, en associant toutes les institutions, les départements et les organisations importantes ainsi que les points de contact du secteur privé et de la société civile;

_ assurer la liaison technique entre le ministère et les départements responsables de la forêt et de la faune sauvage dans le pays et les équipes d'action de la FAO et de la BAD; il servira également de point de contact pour les missions et les consultants FOSA qui pourront visiter le pays;

_ veiller à ce que les directeurs responsables des forêts et de la faune sauvage soient tenus informés des progrès de FOSA et à rechercher leur agrément pour toute décision importante;

_ conseiller, appuyer et assister les autres études FOSA (ex: les études thématiques);

_ participer à la réunion sous régionale qui sera convoquée en 2001 pour examiner le rapport de perspective sous régionale;

_ promouvoir et faire mieux connaître FOSA dans le pays par des moyens tant formels qu'informels (contacts officieux, documents écrits, exposés, etc.)

Durée: Le point focal FOSA remplira ses fonctions depuis la fin de l'année 1999 jusqu'au milieu de l'année 2002.

Bénéfices et avantages

La position de point focal ne comporte pas que des devoirs. Les avantages de la charge de point focal ont été présentés durant la session plénière. On peut citer:

_ une participation active à la formulation de la vision du développement forestier national;

_ une compétence accrue dans la science prospective et en analyse de politique tant nationale que sous régionale;

_ la création et le maintien de liaisons de type informel ou horizontal avec des responsables des autres secteurs ayant un impact sur le développement forestier;

_ une opportunité pour accéder à de nombreuses informations au travers de réseaux existants;

_ le bénéfice de coordonner une activité sous régionale et de promouvoir une coopération avec des organisation de développement;

_ et bien d'autres que chaque point focal pourra identifier au cours de son mandat.

C. La prospective du dEveloppement forestier

La présentation sur la prospective du développement forestier s'est faite en plusieurs étapes:

_ un exercice de définition des priorités du développement et des leçons du passé;

_ une définition et une introduction sur la prospective;

_ recherche des moteurs du changement du développement;

_ quelles questions pour la formulation d'un scénario du développement?

Note: les résultats des exercices ne représentent évidemment que les vues des participants présents et non pas celles de la sous région. En effet, la présence de participants de Madagascar était fortement majoritaire.

Identification et priorisation des contraintes du développement (recherche des thèmes)

Les participants ont été invités à identifier et prioriser les 5 principales contraintes du développement forestier actuel dans leur propre pays et conditions. Les containtes suivantes ont été citées:

_ pauvreté XX;

_ gouvernance xxxx;

_ forêt non reconnue comme priorité eco/socio par paysans et politique x;

_ manque de moyen logistique/personnel/financier/crédit XXX;

_ faible capacité des institutions / cloisonnement du secteur XXXX;

_ démotivation / manque coordination entre ministères / institutions xxx;

_ population - taux de croissance x;

_ influence des politiques globales / mondiales;

_ les fortes traditions agricoles / agropastorales xx;

_ la faiblesse de l'administration / polit./ lois / suivi XX;

_ la politique de gestion des terres (compétition) xx;

_ le développement des infrastructures;

_ problèmes prix des bois / commercialisation / utilisation / industrie xx;

_ manque de techniques / recherches / spécialistes x.

Note: les X et les x donnent une évaluation de l'importance relative accordée à chacune des contraintes par les participants.

Les leçons du passé

Les participants ont été ensuite invités a identifier et prioriser trois leçons qu'ils tirent de leur expérience personnelle du développement forestier durant les 10 dernières années. Les principales leçons citées sont les suivantes:

_ adapter les techniques importées x;

_ eviter la déforestation à tout prix;

_ il faut planter à tout prix;

_ une approche participative est nécessaire XXX;

_ le développement de la filière produits non ligneux;

_ la stabilité politique (institutions);

_ amélioration des flux d'information;

_ eduquer et sensibiliser les jeunes et la population xx;

_ meilleure planification XX;

_ gouvernance nécessaire;

_ amélioration liens intersectoriels;

_ renforcer l'administration et les lois X;

_ favoriser les acquis et les expériences;

_ nécessité d'avoir une indépendance dans les décisions (conservation nature);

_ nécessité d'avoir une politique commerciale;

_ mieux gérer les politiques;

_ conservation nature.

Note et commentaires: les X et x évaluent les importances relatives accordées. Les leçons que chacun tire du passé sont relativement éclatées. Mis à part l'approche participative, on ne peut pas dire que les participants soient arrivés a tirer les principales leçons du développement passé. La réflexion a ce sujet n'est peut être aps suffisante et nécessite plus de temps et de discussion préalable.

