FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.3, 06/02 - Page 4

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RAPPORTS PAR PAYS1/

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1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).

AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (18 juin)

La moisson de blé de 2002 (principale céréale) ne fait que commencer. Des pluies normales ou abondantes en mars et en avril ont favorisé le développement des cultures qui avaient auparavant souffert d’une sécheresse prolongée, sauf dans les zones du nord-ouest où les précipitations avaient été normales à la période des semis. On prévoit pour l’instant une production de blé d’environ 2 millions de tonnes, niveau proche de la récolte exceptionnelle de 2001. Une production d’orge supérieure à la moyenne, comme l’année précédente, est également attendue.

Durant la campagne de commercialisation de 2002/03 (juillet/juin), on prévoit des importations de blé de 4,6 millions de tonnes, pour répondre à la demande régulière de cet aliment de base. La communauté internationale continue à fournir une aide alimentaire aux réfugiés en provenance du Sahara occidental.

ÉGYPTE (12 juin)

La récolte de céréales d’hiver et de légumineuses de 2002 est achevée. La production de blé irrigué est provisoirement estimée à 6,6 millions de tonnes, soit un niveau supérieur à la moyenne. La récolte d’orge devrait aussi être supérieure à la moyenne (277 000 tonnes). La production de maïs est moyenne (6,2 millions de tonnes). Les semis du paddy de cette année sont sur le point de commencer et devraient être en expansion par rapport à 2001.

Durant la campagne de commercialisation de 2002/03 (juillet/juin), on prévoit, avec réserve, que les importations de blé augmenteront par rapport aux 6,2 millions de tonnes de 2001/02 (juillet/juin), pour s’établir à environ 6,8 millions de tonnes, en raison de la forte demande de cet aliment de base.

MAROC (2 juin)

Malgré des pluies normales pendant la première quinzaine de mars, on signale encore des déficits hydriques dans les principales zones de production céréalière, avec une réduction des semis et des rendements. D’après les rapports officiels, quelque 600 000 hectares de cultures pluviales dans le sud et le centre, ont souffert du manque de pluies. En revanche, les conditions de végétation seraient favorables pour les cultures irriguées, en particulier dans l’est et le nord du pays, où les niveaux des réservoirs d’eau sont normaux. Dans l’ensemble, les perspectives sont cependant défavorables. La récolte des céréales de 2002 vient de commencer dans le sud et l’on prévoit une production de blé de 1,7 million de tonnes, contre 3,3 millions de tonnes en 2001 et une moyenne de 2,7 millions de tonnes les cinq dernières années. La production d’orge devrait aussi être inférieure à la moyenne.

Durant la campagne de commercialisation de 2002/03 (juillet/juin), les importations de blé devraient se situer à environ 3,5 millions de tonnes, soit une hausse par rapport aux 3 millions de tonnes de la campagne précédente. Les importations de céréales secondaires, principalement de maïs, devraient également progresser, passant de 1,6 à 1,8 million de tonnes.

TUNISIE (12 juin)

Les pluies normales de mai ont été bénéfiques pour les céréales de 2002 qui avaient gravement souffert du temps sec. La production céréalière totale devrait être inférieure au volume moyen récolté en 2001. La récolte ne fait que commencer et l’on prévoit pour l’instant une diminution de la production de blé (principale céréale) qui tomberait à environ 500 000 tonnes, contre 1,1 million de tonnes l’an dernier. Une production d’orge inférieure à la moyenne est également attendue.

Les importations de blé durant la campagne de commercialisation de 2002/03 (juillet/juin) devraient néanmoins rester proches de 1,2 million de tonnes de la campagne de 2001/02. Le déficit de la production devrait être comblé en puisant sur les stocks reportés de la campagne précédente.

AFRIQUE DE L'OUEST

BÉNIN (3 juin)

Les premières pluies sont arrivées dans le sud début avril, ce qui a permis de procéder à la préparation des terres et aux semis de maïs de la première campagne. Elles ont progressé vers le nord en avril et étaient généralisées et supérieures à la moyenne début mai, favorisant les semis et la levée des cultures de mil et de sorgho dans le nord.

Après une récolte céréalière de 2001 estimée à 900 000 tonnes, la situation des approvisionnements alimentaires reste dans l’ensemble satisfaisante. Les importations de céréales destinées à l’utilisation intérieure et à la réexportation sont estimées pour la campagne de commercialisation de 2002 à 144 000 tonnes, dont 14  000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

BURKINA FASO (6 juin)

La saison des pluies a démarré comme prévu. Les premières pluies importantes ont été enregistrées début avril dans le sud-ouest. Elles ont progressé vers le nord en mai et couvraient la quasi-totalité du pays durant la dernière décade. Toutefois, les précipitations ont dans l’ensemble été inférieures à la moyenne. Les semis du mil et du sorgho sont à présent en cours dans le sud, l’ouest et le sud-ouest. Ailleurs, les travaux de préparation des terres progressent.

Aucune activité de ravageurs n’est signalée. Les disponibilités de semences sont généralement suffisantes après la récolte record de 2001.

D’après les estimations définitives publiées par le service des statistiques pour 2001, la production céréalière totale a atteint le record de 3, 11 millions de tonnes en 2001, soit 36 pour cent de plus que l’année précédente et 28 pour cent de plus que la moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaire est satisfaisante dans l’ensemble. Les marchés sont bien approvisionnés. Des prix supérieurs à la normale ont, toutefois, été signalés pour les céréales et des pénuries alimentaires localisées pourraient persister dans les zones qui ont rentré de faibles récoltes, du fait de l’arrêt prématuré des pluies.

CAP-VERT (19 juin)

Il règne un temps sec de saison. Les semis du maïs démarrent normalement en juillet avec l’arrivée des pluies dans les îles principales.

La production de maïs (pratiquement la seule céréale produite dans le pays) a été estimée à 18 680 tonnes pour 2001, volume inférieur de 23 pour cent à celui de l’année précédente, mais supérieur d’environ 5 000 tonnes à la moyenne. Début janvier 2002, le pays a connu de fortes pluies et d’importantes inondations inhabituelles pour la saison, qui ont endommagé les infrastructures et les terres cultivées.

Prévoyant des approvisionnements alimentaires difficiles dans plusieurs zones, le gouvernement a lancé un appel à la communauté internationale pour obtenir une aide alimentaire et des intrants agricoles. Début juin, le PAM a approuvé une opération d’urgence pour venir en aide à 30 000 personnes dans tout le pays. La FAO a commencé à fournir des semences et du petit outillage agricole à environ 14 000 familles (plus de 80 000 personnes).

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation de 2001/02 (novembre/octobre) devraient s’établir à 93 000 tonnes, dont plus de 50 pour cent sous forme d’aide alimentaire. Les contributions annoncées s’élèvent à 40 000 tonnes, dont 16 800 tonnes ont été livrées jusqu’à présent.

CÔTE D'IVOIRE (3 juin)

Après l’arrivée des pluies à la fin février, les semis du maïs de la première campagne sont en cours. Des précipitations abondantes sont tombées sur tout le pays en avril et mai, favorisant les semis et la levée des cultures de mil et de sorgho dans le nord.

Grâce à une récolte céréalière supérieure à la moyenne en 2001, la situation des approvisionnements alimentaires est globalement satisfaisante. Les importations céréalières requises pour la campagne de commercialisation de 2002 sont évaluées à 1 025 000 tonnes, principalement riz et blé. Environ 120 000 réfugiés libériens sont encore présents dans le pays, principalement dans l’ouest.

GAMBIE (3 juin)

Il règne un temps sec de saison. Les pluies ne sont pas encore arrivées et les agriculteurs sont occupés à préparer leurs champs. Les semis devraient commencer dans les semaines qui viennent avec l’arrivée des pluies. Grâce à la récolte record de 2001, les disponibilités de semences sont adéquates pour ce qui concerne les céréales.

Après trois récoltes record consécutives, en 1999, 2000 et 2001, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 124 000 tonnes.

GHANA (19 juin)

Les premières pluies de début mars ont permis d’effectuer les semis du maïs de la première campagne. Sauf dans l’extrême sud, les précipitations ont généralement été bien supérieures à la moyenne jusqu’au début juin, où des inondations dues aux fortes pluies ont déplacé plus de 2 000 personnes à Accra (capitale) et à Kumasi (deuxième ville du pays). Les semis de céréales secondaires sont en cours dans le nord.

Début février, une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires s’est rendue dans le nord du Ghana, où un temps anormalement sec avait eu un effet préjudiciable sur la production agricole. La mission a estimé la production céréalière de 2001 à 1,52 million de tonnes, chiffre inférieur à la moyenne. Toutefois, la situation des approvisionnements alimentaires est à peu près normale dans l’ensemble, car le déficit céréalier des régions du nord sera compensé par d’autres cultures vivrières disponibles en quantités suffisantes, par les importations commerciales prévues et par l’aide alimentaire déjà annoncée.

La mission a estimé les besoins d’importations céréalières totales de 2002 (janvier/décembre) à 461 200 tonnes, dont 89 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire. Les zones les plus durement touchées et les groupes vulnérables auront besoin d’une aide alimentaire de l’ordre de 5 000 tonnes pour compenser leurs déficits de production.

GUINÉE (3 juin)

Les premières pluies ont été enregistrées en mars dans le sud, où elles ont rendu possibles la préparation des terres et les premiers semis. Toutefois, le temps demeure le plus souvent sec dans le centre et dans le nord. La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble, grâce aux bonnes récoltes de 2000 et 2001. Les marchés sont bien approvisionnés, sauf dans le sud-est où de fréquentes incursions des rebelles de la Sierra Leone ont fortement perturbé les activités agricoles et commerciales.

La Sierra Leone a gravement souffert de la présence de nombreux réfugiés et de la persistance de l’instabilité dans la sous-région. Les conflits armés qui dévastent le pays et les régions voisines ont aussi entraîné un afflux de personnes déplacées à l’intérieur des frontières (PDI). Le HCR s’apprête à ouvrir un nouveau camp pour accueillir les réfugiés libériens à Laine, à environ 76 km de la frontière, du fait qu’il n’y ait plus de place dans les deux autres camps.

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002 sont évalués à 330 000 tonnes.

GUINÉE-BISSAU (3 juin)

Les pluies ne sont pas encore arrivées. Le temps est resté généralement sec jusqu’à la première décade de juin, ce qui pourrait avoir de graves répercussions sur la production agricole, car la saison de végétation commence d’ordinaire fin avril/début mai. D’après les rapports, le temps anormalement sec pour la saison crée toute une série de problèmes pour les communautés locales. Plusieurs puits se sont asséchés, des animaux de ferme meurent et plus de 40 pour cent des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition.

Les importations céréalières requises pour 2001/02 (novembre/octobre) sont évaluées à 70 000 tonnes, dont 10 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

LIBÉRIA * (3 juin)

Les premières pluies ont été enregistrées début mars dans le sud, et à la fin du mois elles étaient généralisées. Toutefois, elles sont restées généralement inférieures à la moyenne jusqu’au début juin.

À la suite de la dégradation des conditions de sécurité, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence le 8 février 2002, qui a été prolongé de 6 mois par le parlement, à la mi-mai.

L’intensification des affrontements entre les forces du gouvernement et les rebelles dans le nord, le nord-ouest et le centre a entraîné le déplacement de plus de 100 000 personnes et conduit au rapatriement de plus de 50 pour cent des 36 000 réfugiés sierra-léoniens vivant dans des camps, à Monrovia et à Sinje. La campagne agricole a été désorganisée et de nombreuses personnes sont tributaires d’une aide alimentaire.

Le PAM fournit actuellement une assistance à 85 000 PDI, dans tout le pays.

MALI (6 juin)

La saison de végétation a commencé dans le sud. Les premières pluies importantes ont été enregistrées dans l’extrême sud en avril. Elles ont progressé vers le nord et étaient supérieures à la normale pendant les deux premières décades de mai. Elles se sont affaiblies durant la dernière décade, mais sont restées dans l’ensemble suffisantes en mai. Les travaux de préparation des terres sont en cours et les premiers semis de mil et de sorgho ont démarré dans le sud. Les disponibilités de semences sont adéquates grâce à la bonne récolte de 2001. À la mi juin, la situation était calme en ce qui concerne les ravageurs, bien que l’on ait signalé la présence de criquets migrateurs isolés et de groupes d’oiseaux granivores dans quelques zones.

Après une récolte céréalière nettement supérieure à la moyenne en 2001, estimée à 2,87 millions de tonnes (paddy compris), la situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Les besoins d’importations céréalières en 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 90 000 tonnes, dont 5 000 tonnes (blé) sous forme d’aide alimentaire.

MAURITANIE (6 juin)

Un temps sec de saison règne dans le pays. Les semis débuteront après l’arrivée des pluies en juillet. Pendant la première quinzaine de mai, la présence de criquets pèlerins isolés a été signalée dans quelques zones.

Avec les sécheresses saisonnières et la mauvaise répartition des pluies durant la saison de végétation de la campagne 2001/2002, auxquelles se sont ajoutés de fortes pluies et un froid inhabituels pour la saison à la mi-janvier, le pays risque d’être confronté à une crise alimentaire sans précédent. Les estimations de production définitives publiées par le Service national de statistique établissent la production céréalière à environ 122 177 tonnes au total pour 2001, soit 9 pour cent de moins que l’année précédente. Les prix des céréales sont montés en flèche sur la plupart des marchés.

En avril, le PAM a approuvé une opération d’urgence d’une valeur de 7,5 millions de dollars E.-U. (16 230 tonnes de vivres) et a lancé, à la mi-mai, un appel d’urgence en vue d’obtenir des fonds pour venir en aide à 250 000 personnes qui risquent d’être confrontées à de graves pénuries alimentaires.

NIGER (3 juin)

Les premières pluies ont été enregistrées à la mi-mai dans le sud où elles ont rendu possible la préparation des terres et les premiers semis précoces. Toutefois, le temps a généralement été sec au début du mois de juin. On estime que 2 pour cent seulement des villages avaient effectué les semis le 29 mai, alors que ce pourcentage était de 27 pour cent l’an dernier. Les disponibilités de semences sont généralement adéquates grâce à la récolte supérieure à la moyenne de 2001. Aucune activité significative de ravageurs n’est signalée.

Les estimations officielles définitives établissent la production céréalière à 3,11 millions de tonnes au total en 2001, soit 49 pour cent de plus que la faible récolte de l’année précédente et environ un tiers de plus que la moyenne. Cette augmentation est presque entièrement imputable à la production de mil, qui a progressé de 0,75 million de tonnes, pour atteindre 2,4 millions de tonnes.

Grâce à cette bonne récolte, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble. Toutefois une brusque hausse des prix des céréales, inhabituelle pour la période, est signalée sur tous les marchés du pays et compromet l’accès à la nourriture. Le niveau anormalement élevé des prix des céréales résulte principalement de la spéculation et des ventes à destination du Nigéria.

Les besoins d’importations céréalières en 2001/02 (novembre/octobre) sont évalués à environ 345 000 tonnes, soit près de la moitié des importations effectives de la campagne précédente.

NIGÉRIA (19 juin)

Les premières pluies tombées dans le sud fin février/début mars ont permis d’effectuer les travaux de préparation des terres et les semis du maïs de la première campagne. Les pluies ont progressé vers le nord en avril et ont été dans l’ensemble supérieures à la moyenne en avril et en mai. Il règne un temps sec de saison dans l’extrême nord-est. L’arrivée tardive des pluies dans les régions septentrionales a fait craindre une mauvaise récolte et des pénuries alimentaires dans la région.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Quelques groupes de population sont toutefois encore vulnérables, en raison de conflits entre communes, notamment dans les États de Benue, Nasarawa et Taraba.

SÉNÉGAL (19 juin)

Quelques pluies précoces enregistrées dans l’extrême sud-est en mai, ont permis de préparer les terres et de commencer les premiers semis. Ailleurs, il règne un temps sec de saison. Les disponibilités de semences sont généralement suffisantes et aucune activité significative de ravageurs n’est signalée.

Globalement, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante, grâce à une récolte céréalière supérieure à la moyenne en 2001 et aux importations substantielles effectuées à la fin de l’année dernière. Les marchés sont bien approvisionnés.

