Campagnes agricoles se terminant en: | |||
1996 | 1997 estim. | 1998 prévis. | |
(. . millions de tonnes . .) | |||
Blé | 102.9 | 109.9 | 121.1 |
Céréales secondaires | 100.8 | 117.9 | 107.8 |
Riz (usiné) | 54.0 | 54.7 | 50.6 |
TOTAL | 257.7 | 282.5 | 279.5 |
dont: | |||
Principaux pays exportateurs | 73.9 | 103.1 | 101.8 |
Autres pays | 183.8 | 179.4 | 177.7 |
Les stocks mondiaux de blé pour les campagnes agricoles se terminant en 1998 sont à présent évalués à 121 millions de tonnes, soit une augmentation de quelque dix millions de tonnes par rapport à la dernière campagne. Cependant, le rapport entre les stocks et l’utilisation, d’environ 20 pour cent, reste l’un des plus bas depuis le milieu des années 70. Les stocks de clôture totaux des principaux pays exportateurs devraient augmenter un peu par rapport à leurs niveaux d’ouverture, car le redressement des stocks de clôture prévu aux Etats-Unis devrait compenser le fléchissement des stocks de report en Australie, au Canada et dans la CE. Ailleurs, les stocks de report de blé devraient augmenter en Asie, en particulier en Chine, en Inde et au Pakistan, ainsi que dans la CEI, où une récolte exceptionnelle de blé devrait permettre de reconstituer les stocks en Ukraine. A l’inverse, les stocks de clôture de blé devraient s’amenuiser considérablement par rapport à la campagne précédente en Afrique du Nord, après les graves sécheresses qui ont sévi en Algérie, au Maroc et en Tunisie.
Parmi les stocks céréaliers mondiaux, ceux qui devraient diminuer le plus en 1997/98 sont les stocks de céréales secondaires qui, suivant les dernières prévisions, se contracteront de 10 millions de tonnes par rapport à la dernière campagne, pour tomber à environ 108 millions de tonnes. Ce niveau serait le plus bas en quatorze ans, si l’on excepte la campagne de 1995/96. Cet ajustement à la baisse depuis le dernier rapport s’explique principalement par un abaissement notable des prévisions concernant les stocks des Etats-Unis, qui représentent en temps normal les deux tiers du total détenu par les principaux exportateurs. Pour ce qui est du blé, la sécheresse qui a sévi en Afrique du Nord devrait aussi réduire les stocks de report de céréales secondaires dans cette région, et on prévoit aussi des stocks de clôture plus faibles pour l’ensemble de l’Asie, en raison des récoltes médiocres en Chine et en Inde. Les stocks de report en 1997/98 devraient aussi être plus faibles en Amérique du Sud, principalement à cause des réductions au Brésil et en Colombie. Les seules reconstitutions notables des stocks de clôture sont attendues dans la CEI, en particulier dans la Fédération de Russie et en Ukraine, ainsi qu’au Mexique.
L’estimation de la FAO concernant les stocks mondiaux
de riz à la fin des campagnes de commercialisation en 1997
a été relevée à 54,7 millions de tonnes, soit
0,7 million de tonnes de plus qu’en 1996, mais 10 pour cent de moins que
la moyenne sur cinq ans. L’accroissement projeté serait le premier
en quatre ans. L’augmentation des stocks prévue dans les pays en
développement, qui détiennent plus de 90 pour cent des stocks
mondiaux de riz, compensera largement le léger fléchissement
attendu pour les stocks des pays développés. On prévoit
cependant des variations importantes des stocks de riz de certains pays.
En Inde, les stocks totaux devraient se contracter de 17 pour cent par
rapport à 1996, pour tomber à 15 millions de tonnes, niveau
le plus bas en huit ans. En effet, les prix élevés du blé
ont entraîné une augmentation de la consommation de riz, et
les niveaux des stocks ont baissé. A l’inverse, les stocks du Japon
devraient augmenter de 26 pour cent pour s’établir à 3,7
millions de tonnes, par suite de la production excédentaire et des
importations pour remplir les engagements des accords du cycle d’Uruguay.
Aucune hausse de la production n’étant prévue pour 1997 et
la consommation augmentant, on estime sous réserve que les stocks
mondiaux de riz à la fin des campagnes de commercialisation de 1998
tomberont à 51 millions de tonnes, soit à peu près
13 pour cent de la consommation mondiale prévue, ou le plus bas
niveau en 22 ans.