Introduction à la prospective

Quelles sont les principales qualités pour s'intéresser à l'avenir? Intérêt, compétence, clairvoyance, optimisme, ambition, jeunesse... beaucoup de choses ont été citées mais la CURIOSITÉ est certainement nécessaire.

Qui posent le plus de questions? les enfants - il faudrait donc être curieux comme un enfant. Cependant, il faut pouvoir poser dans notre cas, les bonnes questions car nous sommes responsables du secteur forestier qui nous occupent. Il faut donc se préparer, s'organiser et ainsi construire une compétence en prospective. (Voir la page suivante de présentation).

Les moteurs du changement

Suite à l'introduction sur la prospective, les participants ont été invités a identifier et prioriser 4 «moteurs du changement» pour le développement du secteur forestier. Les moteurs identifiés sont les suivants:

_ utilisation effective des financements;

_ disponibilité des moyens humains / logistiques / équipements X;

_ libéralisation économique / prix / mondialisation / pression internationale XX;

_ evolution technologique et industrielle xx;

_ responsabilisation et prise de conscience (déforestation) XXXX;

_ développement social (pauvreté);

_ volonté (cadre politique) sociale X;

_ cadre juridique favorable aux investissements / développement (comme la protection des droits intellectuels) xx;

_ formation / éducation / recherche / collecte et diffusion information x;

_ urbanisation / migration;

_ développement secteur agricole / rural - gestion financière xx;

_ démographie (explosion);

_ démocratisation , décentralisation;

_ demandes nouvelles de produits / écotourisme / loisirs / social x;

_ infrastructures de base (route, communication);

_ croissance économique;

_ politique forestière globale / chgts climatiques / co2 / prise de conscience;

_ stabilité politique.

Note et commentaire: les X et x évoluent relativement l'importance accordée aux différents éléments cités. Le moteurs proposés peuvent se regouper en: disponibilité de moyens, la volonté sociale, le cadre institutionnel, les problèmes sociaux (population), les développements politiques.

Présentation de la prospective

Le scénario désirable

Dans les propositions techniques du document de prospective, il est proposé de décrire un scénario désirable du secteur forestier à l'horizon 2020. Ce scénario désirable doit évidemment être discuté parmi les experts du groupe de travail. Est ce que le scénario doit il être désirable ou probable? Il faudra en tout cas prendre celui qui sera le plus réaliste en fonction des conditions reconnues actuellement (contraintes et leçons du passé) et des forces qui agissent sur le changement du secteur forestier. A défaut de pouvoir établir un scénario - car de toute évidence - il est difficile de prévoir l'avenir, par contre l'expert peut en tous cas formuler des questions qui portent à réfléchir sur l'avenir.

Comme il n'etait pas impossible d'établir un scénario de développement forestier durant la session de l'atelier, les participants ont été invités à imaginer chacun pour soi leur propre scénario désirable et à formuler les questions prioritaires qui doivent être posées pour réaliser leur scénario désirable. En effet, si on peut supposer que tous les scénarii soient différents par contre les voies et moyens pour y arriver peuvent être similaires.

Un développement forestier peut être évalué selon des indicateurs tels que les surfaces sous aménagements forestiers et leur qualité, les plantations forestières, les surfaces à protéger, la demande de bois et autres produits, etc.

Le premier indicateur choisi est: plantations forestières.

La question posée est: quelles sont les questions prioritaires que vous devez vous poser maintenant pour atteindre le scénario du développement des plantations forestières à l'horizon 2020?

Le questions proposées par les participants sont:

_ A quoi vont servir ces plantations? débouché économique? marché?

_ Comment consceintiser les populations pour éviter les feux?

_ Importation du bois ou production locale?

_ Quelle gestion?

_ Quelle couverture forestière en 2020?

_ Quelles technique pour éviter la dégradation forestière?

_ Superficie à couvrir en plantations?

_ Quelle sécurisation foncière? (conflits potentiels, tourisme) - disponibilité en terre?

_ Quel sera le rendement des plantations?

_ Quelle liaison avec la problématique de la diminution de la pression sur le forêt naturelle?

_ Est ce que l'objectif de plantation sera respecté?

_ Quel pourcentage en plantation et en forêt naturelle?

_ Plantations mono spécifique ou polyculture?

_ Quel sera le coût? qui paie?

_ Qui va planter?

_ Quid avec les conventions internationales?

_ Quelle politique? quelle stratégie? Incitation disponible?

_ Quels profits pour la population riveraine??

La même question est posée ensuite pour le critère conservation de la nature. les questions proposées par les participants sont:

_ Qu'est ce que l'on veut conserver?

_ Quelle sensibilisation des acteurs? comment les convaincre de l'importance de conserver?

_ Quelle superficie?

_ Quels bénéfices? Qui paie la conservation - les touristes?

_ Quels financement?

_ Quels études d'impacts environnementaux?