Les besoins d’importations céréalières en 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 850 000 tonnes, soit environ 100 000 tonnes de moins que les importations effectives de la campagne précédente.

À la suite de la reprise des combats entre les troupes du gouvernement et les rebelles dans la province de Casamance, dans le sud du pays, on signale qu’au moins 9 000 personnes ont franchi la frontière pour se réfugier en Gambie, au début du mois de mai.

SIERRA LEONE * (3 juin)

Les pluies sont arrivées fin avril, mais sont d’une manière générale restées inférieures à la moyenne. La production de riz devrait à nouveau augmenter cette année grâce à une amélioration des conditions de sécurité, à une expansion des semis due au retour des réfugiés et des agriculteurs antérieurement déplacés, ainsi qu’à une amélioration relative de la distribution des intrants agricoles. La production céréalière en 2001 est estimée à 348 000 tonnes.

Afin de continuer à aider le pays, les Nations Unies ont lancé le 26 novembre 2001 un appel interinstitutions comportant un volet sur l’agriculture composé de cinq projets proposés par la FAO pour faciliter la reprise de la production vivrière et réduire la dépendance à l’égard de l’aide alimentaire.

Les besoins d’importations céréalières de la Sierra Leone pour 2002 sont évalués à 225 000 tonnes, dont 40 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

TCHAD (19 juin)

Les premières pluies, supérieures à la normale, ont été enregistrées à la mi-mars dans l’extrême sud et à la mi-avril dans le sud-ouest. Elles se sont sensiblement affaiblies pour devenir inférieures à la moyenne en mai, mais ont repris de la vigueur au début juin.

Les estimations de production définitives publiées par le Service national de statistique, fixent la production céréalière à 1,32 million de tonnes au total pour 2001, soit un niveau record supérieur de 49 pour cent à celui de l’année précédente et de 24 pour cent à la moyenne. En conséquence, la situation des approvisionnements alimentaires est globalement satisfaisante, en particulier dans les zones à déficit vivrier chronique de la région sahélienne, qui ont rentré de maigres récoltes en 2000. Près de 143 000 personnes risquent, toutefois, d’être confrontées à des pénuries alimentaires dans la zone soudanienne, après des inondations qui ont endommagé 144 000 hectares de terres arables.

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation de 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 71 000 tonnes, dont 13 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

TOGO (3 juin)

Les premières pluies tombées dans le sud et le centre début mars ont rendu possible la préparation des terres et les semis du maïs de la première campagne. Elles ont avancé vers le nord en avril, ce qui a permis de procéder aux semis de sorgho et de mil.

Après une récolte céréalière moyenne en 2001, de l’ordre de 0,7 million de tonnes, la situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (3 juin)

Les pluies sont arrivées dans le sud en mars. Elles sont devenues particulièrement abondantes dans le sud et le centre en avril, ce qui a permis de préparer les terres et d’effectuer les premiers semis.

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble. Pour la campagne de commercialisation 2002, les importations céréalières (réexportations comprises) sont estimées à 310 000 tonnes.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU * (5 juin)

Les travaux agricoles continuent à être perturbés par le conflit intérieur qui persiste, en particulier dans les provinces de l’est-Kivu. Bien que les pluies soient tombées en quantité suffisante, les semis des cultures de la campagne secondaire de 2002 ont été entravés par une intensification des combats dans ces zones au cours des derniers mois, en particulier dans les hauts plateaux de la province du sud-Kivu. De récents rapports indiquent qu’environ 64 pour cent de la population est sous-alimentée dans l’est du pays, où ont afflué la plupart des personnes déplacées à l’intérieur des frontières (au total 2,2 millions de personnes). Globalement, on estime que 16 millions de personnes, soit 33 pour cent de la population du pays, se trouvent dans une situation alimentaire critique, due à un déplacement prolongé. L’accès aux populations vulnérables s’est amélioré dans les zones contrôlées par le gouvernement, grâce à la simplification des procédures applicables aux organisations humanitaires internationales, mais la situation reste désespérée dans les provinces du Kivu et du nord du Katanga, où l’insécurité et la violence continuent d’entraver la fourniture de l’aide alimentaire.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU * (3 juin)

Fin mars, une recrudescence des combats dans la région du Pool (située autour de la capitale, Brazzaville), a entraîné de nouveaux déplacements de populations. Les rapports signalent la présence d’environ 50 000 PDI dans la région. Certaines zones sont privées d’aide alimentaire depuis la fin mars. À la fin du mois de mai, le PAM a commencé à fournir une assistance à 20 000 PDI, mais des dizaines de milliers d’autres personnes, dans les zones de conflits désormais inaccessibles aux secours, sont dans une situation alarmante.

Les importations céréalières pour la campagne de commercialisation de 2002 sont estimées à 125 000 tonnes, principalement de blé et de riz.

GABON (3 juin)

Les précipitations ont été généralisées et abondantes depuis mars. Les principales cultures vivrières sont le manioc et les plantains, mais le pays produit aussi un peu de maïs (environ 31 000 tonnes). L’essentiel des besoins en céréales, estimés à 88 000 tonnes pour 2002, sont couverts par des importations commerciales.

GUINÉE ÉQUATORIALE (3 juin)

Les précipitations ont été généralisées et abondantes depuis mars. Les cultures de base sont les patates douces, le manioc et les plantains. Les besoins d’importations céréalières pour 2002 sont évalués à 15 000 tonnes (10 000 tonnes de blé et 5 000 tonnes de riz).

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (3 juin)

Les précipitations sont tombées en abondance un peu partout depuis mars, ce qui a permis de préparer les terres et d’effectuer les premiers semis.

Après une récolte supérieure à la moyenne en 2001, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. À la suite d’une amélioration globale des conditions de sécurité, un couvre-feu à l’échelle du pays a été levé au milieu du mois de mai, près d’un an après son imposition. Fin mai, le PAM a mis en place une opération d’urgence pour fournir une aide alimentaire à quelque 6 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays par un conflit armé dans le nord du pays.

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE (25 avril)

Les cultures vivrières de base sont les racines, les plantains et les tubercules. Les besoins d’importations céréalières en 2002 sont évalués à 12 000 tonnes.

AFRIQUE DE L'EST

BURUNDI * (2 juin)

La récolte des cultures vivrières de la deuxième campagne de 2002 est sur le point de commencer. Les perspectives sont favorables grâce aux pluies tombées en quantité suffisante depuis la période des semis. Les récoltes de la première campagne de 2002, cultures non céréalières principalement, ont été bonnes. Après un fléchissement au moment de la récolte en décembre/janvier, les prix des denrées restent stables.

Une aide alimentaire doit encore être fournie à quelque 432 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, en raison de l’insécurité qui règne dans certaines régions. Une intensification des affrontements entre les forces du gouvernement et les rebelles le mois dernier, a entraîné de nouveaux déplacements de populations, en particulier dans la province du Bujumbura rural.

ÉRYTHRÉE * (3 juin)

Les semis de céréales et de légumineuses de 2002 démarreront sous peu. Les grandes pluies sont attendues à partir de fin juin, mais les (petites) pluies de printemps tombées dans certaines zones ont favorisé la préparation précoce des terres et la régénération des pâturages. Le ministère de l’agriculture prévoit que la superficie cultivée en 2002 sera de l’ordre de 550 000 hectares et a lancé un appel pour obtenir une assistance sous forme d’intrants, notamment de semences et d’engrais.

La production céréalière de 2001 est désormais définitivement estimée à 220 000 tonnes, soit plus du double de la récolte de l’année précédente et un volume proche de la moyenne. La situation des approvisionnements alimentaires reste cependant précaire dans l’ensemble, en raison du grand nombre de personnes déplacées par la guerre contre l’Éthiopie, et des effets prolongés d’une sécheresse antérieure. En juin 2002, environ 300 000 personnes dans les régions du Sahel, 60 000 PDI dans des camps, 180 000 PDI réinstallées dans la zone de sécurité temporaire, et quelque 44 000 réfugiés de retour dans le pays sont encore tributaires d’une aide alimentaire. En outre, on prévoit le rapatriement de 60 000 à 80 000 réfugiés d’ici la fin 2002, et de 62 000 autres en 2003.

Le manque de succès relatif de l’appel interinstitutions lancé par les Nations Unies en 2002 continue de préoccuper sérieusement le gouvernement et les organisations humanitaires. En mai 2002, les financements reçus ne représentaient que 23,5 pour cent du montant de l’aide demandée.

ÉTHIOPIE * (3 juin)

Les perspectives concernant les récoltes céréalières de la campagne secondaire belg de 2002 se sont considérablement améliorées grâce aux pluies adéquates, sauf dans la zone du sud-Tigré où les précipitations ont été insuffisantes. La récolte belg représente à peu près 10 pour cent de la production céréalière totale, mais dans certaines zones elle fournit l’essentiel des céréales produites chaque année. La récolte céréalière exceptionnelle de la campagne principale meher de 2001, a entraîné sur la plupart des marchés une brusque chute des prix des céréales, qui a eu un impact négatif sur les revenus des agriculteurs et qui pourrait aussi peser sur la production de la campagne principale de cette année.

En avril et au début mai, de bonnes pluies ont permis de régénérer les pâturages et de reconstituer les disponibilités d’eau dans les zones de basses terres du sud et du sud-est.

Ces résultats globalement positifs masquent l’existence de communautés en situation d’insécurité alimentaire dans la plupart des régions, par suite de sécheresses localisées, de déplacements de population et du pouvoir d’achat limité. Selon les projections, les besoins alimentaires d’urgence seront de l’ordre de 560 000 tonnes en 2002, et environ 5,2 millions de bénéficiaires seront secourus. Une opération d’urgence conjointe FAO/PAM a été approuvée en mai 2002, pour fournir à 2,1 millions de petits exploitants agricoles et d’éleveurs touchés par la sécheresse une aide alimentaire, évaluée à 51,1 millions de dollars E.-U., pendant douze mois (1er avril 2002 au 31 mars 2003).

KENYA * (3 juin)

En avril et en mai 2002, de fortes pluies, des inondations et des glissements de terrain ont fait plus de 40 victimes et des dizaines de milliers de sans-abri. De vastes étendues de terres cultivées ont aussi été détruites. Les zones les plus durement touchées sont les basses terres proches du lac Victoria dans l’ouest du pays, où les cours d’eau sont sortis de leur lit, submergeant les champs et détruisant les routes, ainsi que le district du Tana, dans l’est.

En ce qui concerne les cultures de la campagne principale dite des longues pluies, les perspectives sont mitigées pour 2002. Des pluies normales ou supérieures à la normale dans certaines régions ont considérablement amélioré l’état des cultures, alors que dans certaines des principales zones de production de maïs, dans la vallée du Rift, les perspectives se sont dégradées à cause des pluies insuffisantes. En outre, on prévoit que quelques gros producteurs abandonneront le maïs en raison de la forte baisse des prix.

Des pluies anormalement fortes dans la plupart des zones pastorales ont amélioré les perspectives globales des approvisionnements alimentaires. Toutefois, une aide alimentaire est encore nécessaire dans de nombreuses zones, en particulier dans les districts de Turkana, de Mandera et dans certaines zones du district de Marsabit, où les effets de la sécheresse de 1999/00 se font encore sentir. Une opération d’urgence conjointe FAO/PAM a été approuvée en avril 2002, pour fournir à 1,26 million de personnes touchées par la sécheresse une aide alimentaire évaluée à 36,26 millions de dollars E.-U., pendant 6 mois et demi (15 avril au 31 octobre).

OUGANDA (3 juin)

Les perspectives sont généralement favorables pour les céréales de la campagne principale de 2002. Des pluies normales ou supérieures à la normale ont été enregistrées à partir de mars dans de nombreuses régions, mais l’on signale quelques zones où il n’a pas plu. Dans l’ouest de l’Ouganda, de fortes pluies ont cependant provoqué des glissements de terrain et entraîné le déplacement de nombreuses familles.

Dans la plus grande partie du pays, le bétail dispose d’eau potable et de pâturages adéquats. Toutefois, dans la région de Karamoja, dans le nord-est du pays, (districts de Kotido, Moroto et Nakapiripirit), où le déficit hydrique a été important, l’état des pâturages s’est dégradé.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante pour la saison. Toutefois, quelque 700 000 réfugiés et personnes déplacées sont encore tributaires d’une aide alimentaire.

RWANDA * (20 mai)

La récolte des cultures vivrières de la seconde campagne de 2002 est sur le point de commencer. Les pluies abondantes de janvier et de février ont garanti une humidité des sols adéquate pour les semis, tandis que des précipitations normales en mars ont permis une bonne implantation du sorgho et des haricots. Les perspectives sont favorables. La production des cultures vivrières de la première campagne de 2002 a été bonne: à 3,7 millions de tonnes, elle est supérieure de 28 pour cent à celle de l’année précédente.

La situation des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante dans l’ensemble. Les prix des principales denrées de base ont considérablement fléchi.

SOMALIE * (3 juin)

Les bonnes pluies tombées entre la mi-avril et le début mai ont amélioré les perspectives concernant les récoltes céréalières de la campagne principale gu, qui représentent entre 75 et 80 pour cent de la production annuelle, dans les années normales. Les précipitations les plus abondantes ont été enregistrées dans les régions du moyen et du bas Juba, de Gedo et de Bay. Toutefois, il faudrait plus de pluies pour obtenir de bons rendements.

Les récoltes des céréales de la campagne secondaire deyr, qui viennent d’être rentrées, sont estimées à 140 000 tonnes, soit environ 47 pour cent de plus que l’année précédente. La production céréalière totale en 2001/02 est donc évaluée à 255 000 tonnes, niveau proche de la moyenne 1993-2000.

La situation des approvisionnements alimentaires est cependant extrêmement précaire, en particulier dans les régions de Gedo, Sanag-Est, Sool et dans certaines zones de Bari. La récente escalade du conflit devrait exacerber la situation alimentaire déjà précaire et risque de désorganiser les activités agricoles. On estime qu’un grand nombre de personnes sont confrontées à de graves difficultés alimentaires, en raison surtout des mauvaises récoltes passées, des effets à long terme de l’insécurité et de la diminution des recettes en devises due au fait que les pays de la Péninsule arabique continuent à interdire l’importation de bétail en provenance d’Afrique de l’Est.

SOUDAN * (3 juin)

La récolte du blé de 2002 est achevée et l’on prévoit une production d’environ 300 000 tonnes, à peu près comme l’an dernier. La production céréalière totale de 2001/02 est estimée à 4,75 millions de tonnes, niveau supérieur d’environ 36 pour cent à celui de l’an dernier et d’environ 13 pour cent à la moyenne des cinq dernières années.

Malgré ces bons résultats dans l’ensemble, la récente escalade du conflit dans le sud du Soudan, en particulier à Bahr-el-Ghazal, East Equatoria et dans le Haut Nil occidental, ne peut qu’exacerber une situation alimentaire déjà précaire à cause de la persistance des troubles intérieurs et des conditions météorologiques défavorables. Un grand nombre de personnes ont été déplacées et des centaines de milliers d’individus sont devenus inaccessibles aux secours humanitaires.D’après les estimations, 3 millions de PDI, de victimes de la sécheresse et de personnes vulnérables dans différentes zones du pays, sont d’ores et déjà tributaires d’une aide alimentaire. En outre, la situation actuelle coïncide avec la période des semis des céréales et devrait avoir un effet préjudiciable sur la production alimentaire.

Une opération d’urgence conjointe FAO/PAM a été approuvée en avril 2002 pour fournir à 2,9 millions de personnes une aide alimentaire évaluée à 132,8 millions de dollars E.-U., pendant 12 mois (1er avril 2002 – 31 mars 2003).

TANZANIE (3 juin)

En avril et en mai, de fortes pluies et des inondations étendues dans le bassin du Rufiji et dans certaines zones des montagnes du sud, ont fait des victimes et causé des dégâts localisés aux cultures et aux biens. Toutefois, les pluies généralement normales ou supérieures à la normale en avril et en mai ont été bénéfiques pour les cultures de la campagne principale dite des longues pluies, dans les zones à régime pluvial unimodal du sud et du centre. La récolte vient de commencer et les disponibilités alimentaires s’améliorent. En revanche, dans les zones pluviales bimodales du nord et du nord-est, les pluies insuffisantes depuis avril ont nui aux cultures de la campagne Masika. Les perspectives sont généralement défavorables pour les récoltes qui commenceront à être rentrées en août.

