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LES TECHNOLOGIES ET INFRASTRUCTURES
DE LA RADIODIFFUSION, DE LA TÉLÉVISION
ET DE LA PRESSE ÉCRITE

L'audiovisuel, tout comme l'imprimerie, a eu dès le début du siècle une dimension internationale et les firmes qui ont développé ces systèmes sont rapidement devenues multinationales. Aujourd'hui, aucune entreprise ne peut développer un nouveau produit audiovisuel sans définir sa place sur le marché mondial. Quand la firme met au point un standard, elle envisage soit de l'imposer sur l'ensemble du marché mondial ou sur une partie importante, soit de se rallier à un autre format qui a des chances d'obtenir une position hégémonique.

Durant la période allant de 1960 à 1975, la politique d'équipement de la radio et de la télévision est exclusivement tournée vers la France d'abord, puis vers la République Fédérale d'Allemagne.

D'une manière générale, les équipements d'émission vont s'avérer vite dépassés seulement dix ans après l'accession du pays à l'Indépendance.

Ces infrastructures d'émission permettaient de couvrir une grande partie du territoire le matin entre 6 heures et 8 heures, mais la réception technique devenait très irrégulière le soir. Il fallait donc procéder à la rénovation de ces équipements.

A partir de 1970, la France initie, à la demande du Gouvernement voltaïque, un programme de rénovation dont les résultats n'ont pas été très convaincants: 4 millions de francs CFA seulement ont été engagés à ce titre par le Fonds d'aide et de coopération (soit 80 000 FF).

En fait, le financement des équipements reste largement tributaire de l'étranger, notamment de la coopération bilatérale comme en témoignent les tableaux ci-après:

Evolution et origines des équipements de diffusion radio

Année

Localités

Equipements

Origine

Observations

1959

Ouagadougou Km3

1 émetteur 20 kw OC

France

Hors usage

   

1 émetteur 4 kw OC

   
   

1 émetteur 1 kw OM

   
   

5 antennes OC réglées chacune

   
   

sur une fréquence

   
   

1 antenne OM de 39 m de hauteur

   

1962

Bobo-Dioulasso

1 émetteur 100 w OM

France

Hors usage

   

1 antenne OM de fortune

   

1964

Bobo-Dioulasso

1 antenne OM de fortune

France

Hors usage

   

1 antenne OM de 39 m de hauteur

   

1974

Ouagadougou

1 émetteur 100 kw OM

RFA

Hors usage

   

1 antenne OM de 80 m de hauteur

 

Ces équipements sont

   

2 émetteurs FM 20 w

 

installés dans un

   

1 groupe de secours de 414 kw

 

centre de 500 x 250 m

   

1 complexe de maintenance

   
   

(appareils de mesure et outillage)

   

1979

Bobo-Dioulasso

1 émetteur 50 kw Om

Canada

Hors usage

   

1 émetteur de secours 10 kw OM

 

Ces équipements sont

   

1 antenne OM de 93 m de hauteur

 

installés dans un

   

1 émetteur FM de 100 w

 

centre de 500 x 500 m

   

1 groupe de secours de 225 kw

   
   

1 complexe de maintenance

 

Hors usage

   

(appareils de mesure et outillage)

 

Hors usage

1985

Ouagadougou

1 émetteur 50 kw OC

RFA

La station totale

   

1 antenne à large bande

 

a coûté environ

   

1 émetteur FM 50 w

 

530 millions.

       

Le pylône supporte

1985

Gaoua

2 émetteurs FM de 1 kw chacun

Pays-Bas

l'antenne parabolique

   

1 système d'antennes à grand grain

 

de l'ONATEL , conçu

   

sur un mât de 100 m de hauteur

 

pour supporter les

   

1 groupe de secours de 72 kw

 

futures antennes TV.

       

Ce coût englobe celui

       

des équipements de

       

radio locale.

