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INTRODUCTION ET ACCLIMATATION DE POISSONS D'EAU DOUCE EN FRANCE; HISTORIQUE ET BILAN

J. Allardi
Ministère de l'Agriculture, CEMAGREF
Paris, France

RESUME

Parmi les dix-sept espèces passées en revue dans cette analyse bibliographique, neuf sont considérées comme acclimatées (parmi celles-ci, deux espèces ont un statut très incertain) et huit autres espèces sont présentes mais peu nombreuses. Deux espèces sont classées comme nuisibles.

ABSTRACT

Seventeen exotic species new to the French fauna are reviewed in this bibliographic analysis. Of these, nine are considered acclimatized (of which two are of uncertain status) and eight are present but in very small quantities. Two introduced species are classified as pests.

1. INTRODUCTION

L'introduction d'animaux et de végétaux exotiques a été favorisée en France, au cours du siècle dernier. L'existence de la Société Nationale d'Acclimatation en relation étroite avec le Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris est à l'origine de nombreuses introductions. Dès 1874, cette Société offrait un prix de F.F. 500 à la personne qui acclimaterait dans notre pays le saumon californien ou Quinnat (Mazeaud, 1981).

L'évolution des idées et les échecs consécutifs à l'introduction de plusieurs espèces ont conduit le législateur à réglementer ces activités, et en particulier en ce qui concerne le poisson d'eau douce en eaux libres.

Le Code Rural qui rassemble les textes législatifs concernant la police de la pêche fluviale, fixe d'une part la liste des espèces de poissons actuellement représentées dans les eaux libres du territoire et interdit d'autre part l'introduction des espèces non encore représentées, sauf autorisation du Ministre chargé de la Police de la Pêche.

Cette liste comprend actuellement 63 espèces dont neuf ont été introduites plus ou moins récemment, et mériterait d'être complétée et remise à jour en tenant compte des données nouvelles, bien qu'encore insuffisantes, comme nous le montrerons dans l'analyse bibliographique succincte présentée ci-dessous.

L'ordre dans lequel les espèces sont passées en revue est celui retenu par Spillmann (1961) dans son ouvrage de la Faune de France consacré aux poissons d'eau douce, qui fait actuellement référence.

Pour chaque espèce, nous essaierons de donner les conditions d'introduction et la situation actuelle. Ces données pourront être confrontées aux informations déjà anciennes publiées par Vivier (1951) et, plus récemment, Vooren (1972), Wheeler et Maitland (1973).

2. ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE

2.1 Famille des Acipenseridae

Les esturgeons sont actuellement représentées dans les eaux douces françaises par l'espèce Acipenser sturio L. étudiée par Magnin (1962). Celle-ci est actuellement très menacée. Elle a disparu du bassin de la Seine (environ 1920), du Rhône (1950–60), elle n'est pas citée dans le bassin de la Loire. Elle n'est plus capturée que dans le bassin de la Gironde et de la Garonne (CTGREF, 1979).

Elle fait l'objet d'une interdiction totale de pêche pour une période de cinq ans.

Parallèlement à ces mesures de protection et de conservation, des introductions d'esturgeons ont été réalisées en 1976 dans le but de valoriser les eaux de refroidissement des centrales thermiques situées le long de la Garonne et de la Gironde.

Ces introductions concernent deux espèces: Acipenser baeri, originaire de Sibérie, ainsi que A. ruthenus. La reproduction artificielle de A. sturio et A. baeri a été réalisée pour la première fois en France en 1981 (Benoit, 1982), et il est encore trop tôt pour pouvoir dresser un bilan de ces introductions.

2.2 Famille des Salmonidae

C'est dans la famille des Salmonidés que nous comptons le plus grand nombre d'introductions. Celle-ci concernent des espèces originaires des Etats-Unis mais, également, une espèce originaire d'Europe Centrale.

2.2.1 La truite arc-en-ciel (Salmo gairdneri Rich.)

MacCrimmon (1971) trace l'historique de la dispersion de la truite arc-en-ciel à travers le monde.

