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Chapitre 2 - Production de la matière première ligneuse


2.1 Aménagement des forêts pour la production de combustible
2.2 Exploitation des forêts naturelles pour le bois de feu
2.3 Types de forêts exploitées pour la production de charbon de bois
2.4 Plantations pour la production de bois de feu
2.5 Coût des plantations
2.6 Facteurs fondamentaux dans l'approvisionnement en combustibles ligneux


Il faut en général environ cinq tonnes de bois pour produire une tonne de charbon de bois. La fabrication de charbon de bois ne peut par conséquent être une industrie permanente que si les ressources en matière première ligneuse sont aménagées en vue d'assurer un approvisionnement régulier. Pour tout membre d'une collectivité utilisant le charbon de bois pour le chauffage et la cuisine, il faut mettre en réserve environ 0,5 ha de forêt naturelle pour garantir cet approvisionnement à perpétuité. Si le bois provient de plantations artificielles bien conduites, un dixième de cette superficie sera suffisant. Cependant, une plantation demande un effort de gestion plus grand, et l'allocation de terres de meilleure qualité qui peuvent être requises pour les cultures vivrières.

Le bois de carbonisation peut parfois provenir de déchets de scierie, ou d'opérations de défrichement, mais cela ne modifie pas en définitive le besoin à long terme de superficies ou de plantations artificielles. Le présent chapitre se propose d'examiner l'organisation de la production de matière première ligneuse.

2.1 Aménagement des forêts pour la production de combustible

L'objectif de l'aménagement en vue de l'approvisionnement en bois de carbonisation est, en termes simples, de réduire la surface de terres qu'il faut affecter à la production de bois pour alimenter la fabrication de charbon de bois projetée. Les deux principaux moyens pour y parvenir sont de rendre la forêt plus productive en améliorant la croissance des arbres et en réduisant les déchets lors de l'exploitation, et d'améliorer le rendement de la conversion du bois en charbon de bois rendu chez l'utilisateur.

Les décisions concernant l'aménagement des ressources doivent, pour être pleinement efficaces, être prises à un plan national. Au niveau du charbonnier, la décision ne concerne normalement qu'une exploitation pure et simple. Le gestionnaire responsable d'une grande superficie de forêts naturelles ou de reboisements peut généralement voir les choses avec plus de recul. Mais quelles que soient les décisions prises et appliquées à un niveau quelconque, elles se traduiront en définitive au niveau national par une situation des disponibilités en charbon de bois satisfaisante ou déficitaire. La nécessité d'une politique nationale des combustibles ligneux, comme nous l'avons souligné au chapitre 1, est inéluctable. Dans le présent chapitre nous nous préoccuperons des moyens de tirer le meilleur rendement à long terme des ressources forestières. Dans les chapitres suivants nous nous intéresserons à la récolte du bois, à la carbonisation et à la distribution du produit fini.

2.2 Exploitation des forêts naturelles pour le bois de feu

La science de l'aménagement forestier est trop complexe pour pouvoir être développée dans le présent manuel. Il suffira de noter ici certaines caractéristiques de croissance et de production des forêts naturelles qui ont une incidence sur les disponibilités de combustibles ligneux. Une forêt naturelle est une ressource qui, dans le jargon des économistes, s'est constituée sans inputs de main-d'oeuvre. Le but de l'aménagement forestier est de récolter un volume maximum de bois dans une forêt sans altérer sa productivité en tant qu'ecosystème permanent, tout en réduisant au minimum les dépenses nécessaires pour y parvenir. Le résultat de l'étude d'aménagement s'exprime par la possibilité annuelle de la forêt, qui est le volume, généralement mesuré en m3/ha, que l'on peut théoriquement extraire chaque année tout en garantissant le maintien de la forêt dans son état. En pratique, l'intervention de l'homme entraîne à long terme des changements dans la forêt, particulièrement sous les tropiques, en modifiant la composition spécifique et la répartition par classes de diamètre de la forêt naturelle nature après exploitation et régénération. Chaque fois que c'est possible, la forêt doit être aménagée en vue de fournir un éventail de produits de la plus haute valeur, les grumes de sciage et de déroulage venant en priorité (15). Le bois de feu est le produit qui a la valeur la plus faible; c'est un bois qui ne peut pas normalement être vendu pour d'autres usages. Son prix est généralement inférieur à celui des bois de papeterie.