1986

Gassan

1 émetteur FM 100 w

RFA

 
   

1 antenne de 15 m de hauteur

Libye

 

1986

Kongoussi

1 émetteur FM 100 w

RFA

Libye

   

1 antenne de 15 m de hauteur

   
 

Poura

1 émetteur FM 250 w

SOREMIB

Ce coût englobe

   

1 antenne de 22 m de hauteur

 

celui des autres

       

équipements de radio

       

locale et celui du

       

bâtiment

1988

Diapaga

1 émetteur FM 100 w

RFA

 
   

1 antenne de 25 m de hauteur

Budget national

 
   

N.B. Les équipements de radio

   
   

locale pour Orodara et Djibasso

   
   

sont actuellement disponibles.

   

1998

Ouagadougou

1 émetteur FM 6 km

Budget national

 

1998

Bobo-Dioulasso

1 émetteur FM 6 km

Budget national

 

1998

Fada N'Gourma

1 émetteur FM 6 km

Budget national

 

1998

Ouahigouya

1 émetteur FM 6 km

Budget national

 

En projet, l'acquisition d'un émetteur Ondes courtes de 100 kw et la création de cinq nouvelles stations régionales à Fada N'Gourma, Ouahigouya, Dori, Tenkodogo et Dédougou pour compléter celles de Bobo-Dioulasso et Gaoua.

Evolution des équipements de diffusion télévision

Année

Localités

Equipements

Origine

Observations

1963

Ouagadougou

1 émetteur 50 w

Budget national

Les antennes sont

   

1 système d'antenne sur un mât

 

dirigées sur l'Ouest

   

de 15 m environ, soit 30 m

 

Hors usage

   

de hauteur effective

   

1982

Bobo-Dioulasso

1 émetteur 10 w

Budget national

Hors usage

   

1 système d'antenne sur le mât

   
   

de l'ONATEL: 24 m

   
         

1985

Ouagadougou

1 émetteur 250 w

Libye

 
   

1 système d'antenne

   
   

omnidirectionnelle

   

1986

Dédougou a)

1 émetteur 100 w

Budget national

Autres équipements

   

1 système d'antenne

 

de CRT compris

   

omnidirectionnelle sur le mât

   
   

de l'ONATEL 60 m.

   

Koudougou b)

1 émetteur 100 w

Budget national

Autres équipements

 
   

1 système d'antenne

 

de CRT compris

   

omnidirectionnelle sur le mât

   
   

de l'ONATEL 60 m.

   

1986

Ouahigouya (c

1 émetteur 100 w

Budget national

Autres équipements

   

1 système d'antenne

 

de CRT compris

   

omnidirectionnelle sur le mât

   
   

de l'ONATEL 60 m.

   

1988

Bobo-Dioulasso

1 émetteur 100 w

Budget national

 
         

1988

Fada N'Gourma

1 système d'antennes dirigées

Budget national

 
   

vers l'Ouest et sur le mât

   
   

de l'ONATEL 91 m.

   

1998

Ouagadougou

1 émetteur 2000 w

Budget national

 

1998

Bobo-Dioulasso

1 émetteur 1000 w

Budget national

 

1998

Ouahigouya

1 émetteur 1000 w

Budget national

 

1998

Koudougou

1 émetteur 1000 w

Budget national

 

1998

Dédougou

1 émetteur 1000 w

Budget national

 

1998

Fada N'gourma

1 émetteur 1000 w

Budget national

 

1998

Tenkodogo

1 émetteur 1000 w

Budget national

 

1998

Kaya

1 émetteur 1000w

Budget national

 

1998

Dori

1 émetteur 1000 w

Budget national

 

1998

Yako

1 émetteur 1000 w

Budget national

 

1998

Tougan

1 émetteur 1000 w

Budget national

 

1998

Pama

1 émetteur 500 w

Budget national

 

1998

Boromo

1 émetteur 500 w

Budget national

 

1998

Koupèla

1 émetteur 500 w

Budget national

 

1998

1 émetteur 100 w

Budget national

 

1998

Gaoua

1 émetteur 100 w

Budget national

 

1998

Banfora

1 émetteur 100 w

Budget national

 

1998

Diébougou

1 émetteur 100 w

Budget national

 


Evolution et origines des équipements de l'imprimerie Sidwaya (démarrage: 05 avril 1984)

Composition

Origine

Observation

Etude

Budget national

 

Construction

Budget national

 

Aménagement (climatisateur, électricité, téléphone, mobilier, etc.)