Cette espèce a été introduite en 1882 en Europe. Elle est élevée dans de nombreuses piscicultures, et les sociétés de pêche pratiquent des repeuplement de plus en plus nombreux à partir de sujets d'élevage, ce qui a entraîné une large distribution de l'espèce sur l'ensemble du territoire.

Depuis l'enquête de Vivier (1955), il est toujours aussi difficile de connaître les secteurs, peu nombreux, où cette espèce se reproduit naturellement.

2.2.2 Les saumons du Pacifique

Saumon chinook (Oncorhynchus tschawytscha (Walbaum)): Dans un article récent, Mazeau (1981) retrace l'introduction du saumon chinook dans nos eaux douces, qui date de 1877. A la fin du siècle dernier, cette espèce a été largement répandue sur l'ensemble du territoire (Seine, Aude, Ain, Saône, Isère, Dordogne, etc.). La reproduction naturelle n'a jamais pu être observée, et c'est vers 1905 que s'arrête l'expérience d'acclimatation de cette espèce.

Ces dernières années des introductions non confirmées de saumons chinook auraient été réalisées.

Saumon coho (Oncorhynchus kisutch (Walbaum)): L'introduction de saumon coho en France est le résultats d'initiatives privées (pisciculteurs) et d'organismes publics de recherche (Euzenat et Fournel, 1981).

Dans leur travail, ces deux auteurs retracent avec précision les conditions d'introduction de cette espèce qui date de 1971. Les premières captures en rivière ont été effectuées en 1974 à la suite d'évasions des bassins d'élevage et ce n'est qu'à partir de 1977 que sont mis en place les moyens de suivre le devenir de ces poissons dans le milieu naturel (Fournel et Euzenat, 1977–79).

Dans les cours d'eau de Normandie, une partie des saumons coho libérée est revenue en rivière après un séjour en mer, et il y a eu reproduction naturelle au moins une année. Par la suite, aucune autre remontée n'a été observée dans ces rivières. L'espèce est considérée comme disparue de ce bassin depuis 1977. Euzenat et Fournel (1981) donnent des explications concernant la non-acclimatation de cette espèce en Normandie (condition de salinité et surtout température trop élevée en mer).

C'est à la suite de ces introductions et de mortalités en pisciculture que De Kinkelin (1974) a pu diagnostiquer pour la première fois en France la Corynebactériose plus connue sous le nom de “kidney disease” sur le saumon coho.

Saumon du Danube, ou huchon (Hucho hucho L.): Cette espèce a fait l'objet d'une introduction en 1957 dans la rivière les Usses, affluent de la rive gauche du Rhône, en aval du barrage de Génissiat (Ain) (Vivier, Blanc et Svetina, 1964).

Le but de cette introduction était de réduire les populations de hotus (Chondrostoma nasus) qui avaient tendance à proliférer dans cette rivière. Les introductions ont été poursuivies jusqu'en 1960; après cette date, la présence de jeunes individus accrédite la reproduction naturelle de cette espèce dans la rivière et en 1964 les auteurs de l'introduction du huchon semblaient assez optimistes quant au développement de cette espèce.

Depuis, aucune information précise ne permet d'affirmer la présence du huchon dans les Usses. Des sondages effectués dans le Rhône au niveau de la confluence de la rivière n'ont past permis de capturer un seul individu de cette espèce.

Bien que ne figurant pas sur la liste des espèces représentées dans les eaux libres françaises, le huchon est protégé par une taille légale de capture de 0,70 m.

Saumon de fontaine (Salvelinus fontinalis Mitchill): Le saumon de fontaine a été introduit en France au siècle dernier (Vivier, 1955). Peu d'informations sont disponibles sun sa répartition et l'importance de ces populations. L'espèce est élevée en pisciculture et présente dans de nombreux cours d'eau alpins et pyrénéens.

