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Introduction

Les forêts du Bassin du Congo sont avec celles de l'Amazonie et de l'Asie du Sud-Est, les principaux réservoirs de la diversité biologique forestière tropicale dans le monde. Ce sont des écosystèmes forestiers complexes qui offrent une multiplicité de produits et de services essentiels pour les communautés qui en dépendent directement et pour l'humanité toute entière.

Dans le contexte du développement de la sous-région, ces forêts jouent un rôle économique et social essentiel pour les quelque 100 millions d'habitants qui y vivent, notamment les populations rurales.

Depuis une vingtaine d'années, les pays riverains du Bassin du Congo (Gabon, Congo, République démocratique du Congo, Cameroun, Guinée équatoriale, République centrafricaine) connaissent d'importantes évolutions tant politiques qu'économiques. Si certains changements politiques, institutionnels et économiques peuvent être lents et progressifs, d'autres changements, par exemple, les guerres et les révolutions, s'opèrent fréquemment de manière brusque et brutale, particulièrement au cours de cette dernière décennie. Dans tous les cas, les forêts du Bassin du Congo subissent les effets de tous ces changements et soubresauts. Les conséquences en sont bien souvent des administrations forestières affaiblies et dégarnies, d'importantes parties des territoires nationaux isolées, donnant libre cours à la déforestation et à la dégradation des ressources forestières.

La FAO est l'agence des Nations Unies qui a, entre autres, la responsabilité internationale de veiller au développement durable des forêts. Son département chargé des forêts a par conséquent la mission d'assister, à leur demande, les pays en développement aux fins d'une utilisation durable de leurs forêts. La FAO a apporté depuis longtemps une assistance aux pays du Bassin du Congo au travers d'actions d'appui, en particulier dans le domaine des inventaires forestiers, le développement de politiques, la planification du développement, la formation, la recherche, l'éducation forestières et en général, l'amélioration des cadres institutionnels.

Il est fort probable que dans les années à venir, les pays du Bassin du Congo connaîtront des changements significatifs qui les placeront dans des situations économiques et politiques plus favorables pour un développement plus intensif. Le secteur forestier est donc appelé à contribuer aux progrès économiques et sociaux, tout en conservant l'intégrité et les fonctions environnementales de cette richesse considérable que représente le massif forestier centrafricain.

La FAO se propose d'intensifier et de cibler son appui aux pays du Bassin du Congo afin que la forêt joue pleinement un rôle dans la lutte pour la sécurité alimentaire, dans l'amélioration des conditions de vie des populations locales et dans l'offre de services et bien publics environnementaux de valeur mondiale.

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