Budget national

 

Equipement d'imprimerie

RFA

168.000.000

Groupe électrogène

Budget national

38.000.000

Centres régionaux (construction: Fada, Koudougou, Ouahigouya)

Budget national

 

Matières premières

Budget national

 

Evolution et origines des crédits d'investissement au profit de l'AIB en 1985

Années

Source

Nature de l'investissement

1985

UNESCO

Achat: téléimprimeur émetteur récepteur: panneau de

   

diffusion, 2 entrées 20 sorties; 1 antenne omnidirectionnelle;

   

1 machine ronéo; 8 machines à écrire portatives; 1 lot de

   

consommables; une valise de maintenance.

1986

Budget national

Frais d'installation du réseau de distribution de l'AIB

 

Budget national

Achat: 2 téléimprimeurs émetteurs récepteurs et

   

10 téléimprimeurs de récepteurs.

1987

Budget national

Additif aux frais d'installation du réseau de distribution.

 

Budget national

Additif achat matériel de réception et de distribution.

1987-88

RFA

Mise en place d'un réseau de collecte et de diffusion

   

des nouvelles des provinces vers Ouagadougou et

   

vice-versa; il s'agit d'un système de transmission par

   

radiotélégraphie ou par télex capable de couvrir toutes les

   

provinces et la capitale; formation de trente correspondants

   

provinciaux.

   

Achat et mise en place d'un émetteur spécialisé pour liaison

   

avec les agences étrangères.

1988

RFA

Achat de 15 récepteurs radio et de 15 magnétophones

   

cassettes de reportage.

1981

UNESCO (Suisse)

Achat véhicule 504; 8 motos Suzuki; 8 appareils photos;

   

8 objectifs 35 mm; 8 radios cassettes; 50 pellicules;

   

1 machine titreuse; 1 banc de reproduction; 1 labo photo;

   

1 agrandisseur; 1 table lumineuse; du papier journal pour

   

environ 1 an de parution; des films et des produits de

   

reproduction; fourniture de carburants.

1985

UNESCO (Suisse)

Organisation d'un stage de recyclage d'initiation de l'équipe

   

rédactionnelle à la transcription de la langue mooré. Frais

   

d'impression du journal; achat de deux machines à écrire

   

avec clavier alphabet mooré; aménagement du local destiné

   

à l'installation du matériel photo, de la photo composition,

   

de montage et achat de climatiseurs.

1987

Budget national

Frais d'impression; achat de matériel de labo et photo.

1988

Budget national

Frais d'impression; achat de matériel de labo et photo.


A la lumière de ces tableaux récapitulatifs comportant des acquisitions d'origines diverses, on peut tirer les enseignements ci-après:

On peut également envisager la réduction des coûts d'acquisition et de maintenance par les services étatiques et les structures privées en entreprenant par exemple certaines actions, notamment:

La formation est un volet très important en matière de télécommunications et, dans le domaine haute fréquence en particulier, elle conditionne une bonne «appropriation» des installations. Une mauvaise formation peut conduire à une mauvaise qualité de service voire à une indisponibilité prolongée des services offerts, mais aussi à une augmentation des charges de maintenance par des frais élevés de réparation ou d'honoraires d'assistants.

Un volet formation est généralement proposé dans le contrat d'acquisition des installations et, à ce titre, il est conseillé d'exiger du fournisseur un contenu clair de la formation qui sera dispensée et aussi les objectifs attendus à la fin en terme de capabilités.

La formation évoquée ci-dessus est liée à l'acquisition des équipements; elle suppose que les participants disposent déjà d'un niveau de connaissances techniques et technologiques donné (pré-requis) pour en tirer un maximum de profit. Dans le cas contraire, le fournisseur aura beau proposer un bon contenu de formation, les résultats obtenus seront médiocres.