_ Quelle politique pour limiter les gaspillage des produits forestiers?

_ A-t-on les règlements appropriés et la législation adéquate?

_ Quel rôle accorder à la décentralisation? partage des responsabilité?

_ Comment inciter les investissements dans la conservation?

_ Est ce prioritaire?

_ Quelle retombée socio-économique sur les populations?

_ Comment respecter les conventions internationales déjà prises?

_ A-t-on les moyens de notre ambition?

_ Quelles sont les incitations ou autres subsides?

Commentaires: les questions posées proviennent de l'ensemble des participants qui ne sont pas tous des professionnels de la planification. Cependant, l'analyse des questions montrent que la plupart des participants sont plus inquiets de la phase d'investissement (comment va-t-on payer?) que des effets mêmes du scenario qu'ils veulent développer dans les 20 ans qui viennent. La préoccupation va sur le problème actuel. Si cette position est très valable au niveau projet, elle est trop étroite pour une prospective. Très peu de questions sur la formation (par contre beaucoup d'importance sur la sensibilisation), le suivi des activités, l'évolution de la population et de ses besoins, la nécessité d'un mécanisme de financement continu ou de mise à jour de la stratégie générale de la conservation de la bio-diversité.

D. Le document de prospective nationale

La préparation d'un document national de prospective du développement du secteur forestier est l'une des étapes initiales les plus critiques et les plus importantes de l'élaboration des rapports sur les perspectives forestières sous-régionales et régionales. Le principal objectif du document national de prospective est d'examiner la situation future du secteur forestier dans le pays. A partir de la situation actuelle, l'étude tentera de visualiser l'évolution la plus probable des forêts, des industries forestières et des institutions durant les 20 années à venir et d'évaluer les conséquences probables - économiques, sociales et environnementales - des faits nouveaux intéressant le secteur dans le pays. A cette fin, le document identifiera les principaux facteurs du changement (moteurs du changement), en fera une analyse critique pour prévoir leur influence probable sur le secteur. Le document précisera les hypothèses qui ont été formulées en ce qui concerne les changements politiques, institutionnels et technologiques. Il tiendra compte particulièrement des liaisons intersectorielles.

Délai d'exécution

Le document national de prospective du secteur forestier sera remis à la FAO le 30 septembre 2000 au plus tard.

Longueur du document

30 à 40 pages sans les annexes.

Table des matières du document - schéma

Le schéma ci-après est indicatif et doit être ajusté aux besoins spécifiques de chaque pays. Il a pour objet de donner une indication des questions qui peuvent être prises en considération pour visualiser le futur. Certains points proposés ci-dessous peuvent être d'aucune relevance pour certains pays et pourront alors être ignorés.

Introduction et contexte forestier national

_ Objectifs du rapport;

_ Contexte (quelques pages sur l'état actuel du secteur forestier, accompagnées d'informations détaillées, présentées en annexe sous forme de tableaux)3.

Les moteurs du changement et leurs implications sur le secteur forestier:

Comte tenu de la situation actuelle, identifier les facteurs susceptibles de provoquer des changements dans le secteur forestier durant les deux prochaines décennies (jusqu'en 2020):

_ changements socio-économiques (population, distribution urbaine-rurale de la population, variation du revenu par habitant, distribution du revenu, indicateurs du développement social, pauvreté etc.);

_ performances économiques globales, changements attendus dans le rôle relatif des différents secteurs, impact des politiques de libéralisation économique, etc.);

_ changements politiques et institutionnels (efforts actuellement en cours pour modifier les systèmes de propriété et de gestion des ressources et changements escomptés; changements probables des arrangements politiques et institutionnels déterminant la gestion des forêts et des arbres);

_ faits nouveaux intéressant le secteur agricole et conséquences pour le secteur forestier (ex: conversion des forêts, augmentation de la dépendance des agriculteurs marginaux et des paysans sans terres à l'égard des forêts); changements probables dans la dépendance à l'égard des terres pour l'emploi et le revenu; degré d'autosuffisance alimentaire;

_ le développement industriel et ses effets indirects sur la foresterie (notamment demande de matière première, déplacement de la main d'oeuvre au détriment des activités basées sur la terre. Le développement industriel permettra-t-il d'absorber l'augmentation de la population active?

_ faits nouveaux dans le domaine des services et dams les autres secteurs (ex: tourisme) et effets potentiels;

_ changements dans la consommation d'énergie et conséquences pour les forêts, notamment changements potentiels dans l'utilisation de sources d'énergie non ligneuses qui altèreront le degré de dépendance à l'égard des ressources en énergie de la biomasse;

_ faits nouveaux dans les infrastructures et les communications;

_ libéralisation du commerce;

_ changements des politiques forestières;

_ progrès technologiques dans le secteur des forêts et les secteurs connexes;

_ les tendances de l'investissement dans le secteur des forêts (augmentation ou diminution et source et type de l'investissement);

_ autres facteurs pouvant contribuer aux changements (positifs et négatifs) dans le secteur forestier.