La situation globale des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante, compte tenu des récoltes en cours dans les régions du centre et du sud. Les prix du maïs sont restés stables ou ont légèrement fléchi sur la plupart des marchés, depuis avril.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (4 juin)

La récolte des céréales secondaires de 2002 est en cours. Les dernières estimations officielles ont relevé les chiffres de production de maïs de la campagne principale pour les porter à environ 9 millions de tonnes, ce qui représente une augmentation de 20 pour cent par rapport au volume réduit de l’an dernier. Ce résultat est attribuable à une extension des emblavures de 4 pour cent et aux conditions météorologiques généralement favorables qui ont prévalu dans les principales zones de production. La production de sorgho devrait atteindre 192 000 tonnes, soit 9 pour cent de plus qu’en 2001, en dépit d’une réduction de 15 pour cent des superficies ensemencées.

Compte tenu du faible volume des stocks de report résultant des fortes exportations de maïs réalisées au cours de la campagne de commercialisation de 2001/02 (mai/avril), ainsi que de la poussée de la demande d’importation provenant des pays voisins, les prix intérieurs du maïs restent élevés. Le pays importe du maïs blanc en provenance des États-Unis et de l’Argentine en vue de reconstituer les stocks.

ANGOLA * (4 juin)

La récolte des céréales de la campagne de 2002 est en cours. Compte tenu d’une pluviométrie généralement satisfaisante dans les principales zones de production, les rendements devraient être en hausse pour la seconde année consécutive. La production reste toutefois limitée par la faible ampleur des semis effectués en raison de l’insécurité régnant à l’époque des semailles.

Après 27 ans de guerre civile, un accord de cessez-le-feu a été signé entre le gouvernement et les groupes rebelles début avril. Les routes, auparavant fermées du fait du conflit, ont été à nouveau ouvertes, permettant ainsi d’accéder plus facilement aux populations jusqu’alors coupées des secours. Selon les rapports, la situation alimentaire et nutritionnelle de dizaines de milliers de personnes regroupées dans des “camps de démobilisation” est critique, l’inanition faisant un grand nombre de victimes. Au moins 500 000 personnes vivant dans des secteurs jusqu’à maintenant inaccessibles ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires vient de rentrer d’Angola et devrait publier son rapport dans les quelques semaines à venir.

BOTSWANA (2 juin)

Les céréales de 2002, sorgho essentiellement, ont été récoltées et l’on s’attend à ce que la production fléchisse pour la seconde année consécutive. Bien que la saison des pluies ait bien démarrée, une vague de sécheresse prolongée en janvier a fait baisser les rendements, de maïs notamment.

La situation des disponibilités alimentaires reste positive dans l’ensemble. Le pays importe la majeure partie des aliments dont il a besoin.

LESOTHO (2 juin)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires 1/ s’est rendue dans le pays du 25 avril au 4 mai 2002. Selon ses estimations, les disponibilités céréalières s’élèveront à 74 000 tonnes en 2002/03, contre des besoins de consommation intérieurs d’un volume total de 412 000 tonnes, ce qui implique des besoins d’importations de 338 000 tonnes. Les importations commerciales ont été évaluées à 191 000 tonnes et l’aide alimentaire, à 147 000 tonnes, ce qui devra être couvert par le gouvernement et par une aide extérieure.

La mission a également estimé que 444 800 personnes, au total, dans l’ensemble du Lesotho, auront besoin de secours alimentaires d’urgence. Les districts les plus touchés par les mauvaises récoltes engrangées cette année sont Qacha’s Nek, Quthing et Mohale’s Hoek. La mission a recommandé de fournir environ 68 955 tonnes de produits alimentaires, dont du maïs, des légumineuses, de l’huile végétale et du sel iodé. Elle a en outre préconisé d’envoyer d’urgence des intrants agricoles, tels que des semences, afin d’aider les familles agricoles en difficulté à reprendre la production lors de la prochaine époque des semis de la campagne principale qui débutera en octobre 2002.

MADAGASCAR (4 juin)

La récolte des céréales de la campagne de 2002, riz principalement, est bien engagée. En avril, le passage du cyclone “Keseny” aurait provoqué de légers dégâts, mais les résultats des évaluations ne sont pas encore connus. Ces dégâts ne devraient, toutefois, pas entraîner une réduction sensible des chiffres de production. Les perspectives s’annoncent bonnes dans l’ensemble, du fait de l’adéquation générale des précipitations. La production totale de paddy devrait enregistrer une légère hausse par rapport au volume satisfaisant de l’an dernier (2,6 millions de tonnes). La production de maïs devrait être également proche du résultat de 2001.

La situation des disponibilités alimentaires se ressent de la crise politique actuelle et risque de se dégrader dans les mois à venir si une solution n’est pas trouvée prochainement. Des pénuries de riz, de sucre, de sel et d’autres articles non alimentaires indispensables, y compris de carburant, ont été signalées à Antananarivo et, dans une moindre mesure, dans les capitales des provinces tributaires des hautes terres pour l’approvisionnement en légumes et autres produits agricoles, du fait des perturbations de transports (barrages routiers, ponts endommagés, etc.). Dans les villes, les prix des denrées de base ont augmenté, limitant l’accès à la nourriture pour un nombre croissant de personnes vulnérables. Dans les campagnes, les difficultés de commercialisation des produits agricoles rencontrées actuellement se traduisent par une baisse des prix à la production, ce qui compromet la sécurité alimentaire des ménages agricoles, surtout dans les zones éloignées.

De manière générale, la désorganisation des activités économiques qui sévit depuis le début de la crise en février engendre le chômage et la pauvreté.

MALAWI (4 juin)

La mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue dans le pays du 21 avril au 11 mai 2002 a estimé que la production de maïs s’établirait à 1 539 000 tonnes en 2002, soit un recul de 10 pour cent par rapport à la faible récolte de l’an dernier. Ce résultat est principalement imputable à l’irrégularité des pluies et à de longues vagues de sécheresse, mais aussi à la diminution des approvisionnements d’intrants. D’après les estimations, les disponibilités céréalières pour la campagne de commercialisation 2002/03 (avril/mars) s’élèveraient à 1,7 million de tonnes et les besoins intérieurs, à 2,2 millions de tonnes, ce qui portera le volume des besoins d’importations à 485 000 tonnes. Les importations commerciales de céréales ont été évaluées à 277 000 tonnes et les besoins d’aide alimentaire, à 208 000 tonnes, volumes qui devront être assurés par le gouvernement et par une aide extérieure.

Quelque 3,2 millions de personnes durement frappées par les effets associés de la contraction des disponibilités alimentaires et de la baisse du pouvoir d’achat ont besoin de secours alimentaires d’urgence que l’on estime à environ 207 689 tonnes de céréales, notamment de maïs. La production nationale de racines et de tubercules a augmenté, ce qui atténuera l’incidence de la pénurie de maïs dans de nombreuses zones. La mission a également recommandé de fournir d’urgence des intrants agricoles tels que des semences de maïs et de haricots, des engrais et des houes à main, afin d’aider les familles d’agriculteurs en difficulté à semer les cultures d’hiver dans les zones humides et irriguées en mai/juin et à se préparer à l’époque de la principale période de semis en octobre/novembre.

MOZAMBIQUE (4 juin)

La mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui a visité le pays du 21 avril au 10 mai 2002 a noté que la forte sécheresse enregistrée pendant la campagne agricole 2001/02 avait fait sensiblement baisser les rendements dans le sud et dans certaines zones du centre du Mozambique. Dans les principales zones de production du sud et dans les autres secteurs de la région centrale, des précipitations abondantes et bien réparties ont permis d’accroître la production céréalière. La mission a globalement estimé que la production céréalière s’élèverait à 1,71 million de tonnes en 2002, soit une hausse de 5 pour cent par rapport à l’an dernier, et que celle de maïs atteindrait 1,24 million de tonnes, soit une progression de 8 pour cent. D’après les estimations, les régions du sud et du centre disposeraient d’un surplus de maïs exportable de 100 000 tonnes.

Près de 515 000 personnes membres de ménages appauvris dans 43 districts des régions méridionales et centrales sont exposées à une grave insécurité alimentaire du fait de la baisse de la production agricole résultant de la sécheresse et de l’amenuisement des expédients dont elles disposent depuis les quatre dernières années. Il sera nécessaire de fournir 70 050 tonnes de produits alimentaires pour venir à leur secours entre aujourd’hui et avril 2003. Les familles d’agriculteurs victimes de la sécheresse ont également besoin d’urgence d’intrants agricoles (semences, par exemple) pour les aider à être à nouveau productifs à l’époque de la période des semis de la campagne principale qui débutera en octobre 2002.

NAMIBIE (3 juin)

Selon les estimations, la production des céréales secondaires de la campagne 2002, récemment récoltées, s’établirait à 82 000 tonnes, ce qui représente un fléchissement de 20 pour cent par rapport à 2001. L’insuffisance des précipitations à l’époque des semis s’est traduite par une nette réduction des superficies sous mil/sorgho et maïs, tandis qu’une vague de sécheresse en janvier a fait baisser les rendements. Les pluies ultérieures sont arrivées tardivement pour empêcher une diminution des rendements. La situation des approvisionnements alimentaires devrait continuer à être tendue pendant la campagne de commercialisation 2002/03 (mai/avril), notamment pour les agriculteurs ayant engrangé une mauvaise récolte l’an dernier et pour les groupes vulnérables en milieu urbain.

SWAZILAND (4 juin)

La mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue dans le pays du 15 au 24 avril 2002 a estimé les disponibilités céréalières du pays à 77 000 tonnes en 2002/03, contre des besoins de consommation intérieurs de 188 000 tonnes. Les besoins d’importations se chiffreront donc à 111 000 tonnes. Les importations commerciales ont été évaluées à 96 000 tonnes et l’aide alimentaire, à 15 200 tonnes, ce qui devra être couvert par le gouvernement et par une aide extérieure.

La mission a également estimé qu’il faudrait fournir une aide alimentaire à 144 000 personnes au total dans les provinces du Lowveld, du Middleveld et du plateau de Lubombo. La mission a recommandé d’attribuer près de 17 720 tonnes de produits alimentaires, dont du maïs, des légumineuses, de l’huile végétale et du sel iodé. Elle a en outre préconisé de distribuer des intrants agricoles (semences, par exemple) afin de permettre aux familles d’agriculteurs touchées par la sécheresse de relancer la production à la prochaine époque des semis de la campagne principale qui démarrera en octobre 2002.

ZAMBIE (4 juin)

La mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue sur place du 15 au 24 avril 2002 a estimé que la production du maïs de la campagne principale de 2002 s’établirait à 606 000 tonnes, ce qui représente un recul de 24 pour cent par rapport à la faible récolte de l’an dernier et un fléchissement de 42 pour cent par rapport au résultat normal de 2000. Les vagues de sécheresse prolongées durant la période de végétation de 2001/02 qui ont touché cinq des neuf provinces de la Zambie ont considérablement réduit les rendements et la production de céréales. Selon les estimations, les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002/03 (mai/avril) seront de 626 000 tonnes. Les importations commerciales devraient s’établir à 351 000 tonnes et les besoins de secours alimentaires d’urgence prévus pour 2,329 millions des personnes les plus en difficulté, à 174 000 tonnes, laissant un déficit de 101 000 tonnes qui devra être couvert par l’aide supplémentaire du gouvernement et par des contributions extérieures.

La province méridionale, où l’on estime que 60 pour cent de la population a besoin de secours alimentaires, a été la plus durement frappée. Il faut fournir d’urgence des semences (maïs, sorgho, arachides) aux familles d’agriculteurs victimes de la sécheresse en vue de la période des semis qui débutera en octobre 2002.

ZIMBABWE * (4 juin)

La mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires qui s’est rendue dans le pays du 21 avril au 10 mai 2002 a estimé que la production céréalière s’établirait à près de 0,67 million de tonnes, ce qui représente une régression de 57 pour cent par rapport à la faible récolte de l’an dernier et une baisse de 69 pour cent par rapport à la production enregistrée en 1999/00. La production de maïs, principale denrée de base du pays, a été évaluée à 0,48 million de tonnes, soit une diminution de 67 pour cent par rapport à l’an dernier et de 77 pour cent par rapport à 1999/00. Ce résultat est essentiellement attribuable à la forte sécheresse prolongée de janvier à mars qui a détruit les cultures dans la majeure partie du pays ainsi qu’aux activités liées à la réforme foncière qui ont désorganisé la production agricole sur les grandes exploitations commerciales. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002/03 devraient atteindre le niveau considérable de 1,869 million de tonnes, le maïs représentant 1,705 millions de tonnes, soit 91 pour cent, de ce volume. Si l’on prévoit 312 000 tonnes d’importations commerciales et 60 000 tonnes d’engagements au titre de l’aide alimentaire, le déficit céréalier non couvert pour l’année se chiffre, au total, à 1,497 million de tonnes, celui du maïs représentant 1,345 million de tonnes.

Le Zimbabwe est confronté à une grave crise alimentaire ; la famine risque de sévir et de nombreuses vies seront perdues dans les mois à venir si la communauté internationale n’apporte des secours de toute urgence et de manière adéquate. Selon les prévisions, près de 6,074 millions de personnes n’auront ni la production, ni les revenus ou autres moyens nécessaires pour satisfaire leurs besoins alimentaires immédiats l’an prochain. Afin de les aider à couvrir leurs besoins de consommation minimaux en céréales, il faudra fournir, en plus de vivres supplémentaires, des secours alimentaires d’urgence équivalant à 705 000 tonnes de céréales. Des millions de personnes disposent des ressources suffisantes pour acheter les céréales de base dont elles ont besoin, mais ont de moins en moins la possibilité de le faire car les céréales ne se trouvent qu’en quantité limitée sur les marchés ou se vendent à un prix très élevé. La mission a également recommandé de distribuer des intrants pour aider les familles d’agriculteurs victimes de la sécheresse à reprendre la production à la prochaine époque des semis de la campagne principale qui commencera en octobre 2002.

ASIE

AFGHANISTAN * (3 juin)

La récente invasion de criquets pèlerins, décrite comme la pire enregistrée en 30 ans, ainsi que des inondations dans certaines parties du pays ont assombri les perspectives déjà peu optimistes des récoltes céréalières 2002. Les zones les plus touchées par l’infestation acridienne se situent dans la principale région agricole de Baghlan. De fortes pluies et des inondations dans les zones du nord-ouest et ultérieurement dans la province centrale de Bamiyan ont également ravagé de vastes superficies cultivées.

Malgré la paix relative et une meilleure livraison des secours, la situation alimentaire continue à être précaire en Afghanistan. Les programmes d’aide alimentaire d’urgence manquent de financement et les organisations humanitaires sont submergées par le retour massif de réfugiés provenant de pays voisins. Plusieurs années de troubles intérieurs et trois années consécutives de forte sécheresse ont mis des millions de personnes dans une situation extrêmement difficile et les ressources dont elles disposent sont quasiment épuisées. Une opération d’urgence, d’un montant de 284,98 millions de dollars E.-U., a été conjointement approuvée par la FAO et le PAM en janvier 2002 en vue de fournir une aide alimentaire à près de 9,88 millions de personnes particulièrement vulnérables pendant neuf mois.

Il est prévu qu’une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires se rende sur place fin juin pour estimer la situation générale des disponibilités alimentaires et pour évaluer les besoins d’importations céréalières en 2002/03, y compris l’aide alimentaire.

ARABIE SAOUDITE (3 juin)

La production globale de blé et d’orge devrait s’établir, pour 2002, à 1,8 million de tonnes, volume analogue à celui de l’an dernier. Selon les prévisions, les importations de céréales secondaires pour 2002/03 (juillet/juin), principalement sous forme d’orge et de maïs, devraient demeurer inchangées à 6,5 millions de tonnes.

Aucune invasion de criquets pèlerins n’a été signalée courant mai et l’on ne prévoit aucun fait nouveau important dans ce domaine.