L'EXPLOITATION DES
INFRASTRUCTURES DE TÉLÉCOMMUNICATION

Du point de vue technique, les services de radiodiffusion sonore et télévisuelle mettent en œuvre généralement deux (2) grandes fonctions. Il s'agit de la fonction diffusion réalisée par des émetteurs judicieusement répartis selon les caractéristiques de la zone à couvrir et de la fonction transmission qui achemine le signal vidéo ou audio des centres de production (studio) vers les centres de diffusion (émetteur). Les réseaux de télécommunications interviennent principalement dans l'accomplissement de cette dernière fonction, soit par des réseaux dédiés à cet effet (c'est le cas des pays développés et de quelques rares pays africains), soit par une combinaison de réseaux privés loués et de réseaux publics. La Télévision nationale du Burkina (TNB) et la Radio nationale du Burkina (RNB) utilisent les infrastructures, les canaux et les circuits interurbains de l'ONATEL pour réaliser:

LES INFRASTRUCTURES UTILISÉES PAR LA TÉLÉVISION

C'est en 1982 à l'occasion de la Coupe du Monde de football (España-82) que la contribution du réseau public de télécommunications au développement de la télévision nationale a commencé. En effet, à cette occasion, l'Office des postes et des télécommunications (OPT), grâce à sa station terrienne standard B et à une liaison de départ Somgandé/studio TNB, a assuré la réception de tous les matchs pour le public burkinabé. Depuis lors, et notamment à la fin des années 80, l'ONATEL a pris fortement en compte la composante télévision dans ses projets de modernisation et d'extension du réseau international et national de télécommunications. La contribution de l'ONATEL au développement de la télévision nationale a atteint un niveau remarquable à la faveur de l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations de football en février 1998 au Burkina.
Sur le plan équipements et infrastructures le réseau public offre à la TNB:

DES RÉSEAUX TERRESTRES

DES STATIONS TERRIENNES

Les stations terriennes de l'ONATEL/Somgandé sont équipées pour recevoir et pour émettre en international via les satellites d'Intelsat des programmes télévisuels. Le nombre de canaux installés à cet effet est de quatre en réception et de deux en émission.

LES INFRASTRUCTURES UTILISÉES PAR LA RADIODIFFUSION

L'utilisation des infrastructures de télécommunications par la radiodiffusion sonore (Radio nationale du Burkina) est très limitée bien que toutes les possibilités existent. En effet, l'ONATEL a mis en permanence à la disposition de la radio nationale:

Pour les besoins de reportage occasionnel, l'ONATEL offre à la TNB sur le plan national des lignes téléphoniques commutées et des liaisons cellulaires, et sur le plan international des liaisons duplex radiophoniques.

LA ZONE DE COUVERTURE TÉLÉVISUELLE ET RADIOPHONIQUE

La zone de couverture de la télévision dépend de plusieurs facteurs, notamment de l'emplacement, du nombre, de la puissance et des fréquences des émetteurs UHF/VHF, mais aussi de l'énergie et des possibilités de transmission des signaux TV entre le studio et les émetteurs. Le facteur lié à l'existence du réseau de transmission entre le studio et les émetteurs régionaux dispersés à travers le territoire implique la contribution de l'ONATEL, les autres facteurs n'étant pas de son ressort. A ce jour, les différentes mesures techniques montrent que la couverture du territoire en terme de possibilité de réception aisée des programmes télévisuels est de 80% (zones urbaines).

La zone de couverture de la radio nationale dépend beaucoup plus des caractéristiques de ses émetteurs que de la disponibilité d'un réseau de télécommunications qui n'est pas fortement utilisé pour l'interconnexion des émetteurs. La couverture actuelle est médiocre et difficile à estimer suite aux informations obtenues çà et là: écrits d'auditeurs des provinces et constat lors de la mission des experts sur le terrain.

L'exploitation des technologies de télécommunication par la radio et la télévision présente deux avantages essentiels:

Cette situation comporte cependant des faiblesses d'ordre technique et de gestion.

Sur le plan technique, l'ONATEL ne déploie des liaisons hertziennes vers des zones et localités précises qu'en fonction de ses propres besoins. Ainsi, ne pouvant se justifier par l'utilisation des faisceaux hertziens grandes ou moyennes capacités, la desserte de certaines zones est faite à l'aide de systèmes radio AMRT de faible capacité incapables de transporter des signaux TV pour la connexion d'éventuels émetteurs planifiée par la TNB. Cette situation constitue une grande faiblesse car elle contribue à instaurer une ségrégation dans le choix des zones à couvrir, notamment les grandes villes au détriment des zones rurales.

