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II. SITUATION DES STATISTIQUES FORESTIERS RELATIVES AUX PRODUITS FORESTIERS

2.1. Les informations collectées :

Sur les permis de coupe :

le nom et l’adresse de l’exploitant (titulaire du permis de coupe),

le lieu d’exploitation,

le type d’exploitation,

la nature et la quantité du produit à exploiter, la quantité est exprimée en stère pour le bois de chauffe, en quintaux métriques pour le charbon de bois, en pieds pour le bois d’œuvre et en pièces pour le bois de service.

les droits perçus :

Sur le coupon de transport de bois (anciennement appelé permis de circulation),

- la nature et la quantité autorisée à circuler,

l’origine du produit,

le bénéficiaire du coupon,

le moyen de transport utilisé.

2.2. Méthodologie de collecte des données :

2.2.1. Procédure de collecte des données forestières :

Les acteurs de la collecte des données forestières sont toutes les structures de terrain représentant de la Direction Nationale de la Conservation de la Nature.

2.2.1.1.Au niveau régional :

Les Directions Régionales de la Conservation de la Nature, au nombre de neuf, sont sous l’autorité administrative des Hauts Commissaires et l’autorité technique du Directeur National de la Conservation de la Nature.

Ces Directions Régionales sont chargées entre autres tâches d’assurer la centralisation et la publication des informations statistiques relatives aux ressources forestières.

La publication des informations est assurée au moyen des rapports mensuels, semestriels et annuels qui sont adressés aux Hauts Commissaires de régions, au Directeur National de la Conservation de la Nature à titre de compte rendu des activités, et à la Direction Régionale du Plan et de la Statistique représentant du service spécialisé chargé de la centralisation et de la diffusion des données statistiques au niveau national.

La Direction Régionale du Plan et de la Statistique procède à une diffusion au niveau régional de toutes les données statistiques de la région, à travers un bulletin mensuel et un annuaire statistique régional.

2.2.1.2.Au niveau sub-régional :

Les services de la Conservation de la Nature (au nombre de 52) centralisent mensuellement les données provenant des antennes de la Conservation de la Nature et les diffusent sous forme de rapports.

NB Il faut retenir qu’il n’existe pas de système de validation des données.

2.3. Procédure de collecte et de diffusion au niveau national (DNCN) :

Les données provenant des Directions Régionales et des services rattachés sont centralisées et traitées par la Division Etudes et Planification de la DNCN.

La DNCN produit un rapport annuel qui contient la synthèse des informations statistiques de services régionaux et des services rattachés.

Ces rapports sont destinés au Ministère de l’Environnement, à la Cellule de Planification et de Statistique du Ministère du Développement Rural et de l’Eau (CPS) et à la Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique (DNSI).

La CPS a pour mission d’assurer la coordination de la production d’informations statistiques en vue de leur diffusion. C’est dans ce cadre que la CPS a élaboré un recueil des statistiques du secteur rural malien. Sa vocation est d’assurer une meilleure diffusion des informations auprès des partenaires du développement rural et de permettre une meilleure vision d’ensemble de ce secteur. Les informations collectées portent sur la période allant de 1984 à 1996. Elles sont disponibles sur supports informatiques et peuvent être obtenues auprès de la CPS sur simple demande.

La DNSI relève du Ministère de l’Economie du Plan et de l’Intégration. Elle a pour mission de mettre à la disposition des utilisateurs un ensemble de données macro-économiques pour mesurer l’évolution du résultat de diverses activités économiques. Pour ce faire, elle procède à des recensements industriels, des enquêtes budget-consommation, au recensement général de la population et de l’habitat et à l’enquête du secteur informel. Elle utilise d’autres sources d’informations fondamentales telles que les statistiques de l’enquête agricole, les données sur l’élevage, la forêt etc.…

Un comité de validation composé des représentants de 16 services techniques, dont ceux de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et du Service Général de Surveillance (SGS) se réunit annuellement autour des Etats brouillons produit par la DNSI.

La diffusion des informations de la DNSI se fait à travers un bulletin mensuel et les données sont consignées annuellement dans l’annuaire statistique (document adéquat pour la compréhension du public).

D’autres documents spécifiques sont aussi produits tels que les Comptes Economiques du Mali. Tous ces documents sont mis à la disposition, des utilisateurs au niveau du centre de la documentation de la DNSI pour des consultations sur place. Ils sont aussi vendus à ceux qui le désirent.

NB Le service forestier n’est pas impliqué dans le contrôle des produits forestiers importés. Cette fonction est d’évolué aux services des douanes, du commerce et de la concurrence.

Les industries du bois

La réduction du stock ligneux à long terme limitera le développement de l’industrie du bois au Mali.

Le tissu de l’industrie du bois est constitué de trois principales scieries opérant à Bamako :

l’entreprise Faguibine

la scierie Mamadou Sylla

la scierie Moussa Samaké ; et

de plusieurs scieries artisanales mobiles dans les exploitations forestières.

Les principaux produits transformés sont les planches pour la fabrication des pirogues, les madriers, chevrons et lattes pour la menuiserie.

Les besoins en bois d’œuvre pour la fabrication des pirogues sont estimés à 2500 tonnes par an. L’offre n’excède pas 1500 tonnes dont les deux tiers sont produits par l’entreprise Sylla (Modibo Keïta DNI). Le déficit en bois d’œuvre pour la fabrication des pirogues s’élèverait donc à 1000 tonnes par an.

Ces chiffres doivent être considérés avec des réserves compte tenu du manque de fiabilité des statistiques au niveau des exploitations forestières et du peu de suivi des scieries.

L’offre locale de bois de menuiserie est très marginale dans tous les cas ; l’essentiel du bois utilisé est importé de la Côte d’Ivoire et du Ghana (85%).

L’état technologique des scieries est caractérisé par :

La vétusté du matériel

La semi-mécanisation

Le branchement au réseau électrique de la société énergie du Mali qui connaît des délestages fréquents, et un groupe électrogène de secours.

Les scieries locales souffrent de mauvaise gestion de la vétusté du matériel et de la mauvaise organisation de l’exploitation du bois.

Un investissement dans une scierie moderne afin d’améliorer et d’élargir la gamme de produits serait envisagé par les opérateurs du secteur

 

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