ARMÉNIE * (30 mai)

La production céréalière devrait s’établir à 414 000 tonnes cette année, ce qui est identique au résultat satisfaisant de 2001. Si les prévisions se concrétisent, la production devrait augmenter d’environ 33 pour cent par rapport à la moyenne des six dernières années. Les besoins de consommation intérieurs en céréales s’établiraient à 752 000 tonnes, dont 267 000 tonnes importées par voie commerciale; les besoins d’aide alimentaire, quant à eux, se chiffreraient à 71 000 tonnes. D’après les estimations, l’aide alimentaire directement affectée aux groupes cibles en 2001 s’élève à 37 000 tonnes sous forme de blé principalement.

AZERBAÏDJAN (29 mai)

La production céréalière devrait dépasser 2,4 millions de tonnes cette année, ce qui représente une hausse de près de 400 000 tonnes par rapport au volume, en progression, de 2001. La performance de cette année résulte essentiellement de l’accroissement des superficies sous céréales, 114 000 hectares de plus ayant été ensemencés par rapport à l’année précédente. Toutefois, le résultat final dépendra beaucoup des précipitations au printemps et en début d’été, dont le manque a été préjudiciable à la production céréalière dans le passé.

Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002/03 sont estimés à 525 000 tonnes, dont 505 000 tonnes de blé et 20 000 tonnes de riz, et seront couverts par des achats commerciaux. Les personnes les plus vulnérables et les personnes déplacées à l’intérieur du pays continueront cependant à être tributaires d’une aide alimentaire ciblée.

BANGLADESH (4 juin)

Les inondations provoquées par les pluies torrentielles qui ont touché l’Inde voisine ont submergé environ 150 000 hectares de terre aux alentours de Sumanganj, l’une des principales zones de production rizicole du pays. Bien que les pertes n’aient pas encore été évaluées, le paddy était sur le point d’être récolté lorsque les inondations ont frappé la région.

La récolte de blé de la campagne de 2002 est terminée. D’après les estimations provisoires, la production devrait atteindre 1,8 million de tonnes, soit environ 9 pour cent de plus que l’an dernier. La récolte de riz boro (printemps) s’achèvera à la fin du mois. Compte tenu de conditions météorologiques propices et de la disponibilité suffisante d’intrants agricoles, la production devrait dépasser le niveau record de 12,6 millions de tonnes enregistré l’an denier. Si les rendements des deux autres cultures actuellement en terre – aus et aman – atteignent la moyenne, la production rizicole totale devrait s’élever à 26 millions de tonnes (riz usiné) en 2001/02, en hausse par rapport à l’an dernier et à la moyenne.

Du fait d’une augmentation constante de la production intérieure, les importations céréalières, de blé notamment, ont diminué passant de 4,2 millions de tonnes en 1998/99 à 1,7 million de tonnes l’an dernier. D’après les estimations, les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (juillet/juin) seraient de 1,8 million de tonnes. Les stocks céréaliers détenus par le gouvernement à la fin avril 2002 représentaient 0,87 million de tonnes, ce qui est en baisse par rapport à l’an dernier. En avril 2002, les stocks de blé et de riz s’établissaient respectivement à 0,63 million de tonnes et 0,24 million de tonnes.

CAMBODGE (4 juin)

L’achèvement de la récolte de paddy de la saison sèche, estimée à 0 ,8 million de tonnes, ainsi que les semis et le repiquage du riz de la saison humide de la campagne principale, qui sera engrangée à partir de novembre, constituent les principaux travaux agricoles en cours. La production totale de paddy de 2001, y compris 3,3 millions de tonnes de la campagne principale rentrées plus tôt dans l’année, devrait atteindre 4,1 millions de tonnes, soit environ 2 pour cent de plus que la campagne précédente et un volume supérieur à la moyenne pour la troisième année consécutive. Les estimations provisoires avancées pour 2002 font état d’une production de paddy de 4,7 millions de tonnes en 2002 pour une superficie emblavée de 2,2 millions d’hectares.

Selon les estimations, la production de maïs en 2001 aurait augmenté d’environ 18 pour cent, pour s’établir à 185 600 tonnes. La production de maïs pour la campagne en cours devrait s’établir à 185 000 tonnes pour une superficie de 80 000 hectares. La disponibilité des intrants est, semble-t-il, normale, à l’exception des vaccins et du matériel vétérinaire dont la quantité est insuffisante.

En dépit d’une situation des approvisionnements alimentaires globalement satisfaisante du fait de la succession de ces récoltes exceptionnelles, les communautés victimes de graves inondations au cours des années précédentes continuent à avoir besoin d’une aide alimentaire.

CHINE * (4 juin)

La production de blé d’hiver 2002, en cours de récolte, devrait se chiffrer à 81,7 millions de tonnes, soit 7 pour cent de moins qu’en 2001, conséquence d’une contraction des emblavures due aux mauvaises conditions météorologiques à l’époque des semis et de cultures alternatives plus intéressantes, telles que le colza, les légumes, les fruits et le coton. La production de blé de printemps, récemment ensemencé et à récolter à partir d’août, devrait s’établir à 6,1 millions de tonnes, soit un volume légèrement inférieur à celui de 2001. La production de blé en 2002 totaliserait alors 87,8 millions de tonnes, représentant un recul de quelque 6 millions de tonnes par rapport à l’an dernier et le volume le plus faible enregistré depuis 1989.

Les semis de la majeure partie des céréales secondaires de la campagne de 2002, principalement de maïs, sont presque terminés. Compte tenu des conditions météorologiques normales pendant le reste de la campagne, la production de céréales secondaires devrait s’accroître pour s’établir à 131 millions de tonnes, soit 4 pour cent de plus que l’an dernier. La production de maïs devrait atteindre 120 millions de tonnes, ce qui représente une augmentation d’environ 6 millions de tonnes par rapport à 2001.

La récolte de riz d’été précoce, qui est la moins importante des trois récoltes rizicoles du pays puisqu’elle ne représente qu’environ 19 pour cent de la production totale, est engagée. La production devrait s’établir à environ 33 millions de tonnes, soit 4 pour cent de moins que l’an dernier, du fait d’une légère réduction des emblavures. La production de riz de la campagne principale, en cours d’être semé, devrait s’élever à 104 millions de tonnes, soit un accroissement de 2 pour cent par rapport à 2001. D’après les estimations, la production totale de paddy en 2002 devrait être de 179,5 millions de tonnes (123 millions de tonnes en riz usiné), ce qui représente un volume identique à 2001 et une baisse de 8 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Ce total tient compte des estimations provisoires envisageant une production de riz tardif de l’ordre de 39 millions de tonnes, dont la récolte se déroulera à partir de novembre.

La production céréalière estimée à 342 millions de tonnes (y compris d’équivalent en riz usiné) en 2002 est pour ainsi dire identique au volume réduit de l’an dernier et en baisse de presque 8 pour cent par rapport à la moyenne 1997-2001. Le déficit de production devrait être compensé par un prélèvement sur les stocks et par une augmentation des importations.

CHYPRE (3 juin)

La production totale de blé et d’orge, en cours de récolte, devrait s’établir à 82 000 tonnes en 2002, soit un fléchissement de 36 pour cent par rapport à l’an dernier mais un volume pour ainsi dire égal à la moyenne. La production céréalière couvre normalement moins d’un tiers du total des besoins intérieurs.

Les importations de céréales, de blé et d’orge principalement, devraient se chiffrer à environ 644 000 tonnes en 2002/03 (mai/avril) comme l’année précédente.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (4 juin)

Les semis de paddy de 2002, la principale céréale du pays, sont en cours. En 2001, pour la troisième année consécutive, le pays a engrangé une récolte exceptionnelle de paddy, estimée à 7,45 millions de tonnes, soit près de quatre pour cent de plus que le volume supérieur à la moyenne de l’année précédente. Cette augmentation résulte d’un léger accroissement des superficies emblavées et d’une hausse des rendements liée aux bonnes conditions météorologiques régnant à l’époque des semailles. En septembre 2001, le gouvernement a adopté une nouvelle politique de production rizicole en vue d’encourager les agriculteurs à diversifier les cultures. Si les agriculteurs la suivent, la production de paddy en 2002 diminuera pour la première fois en quatre ans. Selon les estimations, la production d’orge, récemment récolté, s’établira à 293 000 tonnes.

Les importations céréalières pour la campagne de commercialisation de 2001/02 (octobre/septembre), de maïs et de blé essentiellement, devraient s’établir à 13 millions de tonnes, soit 0,6 million de tonnes de plus que l’an dernier.

CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE * (4 juin)

La récolte de blé de printemps, d’orge et de pommes de terre est en cours et se terminera dans les prochaines semaines. D’après les estimations provisoires, la production de blé et d’orge pour la campagne agricole de 2001/02 atteindrait 178 000 tonnes, volume nettement supérieur à l’an dernier. En incluant les céréales de la campagne principale engrangées fin 2001 et évaluées à 2,9 millions de tonnes, la production céréalière disponible pour satisfaire les besoins de consommation pendant la campagne de commercialisation s’achevant en octobre 2002 s’élèvera, au total, à 3,1 millions de tonnes, soit 0,8 million de tonnes de plus que l’année précédente. La production de pommes de terre de 2001/02, équivalent en céréales, devrait être de 475 000 tonnes, contre 290 000 tonnes l’an dernier.

Malgré l’accroissement de la production vivrière, les disponibilités intérieures sont inférieures d’environ 1,5 million de tonnes aux besoins. Étant donné que les importations commerciales sont évaluées à près de 100 000 tonnes, il faudra que l’aide alimentaire ou des importations à des conditions favorables couvrent le déficit de 1,4 million de tonnes. Sur cette quantité, le PAM estime que 525 000 tonnes de céréales et 85 000 tonnes d’autres produits alimentaires devront être fournis à 6,4 millions de bénéficiaires, essentiellement enfants, femmes enceintes, femmes allaitantes et personnes âgées. Par rapport à ces besoins, on dispose à ce jour de quelque 400 000 tonnes au total, dont des stocks correspondant à des reports de fin 2001 et des nouvelles contributions des États-Unis et de l’Australie, récemment annoncées mais non encore livrées au pays. Compte tenu du retard de réception des nouvelles contributions, le PAM a dû réduire ses activités en mai tout en continuant cependant à accorder la priorité au soutien nutritionnel apporté aux orphelins, aux jeunes enfants, aux femmes enceintes et aux femmes allaitantes. Cent trente mille tonnes de céréales supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour satisfaire les besoins des groupes les plus vulnérables jusqu’à la fin 2002.

Il est prévu qu’une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires se rende dans le pays fin juin 2002 pour estimer les premières perspectives de récoltes et pour évaluer la situation des approvisionnements alimentaires.

GÉORGIE (29 mai)

Les cultures d’hiver ont beaucoup souffert d’un hiver particulièrement froid et sec ainsi que de fortes bourrasques, tandis que les cultures d’été risquent d’être touchées par l’insuffisance des précipitations et le manque d’eau. Compte tenu de ces facteurs, la production céréalière est donc estimée à 577 000 tonnes, ce qui représente une diminution de quelque 140 000 tonnes par rapport au résultat, en légère progression, de l’année précédente. La sécheresse et les problèmes structuraux ont affecté la production vivrière ces dernières années, ce qui a nécessité de fournir une aide alimentaire pour pallier la pénurie critique de produits alimentaires. Les prévisions de production pour cette année reposent sur l’hypothèse que la sécheresse ne sera pas aussi préjudiciable aux récoltes d’été qu’en 2000, année où le pays avait engrangé moins de la moitié d’une récolte moyenne. De fortes précipitations au printemps 2002 ont provoqué certains dégâts aux cultures, en Géorgie orientale (blé), et retardé les semis (maïs) en Géorgie occidentale où environ 70 pour cent seulement des terres avaient été ensemencées fin mai.

Les activités engagées au titre de l’opération d’urgence du PAM, qui bénéficiaient initialement à 2 000 personnes victimes de la sécheresse, viennent de se terminer dans toutes les six régions ciblées. Des distributions alimentaires gratuites ont été effectuées trois fois dans les cinq régions de la Géorgie orientale, plus Imereti en Géorgie occidentale, et deux autres fois dans ce dernier secteur, suite à une sécheresse en juillet 2001 pour la seconde année consécutive. Au total, 184 projets de travaux communautaires, portant principalement sur la remise en état des canaux d’irrigation et des routes de desserte, ont été menés à bien depuis octobre 2001. Entre février 2001 et mai 2002, 41 300 tonnes de vivres, au total, ont été distribuées à 527 720 personnes vulnérables, y compris aux personnes participant aux projets de travaux communautaires.

Dans le cadre de l’intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) actuellement réalisée par le PAM, des projets vivres-contre-travail sont en cours dans trois des cinq régions ciblées. Il est prévu de distribuer, au total, 10 500 tonnes de produits mélangés à environ 15 800 travailleurs et à leur famille (ration de 4 personnes) pour apporter une contribution financière à leur région. L’IPSR devrait s’achever fin mars 2003. À ce jour, 90 pour cent du total des engagements a été mobilisé.

INDE (4 juin)

La récolte de blé est sur le point de s’achever et les semis de céréales secondaires et de riz kharif, de graines oléagineuses et d’arachides, qui seront récoltés à partir de septembre, ont démarré. Du fait des conditions de végétation favorables, la production de blé est officiellement estimée à 73,5 millions de tonnes en 2002, ce qui représente un volume supérieur à la fois au résultat de 2001, qui était d’environ 68,8 millions de tonnes, et à la moyenne de 1997-2001, qui s’établissait à 70,3 millions de tonnes. D’après les estimations provisoires, la production de céréales secondaires atteindrait 33 millions de tonnes en 2002, soit près de 2 millions de tonnes de plus que l’an dernier.

La production de paddy rabi et kharif de 2001 devrait atteindre le niveau exceptionnel de 136 millions de tonnes, soit 8,9 millions de tonnes de plus que l’année précédente et un volume supérieur à la moyenne. Les premières perspectives laissent envisager un résultat analogue en 2002.

Du fait de plusieurs récoltes supérieures à la moyenne au cours des dernières années, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans l’ensemble et les stocks céréaliers ont augmenté, atteignant des niveaux records. A 1er mars 2002, les stocks de blé et de riz détenus par le gouvernement s’élevaient à 28,46 millions de tonnes et à 25,97 millions de tonnes respectivement, ce qui est nettement supérieur au volume régulateur total de 16,8 millions de tonnes. En vue de promouvoir les exportations et de réduire les stocks, le gouvernement a levé les restrictions quantitatives sur le blé et les produits à base de blé début mars et a augmenté le prix de soutien minimum du blé.

INDONÉSIE (4 juin)

La majeure partie des superficies normalement consacrées au riz de la campagne secondaire ont été semées. La production totale de paddy en 2002 devrait fléchir d’environ 2 pour cent pour s’établir à 48,7 millions de tonnes, ce qui correspond à un pourcentage identique de réduction des emblavures. Des inondations fin janvier et en février ont touché 700 000 personnes dans l’ensemble du pays et auraient détruit 10 000 hectares, soit 0,1 pour cent du total des emblavures de riz. Les estimations provisoires font état d’une production de maïs égale à 9,3 millions de tonnes en 2002, soit une légère progression par rapport à l’an dernier.

Le ralentissement de la production de paddy devrait se traduire par une augmentation des importations durant la campagne de commercialisation qui s’achèvera en mars 2003. D’après les prévisions actuelles, 3 millions de tonnes de riz devraient être importées en 2002/03, à un niveau de un million de tonnes par l’intermédiaire de BULOG (Organisme national de planification de la logistique) et le reste, par des négociants privés. Le pays devra également importer du blé et du maïs.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D' (23 juin)

Fin avril 2002, plusieurs séismes de faible amplitude ont été enregistrés dans l’ouest du pays, faisant des victimes et provoquant des dégâts aux infrastructures. Quelque 20 000 personnes, notamment des agriculteurs vivant dans la zone de production céréalière et fruitière de Songhor, ont été touchées. De plus, le 22 juin 2002, un tremblement de terre d’un degré de 6,3 sur l’échelle de Richter, suivi de plusieurs ondes de choc, a secoué les provinces de Qazvin, Hamadan et Zanjan, et détruisant ou détériorant plus de 80 villages, provoquant la mort de plus de 200 personnes et blessant plus de 1 000 autres. Jusqu’à maintenant, les organisations humanitaires internationales apportent l’assistance nécessaire.

