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Synthèse des rapports nationaux sur les activités liées à la production et à la consommation des peupliers et des saules, et fonctionnement des Commissions nationales du peuplier

Résumé

Vingt-quatre des 37 pays membres ont fait parvenir des rapports de leurs Commissions nationales du peuplier (en 1996, 35 pays membres avaient envoyé 25 rapports). Sont venues s'y ajouter des informations sur deux autres pays membres provenant d'autres sources. Ces rapports contiennent une masse de données qui peut être incorporée dans la présente synthèse, par exemple sur les expériences en cours, sur les détails des politiques et réglementations nationales, ou sur des publications d'auteurs nationaux durant la période. Les lecteurs désirant un complément d'information peuvent obtenir des copies de ces rapports (dont certains sont disponibles sous forme électronique), en écrivant au Secrétaire de la Commission internationale du peuplier, Division des ressources forestières, Département des forêts, FAO, Viale delle Terme di Caracalla, Rome 00100 (Italie) ou par courrier électonique: [email protected]

La plupart des pays membres disposaient de données d'inventaire pour les superficies de populiculture et certains ont fourni des informations sur la superficie des peuplements naturels. C'est au Canada que l'aire de peuplements naturels de peupliers est la plus vaste: environ 17.8 millions d'hectares de peuplements mélangés où domine le peuplier; aux Etats Unis, on receuse 8.75 million d'hectares de peupliers et de trembles en forêt, ainsi que plusiers millions d'hectares hors forêt; en Chine, les peuplements naturels de peupliers, où l'on dénombre 53 espèces, ont été estimés à quelque 3 millions d'hectares (1,34 million d'hectares en 1996). La Chine a déclaré 6 million ha de peupleraies. La France a déclaré (1998) 253 700 ha de peupleraies (245 000 ha en 1993); la Hongrie: 156 700 ha (presque le même chiffre qu'en 1996), dont 47 400 ha de peuplements naturels et 109 300 ha de peuplements hybrides; la Turquie: environ 145 000 ha (1996, 157 000 ha); l'Italie: 118 825 ha (dont 70 000 ha situés dans les plaines du nord); l'Inde: environ 40 000 ha (26 400 ha déclarés en 1996); aux Etats Unis 30 000 ha (20 000 ha 1996); la Roumanie: 113 556 ha (peupliers indigènes: 60 732 ha et peupliers deltoïdes: 52 824 ha); l'Espagne: 102 830 ha (1995); la Belgique: 40 000 ha; la Bulgarie: 25 645 ha et la Croatie: 19 535 ha (dont 5 366 ha de peuplements naturels); Chile 15 000 ha.

Dans certains pays, tels que le Royaume-Uni et l'Argentine, de nouveaux inventaires nationaux ont été effectués, mais les données ne sont pas encore disponibles.

Plusieurs pays ont fourni des informations sur le volume sur pied: Canada: 3.7 milliards de m³ dans les peuplements mélangés, dont 1,6 milliard de m³ étaient en "peuplements de peupliers", où Populus sp dominait et 2.1 milliards de m³ étaient en "peuplements de non-peupliers", où des espèces autres que Populus constituaient l'essentiel des peuplements; aux Etats Unis 707 millions de m³; France: 23.8 millions de m³ (en 1993, 27.3 millions de m³); Roumanie: 14.2 millions de m³ (dont 7.56 millions de m³ en peuplements naturels); Italie: 4 millions de m³; Belgique: le volume sur pied total en plantations par groupes en Wallonie a été estimé à 1.84 million de m³; Croatie: 2.3 millions de m³ (dont 742 824 m³ en peuplements naturels); Bulgarie: 1.1 million de m³ (1999); Chile 900 000 millions de m³.

