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INTRODUCTION

Au cours des trente dernières années, le phénomène de désertification s’est amplifié. Ses conséquences sont désastreuses du fait des aléas climatiques mais surtout des pressions exercées par l’homme sur les ressources forestières pour la satisfaction de ses besoins quotidiens. Cette situation très alarmante est caractérisée par une série de crises au nombre desquelles figurent:

- l’établissement d’une sécheresse prolongée suite au déficit pluviométrique chronique;

- une consommation de bois-énergie huit fois plus importante que la croissance naturelle des formations végétales ligneuses;

- la destruction de la base des productions agricole, végétale, animale (terres, formations boisées, pâturages, etc.);

- la rupture des équilibres naturels résultant de la modification de l’ensemble des écosystèmes (terrestres, humides, marins, etc.);

- le recul des formations végétales ligneuses et herbacées dans leurs zones éco-climatiques;

- la détérioration des différents biotopes servant de niche écologique et d’habitat à plusieurs espèces végétales rares et de gibier sauvage menacé de disparition;

- les mutations profondes constatées au niveau des valeurs religieuses et socioculturelles, etc.

Ces séries de dégradations enregistrées ne peuvent que compromettre l’évolution des formations végétales forestières relictuelles existantes et favoriser ainsi leur destruction. Si des mesures urgentes et efficaces de conservation et de préservation ne sont pas mises en œuvre, le peu des ressources génétiques forestières qui existent encore risqueraient de disparaître définitivement.

Pour faire face à cette préoccupation nationale, le gouvernement, s’appuyant sur la société civile nationale, a pris un certain nombre de mesures tendant à préserver les ressources naturelles renouvelables en général et plus particulièrement celles forestières. Ces mesures se traduisent par la définition de politiques et stratégies de développement et de conservation correspondant à l’esprit des principales conventions internationales telles que la Convention de lutte contre la désertification (CCD), la Convention de la biodiversité (CBD), la Convention des zones humides d’importance internationale (RAMSAR), la Convention sur le commerce internationale des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (CITES), la lutte contre la pauvreté, etc., ainsi que la mise en œuvre de certaines initiatives populaires communautaires à travers les programmes d’action, de conservation et de réhabilitation de l’environnement exécutés par les collectivités locales dans le respect des dispositions desdites conventions auxquelles la Mauritanie a adhéré.


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