Les principaux travaux agricoles en cours concernent la récolte de blé et les semis de paddy à récolter à partir d’août. La production de blé de la campagne de 2002, qui a bénéficié de l’amélioration des conditions météorologiques depuis janvier, devrait sensiblement augmenter par rapport à l’an dernier où les récoltes avaient été réduites par la sécheresse et s’établir, selon les estimations provisoires, à 9,5 millions de tonnes, ce qui représente une progression de près de 2 millions de tonnes par rapport à 2001. Les perspectives de paddy dépendront dans une large mesure de la pluviométrie qui devra être plus abondante pour que les réservoirs d’eau se remplissent à nouveau, leur niveau ayant considérablement baissé par des sécheresses successives.

L’accroissement de la production se traduira par une baisse marquée des besoins d’importations céréalières en 2002/03, dont le volume s’est chiffré ces trois dernières années à 9,9 millions de tonnes environ.

IRAQ * (3 juin)

En dépit de la pénurie de certains intrants agricoles, la production céréalière (blé et orge principalement) devrait atteindre 1,4 million de tonnes en 2002, soit 15 pour cent de plus que l’an dernier, du fait des précipitations qui ont été plus abondantes qu’au cours des trois dernières années.

Les importations céréalières réalisées dans le cadre du projet pétrole-contre-vivres (Résolution 986 du Conseil de sécurité) ont permis d’améliorer sensiblement la situation des approvisionnements alimentaires, mais la malnutrition continue à être un problème majeur. Le 14 mai 2002, le Conseil de sécurité des Nations Unies a entériné une nouvelle résolution prévoyant d’importantes modifications destinées à accélérer le traitement et l’approbation des biens civils pouvant faire l’objet de contrats conclus dans le cadre du programme pétrole-contre-vivres.

ISRAËL (3 juin)

La récolte de blé de la campagne 2002 est quasiment achevée et l’on s’attend à une production de l’ordre de 180 000 tonnes, soit 68 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années, du fait des conditions météorologiques favorables.

Les importations céréalières en 2002/03 (juillet/juin) devraient s’établir à environ 2,8 millions de tonnes, ce qui est pratiquement analogue à l’an dernier.

JAPON (4 juin)

Les semis de riz de la campagne principale, qui sera récolté en octobre-novembre, sont engagés. Selon les estimations, la production de paddy de 2001 devrait fléchir de 4 pour cent pour s’établir à 11,3 millions de tonnes, ce qui résulte d’une contraction de 2,6 pour cent des emblavures et d’une légère baisse des rendements. La production de blé de 2002, bientôt moissonné, est provisoirement estimée à 0,7 million de tonnes, volume inchangé par rapport à l’année précédente.

Les importations céréalières (essentiellement maïs et blé) pour la campagne de commercialisation qui s’achèvera en septembre 2002 devraient s’établir à 26 millions de tonnes, soit en léger recul par rapport à l’an dernier. Conformément à l’accord sur l’agriculture du Cycle d’Uruguay, le pays devra importer un minimum de 682 000 tonnes de riz (en équivalent riz usiné) pendant l’année financière en cours prendra fin le 31 mars 2003.

JORDANIE (3 juin)

La production totale de blé et d’orge devrait atteindre 55 000 tonnes en 2002, soit le double de la récolte réduite de l’an dernier, ce résultat étant essentiellement imputable à une bonne pluviométrie. La production céréalière intérieure ne couvre normalement qu’une petite partie des besoins de consommation, le reste étant assuré par des importations. Selon les estimations, les importations de blé en 2002/03 (juillet/juin) se chiffreraient à 900 000 tonnes, ce qui est en légère progression par rapport à l’année précédente. Les importations de céréales secondaires devraient être de 1,2 million de tonnes, volume quasiment identique à celui de 2001/02.

KAZAKHSTAN (30 mai)

En dépit d’une augmentation de 148 000 hectares des superficies sous céréales, la production est estimée à 12,5 millions de tonnes cette année, soit une régression d’environ 3,4 millions de tonnes par rapport au résultat de 2001. Les évaluations officielles établissent la production de blé à 9,7 millions de tonnes, celle d’orge à 1,9 million de tonnes et celle de maïs à 300 000 tonnes en 2002. Par comparaison, la production exceptionnelle de l’an dernier a été de l’ordre de 12,7 millions de tonnes de blé et de 2,9 millions de tonnes de céréales secondaires.

Le Kazakhstan devrait exporter près de 4,9 millions de tonnes de céréales au cours de la prochaine campagne de commercialisation, contre quelques 4,4 millions de tonnes durant la campagne 2001/2002. Le blé est la principale céréale exportée, en direction principalement des marchés des pays voisins de la CEI et du Moyen-Orient.

LAOS (4 juin)

Les semis de paddy pluvial sont engagés et se poursuivront jusqu’à fin juillet. La production totale de paddy en 2001 devrait se chiffrer à 2,4 millions de tonnes, volume inchangé par rapport à l’an dernier et légèrement en hausse par rapport à la moyenne. Ce niveau de production couvre presque entièrement les besoins de consommation du pays mais les catégories sociales les plus pauvres qui ont subi des pertes de récoltes dans les hautes terres et les zones sujettes aux inondations n’ont guère la possibilité d’accéder au riz, souffrent d’une insécurité alimentaire chronique et sont donc tributaires d’une aide, qu’elle soit de nature alimentaire ou autre. Le PAM apporte une assistance sous forme de projets alimentaires et d’opérations d’urgence.

LIBAN (3 juin)

La production de blé et d’orge de la campagne de 2002, en cours de récolte, devrait avoisiner les 81 000 tonnes, au même niveau que l’an dernier. Le pays dépend fortement des importations (environ 90 pour cent) pour satisfaire la demande de riz, de sucre et de lait en poudre.

Les importations céréalières, de blé essentiellement, prévues pour 2002/03 (juillet/juin) sont de l’ordre de 760 000 tonnes, volume analogue à l’année précédente.

MALAISIE (4 juin)

Les semis de paddy irrigué de la campagne secondaire, qui représente d’habitude plus de 40 pour cent de la production totale, sont achevés. La récolte de paddy de la campagne principale, semé d’août à novembre l’an dernier, s’est terminée en avril. D’après les estimations, la production totale de paddy en 2001 s’établirait à 2,3 millions de tonnes, soit une hausse de 7 pour cent par rapport à l’année précédente. Si les emblavures progressent légèrement, la production de paddy de 2002 pourrait se maintenir au niveau de l’an dernier qui avait été supérieur à la moyenne et suffisant pour couvrir près de 70 pour cent des besoins en riz du pays. Les importations devraient avoisiner les 600 000 tonnes en 2002. La demande de blé est assurée par des importations dont on estime le volume à 1,4 million de tonnes pour 2002/03. La reprise rapide du secteur de la production porcine devrait se traduire par une augmentation des importations de maïs que l’on prévoit à 2,9 millions de tonnes en 2002/03, contre 2,7 millions de tonnes l’an dernier.

MONGOLIE * (4 juin)

Les semis de blé, la seule céréale principale produite par le pays, viennent de se terminer. Les conséquences d’un hiver rigoureux pour la troisième année consécutive ainsi que les graves problèmes touchant le secteur agricole pourraient entraîner une nouvelle baisse de la production de blé en 2002, et donc accroître la dépendance à l’égard de l’aide alimentaire fournie par la communauté internationale. La production de blé a régulièrement fléchi depuis les dernières années, passant de 700 000 tonnes au début des années 90 à environ 191 000 tonnes en 2001. Ce volume ne couvre qu’environ 50 pour cent des besoins intérieurs, ce qui implique des besoins d’importation évalués à quelque 165 000 tonnes en 2001/02. Des importations de quelque 33 000 tonnes de riz sont également prévues. Les secours alimentaires d’urgence s’élèvent à 40 000 tonnes, dont 31 000 tonnes promises et livrées.

La rigueur de l’hiver continue à peser sur l’élevage qui joue un rôle fondamental dans le bien-être nutritionnel de la majeure partie de la population. En mars, une forte tempête de neige, de poussière et de vent a fait de nouveaux ravages et 53 000 têtes de bétail supplémentaires ont péri, portant à environ 2,5 millions les pertes totales enregistrées par le pays au cours de l’hiver de 2001/02. En conséquence, les moyens d’existence et la sécurité alimentaire d’un grand nombre de pasteurs nomades, totalement tributaires de l’élevage, ont été gravement touchés. Près de 5 200 familles ont perdu tout leur cheptel et un plus grand nombre encore se trouve en situation précaire du fait de la réduction du nombre de têtes de bétail.

MYANMAR (3 juin)

Les semis de riz de la campagne principale débuteront dès l’arrivée des pluies de la mousson du sud-ouest. Ce riz, récolté à partir d’octobre, représente d’habitude environ 85 pour cent de la production totale et le résultat de la récolte dépendra dans une large mesure de la mousson. Le reste de la production de paddy, soit 15 pour cent, est assuré par la seconde campagne ou saison sèche, dont la récolte se déroule à partir d’avril. L’an dernier, la production de la campagne principale a été supérieure à la moyenne. Selon les prévisions, la production totale de paddy en 2001/02 devrait représenter 21 millions de tonnes, volume analogue à l’année précédente. Les rendements de blé et de céréales secondaires, rentrés en novembre 2001, ont été de 85 000 tonnes et de 537 000 tonnes respectivement. Du fait d’une hausse de production, les exportations de riz ont augmenté au cours des dernières années;  le gouvernement a prévu que les exportations de riz augmenteraient sensiblement au cours de la campagne de commercialisation qui se terminera en juin 2002, pour s’établir à 1 million de tonnes.

NÉPAL (4 juin)

Les semis de paddy de la campagne principale, qui sont en cours, se poursuivront jusqu’en août. La production de paddy, récolté en novembre/décembre 2001, est estimée à 4,2 millions de tonnes (2,8 millions de tonnes en équivalent riz usiné), soit 5 pour cent de plus que l’an dernier. La production de blé, moissonné en avril 2002, devrait atteindre 1,3 million de tonnes, ce qui représente une progression de 9 pour cent par rapport à 2001. La production de céréales secondaires, de maïs essentiellement, devrait se chiffrer à 1,8 million de tonnes en 2002, volume légèrement supérieur à celui de 2001.

Le Népal est l’un des pays les plus exposés aux catastrophes naturelles. Les inondations, les glissements de terrain, les séismes et autres calamités qui se sont produits au cours des dernières années ont fait de nombreuses victimes et provoqué des pertes de biens et de bétail. Ainsi, bien que le volume actuel de la production intérieure couvre les besoins céréaliers du pays, plus de 9 millions de personnes, soit près de 42 pour cent de la population, vivent en dessous du seuil de pauvreté, et donc dans l’insécurité alimentaire. Plusieurs organismes d’aide, dont le PAM, viennent au secours des groupes les plus vulnérables par le biais de projets alimentaires et de soins de santé. Près de 100 000 réfugiés bhoutanais ont également besoin d’aide.

OUZBÉKISTAN * (31 mai)

La récolte céréalière de cette année est estimée à 3,9 millions de tonnes, soit 251 000 tonnes de plus que la récolte de 2001, réduite du fait de la sécheresse. L’invasion d’acridiens qui a récemment affecté l’Afghanistan voisin et certaines régions du Tadjikistan pourrait également toucher les récoltes de l’Ouzbékistan. De plus, la récolte attendue pourrait être menacée par l’insuffisance des précipitations, inférieures à la moyenne, et le faible niveau de l’eau dans les deux principaux fleuves, l’Amu et le Syr Darya, qui apportent à l’Ouzbékistan plus de 90 pour cent de son eau d’irrigation. Au cours des deux dernières années, les deux régions les plus touchées ont été les régions autonomes du Karakalpakie et du Khorizem, où un nombre important de personnes ont dû recevoir une aide alimentaire d’urgence.

PAKISTAN (4 juin)

L’achèvement de la récolte de blé de la campagne de 2002 et les semis de paddy et de céréales secondaires constituent les principaux travaux agricoles en cours. Selon les dernières estimations officielles, la production de blé devrait être de l’ordre de 19 millions de tonnes. Ce résultat n’atteint pas l’objectif ciblé de 20 millions de tonnes, du fait d’une réduction des emblavures et d’une baisse des rendements liées à une pénurie d’eau d’irrigation; il dépasse toutefois la moyenne de 3 pour cent.

D’après les évaluations provisoires, la production de paddy devrait avoisiner les 5 millions de tonnes, ce qui représente un volume inférieur à la fois à l’année précédente (5,6 millions de tonnes) et à la moyenne. Les superficies ensemencées devraient baisser pour la seconde année consécutive, le manque important d’eau d’irrigation ayant obligé les agriculteurs à se tourner vers des cultures moins exigeantes en eau d’irrigation. La production de céréales secondaires de 2001, maïs principalement, est estimée à 2,1 millions de tonnes et les estimations provisoires laissent prévoir un volume analogue pour 2002.

Le 22 mars 2002, une opération d’urgence du PAM a été approuvée pour fournir une aide alimentaire aux personnes victimes de la sécheresse dans les provinces du Béloutchistan et de Sindh. Au titre de cette intervention, 20 500 tonnes de céréales et autres produits alimentaires seront distribuées à 343 000 personnes dans les deux provinces.

PHILIPPINES (4 juin)

Le 27 avril, un violent séisme, d’une ampleur de 7,2 sur l’échelle Richter, a fait trembler Guam sans toutefois faire de victimes ou provoquer de graves dégâts.

La récolte de riz et de maïs de la campagne secondaire est terminée. D’après les estimations provisoires, la production totale de paddy en 2002 s’établira à 12,9 millions de tonnes, ce qui est identique au résultat satisfaisant de l’an dernier. La hausse de production enregistrée au cours des cinq dernières années s’explique surtout par l’accroissement des superficies consacrées aux variétés à haut rendement. La production de maïs devrait se maintenir au niveau de l’an dernier, soit 4,5 millions de tonnes.

Le pays ne produit pas de blé et les besoins, estimés à quelque 3 millions de tonnes, devraient être couverts en totalité par des importations. Le pays devra également importer environ 600 000 tonnes de maïs.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (30 mai)

La production céréalière devrait dépasser 1,8 million de tonnes cette année, contre 1,9 million de tonnes en 2001 et se composer de 1,3 million de tonnes de blé et de 0,5 million de tonnes de céréales secondaires (orge et maïs). En ce qui concerne les céréales, les besoins de consommation intérieurs sont estimés à environ 1,9 million de tonnes alors que les besoins d’importation, qui seront couverts par voie commerciale, sont évalués à 165 000 tonnes pour la campagne de commercialisation de 2002/03.

SRI LANKA (4 juin)

La préparation des sols et les semis de la récolte de paddy yala de la saison sèche, en grande partie irrigué, sont achevés. Les cultures de saison sèche, destinées à être récoltées en août/septembre, représentent près d’un tiers de la production globale de paddy, le reste étant constitué par la récolte maha, ensemencée en octobre/novembre de manière à coïncider avec la principale saison des pluies. La production de la récolte maha de 2002, qui est rentrée en mars, est estimée à un million de tonnes, chiffre inférieur à la récolte de l’an dernier, par suite des conditions météorologiques défavorables au moment des semis. Si les conditions de croissance sont normales pour la récolte yala qui doit être rentrée plus tard durant l’année, la production globale de paddy pour 2002 devrait dépasser légèrement le volume obtenu l’an dernier, soit 2,7 millions de tonnes. Chaque année, environ 900 000 tonnes de blé sont importées de manière à répondre à la demande de pain et d’autres produits à base de blé.

Sur environ 1,6 million d’habitants du sud affectés par la réduction de la production de paddy en 2001, 300 000 personnes bénéficient actuellement d’une opération de secours d’urgence du PAM qui distribue 22 680 tonnes de céréales et d’autres aliments.