Par rapport à l'aspect gestion, la faiblesse est caractérisée par l'absence d'un protocole d'accord qui fixe les obligations de l'Etat et celles de l'ONATEL en matière de développement de la couverture télévisuelle du territoire: financement d'investissement, charges d'exploitation, paiement de prestations permanentes ou occasionnelles, etc.

Par ailleurs, le niveau technologique des équipements, le développement du réseau national de transmission grande instance et de télécommunications rurales, ainsi que l'extension du réseau cellule mobile sont autant de forces qui interviennent dans la contribution de l'ONATEL au développement de la couverture nationale du service radiophonique.

Les exigences techniques de la composante radiophonique étant moins sévères que celles de la télévision, les faiblesses sont assez minimes et portent essentiellement sur le non paiement, par la radio nationale, des charges occasionnées par l'utilisation du réseau national de transmission et des circuits téléphoniques.

Dans le cadre de la nouvelle loi, des concurrents sont a prévoir sur certains segments du marché des services de télécommunication dont le capital est ouvert aux privés. Dans ces nouvelles conditions, l'ONATEL peut-il continuer de contribuer de façon importante à la modernisation et au développement du réseau radiophonique et télévisuel?

Dans cette perspective, une série de solutions sont envisagées.

POUR LA TÉLÉVISION
  1. Recommandation aux pouvoirs publics sur l'extension de la couverture télévisuelle par:
  2. Recommandation à l'organisme de régulation de l'ONATEL sur les prestations de service entre les organes d'information publics et l'ONATEL:
  3. Recommandation à l'Etat lui demandant de négocier une tarification préférentielle, voire forfaitaire avec l'ONATEL, sur les coûts d'exploitation du réseau par la construction et la maintenance d'un réseau de transmission dédié à l'interconnexion des émetteurs.
POUR LA RADIODIFFUSION
  1. Recommandation aux pouvoirs publics sur les actions complémentaires à réaliser pour améliorer la couverture radiophonique du territoire national:
  2. Recommandation sur le plan de la gestion des radios FM publiques et privées:
AU SUJET DE LA FORMATION

En vue d'assurer un bon niveau de compétence en haute fréquence, les mesures suivantes sont recommandées aux radiodiffuseurs sonores et télévisuels:

LES INFRASTRUCTURES D'IMPRIMERIE POUR LA PRESSE ÉCRITE

Organes

immeuble propre

PAO

imprimerie

véhicules

tél/ fax

Internet

Autres produits

Sidwaya

oui

oui

oui

oui

oui

oui

1 hebdo
1 mensuel

L'Observateur Paalga

oui

oui

oui

oui

oui

oui

1 hebdo

Le Pays

oui

oui

oui

oui

oui

oui

1 hebdo
1 mensuel

Le Journal du Soir

non

oui

G.I.B.

oui

oui

oui

non

L'Express du Faso

oui

oui

Savane

oui

oui

non

non

L'Indépendant

non

non

A.I.C.D.

non

oui

oui

non

Le Journal du Jeudi

non

oui

A.I.C.D.

non

oui

oui

non

La Matin

non

non

A.I.C.D.

non

non

non

non

Libération

non

non

SEDIMA

non

non

non

non

La Voix du Sahel

non

non

FGZ

non

non

oui

non

Soore

non

oui

A.I.C.D.

non

non

non

non

Laabaali

oui

oui

PAG (Fada)

non

oui

non

non

LES IMMEUBLES

Parmi les quotidiens, seul Le Journal du Soir loue l'espace qu'il occupe. Les autres rédactions disposent de locaux qui appartiennent au propriétaire de l'organe.

Par contre, en ce qui concerne les périodiques, le siège est en général loué. Le standing de ces immeubles est dès lors fort variable: alors que le Journal du Jeudi occupe un petite villa à la Cité An III, Libération n'a pour siège qu'un abri en tôle et La Voix du Sahel, après être restée longtemps sans domicile fixe (le directeur de publication utilisait l'infrastructure de son employeur pour les besoins de son journal), a acquis une maisonnette munie d'une plaque solaire.

