FAO/SMIAR - Perspectives de l'Alimentation No.2 - mai 2002 - P.9

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Prix à l’exportation

L’abondance des disponibilités exportables continue de peser sur les prix

Prix à l'exportation des céréales *

2002 2001
avril janvier avril
  (.....dollars E.-U./tonne.....)
États-Unis      
  Blé1 / 125 128 130
  Maïs 88 92 87
  Sorgho 90 97 96
Argentine2/      
  Blé 119 115 120
  Maïs 86 89 80
Thaïlande2 /      
  Riz, blanc3/ 195 197 170
  Riz, brisures4/ 149 145 122
Source: FAO, pour les notes voir les tableaux A.6 et A.7 en annexe.
* Les prix se réfèrent à la moyenne du mois.

Depuis le début de la campagne de commercialisation, en juillet, les cours mondiaux mensuels du blé ont très peu varié; ils sont restés dans une fourchette étroite, à des niveaux toutefois inférieurs dans l’ensemble à ceux de la campagne précédente. Alors que, pendant les premiers mois de cette campagne, une certaine tendance à la hausse des cours n’était pas à exclure, compte tenu en particulier de la réduction de la production mondiale en 2001 et de la progression de la demande mondiale d’importation, la perspective d’une reprise soutenue a été largement compromise par l’arrivée inattendue sur le marché d’excédents venant de plusieurs exportateurs non traditionnels. En avril, le blé N°2 (HRW, f.o.b.) a atteint en moyenne environ 125 dollars E.-U. la tonne, soit 3 dollars de moins qu’en janvier et 5 dollars de moins qu’il y a un an. En Argentine, les cours du blé de la nouvelle récolte se sont légèrement redressés ces derniers mois. Les difficultés économiques actuelles, les incertitudes concernant le taux de change peso/dollar et les droits de sortie récemment introduits ne constituent pas des conditions idéales pour un redressement durable des prix à l’exportation en Argentine.



Les achats à terme du blé ont accusé ces derniers mois une tendance à la baisse. Fin avril, au Chicago Board of Trade (CBOT), les contrats de blé farineux rouge d’hiver livrable en juillet se négociaient 100 dollars E.-U. la tonne, soit 9 dollars de moins qu’en janvier et 1 dollar de moins que l’an dernier. Compte tenu des perspectives de récolte favorables pour 2002, du ralentissement attendu de la demande mondiale d’importation et des importantes disponibilités exportables de plusieurs pays exportateurs non traditionnels, le fléchissement des cours internationaux du blé risque de se poursuivre pendant la prochaine campagne.





Les prix à l’exportation du maïs ont également souffert du volume important des disponibilités exportables mondiales et de la faiblesse de la demande mondiale d’importation. Depuis janvier, les cours internationaux ont été soumis à une pression à la baisse, la Chine et le Brésil exportant de grandes quantités. À cette époque de l’année, le marché est fortement influencé par les conditions météorologiques, ainsi que par l’étendue des nouvelles cultures de l’hémisphère Nord. Ainsi, les perspectives de production généralement favorables ont eu pour effet de faire chuter nettement les cours ces derniers mois. En avril, le maïs N° 2 des États-Unis (f.o.b.) atteignait en moyenne 87 dollars E.‑U. la tonne, soit 5 dollars de moins qu’en janvier et le même prix qu’il y a un an. En raison des prévisions concernant la production de 2002 et l’évolution de la demande, les valeurs du CBOT pour le maïs livrable en juillet sont restées pour la plupart inférieures aux niveaux de l’an dernier. On considère cependant qu’en 2002/03, la demande de maïs à l’échelle mondiale devrait dépasser la production escomptée; il s’ensuit que la différence devra être prélevée sur les stocks. Plus objectivement, l’évolution des cours dépendera du volume de l’ensemble des disponibilités exportables des principaux exportateurs, ainsi que des exportateurs non traditionnels.



Malgré l’arrivée de la nouvelle récolte dans certains grands pays exportateurs, les cours internationaux du riz sont restés relativement stables au cours du premier trimestre 2002 et l’Indice FAO des prix à l’exportation du riz (1982-84=100) a atteint en moyenne 90 points en avril - même chiffre qu’en mars et seulement un point de moins qu’en janvier et février. À titre de comparaison, en avril 2001, cet indice était de 87 points. Cette bonne tenue des prix résulte en grande partie du programme d’achats des pouvoirs publics en Thaïlande, où le gouvernement semble déterminé à ne pas laisser les cours chuter comme l’année dernière. En conséquence, les cotations du riz en provenance de Thaïlande sont restées relativement stables au cours des deux derniers mois et nettement plus élevées qu’en 2001 à la même époque. À titre d’exemple, en avril 2002, le riz Thaï 100% B a atteint en moyenne 195 dollars E.-U. la tonne contre 170 dollars en avril 2001. Cette tendance est en contraste avec le recul continu des cours du riz aux États-Unis, où la moyenne des prix f.o.b. pour le riz à long grain N° 2/4 a chuté pour le dixième mois consécutif, passant à 199 dollars E.-U. la tonne en avril 2002. En conséquence, l’écart de prix entre le riz à long grain de qualité supérieure en provenance de Thaïlande et celui des États-Unis s’est rétréci, tombant à 2 dollars E.-U. la tonne en avril 2002 contre 101 dollars il y a un an.



Comme pour la plupart des qualités et des types exportés de Thaïlande, les prix de vente ont été stables ou plus fermes au Pakistan, qu’il s’agisse du riz Basmati ou du riz IRRI. Au Viet Nam, les cotations, qui avaient fléchi en mars lorsque la récolte d’hiver/printemps est arrivée sur le marché, ont accusé en avril une tendance générale à la reprise. En revanche, les cours du riz indien se sont pour la plupart tassés par rapport aux niveaux enregistrés au début de l’année. En conséquence, le riz de provenance indienne est resté le plus compétitif sur le marché.

Les perspectives des cours internationaux du riz pendant les mois à venir se sont améliorées après l’annonce de l’essor des importations de l’Indonésie, mais les achats de la Chine restent entourés d’une grande incertitude. Les perspectives d’évolution des prix sont également obscurcies par la présence croissante de l’Inde qui alimente le marché mondial en riz à un prix avantageux. Cependant, le déroulement de la campagne dans l’hémisphère Nord revêt une importance encore plus fondamentale: les perspectives sont très incertaines, certains indices donnant à penser que le phénomène El Niño risque de se reproduire.


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