Les exportations et les importations de bois de peuplier ont été particulièrement importantes en Europe. Les principaux pays importateurs ont été l'Italie: 653 300 m³ de bois rond (en 1996: 721 934 m³), principalement de la France (50%) et de la Hongrie (30%); la Belgique: 155 649 m³ (en 1996: 89 404 m³); la France: en 1999, 183 037 tonnes (1996: 136 720 tonnes); la Finlande: 150 000-200 000 m³/an, principalement des pays baltes et de la Russie; la Croatie: en 1999, 15 660 tonnes (en 1996: 10 536 tonnes alors que durant la période 1996-1999, 97 779 tonnes ont été importées, principalement du bois de trituration en provenance de la Hongrie). Les grands pays exportateurs ont été la Belgique: en 1998, 233 336 m³ (en 1996: 208 682 m³) surtout vers la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Maroc et l'Egypte; la France: en 1999, 328 811 tonnes, principalement vers l'Italie (en 1996: 332 507 tonnes); la Croatie: en 1999 36 770 tonnes, principalement des grumes vers l'Italie (en 1996: 12 314 tonnes); la Roumanie: plus de 250 000 m³/an de grumes et de bois d'oeuvre (moyenne pour la période 1996-1999) et l'Espagne: en 1999, 13 065 tonnes seulement vers la France (1996: 10 271 tonnes). Plusieurs de ces pays importent et réexportent du bois de peuplier (bois rond ou semi-fini).

Concernant les saules, peu de pays ont fourni des données d'inventaire. La Roumanie a signalé 43 030 ha, dont 18 557 ha de peuplements naturels, et la Croatie: 10 778 ha, dont 6 634 ha de peuplements naturels. La Roumanie a déclaré 3.8 millions de m³ (dont 1.15 million de m³ en peuplements naturels) de volume sur pied de saules; et la Croatie a signalé 1.05 million de m³ (742 824 m³ en peuplements naturels). Bien que des informations limitées aient été communiquées sur la culture et l'utilisation des saules, plusieurs pays ont manifesté un grand intérêt pour les saules, principalement pour la production de bioénergie et pour leurs nouveaux emplois dans l'industrie. Plusieurs pays ont souligné la nécessité de protéger les ressources génétiques des saules à l'aide de méthodes de conservation in situ et ex situ.

On a signalé divers changements dans les politiques et les législations nationales, surtout concernant les nouvelles réglementations pour le matériel de reproduction forestier, l'homologation de nouveaux clones, des projets de protection des forêts naturelles, des incitations financières et des mesures visant à conserver la qualité de l'environnement. Le Règlement CE 2080/92 a été remplacé par le Règlement CE 1257/99 qui prévoit à peu près les mêmes subventions; dans l'Union européenne, la populiculture recevra donc une aide financière jusqu'en 2006.

En Europe de l'Est, le secteur forestier, comme d'autres activités économiques, a continué de s'adapter aux conditions du marché libre. Certains pays, comme la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie, ont réglementé la restitution des terres agricoles et forestières à leurs anciens propriétaires.

La majorité des pays ont entrepris des activités de recherche sur divers thèmes. En général, l'interêt s'est accru pour le génie génétique et les programmes de sélection à l'aide de marqueurs. Des cartes génétiques des peupliers sont déjà disponibles ou à un stade d'élaboration avancée dans plusieurs pays.

La plupart des pays européens ont signalé leur participation au Programme EUFORGEN pour la conservation des peuplements naturels de Populus nigra, qui a bien progressé. Une base de données contenant des informations sur l'origine et la conservation de clones de P. nigra inclus dans les collections ex situ trouvées dans divers pays européens est en préparation; 14 pays ont déjà fourni des informations pour la création de cette base de données et 2 800 clones ont été homologués.

L'intérêt pour l'utilisation des peupliers et des saules à des fins énergétiques est toujours vif dans des pays comme la Suède (pour les saules principalement), la Yougoslavie, la Croatie et le Royaume-Uni (où un programme axé sur la plantation de peupliers et de saules pour la production d'énergie a été mené à bien).

Les Commissions nationales du peuplier de l'Autriche et des Pays-Bas ne fonctionnent plus; par contre plusieurs Commissions nationales ont entrepris des activités telles que réunions, présentations techniques, préparation de sites web, voyages d'études, etc. Le Canada, qui est toujours l'un des pays les plus actifs, a fortement développé le potentiel de la communication et de la diffusion électroniques de l'information. A plusieurs reprises, les Commissions nationales ont joué un rôle important dans des débats officiels sur les stratégies en matière de populiculture et saliciculture. Dans certains cas, on a signalé - ou déduit - qu'il fallait revoir les principaux objectifs et les structures organisationnelles à des fins d'efficacité. En général, on a observé une bonne communication et une solide coopération dans des activités conjointes liées à l'échange d'informations et de matériels, notamment entre pays appartenant à la même région géographique.

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