Le secteur forestier en 2020

Visualiser l'évolution la plus probable du secteur forestier au cours des deux prochaines décennies. Déterminer en particulier la situation en ce qui concerne les aspects suivants en l'an 2020, compte tenu de l'impact des moteurs du changement décrits dans la section 2.

_ Surface sous forêts, couvert forestier, volume sur pied

_ forêts naturelles (y compris surface sous eménagement durable, degré d'application des critères et indicateurs de l'ADF, contribution des forêts naturelles à la production de bois, etc);

_ forêts plantées - surface et productivité, contribution, en pourcentage, des plantations à la production de bois, degré de durabilité de la gestion des plantations;

_ arbres hors forêts - surface et rôle dans la production de produits ligneux et non ligneux;

_ produits forestiers non ligneux - changements dans la nature des produits et contribution au revenu et à l'emploi;

_ conservation de la diversité biologique et fonctions de protection des forêts (prévisions en ce qui concerne: la superficie située dans des parcs et des réseaux de zones protégées; la superficie de forêts soumises à un aménagement systématique pour leurs fonctions de protection; modifications des pratiques d'aménagement dans les forêts à vocation de production, en vue d'assurer la conservation de la diversité biologique);

_ gestion des parcs et éco-tourisme (indiquer les changements les plus probables).

_ Etat probable des industries forestières, par comparaison avec la situation actuelle (indiquer le type d'industries, les principaux produits, l'état des technologies, les marchés desservis par les industries etc.); Parmi les industries existant actuellement, quelles sont celles qui devraient survivre et prospérer et celles qui devraient disparaître?

_ compétitivité et avantages comparatifs des industries forestières.

_ Ampleur prévue du déficit/excédent des différents produits:

_ degré de dépendance à l'égard des importations pour couvrir la demande.

_ Contribution du secteur forestier au revenu et à l'emploi et rôle comparatif du secteur forestier par rapport aux autres secteurs;

_ autres fonctions sociales, y compris sécurité alimentaire (changements prévus par rapport à aujourd'hui).

· Conservation de la biodiversité; (la diversité biologique des forêts sera-t-elle mieux conservée et comment?)

· Autres fonctions de protection des forêts (rôle futur des forêts du point de vue de la protection des bassins versants, de la protection contre la dégradation des terres, de la lutte contre la désertification, du stockage du carbone, etc., par comparaison avec la situation actuelle. Ces fonctions seront-elles mieux remplies et comment?)

· La structure et les fonctions des administrationsen charge des forêts et de la faune sauvage;

· le rôle du secteur privé et des communautés locales dans la gestion forestière;

· nouveaux accords pour l'education et la recherche.

Faciliter le changement: que faut-il faire?

· Facteurs cruciaux pour améliorer la situation ou éviter des résultats préjudiciables;

· type de changements requis: à l'intérieur et à l'extérieur du secteur forestier:

· Les changements sont-ils réalisables? Comment renforcer les facteurs positifs et atténuer les effets négatifs?

· Rôles et responsabilités des divers organismes (gouvernements, secteur privé, ONG, société civile, institutions donatrices etc.)

Résumé et conclusions

· Principales conclusions de l'étude des perspectives nationales.

Annexes du rapport

1- Liste des rapports/études portant sur d'autres secteurs, utiles pour l'élaboration des perspectives du secteur forestier.

2- Liste des principales études/rapports sur les forêts et sur des domaines connexes, publiées depuis dix ans;

3- Tableaux statistiques concernant les forêts, les industries forestières et la production, la consommation et le commerce des produits forestiers (prendre pour référence l'Annuaire des produits forestiers de la FAO, indiquer les différences, le cas échéant);

4- Investissements réalisés dans le secteur forestier depuis cinq ans (gouvernement, secteur privé et APD);

5- Indicateurs socio-économiques nationaux (extraits de l'étude socio-économique de référence).

Préparation du document national de prospective

1 Les groupes de pays sont joints. Il s'agit des groupes utilisés par la Banque Africaine de Developpement, qui sont différents des groupes régionaux de la FAO.

2 CEDEAO - Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest; CILSS - Conseil permanent Inter-Etats de lutte contre la sécheresse au sahel; SADC - Communauté pour le développement en Afrique australe.

3 Les données démographiques et économiques pourront provenir des études de références qui ont été effectuées dans le cadre de FOSA. En outre de nombreuses informations sont disponibles également dans les études spécifiques menées dans le cadre du projet EC/FAO sur la collecte des données et statistiques forestières.

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