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SAHEL : SITUATION METEOROLOGIQUE ET ETAT DES CULTURES EN 2001

Système Mondial d'Information et d'Alerte Rapide
Rapport No 3 - 10 août 2001

LE DÉVELOPPEMENT DES CULTURES EST SATISFAISANT SUITE À DES PLUIES GÉNÉRALEMENT RÉGULIÈRES ET SUPÉRIEURES A LA NORMALE EN JUILLET

Gambie Senegal Mauritanie Mali BKF Niger Tchad
Carte sensible du Sahel

Cliquez sur le nom ou dans les limites d'un pays pour consulter sa situation.

Vous pouvez également regarder le Film de la saison agricole 2001
(images CCD jusqu'à la première décade de juillet, image GIF animée, 211 Ko)

RESUME

Les pluies ont été généralement régulières et bien réparties dans les principales zones du Sahel en juillet. La pluviométrie a augmenté particulièrement au Mali, au Niger et au Tchad durant les deux dernières décades de juillet. Les pluies ont été particulièrement abondantes dans la zone soudanienne du Tchad au cours de la troisième décade de juillet; ce qui a permis de combler le déficit de pluies de juin. Par contre, le nord du Burkina Faso a reçu de faibles précipitations. Dans la partie ouest du Sahel (Gambie, Guinée Bissau, Mauritanie et Sénégal), les pluies ont été régulières et supérieures à la normale duant la première décade de juillet. Elles ont baissé quelque peu à partir de la mi-juillet mais sont restées bien réparties, particulièrement en Guinée Bissau. Le Cap Vert a reçu ses premières pluies importantes à la mi-juillet dans les îles de Santiago et Fogo. Les images satellite de la première semaine d'août indiquent que le Burkina Faso, le Sénégal et le Tchad ont reçu des pluies supérieures à la normale.

Les réserves hydriques des sols sont généralement satisfaisantes et permettent un bon développement des cultures dans les principales zones agricoles. Aucun cas de stress hydrique a été signalé jusqu'ici. Les derniers semis de céréales sont en cours dans le nord du Sénégal et en Mauritanie alors que les semis en humide ont démarré dans les îles agricoles du Cap Vert.

Les pâturages se régénèrent progressivement dans les zones pastorales. Des infestations de sauteriaux ont été signalées au Niger et au Tchad, occasionnant des resemis localisés de céréales. Bien que la présence de criquets pélerins n'aie pas été signalée, quelques adultes solitaires pourraient être présents dans certaines zones du sud de la Mauritanie, du nord du Mali, du nord-ouest du Niger et même dans l'est du Tchad. Leur nombre pourrait augmenter graduellement avec la pluie.



SITUATION PAR PAYS

BURKINA FASO  CAP VERT  GAMBIE  GUINEE BISSAU 
MALI  MAURITANIE  NIGER  SENEGAL  TCHAD


QUELQUES DEFINITIONS

Dans ces rapports sont mentionnées quatre zones écoclimatiques qui se différencient par le niveau de leurs précipitations annuelles moyennes et leurs caractéristiques agricoles (zone sahélienne, zone soudano-sahélienne, zone soudanienne et zone guinéenne). Ces zones apparaissent sur la carte et sont décrites dans les paragraphes qui suivent:

Zone sahélienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 250 à 500 mm. C'est la zone située à la limite de la végétation pérenne; là où les précipitations sont inférieures à 350 mm, il n'y a que des pâturages et, parfois, des cultures céréalières à cycle court résistant à la sécheresse; dans cette zone, toutes les activités agricoles sont hautement aléatoires.

Zone soudano-sahélienne : Les précipitations annuelles se situent entre 500 et 900 mm. Là où elles sont inférieures à 700 mm, on pratique surtout des cultures ayant un cycle de végétation bref de 90 jours, c'est-à-dire principalement du sorgho et du mil.

Zone soudanienne : Les précipitations annuelles moyennes varient de 900 à 1 100 mm. La plupart des céréales cultivées ont un cycle de végétation de 120 jours ou plus. C'est la zone où l'on produit l'essentiel des céréales, notamment du maïs, des racines et tubercules, et des cultures de rapport.

Zone guinéenne : Les précipitations annuelles moyennes dépassent 1 100 mm. Font partie de cette zone, où il est plus facile de cultiver des racines, la Guinée Bissau et une petite partie du Sud Burkina Faso, du Sud Mali et de l'extrême Sud du Tchad.

Il sera également question de la "Zone de convergence intertropicale", dont la trace à la surface du sol est dénommée "front intertropical". Il s'agit d'une zone quasi permanente entre deux masses d'air qui sépare les alizés de l'hémisphère Nord et ceux de l'hémisphère Sud. Elle se déplace au nord et au sud de l'Equateur et arrive généralement en juillet à sa position située le plus au nord. Sa position fixe les limites septentrionales des précipitations possibles au Sahel; les nuages de pluie se situent généralement à 150 ou 200 km au sud du front intertropical.


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