LA PUBLICATION ASSISTÉE PAR ORDINATEUR (PAO)

Tous les journaux ne disposent pas du matériel informatique nécessaire à la saisie et à la mise en page de leur titre. L'Express du Faso, pourtant quotidien, a fonctionné un an sans matériel informatique propre (c'est en juillet 1999 qu'il a acquis un matériel informatique adéquat). Il était donc tributaire des services de PAO des imprimeurs. Le recours à des prestataires de services privés extérieurs pour effectuer ce genre de travail entraîne des coûts supplémentaires pour les entreprises de presse: le quotidien bobolais estime que l'acquisition de son propre matériel lui fera gagner au moins 50 FCFA. par exemplaire. Il s'apprête également à exploiter ce matériel, performant par rapport aux potentialités bobolaises, pour d'autres travaux de mise en page et de graphisme commandés par des clients. Mieux équipé désormais que les imprimeries, le journal pourra sans doute, à son tour, effectuer des travaux pour lui-même ou pour d'autres clients.

L'IMPRIMERIE

Seulement trois quotidiens, dont celui d'Etat, possèdent leur propre imprimerie, ce qui est compréhensible vu les coûts prohibitifs de ce type d'infrastructure technique. En outre, l'ONG.Tin Tua, qui édite le mensuel Laabaali, dispose aussi d'une imprimerie que le journal peut utiliser. D'une manière générale, on constate qu'il y a un avantage certain au fait de lier le journal et son outil de production. Outre la maîtrise des paramètres d'impression, surtout fondamentale dans le cas des quotidiens, la possession d'une imprimerie peut générer des revenus supplémentaires pour l'entreprise de presse et faciliter la diversification des titres d'une même structure. Ainsi, seuls les organes disposant de leur imprimerie propre éditent plusieurs produits.

Les imprimeries de presse rencontrent des problèmes similaires:

LE MATÉRIEL N'EST PAS TRÈS PERFECTIONNÉ

Le problème qui se pose, d'une manière générale, aux quotidiens est le suivant: s'ils dépassent ce niveau semi-professionnel de matériel pour acheter des équipements plus sophistiqués, ces derniers deviennent non rentabilisables car le marché est trop restreint. Dès lors, un tel investissement ne peut se concevoir qu'avec l'appui consistant d'un bailleur extérieur appuyant un projet commun, fédérateur, des différentes entreprises de presse. Toutefois, dans un secteur concurrentiel comme celui-là, la solidarité des éditeurs n'est pas toujours présente, chacun préférant gérer ses investissements dans le cadre d'une stratégie personnelle qu'il contrôle entièrement.

LE PAPIER ET LES AUTRES MATIÈRES PREMIÈRES SONT COÛTEUX

Pour les journaux possédant leur propre imprimerie, le problème crucial est l'approvisionnement en papier et autres intrants (encres, produits d'insolation, révélateurs photographiques, etc.), extrêmement coûteux dans un pays enclavé comme le Burkina Faso. Il faut souligner que ces matériaux ne connaissent aucune forme de défiscalisation.

L'ABSENCE D'UNE CENTRALE D'ACHAT COMMUNE AFFAIBLIT LES IMPRIMERIES

L'idée de la mise sur pied d'une centrale d'achat de papier journal a été plusieurs fois évoquée. Certains pays semblent effectivement prêts à faire d'importantes dotations en papier (200 à 300 tonnes), à condition de se trouver face à un projet commun et crédible. Cela exige la solidarité professionnelle, un minimum de transparence dans l'expression des besoins de chacun et le payement effectif du papier par chaque protagoniste auprès de cette centrale: autant d'exigences qui semblent difficiles à remplir. En effet, les positions concurrentielles entravent le développement de projets communs, poussent à la rétention d'information concernant le tirage réel des organes, et leurs modalités d'approvisionnement en papier et la situation des organes de presse burkinabè ne permet pas d'envisager, pour beaucoup d'entre eux, un payement régulier de leur matière première. Lorsque DANIDA a octroyé à la SEP une dotation de papier en 1994, plusieurs éditeurs sont venus y puiser sans jamais honorer leur facture. Un tel projet nécessiterait en outre une grande rigueur dans la gestion qui ne peut sans doute être garantie que par la présence d'un administrateur extérieur à la profession.