Cristivomer (Salvelinus namaycush Walbaum): Nous possédons peu d'informations sur la répartition du cristivomer. La multiplication des grands barrages hydroélectriques a favorisé l'introduction de cette espèce dans les lacs artificiels de retenues dans les Alpes, les Pyrénées et le Jura.

2.3 Famille des Cyprinidae

Les carpes chinoises: sous le terme général de “carpes chinoises” sont regroupées essentiellement trois espèces phytophages ou zooplanctonophages dont l'introduction est souvent proposée pour lutter contre la végétation aquatique ou améliorer les rendements en aquaculture: Ctenopharyngodon idella Val., Hypophthalmichthys molitrix Val.; Aristichthys nobilis Rich.

La première demande d'introduction de carpes chinoises en France date de 1964, époque à laquelle C. idella a été introduite dans les canaux du Bas Rhône-Languedoc.

Depuis cette date de nombreux pisciculteurs élèvent ces espèces et les proposent dans leur catalogue. Des captures de carpes chinoises ont été signalées dans le Rhin et surtout la Loire au niveau de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux. II s'agit surtout de C. idella, mais également récemment de H. molitrix.

On peut penser que ces espèces doivent être largement répandues dans les nombreux plans d'eau créés au cours de ces dernières années.

Actuellement, la reproduction naturelle de ces espèces n'a jamais été signalée dans notre pays, mais la modification de l'environnement et, en particulier, les rejets d'eau chaude des centrales thermiques dans les fleuves comme le Rhône et la Loire peuvent créer des conditions favorables à cet égard.

Ces espèces ne sont pas considérées comme représentées dans nos eaux libres.

2.4 Famille des Ictaluridae

Le poissons chat (Ictalurus melas Rafinesque): Les conditions de l'introduction et de la dispersion du poisson chat en France sont relativement bien connues (Vivier, 1951; Boët, 1982).

L'espèce ramenée des Etats-Unis a été stockée dans les bassins du Muséum National d'Histoire Naturelle à Paris en 1871. A la suite d'une erreur de manipulation, quelques individus ont pu gagner la Seine toute proche par l'intermédiaire du réseau d'égout.

A partir de 1894, plusieurs spécimens ont été capturés dans le fleuve.

Cette espèce avait été primitivement décrite sous le nom de Amiurus nebolusus et ce n'est qu'en 1966, à la suite d'un échange de collections avec le British Museum de Londres, que l'on a pu déterminer l'appartenance exacte des poissons-chats introduits en France un siècle plus tôt (Spillmann, 1967).

Au début de ce siècle, le poisson-chat a été largement distribué à partir d'élevages en étangs. L'engouement des Sociétés de Pêche pour cette espèce était lié à la bonne qualité de sa chair et à une certaine aptitude à résister à la pollution.

La réussite de l'acclimatation et la grande dispersion de cette espéce ont provoqué un changement radical du comportement des pêcheurs, trouvant ce poisson de plus en plus gênant pour la pratique de la pêche. A tel point, qu'actuellement cette espèce est considérée comme particulièrement nuisible, sans qu'aucune étude ne confirme cet aspect particulier de son comportement (Boët, 1982).

2.5 Famille des Poecilidae

Gambusia affinis Girard: La gambusie a été introduite en France en 1927 dans la région méditeranéenne, pour lutter contre la prolifération des moustiques dans les étangs littoraux. Espèce thermophile, elle est limitée à cette région et au littoral sud-atlantique.

2.6 Famille des Centrarchidae

La famille des Centrarchidae est originaire du nord des Etats-Unis. Elle est représentée en France par quatre espèces dont deux ont un statut particulier.

2.6.1 Les blackbass

Le genre Micropterus comprend dans son pays d'origine six espèces auxquelles Robbins et MacCrimmon (1974) ont consacré une mise au point importante.

Le blackbass à grande bouche (Micropterus salmoides Lacépède): Le blackbass à grande bouche a été étudié en France par J. Wurtz-Arlet (1952). C'est en 1877 que l'on signale pour la première fois la présence de cette espèce. Ce n'est qu'à partir de 1889–90 que les premiers succès d'élevage ont été obtenus dans la région de Versailles, les premiers géniteurs semblant provenir d'une pisciculture allemande. Ensuite c'est en Sologne qu'il faut rechercher le centre de dispersion de cette espèce.

