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I. SITUATION DES PRODUITS FORESTIERS

1.1. Bois d’œuvre et d’industrie :

Il s’agit du bois d’œuvre, destiné au sciage et à la petite industrie artisanale. Selon l’inventaire réalise dans le cadre du PIRL en 1985 et 1991, le volume sur pied est estimé globalement à 520 millions m3. Les peuplements naturels productifs se localisent principalement au sud du pays dans les zones humides soudano-guinéennes et guinéennes. Les principales essences de bois d’œuvre sont l’Isoberlina doka, Daniela oliveri, Vitellaria paradoxa, Parinari curatelifolia, Afzelia africana Pterocarpus erinaceus, Khaya senegalensis, Cordyla pinnata, Bambax costatium.

Selon les statistiques officielles, la production de bois d’œuvre au cours des cinq dernières années se chiffre à 204.418 m3. Ce qui est en deçà la réalité, car il ne représente que les quantités enregistrées sur les permis de coupe et destinées aux scieries des grands centres. Il n’existe pas de statistiques sur le secteur informel pour la fabrication de statuettes, chaises, mortiers, pilons, instruments de musique (djémbé et Balafon).

Les importations pendant les cinq dernières années sont estimées à 75.091 m3.

1.2. Bois de service :

Il s’agit des perches, poteaux, piquets, utilisés dans les constructions, les parcs à bétail, la production des cinq dernières années est estimée à plus de 16.261 m3. La valeur brute générée par le bois de service par an est estimée à 0,10 milliards de francs CFA.

1.3. Bois énergie : 

Les prélèvements pour le bois de chauffe et charbon de bois qui constituent la principale source d’énergie domestique sont estimés globalement à cinq millions de tonnes par an et devraient atteindre sept millions de tonnes en l’an 2000.

La production nationale des cinq dernières années est estimée à 373.633 m3 de bois de chauffe et 23.880,500 tonnes de charbon.

Ces chiffres sont très loin de la réalité si l’on considère que selon les estimations récentes de la Stratégie Energie Domestique, près de 600.000 tonnes d’équivalent de bois ont été portés dans la seule ville de Bamako en 1994 en provenance des régions situées dans un rayon de 200 km autour de la capitale. Cette activité a généré plus de dix milliards de FCFA et de nombreux emplois en milieu rural et urbain.

La consommation pour la ville de Bamako montre une croissance forte et régulière en 1997, elle serait de 750.000 tonnes dont 75.000 tonnes de charbon.

1.4. Les produits forestiers non ligneux PFNL :

Les principaux PFNL incluent :

les plantes alimentaires (Andasonia digitata (Baobab), Butyrospermum paradoxum ou Vitellaria paradoxa (karité), Eleasis guineensis (palmier) Parkia biglobosa (Néré), Tamarindus indica (tamarinier), Zizyphus mauritiana, Eleasis guineensis ;

les plantes fourragères (Acacia senegal, Faiderbia albido, Acacia radiana, Acacia seyal, Khaya senegalensis) ;

les gommes d’Acacia senegal, Acacia leaeta et combretum nigricans ;

le miel ;

faune / chasse ;

la pêche.

 

La valeur ajoutée brute générée par certains de ces PFNL à travers diverses filières de production s’élève à plus de trente-sept milliards de FCFA par an répartis comme suit :

Faune / chasse 0,25 milliard

Pêche 30 milliards

Gomme arabique 2,50 milliards

Amande de Karité 5 milliards

 

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