SYRIE (3 juin)

Le blé cultivé en 2002, actuellement en cours de récolte, devrait donner un volume de 4,5 millions de tonnes, soit environ 5 pour cent de moins que la récolte exceptionnelle de l’an dernier, mais dépassant de 27 pour cent la dernière moyenne quinquennale. Les estimations donnent également une récolte d’orge supérieure à la moyenne, soit 1,3 million de tonnes.

Les importations de blé et de riz de 2002/03 (juillet/juin) devraient totaliser 65 000 tonnes, tandis que les importations d’orge s’établiraient à 100 000 tonnes, soit près du double du niveau de l’an dernier.

TADJIKISTAN * (30 mai)

Les invasions d’acridiens, les récentes inondations et les pénuries d’eau d’irrigation ont quelque peu affaibli les perspectives de redressement de la production céréalière, dont le volume estimatif s’établit à présent à 293 000 tonnes environ, volume semblable à celui de la récolte de l’an dernier, réduite par la sécheresse. L’utilisation de céréales au niveau national est estimée à environ un million de tonnes, tandis que le Tadjikistan a une capacité d’importation de près de 400 000 tonnes de céréales. Le déficit, qui dépasse 300 000 tonnes, devra être couvert par l’aide alimentaire. Auparavant, l’aide alimentaire n’a jamais dépassé 160 000 tonnes. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires, actuellement dans le pays, évalue l’étendue des pénuries alimentaires, des besoins d’importation ainsi que du nombre de personnes affectées.

THAÏLANDE (4 juin)

Les semis de la campagne principale de 2002 et la récolte de la deuxième campagne de paddy sont en cours. Compte tenu des précipitations inférieures à la normale au cours du premier trimestre de 2002, la deuxième campagne de paddy devrait enregistrer un recul d’environ 6 pour cent par rapport à l’an dernier pour s’établir à 5,7 millions de tonnes. La production totale de paddy de 2001 est estimée au volume supérieur à la moyenne de 25,3 millions de tonnes (16,75 millions de tonnes en riz usiné), y compris 19,6 millions de tonnes provenant de la campagne principale, dont la récolte s’est prolongée jusqu’en janvier 2002. Par suite d’une légère réduction des emblavures, la récolte de maïs de 2002, actuellement en cours d’ensemencement, devrait décliner d’environ 10 pour cent pour se fixer à 4 millions de tonnes.

Les exportations de riz de 2002 devraient, selon les prévisions actuelles, être de l’ordre de 8 millions de tonnes, soit 7 pour cent de plus environ que le chiffre record de 7,5 millions de tonnes exportées l’an dernier.

Le prix d’intervention pour le riz en brisures (5 pour cent et 25 pour cent) a été fixé à 4 880 baht (112,30 dollars E.-U.) la tonne et à 4 500 baht (103,57 dollars E.-U.) la tonne respectivement.

TIMOR ORIENTAL (4 juin)

Le territoire est indépendant depuis le 20 mai 2002. Un grand nombre de personnes quittant les camps de réfugiés du Timor occidental depuis décembre 2001 pour regagner leur pays ont besoin d’aide. De plus, une enquête réalisée par la Banque mondiale, le PNUD et d’autres institutions internationales montre que presque la moitié des 0,8 million de la population totale vit dans la pauvreté et souffre de malnutrition.

La récolte de maïs, une des principales denrées de base du pays, est terminée tandis que celle de riz vient de commencer. La production céréalière devrait se maintenir au niveau de l’an dernier et être inférieure à la moyenne. L’inadéquation des infrastructures agricoles et l’insuffisance du système de commercialisation continuent à freiner le développement du secteur agricole.

TURKMÉNISTAN (30 mai)

La récolte céréalière a déjà commencé dans certaines parties du pays et les estimations officielles font état d’une récolte céréalière d’environ 2 millions de tonnes en 2002. La récolte moyenne au cours des six dernières années a été estimée à moins de 1,2 million de tonnes, et la récolte céréalière de l’an dernier s’est établie à près de 1,8 million de tonnes. La récolte céréalière estimative des deux dernières années s’est distinguée par son rendement élevé, malgré les précipitations, dont le volume a été inférieur à la moyenne. En outre, le niveau de l’eau dans les deux grands fleuves, l’Amu et le Murghab, qui sont les principales sources d’irrigation du pays désertique, est inférieur à la moyenne. En 2001, certaines pénuries alimentaires ont été signalées dans la province de Mary, à la frontière de la République islamique d’Iran et de l’Afghanistan, et dans celle de Dashagouz (jouxtant la région de Karakalpakie et de l’Ouzbékistan).

TURQUIE (3 juin)

La production de blé de 2002 est estimée provisoirement à 18 millions de tonnes, contre 16 millions de tonnes en 2001. Les pluies abondantes de l’hiver ainsi que la couverture neigeuse ont contribué à renforcer les rendements. L’Office de commercialisation de la Turquie (TMO) n’a pas encore annoncé son plan d’achat de blé pour cette année, mais l’on s’attend à ce qu’il achète un volume céréalier au moins égal à celui de l’an dernier, soit environ 2,5 millions de tonnes.

Selon les prévisions, les importations de blé de 2001/02 (juillet/juin) devraient s’établir à 1,3 million de tonnes, à comparer avec les 400 000 tonnes d’importations estimatives de l’an dernier. Les importations de maïs devraient également augmenter de près de 142 000 tonnes pour atteindre 900 000 tonnes. En outre, on prévoit un déclin marqué des exportations de blé au cours de l’année se terminant en juin 2002.

VIET NAM (4 juin)

Les emblavures de riz connaissent un déclin progressif à mesure que les agriculteurs se tournent vers d’autres cultures telles que le maïs et la fève de soja, afin d’augmenter les approvisionnements alimentaires pour animaux. Dans les provinces méridionales, la réduction des emblavures a surtout concerné le delta du Mékong, où certaines rizières ont été converties à l’aquaculture ou utilisées pour des activités économiques plus lucratives.

La récolte de paddy d’hiver/printemps dans le delta du Mékong devrait s’achever à la fin du mois de juin. Grâce aux conditions météorologiques favorables, à l’utilisation de variétés à haut rendement et à la bonne disponibilité d’intrants, la production de paddy devrait augmenter. Les progrès accomplis dans le delta du Mékong devraient compenser le déclin de la production dans les autres régions méridionales, où les rendements ont été affectés par le temps sec qui a prévalu en avril. Selon les indications reçues, la récolte d’hiver/printemps des provinces septentrionales se présente dans de bonnes conditions. La production globale de paddy pour 2002 devrait s’établir à 32,3 millions de tonnes, volume légèrement supérieur à celui de l’an dernier.

L’objectif d’exportation du riz a été fixé, cette année, à 3,8 millions de tonnes comparées aux 3,5 millions de tonnes exportées en 2001. Cependant, au cours du premier trimestre de 2002, les exportations de riz n’ont représenté que 60 pour cent du volume livré au cours de la même période l’an dernier, principalement du fait de l’approvisionnement insuffisant des marchés. Ainsi, il faut s’attendre à ce que les exportations globales de riz pour 2002 soient très nettement inférieures à l’objectif.

YÉMEN (3 juin)

Les bonnes précipitations ont favorisé de manière générale les cultures principales de sorgho et de mil pour 2002, destinées à être récoltées à partir du mois d’octobre. Cependant, les pluies diluviennes qui sont tombées auraient entraîné des dégâts dans certains districts de Hajja, Ta’iz et Ibb. La production céréalière pour 2001 devrait, selon les estimations, s’établir autour de 700 000 tonnes, soit environ un pour cent de plus que le niveau de l’an dernier.

Aucune invasion d’acridiens n’a été signalée et aucune enquête n’a été entreprise durant le mois de mai; cependant, on ne peut exclure que de faibles infestations d’acridiens soient présentes à l’intérieur du pays, à proximité de Wadi Hadhramaut et Shabwah. Il est fortement recommandé de procéder aux enquêtes de contrôle pour éclaircir la situation dans ces régions.

Les importations de céréales pour 2002 – principalement blé – sont estimées à 2,4 millions de tonnes, soit une augmentation de près de 8 pour cent par rapport à 2001.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (5 juin)

Les pluies violentes accompagnées d’inondations, qui ont sévi le long de la côte des Caraïbes durant la première quinzaine de mai, ont gravement endommagé les cultures secondaires, obligeant par ailleurs un grand nombre de personnes à abandonner leur foyer et causant de graves dommages à l’infrastructure rurale. Les communautés le plus durement touchées seraient notamment Valle de la Estrella, Matina, Batan, Siquirres et Talamanca. Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence et adopté des mesures pour éviter que ne se déclarent des épidémies liées aux inondations. Les semis des campagnes céréalières de première saison pour 2002/03 ont commencé avec l’arrivée des pluies saisonnières. On prévoit que, dans l’ensemble, les emblavures devraient augmenter relativement à celles de l’an dernier, affectées par la sécheresse, notamment pour la céréale principale, à savoir le paddy. Les importations de riz pour la campagne de commercialisation 2002 (janvier/décembre) devraient augmenter, passant de 55 000 tonnes en 2001 à environ 65 000 tonnes.

CUBA (16 juin)

Des pluies bien réparties, quoique tardives, ont favorisé pendant tout le mois de mai le développement des cultures vivrières mineures et les semis de printemps pour les campagnes principales de paddy et de maïs sont actuellement en cours. La récolte d’hiver de riz d’irrigation de 2001/02, en cours de moisson, s’est déroulée sans perturbation. Selon les prévisions initiales, la production de paddy de 2002 devrait atteindre 340 000 tonnes, soit une légère augmentation par rapport aux 330 000 tonnes rentrées en 2001. Il faudrait toutefois prévoir un volume d’importation de riz se situant entre 470 000 tonnes et 480 000 tonnes au cours de la campagne de commercialisation de 2003 (janvier/décembre) pour répondre à la demande intérieure de cette denrée de base. La moisson de l’importante récolte de canne à sucre s’est prolongée au mois de mai, par suite des pénuries de carburant et d’autres intrants. La production est provisoirement estimée à 3,6 millions de tonnes, volume inférieur aux 4 millions de tonnes officiellement prévu au début de la campagne, en novembre dernier; ce chiffre demeure toutefois supérieur aux 3,5 millions de tonnes rentrées en 2001.

EL SALVADOR (7 juin)

Les semis de la première campagne principale de maïs, de paddy et de haricots pour 2002/03 ont commencé avec l’arrivée des premières pluies saisonnières, à partir de la mi-avril. La production de maïs, qui est la principale céréale, devrait être meilleure que celle de l’an dernier, affectée par une grande sécheresse. La situation est difficile au plan de la sécurité alimentaire et l’incertitude devrait persister jusqu’à la moisson de la première campagne, au mois d’août et l’assistance alimentaire accordée à environ 10 000 familles touchées par la sécheresse, dans 44 municipalités, devrait se poursuivre. En outre, près de 16 500 familles, victimes des tremblements de terre qui ont frappé, en février de l’an dernier, les mêmes régions touchées par la sécheresse, bénéficieront jusqu’en juillet d’une aide alimentaire accordée par la communauté internationale. L’important secteur du café continue d’être affecté par la faiblesse des cours internationaux, ce qui gêne les populations affectées dans leur recherche d’un emploi supplémentaire ou de substitution dans les régions rurales.

GUATEMALA (7 juin)

Les semis de la première campagne principale de maïs et de haricots pour 2002/03 ont commencé dans certaines régions, notamment le long de la côte Pacifique et dans les régions tropicales, avec l’arrivée des pluies saisonnières à partir de la mi-mai, tandis que dans d’autres régions les semis sont retardés du fait de l’arrivée tardive des pluies. On prévoit toutefois un redressement de la production par rapport à la récolte de l’an dernier, affectée par la sécheresse. La situation des approvisionnements alimentaires reste tendue dans certaines des régions les plus touchées où l’aide alimentaire internationale se poursuit. Près de 31 000 familles bénéficient d’une assistance, dont un nombre élevé d’enfants souffrant de malnutrition aiguë. La situation des approvisionnements alimentaires est également difficile vu le nombre croissant de chômeurs ainsi que la rémunération peu élevée des travailleurs qui opèrent dans le secteur du café, par suite de la crise internationale prolongée de celui-ci.

HAÏTI * (30 mai)

Les pluies diluviennes, accompagnées d’inondations qui ont touché les départements méridionaux de Grande-Anse et du sud à la fin du mois de mai, ont fait de nombreuses victimes et endommagé les habitations et l’infrastructure rurale. Près de 560 familles, réparties dans une vingtaine de localités – dont la majorité de celles-ci sont restées isolées - auraient été touchées par le désastre. On signale, en outre, des dégâts pour le secteur agricole, bien qu’une évaluation détaillée reste à estimer. La moisson de la première campagne de maïs et de haricots pour 2002/03 a été interrompue du fait des pluies violentes. Auparavant, le temps sec qui avait sévi pendant plusieurs semaines avait affecté le développement des cultures; en outre, malgré des pluies très abondantes, on continue à enregistrer un déficit hydrique variable dans l’ensemble du pays. Certaines régions du nord-ouest ont été particulièrement affectées par la sécheresse. La moisson de l’importante récolte de paddy irrigué a commencé, et les semis de la récolte pluviale de paddy sont achevés. Les perspectives sont incertaines et les prévisions initiales font état d’une production légèrement inférieure à la moyenne. La communauté internationale continue de distribuer une assistance alimentaire à certaines couches de la population par le biais de projets de développement, principalement dans le nord et le nord-ouest.

HONDURAS (28 mai)

Les semis de la première campagne de céréales et de haricots de 2002/03 ont commencé avec l’arrivée de la saison des pluies. Ces dernières ont été particulièrement abondantes dans les régions centrales du pays où des dommages aux habitations et à l’infrastructure rurale ont été signalés. Jusqu’ici, aucun dégât sérieux au secteur agricole n’a été signalé. La production de maïs, principale céréale, devrait se redresser par rapport aux récoltes de la première campagne de l’an dernier qui avaient été affectées par une grave sécheresse. La situation des approvisionnements alimentaires devrait rester tendue jusqu’à la moisson des cultures de la première campagne, qui devrait commencer au mois d’août. Cette situation règne, en particulier, dans les départements affectés par la sécheresse de Choluteca, Francisco de Morazán, Intibuca, Valle, Comayagua et El Paraiso dans le sud, où une assistance alimentaire a été distribuée aux catégories les plus touchées.

JAMAÏQUE (3 juin)

Les pluies très abondantes tombées durant la dernière semaine de mai, accompagnées d’inondations et de glissements de terrain, ont endommagé les habitations et l’infrastructure rurale. On signale un certain nombre de victimes et les populations affectées ont dû, dans certains cas, abandonner leur foyer. Les cultures auraient également été touchées telles que la banane, ainsi que le bétail. Les régions les plus affectées sont les paroisses de Clarendom, Manchester et Sainte‑Catherine, suivies de Kingston, Saint-Thomas, Sainte-Ann, Portland et Sainte-Elizabeth, dans le sud et le sud-est du pays.

MEXIQUE (29 mai)

La récolte de la campagne de 2002 de blé irrigué, en particulier dans les principales régions de culture du nord-ouest, est à présent achevée. Le volume engrangé est estimé, à titre provisoire, au volume proche des 3,3 millions de tonnes rentrées en 2001. Le déclin enregistré est en grande partie attribuable au manque d'eau dans le principal État producteur, Sonora, avec comme conséquence une réduction des emblavures ainsi que des rendements inférieurs à la normale. Les semis de l'importante récolte de maïs de printemps/été de 2002, destinée à être rentrée en automne/hiver, sont bien engagés. Selon les observations, les conditions de croissance sont bonnes dans les grands États producteurs de Jalisco, Mexico, Michoacá, Chiapas et Puebla, dans le plateau central et au sud du pays. La récolte de la campagne de sorgho d'hiver de 2002, ensemencé en janvier/février, est en cours dans les principaux États producteurs de Tamaulipas et de Nuevo León, au nord-est, qui produit près de 80 pour cent du sorgho d'hiver. Les perspectives restent incertaines par suite de l'insuffisance des précipitations durant la croissance, en particulier dans l'État de Tamaulipas. Toutefois, les pluies éparses qui sont tombées depuis la mi-mai ont quelque peu redressé la situation.