Actuellement elle est surtout représentée dans la moitié sud de la France au sud d'une ligne Brest-Strasbourg.

En plaine ses représentants sont souvent capturés dans les annexes hydrauliques des grands cours d'eau et on peut craindre que les grands travaux d'aménagement ne soient fatals à cette espèce dans de nombreux secteurs (Rhône, Doubs, Seine).

Cette espèce est encore élevée dans quelques piscicultures et environ une dizaine de départements pratiquent des réempoissonnements. Elle présente un intérêt halieutique certain dans un environnement occupé aujourd'hui par le brochet, le sandre et la perche. La destruction des zones de frayères du brochet, et les problèmes posés par la prolifération du sandre, laissent une place importante pour le développement du blackbass en France. Actuellement, les populations sont toujours marcelées et souvent en voie de régression.

Le blackbass à petite bouche (Micropterus dolomieu Lacépède): Dans son pays d'origine cette espèce se développe dans les secteurs moyens des cours d'eau.

En 1951 Vivier signale l'espèce dans le département des Pyrénées Atlantiques et dans les étangs landais, alors qu'en 1925 Roule déclarait que cette espèce n'avait jamais été signalée dans nos eaux douces. En 1952, Huet la signale comme bien acclimatée dans les eaux de la Basse Semois, secteur où la population est en forte régression faute d'une reproduction suffisante. Actuellement, même dans ce secteur, il ne semble plus que l'espèce soit présente (Timmermans, Phillipart, comm.pers.). En 1953, Petit signale l'espèce dans le département de l'Hérault, dans le midi de la France. Toutefois, l'absence de collection et de capture récente ne permet pas d'affirmer actuellement la présence de l'espèce en France (Wurtz-Arlet, 1952).

2.6.2 Les sunfish ou crapet

La perche soleil (Lepomis gibbosus Lacépède): Les premiers essais d'introduction de la perche soleil datent de 1886 et c'est à partir du sud-ouest de la France que s'est effectuée la dispersion de l'espèce. Vivier (1951) signale la capture en 1907 de spécimens pesant 1 300 g. Ce poids représente une valeur jamais atteinte par les sujets actuellement capturés, ce qui laisse supposer une erreur d'identification ou une réduction considérable de la taille atteinte par cette espèce, suite à son acclimatation.

La perche soleil a colonisé un grand nombre de cours d'eau et en 1926 roule pouvait écrire, “… on peut la considérer comme répandue dans notre pays presque entier où elle se reproduit et se maintient d'elle-même …”.

Cette espèce, comme le poisson-chat, est considérée comme particulièrement nuisible.

Le crapet des roches (Ambloplites rupestris Rafinesque): C'est en 1976 que des pêcheurs du département de Saône et Loire nous ont fait parvenir un exemplaire de crapet des roches capturé dans la Loire en amont de Digoin (Allardi, 1978–80). Cette espèce ne figure pas dans la liste des espèces acclimatées en France ni dans l'ouvrage de Spillmann (1961).

Après enquête, nous avons pu retrouver l'origine de l'introduction de cette espèce dans la Saône en 1907 où son acclimatation n'avait pas réussi.

Pourtant, en 1910, Gensoul considérait cette espèce comme acclimatée dans la Saône et effectuait son transfert vers des étangs situés sur le Sornin, affluent de la Loire, où l'espéce a proliféré au point de coloniser plusieurs affluents de la Loire: Sornin, Aronce et Loire.

Jusqu'à ces dernières années, l'espèce est passée totalement inaperçue, confondue par les pêcheurs avec le “blackbass” sans autre précision.

Actuellement, elle ne semble pas étendre son aire de répartition et n'est pas considérée comme représentée dans les eaux libres françaises.