LES PHOTOGRAPHIES SONT MAL REPRODUITES

Un autre problème est celui de l'exploitation des photographies. Aucune des trois imprimeries ne fournit une qualité correcte de reproduction des illustrations photographiques. On est encore loin de la perspective de l'illustration en couleur et du flashage.

L'IMPRESSION RESTE CENTRALISÉE À OUAGADOUGOU

Il faut noter que Sidwaya souhaite lancer une expérience d'impression décentralisée avec l'installation de Directions régionales des éditions. A Bobo, des contacts ont déjà été pris avec des imprimeries afin de tirer le journal directement sur place (2 000 exemplaires) en remaniant éventuellement la Une pour mettre en évidence l'actualité locale.

La dépendance face à des imprimeurs extérieurs entraîne des problèmes divers:

LE MONTANT ÉLEVÉ DES AVANCES

Les imprimeries se méfient des petits journaux aux revenus précaires. Face à des organes irréguliers comme Libération, les imprimeurs exigent que 80 à 90% de la somme soit payée avant l'impression; or le journal compte sur ses ventes pour régler sa facture à l'imprimerie. Pour les journaux réguliers et plus solides financièrement, les rapports avec l'imprimerie sont plus cordiaux, même si, comme le reconnaît Victor Sanou, Directeur de la rédaction du Journal du Soir, "l'imprimerie peut soudain avoir un retard dans le tirage quand le journal accuse un arriéré de payement, etc". C'est pourquoi Le Journal du Soir compte acquérir sa propre imprimerie.

LES RETARDS DE PARUTION

Les journaux mensuels ont à souffrir de la priorité donnée par les imprimeurs à d'autres travaux. Ainsi, l'AICD, qui publie Soore, fera toujours passer celui-ci après les autres travaux (surtout les nombreux hebdomadaires) dont elle a la charge. D'autant que Sooré est un journal en langue nationale. Par contre, l'imprimerie s'est toujours montrée conciliante lorsque, suite à un retard dans l'accès à la subvention du bailleur, Sooré ne parvenait pas à honorer sa facture dans les délais impartis.

LA NON MAÎTRISE DES PARAMÈTRES DE L'ENTREPRISE

Les journaux sont également soumis aux aléas internes de l'imprimerie. Ainsi, si L'Express du Faso n'a pas pu respecter sa périodicité à trois reprises depuis un an, la faute en revient à l'imprimerie qui a connu non seulement des problèmes techniques mais aussi des grèves du personnel.

LES VÉHICULES

Seuls les quotidiens disposent de véhicules automobiles affectés à la rédaction. Généralement, ceux-ci sont en nombre insuffisant, ce qui contraint les journalistes à attendre parfois longuement, sur les lieux de reportage, un chauffeur parti déposer ailleurs un autre journaliste. Le quotidien Le Pays par exemple ne fonctionne qu'avec un seul véhicule de service. La plupart des journalistes se déplacent parfois avec leurs propres moyens de transport pour les reportages.

TÉLÉPHONE, TÉLÉCOPIE, COURRIER ÉLECTRONIQUE

Dans la tâche de collecte et de traitement de l'information du journaliste, l'accès aux télécommunications est fondamental. Or, certains organes de presse ne disposent même pas d'un téléphone. Ainsi, le directeur de publication de Libération recourt aux cabines publiques pour prendre des contacts et, à L'Indépendant, on a exploité souvent la ligne téléphonique de la SEP. Dans les quotidiens, la rédaction ne dispose généralement que d'une seule ligne derrière laquelle les journalistes font la queue afin de pouvoir donner les coups de fil nécessaires à leurs enquêtes.

Quant aux possibilités offertes par les nouvelles technologies de l'information et de la communication, elles semblent sous-exploitées dans toutes les rédactions. Même dans celles où l'accès à Internet existe, les journalistes n'utilisent pas cet outil dans leur travail quotidien. Des formations ponctuelles ont pu être organisées par divers partenaires pour initier les journalistes, mais les formateurs ont souvent constaté que l'assimilation des informations fournies lors de ces séminaires ne se traduisait pas forcément par un changement de comportement: beaucoup de journalistes ont tout compris des possibilités offertes par les NTIC mais parviennent difficilement à intégrer ce paramètre nouveau dans leur travail quotidien.

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