NICARAGUA (7 juin)

Les pluies torrentielles accompagnées d'inondations qui sont tombées sur les régions du littoral Pacifique à la fin du mois de mai ont causé d'importants dégâts aux habitations et à l'infrastructure rurale. Selon les observations recueillies, plus de 1 625 familles ont été touchées, plus de 1 000 maisons endommagées et un certain nombre de petites localités coupées de tout moyen de communication en Nueva Segovia (Région I), León et Chinandega (Région II) et au Matagalpa (Région VI). Certains des secteurs entourant la capitale de Managua sont aussi durement touchés. À ce jour, aucun dégât important à l’agriculture n'a été signalé. Les semis de la première campagne de céréales et de haricots pour 2002/03 ont commencé fin mai, avec l'arrivée de la saison des pluies. La production devrait être meilleure que celle de l'an dernier, dont la première et deuxième campagnes ont été respectivement affectées par la sécheresse et par l'ouragan “Michelle”. La situation des approvisionnements alimentaires est particulièrement difficile pour certaines des familles affectées par la sécheresse, et elle devrait se poursuivre jusqu'à la récolte de la première campagne, prévue en août. La situation s’est aggravée par le nombre élevé de chômeurs et de travailleurs mal rémunérés des plantations de café, auxquels la chute de cours internationaux a causé de graves difficultés.

PANAMA (27 mai)

Les semis des récoltes céréalières de 2002, principalement de paddy, ont commencé avec l'arrivée des pluies saisonnières, au mois de mai. On prévoit un accroissement des emblavures de paddy et de maïs, notamment de culture irriguée, par rapport à l'année dernière affectée par la sécheresse.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (5 juin)

La moisson de la récolte de la campagne principale de paddy de cette année, ainsi que les semis de la première campagne de céréales secondaires ont commencé dans des conditions météorologiques normales. Selon les prévisions initiales, la production de paddy, qui est la céréale principale, devrait être supérieure à la moyenne sans toutefois atteindre le niveau record de 2001. Les perspectives sont également bonnes pour d’autres cultures vivrières importantes telles que les haricots, les plantains et les racines.

Les prévisions d’importations de blé pour la campagne de commercialisation de 2002/03 (juillet/juin) sont de l’ordre de 325 000 tonnes, volume légèrement supérieur à celui de l’année précédente, tandis que les importations de maïs, principalement destinées au secteur de l’alimentation animale, devraient demeurer stables par rapport à 2001/02 (juillet/juin), au niveau de 700 000 tonnes.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (7 juin)

Les pluies torrentielles qui sont tombées sur les grandes régions de culture du maïs, à l'est de Buenos Aires, ont perturbé les récoltes de maïs de 2002 et ont entraîné des inondations localisées. De fortes pluies ont également été signalées dans les régions centrale et septentrionale du pays. Ces pluies ont toutefois soulagé quelque peu les récoltes qui avaient été affectées par le temps sec de la saison. À la mi-mai, près de 68 pour cent des récoltes avaient été rentrées, contre 63 pour cent l’an dernier à la même époque. Les dernières prévisions officielles font état, pour 2002, d'une production de maïs d'environ 13,5 millions de tonnes, soit une amélioration par rapport aux prévisions antérieures, mais un volume nettement inférieur à la dernière moyenne quinquennale. Ce déclin résulte principalement des pluies torrentielles tombées au moment des semis, qui ont entraîné une réduction des emblavures, ainsi que des semaines consécutives de temps sec durant la période de développement, qui ont affecté les rendements.

Les semis de la campagne de blé de 2002 ont commencé. Officiellement, la surface ensemencée devrait être légèrement inférieure à celle de 2001, principalement du fait des restrictions de crédits au secteur qui sont liées à la situation économique et financière dont le pays est encore affecté.

BOLIVIE (30 mai)

La récolte de la première campagne (principale) de céréales et de pommes de terre de 2002 est achevée et la préparation des terres est en cours pour les semis de deuxième campagne de blé et de céréales secondaires, principalement dans le département oriental de Santa Cruz. Les rendements des cultures de première campagne ont été bons dans les régions montagneuses et dans les vallées épargnées par le mauvais temps au moment des semis (février).

BRÉSIL (7 juin)

L'amélioration de l'humidité liée aux pluies, de volume normal à abondant, bénéficie aux semis de la campagne de blé de 2002. Dans les principaux États producteurs de Paraná, Rio Grande do Sud et Santa Catarina, on signale une expansion considérable des emblavures par rapport à 2001. Une première estimation officielle de la production fait état d'un volume de 3,8 millions de tonnes, nettement supérieur à la moyenne. Ce résultat dépend principalement du récent programme gouvernemental de mesures incitatives destinées aux agriculteurs et motivé en partie par des cours plus élevés pour le blé d'importation, étant donné que l'on prévoit, pour 2002, d'importer près de 7,2 millions de tonnes. Les pluies récentes, qui ont arrosé des régions allant du Rio Grande do Sud au sud du Paranà, ont contribué à améliorer les conditions de croissance de la récolte de maïs de la deuxième campagne (“zafrinha”), qui avait été affectée par plusieurs semaines de temps sec. En revanche, le même temps sec a favorisé la moisson dans les régions de culture de maïs situées plus au nord, où la récolte de deuxième campagne a déjà commencé et devrait donner, pour le maïs, des résultats exceptionnels. On prévoit, pour 2002, de rentrer un volume global de maïs de 36 millions de tonnes, soit plus que la moyenne. Ce résultat est principalement attribuable à une augmentation de près de 29 pour cent des emblavures relativement à l'an dernier. La récolte de la campagne 2002 de paddy est à présent achevée et l'on prévoit de rentrer un volume nettement supérieur à la moyenne, soit 11 millions de tonnes.

CHILI (16 juin)

Les pluies torrentielles accompagnées d'inondations début juin ont fait un certain nombre de victimes, touchant plus de 170 000 personnes dans l'ensemble du pays, dont près de 6 000 d’entre elles n'ont plus de toit. Ces inondations sont officiellement considérées comme parmi les pires de l'histoire du pays.

La récolte de la campagne de maïs de 2002 est pratiquement achevée et l'on prévoit une production inférieure à la moyenne. Les importations de maïs au cours de la campagne de commercialisation de 2002/03 (février/janvier) devraient augmenter par rapport aux 1,1 million de tonnes de l'an dernier, pour atteindre près de 1,2 million de tonnes.

Les terres sont actuellement en préparation pour les semis de la campagne de blé de 2002/03, destinés à être rentrés à partir de décembre.

COLOMBIE (7 juin)

Les précipitations normales ou supérieures à la normale du mois d'avril ont profité, à partir du mois de mai, aux semis de céréales de la première campagne. Les emblavures de blé devraient rester semblables à la moyenne de l'an dernier, tandis que pour le maïs, la principale céréale, on prévoit une augmentation relative à l’année 2001, liée au programme gouvernemental de soutien technique et de vulgarisation destiné aux agriculteurs. Les semis des récoltes pluviales et irriguées de paddy de 2002 sont bien avancés, notamment pour les cultures pluviales, et l'on prévoit des emblavures comparables à celles de 2001, légèrement supérieures à la moyenne. Cependant, la production nationale de riz ne suffira pas à satisfaire la demande intérieure de cette denrée importante, et il faudra en importer 120 000 tonnes au cours de 2002.

La communauté internationale distribue une aide alimentaire dans différentes régions du pays où se trouvent les populations déplacées, victimes des troubles civils qui affectent le pays.

ÉQUATEUR (30 mai)

Les pluies diluviennes accompagnées d'inondations qui ont frappé les régions littorales ont cessé depuis la mi-mai, après des semaines de précipitations ininterrompues qui ont causé de graves dégâts aux logements et à l'infrastructure. Plus de 27 000 personnes ont été officiellement déclarées affectées par ces pluies, dont plus de 2 000 sans abri. Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence dans les provinces côtières. On signale également certains dégâts causés au secteur agricole, notamment aux cultures de paddy, de café et de cacao. La récolte de la campagne de maïs de 2002 est en cours, et les prévisions initiales font état d'une augmentation, par rapport aux 400 000 tonnes rentrées l'an dernier, volume de 510 000 tonnes conforme à la moyenne. La récolte de paddy est en cours, et l'on prévoit également, pour 2002, qu'elle chutera de 1,4 million de tonnes à près de 1,3 million de tonnes, volume restant proche de la moyenne.

PÉROU (30 mai)

La moisson de la campagne de blé de 2002 est déjà bien engagée dans les régions montagneuses, où la majeure partie de la production intérieure est obtenue par les petits agriculteurs pour leur propre consommation. Les premières indications font état d'une production supérieure à la moyenne et proche de 190 000 tonnes. La récolte de maïs blanc de 2002 est pratiquement terminée, tandis que celle du maïs jaune atteint son record. On prévoit, pour les deux récoltes, principalement cultivées dans les régions littorales et sur les versants orientaux de la chaîne montagneuse, un volume proche du record de 1,5 million de tonnes, comparable à la dernière moyenne quinquennale, soit 1,1 million de tonnes. L'augmentation résulte principalement du programme gouvernemental d'appui aux agriculteurs, qui vise à remplacer les importations par des produits locaux, ainsi que par les bonnes conditions météorologiques. La récolte du paddy, culture importante, est en cours; la majeure partie des rizières sont irriguées et appartiennent à de petits producteurs; les principales régions rizicoles se trouvent dans les départements de Lambayeque et de Piura, au nord, et d'Arequipa, au sud. On prévoit que le volume rentré en 2002 sera nettement supérieur à la moyenne et atteindra 2,1 millions de tonnes.

Les importations de blé pour 2002/03 devraient augmenter par rapport à 1,3 million de tonnes obtenues l'an dernier, pour atteindre 1,4 million de tonnes environ, en réponse à la croissance démographique; elles seront principalement destinées à la production de pâtes alimentaires. Malgré l'augmentation de la production, les importations de maïs devraient se maintenir au même niveau que l'an dernier, soit près de un million de tonnes. On prévoit que les importations de riz s'établiront, en 2003 (janvier/décembre), à 50 000 tonnes.

URUGUAY (30 mai)

Les semis de blé et d'orge sont sur le point de commencer pour la campagne 2002, destinée à être moissonnée à la fin de l'année; la surface cultivée devrait, pour ces deux cultures, rester proche de celle de l'an dernier. Les semis de la campagne de maïs de 2002 sont achevés, et l'on prévoit une production d'environ 260 000 tonnes, semblable à 2001 et supérieure à la moyenne. En revanche, les prévisions initiales donnent une récolte de paddy médiocre, soit 800 000 tonnes, principalement du fait de la réduction des emblavures par rapport à l'an dernier.

VENEZUELA (30 mai)

Après des semaines de sécheresse, les précipitations récentes ont amélioré les conditions d'ensemencement pour les campagnes de céréales secondaires et de paddy de 2002, actuellement en cours. Cependant, on prévoit une réduction des emblavures pour le maïs (blanc) et pour le paddy, les deux cultures principales, relativement aux niveaux moyens de 2001.

Pour la campagne de commercialisation de 2002/03 (juillet/juin), les importations de blé devraient se maintenir au niveau de l'an dernier, tandis que les importations de maïs devraient augmenter par rapport aux 1,1 million de tonnes de l'an dernier. Cependant, les restrictions aux importations liées aux difficultés économiques que doit affronter le pays pourraient entraver fortement et, à terme, restreindre les volumes prévus.

EUROPE

COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE (4 juin)

Après une expansion marquée des emblavures de blé d'hiver, la production de blé devrait, selon les prévisions, augmenter de façon considérable en 2002, principalement au détriment des céréales secondaires. On signale également la conversion à la culture de blé de certaines terres non céréalières et mises en réserve. De plus, l'hiver relativement doux a favorisé le développement des récoltes, au printemps également, dans presque toute la communauté et les rendements sont prometteurs. La moisson est déjà avancée dans la plupart des régions méridionales comme le sud de l'Espagne et de l'Italie. C'est en France et au Royaume-Uni que sont attendues les augmentations les plus accentuées, mais on prévoit également une forte progression en Italie et en Espagne. Pour l'Allemagne, la production devrait rester voisine du niveau de l'an dernier. L'ensemble de la production communautaire de blé devrait s'établir à près de 106 millions de tonnes, contre 91,7 millions de tonnes l'an dernier. Les perspectives concernant les céréales secondaires sont moins certaines. Bien que l'on prévoie un déclin général des emblavures, par suite principalement du passage de l'orge d'hiver au blé, les conditions favorables de cette année pourraient entraîner de meilleurs rendements. Actuellement, la FAO prévoit une production communautaire de céréales secondaires de 106,7 millions de tonnes, soit 2 millions de tonnes de moins que le niveau de l'an dernier; toutefois, cette prévision pourrait faire l'objet d'une révision significative au cours des prochains mois, à mesure que la récolte approche à sa maturité. S'agissant du riz, les prévisions initiales font état d'une augmentation des emblavures en Espagne, grâce aux bons approvisionnements en eau d'irrigation obtenus cette année. La production pourrait également augmenter en Grèce, pays affecté l'an dernier par la sécheresse, et en Italie, grâce à l'amélioration des rendements aux producteurs en 2001. Les prévisions actuelles donnent une production globale, pour la Communauté de 2,6 millions de tonnes, soit une progression de 2,9 pour cent par rapport à 2001.

ALBANIE (17 juin)

On signale des conditions météorologiques généralement bonnes pour la campagne. La production de blé, principale récolte céréalière, devrait rester proche de la moyenne des dernières années, à savoir près de 350 000 tonnes.

BÉLARUS (29 mai)

Les dernières informations laissent prévoir une récolte céréalière de 5,2 millions de tonnes en 2002, dont 0,8 million de tonnes de blé, 1,7 million de tonnes d'orge et 1,6 million de tonnes de seigle. La production estimative de céréales pour 2002 est identique à celle de 2001. Quant aux besoins d'importations de céréales pour la campagne de commercialisation de 2002/03, ils sont estimés à 857 000 tonnes, soit près de 120 000 tonnes de plus que les estimations d'importation pour la campagne de commercialisation en cours de clôture.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (28 mai)

Selon les dernières indications, la récolte céréalière devrait dépasser 1,1 million de tonnes en 2002, soit près de 100 000 tonnes de plus que la récolte de 2001, diminuée par les inondations et par la grêle. Ces prévisions demeurent sujettes aux conditions météorologiques, notamment aux inondations et à la grêle saisonnières, qui frappent généralement la région à la fin du printemps ou au début de l'été. Les estimations font état d’une utilisation intérieure de céréales de 1,3 million de tonnes. Quant aux besoins d'importation pour la campagne de commercialisation suivante, ils sont estimés à 230 000 tonnes, dont 80 000 tonnes d'aide alimentaire.

BULGARIE (17 juin)

Selon les dernières indications, la production céréalière devrait augmenter cette année de façon significative, du fait de l'expansion des surfaces ensemencées, de l'utilisation accrue des engrais et des conditions météorologiques généralement favorables pour la saison. Selon des informations officielles, les emblavures de blé d'hiver ont augmenté d'environ 100 000 hectares l'automne dernier, pour atteindre 1,15 million d'hectares. On prévoit à présent que la production dépassera 4 millions de tonnes et pourrait même, selon certains observateurs, atteindre 4,5 millions de tonnes. Les informations recueillies indiquent, par ailleurs, que les surfaces cultivées en maïs de printemps auraient décliné pour la deuxième année consécutive, les agriculteurs ayant été découragés, cette année encore, par les pertes dues à la sécheresse. Ainsi, si les rendements retrouvent leur niveau normal, la production de maïs pourrait rester proche du niveau réduit des deux dernières années.

CROATIE (31 mai)

Selon les premières indications, la récolte céréalière de 2002, estimée à 3,1 millions de tonnes, sera semblable à celle de 2001. Les estimations de cette année prévoient 912 000 tonnes de blé, 1,97 million de tonnes de maïs et 165 000 tonnes d'orge. Quant aux exportations céréalières de la campagne de commercialisation suivante, elles sont estimées à près de 250 000 tonnes, dont 150 000 tonnes de maïs et 100 000 tonnes de blé.