2.7 Famille des Percidae

Le sandre (Stizostedion lucioperca L.): L'introduction et la dispersion du sandre sont parfaitement connues (Vivier, 1951) et surtout Goubier (1975) auquel nous empruntons le maximum d'informations concernant cette espèce.

En 1889, dans son traité sur la pisciculture en eau douce, Gobin cite le sandre, “… comme un poisson étranger dont l'acclimatation est proposée …”.

La première enquête sur la répartition du sandre date de 1925 (Chevey) qui signale l'espèce en 1912–13 dans le canal du Rhône au Rhin en Alsace, dans le Doubs (1915–20) et enfin la Saône (1920). Kreitmann l'a signalé en 1932 pour la première fois dans le Rhône. En 1940, la colonisation du Rhône inférieur est pratiquement terminée.

A partir de 1958, la création d'une pisciculture en Camargue a favorisé la dispersion et la prolifération du sandre sur l'ensemble du réseau hydrographique de plaine.

Cette prolifération a été caractérisée par une implantation “silencieuse” les pêcheurs ne sachant pas le capturer. A la suite de cette période d'implantation des captures très importantes ont été observées mais souvent de courtes durées (quelques années au plus).

Ce phénomène a provoqué deux types de réactions: satisfaction chez les uns, eu égard à la qualité de la chair de ce poisson, inquiétude chez les autres, ce poisson étant accusé de “tuer pour le plaisir de tuer!…” ou de faire disparaître le brochet par exemple.

L'intérêt nouveau pour le sandre est surtout lié à l'apparition d'une épizootie provoquant des mortalités de poissons très importantes (De Kinkelin et al., 1969).

Cette maladie parasitaire est provoquée par un trématode digénien Bucéphalus polymorphus, dont le ver adulte se développe dans le sandre. Les hôtes intermédiaires étant Dressenia polymorpha, petit lamellibranche parfois très abondant, et des poissons infestés par les métacercaires.

Cette maladie mise en évidence dans le bassin de la Seine en 1964, s'est étendue au bassin de l'Yonne, de la Saône, de la Marne, où elle provoque des mortalités importantes (Tuffery, 1977).

Dans les cours d'eau menacés par cette maladie, l'introduction du sandre peut être interdite.

3. DISCUSSION

Parmi les dix-sept espèces passées en revue dans cette analyse bibliographique, neuf sont considérées comme acclimatées. Nous avons vu que parmi celles-ci, certaines ont un statu très incertain (Blackbass à petite bouche et huchon). Deux espèces sont classées comme nuisibles (poisson-chat et perche soleil).

Parmi les huit autres espèces, la situation du rock bass, ou crapet des roches, est très particulière; présent dans des affluents de la Loire depuis le début du siècle, il a pu passer inaperçu jusqu'à ces dernières années.

L'introduction de la truite arc-en-ciel est sans doute celle qui a donné lieu au développement le plus important (pisciculture et repeuplement) alors que la situation des autres salmonidés est très mal connue.

La dispersion et la prolifération du sandre sont à l'origine d'une grave épizootie qui décime les peuplements ichtyologiques des plus grandes rivières de plaine.

Ces introductions ont souvent été réalisées dans un but d'élevage en eau close, mais de nombreuses “fuites” sont à l'origine de la colonisation des milieux naturels (eau libre). Ceci montre bien la limite de la législation actuelle difficilement applicable.

La protection des peuplements ichtyologiques autochtones nécessite un contrôle renforcé des introductions d'espèces nouvelles y compris en aquaculture.

Toute introduction devrait faire l'objet d'une étude préalable dans le pays d'origine et d'une étude approfondie du bassin hydrographique récepteur.

En cas d'introduction, un suivi attentif de l'espèce devrait être obligatoire.

Une meilleure connaissance de la répartition et de l'importance des stocks, ainsi qu'une gestion plus rationnelle des ressources locales devraient limiter les tentations de certains gestionnaires qui veulent pallier la dégradation générale des milieux par l'introduction “d'espèces miracle”.

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