Page précédente Table des matières Page suivante


II. GENERALITES SUR LE MALI


Le Mali, vaste pays continental de l'Afrique de l'Ouest, est situé entre 10° et le 25° de latitude Nord et entre 4° de longitude Est et 12° de longitude Ouest. Sa superficie est de 1.241.138 km², dont les deux tiers se trouvent en zone désertique.

La pluviométrie moyenne annuelle varie de moins de 100 mm au Nord à plus de 1.400 mm au Sud. On distingue quatre zones bioclimatiques: zone saharienne, zone sahélienne, zone soudanienne et zone nord-guinéenne (voir Figure no. 1).

Figure 1. Zones bioclimatiques et pluviométrie

Carte 1: Carte bioclimatique du Mali

Selon les résultats provisoires du Recensement Général de la Population et de l'Habitat, la population était de 10.463.000 habitants. Le taux d'accroissement annuel est de 3,2 % sur la période 1987-1992. Les femmes représentent 51 %. L'urbanisation est forte. Plus de 27 % de la population vit dans les villes, proportion qui pourrait atteindre 50 % à l'horizon de l'an 2025 (Projet Mali Perspective Démographique 2025).

Le taux brut de scolarisation est de l'ordre de 56 %, dont 54 % pour les garçons et 46 % pour les filles; l'analphabétisme des adultes est estimé à 55 %. La couverture sanitaire est faible (43 %), en dépit des progrès réalisés depuis la stratégie de l'Initiative de Bamako, et les enfants de moins de 5 ans payent encore un lourd tribut à de nombreuses maladies, notamment les diarrhées et les maladies respiratoires. La population, à plus de 80 % rurale, se livre essentiellement à l'agriculture, l'élevage, la pêche, l'exploitation forestière, le commerce et l'artisanat. L'industrialisation reste faible malgré des efforts dans l'agro-industrie.

L'application de programmes de réformes macro-économiques depuis 1982, l'amélioration de la production agricole, de l'exploitation minière et l'introduction de plus de rigueur dans la gestion économique se sont traduites par l'amélioration des performances économiques. Ainsi, l'accroissement du PIB a-t-il été de 4,6 % entre 1994 et 1998.

L'économie nationale repose en grande partie sur l'exploitation des ressources biologiques. Selon le rapport sur le développement humain durable, le PIB/habitant était de 240 US$. Le secteur rural fournit la part la plus importante du PIB national (plus de 45 % en 1999). Les productions végétales fournissent 36 % du PIB agricole, les productions animales 11 %, la pêche 6 % (1994). Le secteur rural a affiché des progrès appréciables en matière de couverture des besoins des populations en céréales, viandes, poissons et produits ligneux. Les disponibilités céréalières par personne et par an étaient en moyenne de 199 kg de 1987 à 1998, indiquant une situation d'autosuffisance alimentaire relative (près de 94 % des besoins couverts).

Les ressources naturelles subissent une forte pression se traduisant par une dégradation plus ou moins avancée des écosystèmes et par la diminution ou la perte d'importants éléments de la diversité biologique. Par exemple, on estime que le rapport des terres cultivées par personne actuellement de 1,3 ha devrait passer à 0,7 en 2015 (PNAE, 1998), si la tendance actuelle de dégradation se poursuit. Si, par ailleurs, la dégradation physique et chimique des terres devait se poursuivre, cela se traduirait par une forte diminution des productions agricoles.


Page précédente Début de page Page suivante