ESTONIE (28 mai)

Les dernières indications font état d'une récolte céréalière de 566 000 tonnes pour 2002, volume identique à celui de l'an dernier. Grâce à la bonne humidité du sol et aux conditions météorologiques favorables, l'amélioration enregistrée au cours des deux dernières années s'est maintenue. Les besoins intérieurs en céréales sont estimés à environ 0,8 million de tonnes par an, et les besoins en importations pour la campagne de commercialisation en cours sont estimés à 292 000 tonnes, dont 133 000 tonnes de blé, 68 000 tonnes de maïs et 35 000 tonnes d'orge.

EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (17 juin)

Selon les dernières indications, les rendements céréaliers devraient, cette année encore, subir quelque peu les effets d'un temps excessivement sec. On peut s'attendre à ce que la production de blé, la principale céréale, marque un progrès par rapport au volume rentré l'an dernier, frappé par la grave sécheresse qui avait frappé le pays. Toutefois, les 250 000 tonnes à 300 000 tonnes attendues ne représentent pas le plein potentiel de la surface ensemencée. Enfin, la récolte de maïs, qui a été de l'ordre de 150 000 tonnes au cours des cinq dernières années, devrait se maintenir à ce niveau cette année encore.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (3 juin)

Malgré une augmentation de 1,6 million d'hectares des emblavures de céréales, les estimations officielles font état d'une réduction de près de 12 millions de tonnes, pour la récolte céréalière de 2002, relativement à la récolte exceptionnelle de 2001. La récolte de blé de cette année devrait totaliser 40,5 millions de tonnes, contre près de 47 millions de tonnes engrangées en 2001, et l'on prévoit un déclin de 3,5 millions de tonnes de la récolte d'orge en 2002 relativement à l'an dernier. Compte tenu des importantes réserves découlant de l'excellente récolte de l'an dernier, on peut s'attendre à ce que les exportations céréalières demeurent élevées pour la campagne de commercialisation 2002/03.

Les troubles civils et les opérations militaires en Tchétchénie continuent de perturber la vie et les activités agricoles. Le PAM et certaines ONG internationales maintiennent leur aide aux populations déplacées de l'intérieur, sous forme d'aide alimentaire mais aussi sous d'autres formes. Le PAM prévoit de fournir une aide complémentaire sous forme de nourriture à quelque 310 000 personnes en Ingoustan et en Tchétchénie. Le programme des secours d'urgence en cours, qui a commencé en janvier dernier, devrait se poursuivre jusqu'à la fin d'octobre cette année, et permettre la distribution d'environ 70 000 tonnes de nourriture à 310 000 personnes déplacées de l'intérieur ou considérées comme vulnérables.

HONGRIE (17 juin)

Les pluies abondantes et largement réparties qui ont arrosé le pays durant la première quinzaine de juin ont largement profité aux cultures de blé et de maïs de printemps; elles sont toutefois arrivées tardivement pour le blé d'hiver, dont la moisson doit commencer fin juin. Auparavant, une période prolongée de temps sec avait suscité des préoccupations pour les rendements des cultures de printemps, qui s'étaient développées dans des conditions essentiellement sèches depuis les semis. Selon les prévisions, la production de blé s'établira entre 4 et 4,5 millions de tonnes. Ce volume est inférieur à la bonne récolte de l'an dernier, mais il est conforme à la dernière moyenne quinquennale. Compte tenu des bonnes précipitations enregistrées récemment, les chances sont meilleures d'obtenir un rendement moyen pour le maïs, dont la production devrait atteindre environ 6,5 millions de tonnes.

LETTONIE (30 mai)

Les premières indications font état d'une récolte céréalière de 890 000 tonnes pour une surface cultivée de 417 000 hectares en 2002, soit des valeurs analogues à celles de 2001. La production céréalière devrait, cette année, se composer de 390 000 tonnes de blé, 260 000 tonnes d'orge et 120 000 tonnes de seigle.

LITUANIE (30 mai)

La Lituanie se prépare à récolter cette année 2,6 millions de tonnes de céréales, soit quelque 110 000 tonnes de plus qu'en 2001. La récolte de cette année comprend 0,9 million de tonnes de blé, un million de tonnes d'orge et 450 000 tonnes de seigle. L'utilisation nationale de céréales est estimée à 2,4 millions de tonnes.

MOLDOVA (29 mai)

La Moldova devrait rentrer, en 2002, 2,7 millions de tonnes de céréales, soit un volume similaire à celui de 2001 qui reste supérieur de 750 000 tonnes à la moyenne des six dernières années. La récolte céréalière se compose de 1,4 million de tonnes de blé et d'environ 1,3 million de tonnes de céréales secondaires. L'insuffisance des intrants agricoles tels les machines, les engrais et l'accès au crédit, est considérée comme le principal facteur entravant l'augmentation de la production céréalière.

POLOGNE (14 juin)

Les perspectives sont satisfaisantes pour les cultures céréalières de 2002. Bien que, l'automne dernier, les semis des cultures d'hiver aient été gênés par le mauvais temps, la douceur de l'hiver et les bonnes conditions météorologiques ont favorisé le développement des cultures. Selon les indications officielles, près de 1,9 million d'hectares de blé ont été ensemencés en automne dernier, soit 3 pour cent de moins que l'année précédente. Bien que l'on ne connaisse pas encore la superficie exacte des semis de printemps, la surface totale ensemencée en blé devrait rester analogue à celle de l'an dernier, à environ 2,6 millions d'hectares. On prévoit également, cette année, un certain déclin des rendements principalement attribuable à une moindre utilisation des engrais, des herbicides et des pesticides par suite des résultats médiocres de la campagne de blé de l'an dernier. Compte tenu de ces données, la production totale de blé devrait s'établir entre 8,5 et 9 millions de tonnes, alors que près de 9,3 millions de tonnes ont été rentrées l'an dernier.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (17 juin)

Les conditions météorologiques ont été, cette année, généralement favorables aux cultures céréalières. Compte tenu de la douceur de l'hiver, la campagne serait quelque peu en avance par rapport à la normale. On prévoit que la production céréalière globale sera analogue à celle de l'an dernier, avec un volume moyen d'environ 3,1 million de tonnes, dont près de 1,6 million de tonnes de blé.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (juin)

Les conditions météorologiques favorables ainsi que les superficies ensemencées moyennes font prévoir, pour 2002, une récolte également moyenne d'environ 4 millions de tonnes, soit près de 500 000 tonnes de moins que le volume rentré l'an dernier. Ces prévisions reposent sur l'hypothèse d'un retour à des rendements moyens, après les niveaux supérieurs enregistrés l'an dernier. Pour ce qui est de l'orge, principale céréale secondaire, un retour à des rendements moyens pourrait entraîner un déclin marginal de la production, qui s'établirait à 1,9 million tonnes.

ROUMANIE (7 juin)

Les perspectives de la récolte céréalière de cette année se sont détériorées par suite du temps excessivement sec qui a sévi au cours des deux derniers mois. La sécheresse affecte actuellement les importantes régions productrices de l'ouest, du sud et de l'est du pays. On prévoyait déjà que la récolte de blé d'hiver serait inférieure, cette année, par suite de la réduction des emblavures en automne dernier. Toutefois, les dernières prévisions ont encore été révisées en baisse pour tenir compte d'une détérioration prévisible des rendements et de l'anéantissement probable des récoltes dans certaines régions. Les prévisions officielles pour la récolte de blé de 2002 s'établissent à présent à 4,9 millions de tonnes, contre 7,8 millions de tonnes l'an dernier. Les perspectives sont incertaines pour les céréales secondaires. Enfin, on prévoit que les emblavures de maïs seront analogues à celles de l'an dernier, mais les rendements pourraient être affectés par le temps excessivement sec.

SLOVÉNIE (17 juin)

Grâce aux conditions météorologiques généralement favorables, on prévoit une production céréalière normale, de l'ordre de 500 000 tonnes. Sur ce total, le blé devrait représenter 130 000 tonnes et le maïs 300 000 tonnes.

UKRAINE (3 juin)

Les estimations officielles font état d'une récolte céréalière réduite s'établissant à 34,4 millions de tonnes en 2002, soit près de 3 millions de tonnes de moins que la récolte de 2001. Malgré une augmentation de près de 1,3 million d'hectares des surfaces ensemencées, cette récolte devrait être réduite par le gel qui a gravement sévi en hiver et par l'humidité insuffisante de la couche supérieure du sol pour supporter la germination de la récolte de printemps. La récolte céréalière de cette année comprend environ 19 millions de tonnes de blé ; 8,8 millions de tonnes d'orge et 3,2 millions de tonnes de maïs, à comparer avec les 21,3 millions de tonnes de blé, les 10,4 millions de tonnes d'orge et les 2,5 millions de tonnes de maïs de 2001.

Les exportations céréalières pour la campagne commerciale de 2002/03 sont estimées à plus de 6 millions de tonnes, contre plus de 8 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation en cours de clôture. Cette année, les exportations ont été encouragées par l'abaissement des barèmes tarifaires appliqués par l'UE aux céréales en provenance de l'Ukraine.

YOUGOSLAVIE, RÉPUBLIQUE FÉDÉRATIVE DE (SERBIE ET MONTÉNÉGRO) * (29 mai)

La Yougoslavie produira, selon toute probabilité, environ 8,3 millions de tonnes de céréales en 2002, soit près de 500 000 tonnes de moins que l'excellente récolte de l'année précédente. Les prévisions concernant la récolte céréalière de cette année se composent de 2,4 millions de tonnes de blé, 5,5 millions de tonnes de maïs et 303 000 tonnes d'orge. Les exportations de céréales pour la campagne de commercialisation de 2002/03 sont estimées à 500 000 tonnes, dont 200 000 tonnes de blé et 300 000 tonnes de maïs.

Le PAM a approuvé une opération de secours et de redressement sous protection qui prolongera son programme d'assistance alimentaire à compter du 1er juillet, cette assistance étant progressivement réduite jusqu'à extinction d'ici décembre 2003. Dans le cadre d'une opération de secours d'urgence régionale, le PAM apporte une assistance à environ 320 000 bénéficiaires, dont 160 000 réfugiés/PDI et 160 000 cas sociaux. L'aide aux PDI et aux cas sociaux sera graduellement éliminée d'ici la mi-août 2002, en concomitance avec la fin de l'opération d'urgence. À partir du 1er juillet, l'assistance du PAM sera exclusivement axée sur 174 000 réfugiés, dont 170 000 en provenance de Serbie et 4 000 du Monténégro. Le CICR assurera la poursuite de l'assistance alimentaire aux PDI jusqu'en décembre 2003.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (3 juin)

Les dernières informations recueillies confirment les prévisions antérieures faisant état d'un déclin de la surface totale ensemencée en blé pour la campagne 2002. Selon les dernières prévisions officielles, la surface cultivée en blé pour être moissonnée courant 2002 est de 10,4 millions d'hectares, soit près de 6 pour cent de moins que l'année précédente. Le rendement moyen est actuellement estimé à près de 2,2 tonnes à l'hectare, chiffre révisé à la baisse par suite du temps extrêmement sec qui a prévalu en Saskatchewan, dans l'ouest du Canada; toutefois, ce volume reste très supérieur à celui de la récolte réduite de l'an dernier. Les prévisions concernant la production globale de blé du pays sont à présent d'un peu plus de 23 millions de tonnes, soit une régression de 1,7 million de tonnes par rapport à 2001. S'agissant des céréales secondaires, les dernières indications laissent toujours présager une augmentation des superficies. La surface ensemencée en orge devrait augmenter de 15 pour cent pour atteindre 5 millions d'hectares, celle de l'avoine de près de 21 pour cent, pour une superficie de 1,6 million d'hectares, et celle du maïs de 5 pour cent, pour un total de 1,3 million d'hectares. En outre, les perspectives de rendement des céréales secondaires sont plus favorables que l'année précédente, et l'on table sur une production globale de céréales secondaires atteignant 28,4 millions de tonnes, soit une hausse de 24 pour cent sur l'an dernier.

ÉTATS-UNIS (14 juin)

La production de blé d'hiver devrait, selon toute probabilité, chuter pour atteindre son niveau le plus bas depuis 1978, car l'on s'attend à des superficies ensemencées plus faibles jamais enregistrées, ainsi qu'à des rendements très inférieurs à la dernière moyenne quinquennale. Sur la base des conditions prévalant début juin, les dernières prévisions officielles concernant le blé d'hiver donnent une production de 33,7 millions de tonnes, soit 9 pour cent de moins que l'an dernier. S'agissant du blé de printemps, les semis étaient pratiquement terminés dès la fin mai et, si les indications préliminaires du rapport prospectif concernant les semis de l'USDA se concrétisent, la surface ensemencée sera réduite d'environ 3 pour cent par rapport à 2001, pour s'établir à 7,3 millions d'hectares. Selon les dernières indications, la production globale de blé devrait reculer encore cette année, et peut-être même tomber en deçà de 50 millions de tonnes pour la première fois depuis 1993. Pour ce qui est des céréales secondaires, les semis des récoltes principales étaient bien avancés dès la fin mai; toutefois, s'agissant du maïs et du sorgho, un léger recul a été marqué relativement à la dernière moyenne quinquennale. Selon le l'USDA Prospective Plantings Report, une augmentation de 4 pour cent des emblavures de maïs devrait se produire, après des réductions survenues l'an dernier par suite du temps anormalement humide, tandis que, par contraste, le sorgho devrait enregistrer une réduction très marquée, de l'ordre de 12 pour cent. Sur la base des indications concernant les surfaces ensemencées et si les conditions météorologiques sont normales pendant le reste de la campagne, la production globale de céréales secondaires aux États‑Unis, pour 2002, devrait s'établir à quelque 267 millions de tonnes, soit une augmentation d'environ 2 pour cent par rapport à l'an dernier. Au total, le maïs représenterait 245 millions de tonnes. La surface ensemencée en riz en 2002 devrait rester proche de celle de l'an dernier. Cependant, sur la base d'un retour à des conditions normales après l'excellente campagne de 2001, on peut prévoit cette année un certain déclin de la production.

OCÉANIE

AUSTRALIE (14 juin)

Les perspectives concernant les cultures céréalières d'hiver pour 2002 se sont détériorées au cours des deux derniers mois, en raison de l'insuffisance des pluies pour les semis. Selon les observations recueillies, les semis restaient, début juin, nettement en dessous de la normale, et moins de la moitié de la récolte d'hiver de 2002 avait été ensemencée. S'agissant des principales céréales d'hiver, à savoir le blé et l'orge, il reste suffisamment de temps pour amorcer les cultures, à condition que les précipitations suffisantes se matérialisent au mois de juin. On prévoit cependant que les emblavures de blé devraient reculer de 6 pour cent par rapport à l'an dernier, pour donner un volume de 11,8 millions d'hectares. Sur la base des indications à peine reçues, les rendements devraient également reculer par rapport à l'an dernier et demeurer inférieurs à la moyenne; toutefois, tout comme pour la surface ensemencée, le résultat dépendra de façon importante de la quantité des précipitations au cours des prochaines semaines. Les dernières prévisions officielles concernant la récolte de blé de 2002, diffusées début juin et qui tablent sur l'arrivée de précipitations suffisantes en juin, prévoient une production de blé de 20,5 millions de tonnes, soit 15 pour cent de moins que l'an dernier et le volume le plus bas depuis 1997. La production d'orge devrait également reculer, pour atteindre 6,1 millions de tonnes, contre près de 7,5 millions de tonnes au cours de l'année précédente, également affectée par une réduction des emblavures et de moindres rendements. La moisson de la campagne de blé d'été est pratiquement achevée, et l'on estime que la production a chuté en 2002. On prévoit une production de sorgho d'environ 1,8 million de tonnes, contre 2,1 millions de tonnes l'année précédente. Suivant la même évolution, la production de riz est tombée à environ 1,3 million de tonnes, contre près de 1,8 million de tonnes l'an dernier.


1. Les rapports d’évaluation sur le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe peuvent être consultés sur Internet à l’adresse suivante: http://www.fao.org/WAICENT/faoinfo/economic/giews/english/alertes/sptoc.htm.


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