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INTRODUCTION

1. Le Groupe de travail sur la gestion de la faune sauvage et des aires protégées de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique a tenu sa quinzième session à Accra (Ghana) au Novotel Accra City Centre, du 16 au 18 février 2004, à l'aimable invitation du Gouvernement ghanéen. Mme Theresa Amele Tagoe, Ministre adjoint des terres et des forêts, a présidé la séance inaugurale du Groupe de travail et le Professeur Dominic Fobih, Ministre des terres et des forêts, a formellement ouvert la session.

2. Étaient présents 28 délégués des pays suivants: Afrique du Sud, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Libéria, Maroc, Niger, Nigéria, Ouganda, République centrafricaine, République unie de Tanzanie, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Togo, Zimbabwe. Les organisations non gouvernementales qui ont assisté à la réunion étaient Conservation International Ghana, la `Foundation for Future Christian Workers International', l'Organisation pour la conservation de la faune sauvage africaine (OCFSA) et le Fonds mondial pour la nature (WWF). La liste des participants figure à l'Annexe B.

3. Dans ses remarques liminaires faites au nom de M. Hosny El-Lakany, Sous-Directeur général chargé du Département des forêts de la FAO, M. El-Hadji Sène, Directeur de la Division des ressources forestières, a remercié le Gouvernement ghanéen d'accueillir la quinzième session du Groupe de travail sur la gestion de la faune sauvage et des aires protégées de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique et le Ministre d'honorer de sa présence la cérémonie d'ouverture. M. Sène a fait remarquer que la faune sauvage et les aires protégées subissent des pressions dans de vastes régions d'Afrique et il a fait observer que la quinzième session du Groupe de travail sur la gestion de la faune sauvage et des aires protégées était une occasion précieuse d'examiner les problèmes actuels et de trouver les moyens d'y remédier. L'un des principaux problèmes est la préoccupation que continue de susciter le commerce de la viande de brousse.

4. Le Ministre des terres et des forêts, Professeur Dominic Fobih (MP), a souhaité aux participants la bienvenue à Accra et a remercié la FAO d'avoir choisi le Ghana pour les réunions. Il a fait remarquer que les forêts et la faune sauvage sont toutes deux menacées et il a attribué la menace à la pauvreté et à la nécessité de se doter de moyens de subsistance. L'exploitation, la prospection, les incendies de forêt et l'agriculture sur brûlis constituent des menaces supplémentaires. Il ne reste plus au Ghana que 1,6 million d'hectares de forêts et 65 000 hectares sont déboisés chaque année. Les incendies de forêt provoquent des pertes équivalant à 3 pour cent du PIB et compromettent les disponibilités hydriques, la fertilité des sols et la faune sauvage. Il incombe aux experts de trouver des solutions à ces problèmes. Autre difficulté: la foresterie représente certes 6 pour cent du PIB, 170 millions de dollars EU de recettes d'exportation, soit 30 pour cent du total national, et emploie directement 75 000 personnes et indirectement 2 millions de personnes, mais elle bénéficie de peu d'appui politique.

ADOPTION DE L'ORDRE DU JOUR (Point 1)

5. L'ordre du jour provisoire tel qu'il figure dans le document FO:AFWC/WL.2004/1 (Annexe A) a été adopté sans modification. La liste des documents présentés au Groupe de travail est reproduite à l'Annexe C.

ÉLECTION DU BUREAU (Point 2)

6. M. Ofori Frimpong, Directeur exécutif de la Division de la faune sauvage de la Commission des forêts (Ghana) a été élu à l'unanimité Président du Groupe de travail. MM. Motsamai Nkosi (Afrique du Sud) et Fred Stévy Oyele Minile Sako (République centrafricaine) ont été élus, respectivement, premier et deuxième Vice-Présidents. Mmes Eunice Mahoro Duli (Ouganda) et Salwa Mansur Abdelhameed (Soudan) ont été élues Rapporteurs.

EXAMEN DES ACTIVITÉS, DES RÉALISATIONS ET DES PROBLÈMES À L'ÉCHELON RÉGIONAL (Point 3)

7. Treize pays ont fait rapport au Groupe de travail sur les activités réalisées et les faits nouveaux survenus entre la quatorzième et la quinzième sessions du Groupe de travail. L'Afrique du Sud, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Libéria, le Maroc, le Nigéria, l'Ouganda, la République centrafricaine, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan, le Togo et le Zimbabwe ont présenté des exposés oraux sur les progrès réalisés et les problèmes rencontrés à l'échelle nationale. Un certain nombre de problèmes ont été évoqués dans la quasi-totalité des exposés.

8. L'application insuffisante de la loi a été citée comme un problème par plusieurs pays. Cette situation est très préoccupante et la plupart des pays s'efforcent de trouver des solutions.

9. Les arrangements institutionnels mal adaptés aux besoins créent des problèmes dans certains pays. Les modèles de solutions à ces problèmes existent, et il s'agit de trouver des moyens d'aider les pays touchés à les appliquer. Un certain nombre de pays ont fait état de changements institutionnels, et notamment de la création d'organismes semi-publics.

10. En revanche, la réforme institutionnelle, la modification des politiques et les lois visant à améliorer l'efficacité de la gestion de la faune sauvage et des aires protégées et à accroître la durabilité de l'utilisation des ressources de la faune sauvage sont en cours dans plusieurs pays.

11. L'insuffisance des ressources financières est un problème commun. Pour y remédier, on peut notamment associer le secteur privé à la mise en valeur du potentiel économique des ressources de la faune sauvage en faisant en sorte qu'il apporte l'investissement nécessaire. Cette démarche suscite un intérêt général.

12. Les mouvements de la faune sauvage à travers les frontières sont habituels dans la région et suggèrent la nécessité d'une coopération intergouvernementale sur cette question. L'expérience a montré que les initiatives prises sur le terrain pour développer les contacts et la coopération avec les parties concernées à travers les frontières communes sont un moyen efficace de faciliter la collaboration à un niveau élevé pour traiter les tensions transfrontalières et les résoudre. Le Groupe a recommandé que la FAO devrait aider les pays de la région à explorer les possibilités et élaborer des stratégies à cet égard.

13. L'élevage d'espèces d'animaux sauvages visant à reconstituer les populations exterminées d'espèces faisant l'objet d'une chasse intense a été considéré comme une formule viable qui permet de continuer à répondre à la demande de consommation de ces espèces. La réunion a donc recommandé que le Programme spécial sur la sécurité alimentaire et des initiatives similaires devraient contribuer à l'élevage des espèces sauvages qui sont chassées de façon importante pour leur viande.

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