La méthode normale d'exploitation d'une forêt consiste à la diviser en parcelles d'aménagement, et à abattre sélectivement les arbres dans chaque parcelle à tour de rôle, parcourant toute la forêt en une période de 30-50 ans, appelée "rotation". L'objectif est que les parcelles exploitées soient à nouveau bonnes à exploiter à la fin de la rotation, et si possible renferment autant de bois marchand que lorsqu'elles étaient dans leur état naturel. Cet objectif est rarement atteint en pratique parce qu'une rotation - qui peut être de quarante ans ou plus - représente une longue durée dans le processus de développement d'un pays. La population s'accroît, les priorités nationales changent, la gamme d'essences et de produits commercialisables se modifie, et l'autorité de l'administration qui contrôle l'exploitation des forets subit des fluctuations. Mais bien que l'aménagement rationnel des forêts naturelles soit un objectif rarement atteint, et presque jamais optimal, il est cependant possible d'évaluer approximativement pour l'ensemble d'une région ou d'un pays - à la condition de disposer de chiffres d'inventaire concernant les superficies boisées et les types de forêts - quel est le volume de bois de feu que l'on peut récolter annuellement sans compromettre la reconstitution de la forêt et son aptitude à produire du bois indéfiniment. Pourtant, même dans les pays où les volumes annuels coupés à l'hectare sur l'ensemble d'une région paraissent pouvoir être maintenus indéfiniment, du fait en général que par suite d'une densité inégale de population l'exploitation n'a pas la même intensité partout, l'ecosystème forestier se trouve en partie détruit ou dégradé. Les conséquences ultimes de ce processus ne sont pas difficiles à imaginer.

Le compromis généralement adopté - même dans des pays où l'aménagement forestier est respecté et bien orienté - consiste à allouer une certaine surface de forêt à la production de bois de feu en fixant la possibilité annuelle, ou en limitant le volume des coupes à un niveau que l'on estime pouvoir être maintenu sur une longue période, compte tenu des connaissances du moment. L'entreprise qui exploite le bois de feu s'efforce alors de rester dans les limites prescrites, et d'accroître les volumes effectivement récoltés en utilisant le bois de branches, le bois mort, les bois de faible diamètre de qualité inférieure, etc., qui ne sont normalement pas inclus dans les estimations de volumes sur pied pour les calculs de production. Pour éviter de dégrader les boisements, toutefois, il faut que les autorités forestières procèdent à un contrôle et a des mesures continues afin de s'assurer que les objectifs de régénération et d'accroissement sont bien respectés, et décider si le volume présumé réalisable doit être révisé en hausse ou en baisse.

2.3 Types de forêts exploitées pour la production de charbon de bois

Une étude des pratiques traditionnelles de carbonisation dans tous les pays du tiers-monde montre clairement que les charbonniers préfèrent les savanes boisées sèches de bonne densité de peuplement à la forêt dense humide. Les raisons de cette préférence sont multiples. Le bois de savane est généralement dense, il a poussé lentement et est fortement lignifié, ce qui donne un bon rendement à la carbonisation. Les grumes de sciage que l'on y trouve sont généralement de basse qualité, en raison de la mauvaise forme des arbres, d'où il résulte que la plus grande partie des bois n'est vendable qu'en bois de feu, ce qui tend à maintenir les prix bas. Le relief est généralement facile, ce qui simplifie l'exploitation. Du fait de la courte saison des pluies et de la longue saison sèche, le travail de carbonisation peut se poursuivre pendant la plus grande partie de l'année, et le bois sache rapidement avec un minimum de pertes dues aux insectes et aux pourritures. La seule limitation importante, dans certaines régions, est la faible production ligneuse à l'hectare. Les rendements courants, considérés comme intéressants, sont de l'ordre de 35 m3/ha, et on trouve des opérations commerciales marginales avec des rendements de 20-25 m3 de bois à l'hectare. Les régions traditionnelles de production de charbon de bois en Afrique en Amérique du Sud et en Asie sont presque toutes en zones de savanes boisées. Comme ces peuplements ont été surexploités et ne sont plus rentables, l'industrie du charbon de bois tend à se déplacer vers les forêts denses humides. Ces forêts renferment des volumes élevés de bois de feu à l'hectare, il n'est pas rare d'en tirer 100 m/ha de bois de feu même après que les grumes de sciage et de déroutage aient été extraites. Il en résulte un coût peu élevé du bois rendu au chantier de carbonisation. Dans ce climat humide et pluvieux, toutefois, le bois de feu est pour la plus grande part de faible à moyenne densité, peu lignifié, et est généralement sujet à une attaque rapide par les insectes et les pourritures. La saison des pluies est plus longue et plus sévère, et dans certaines régions il peut y avoir deux saisons des pluies par an, ce qui rend très difficile le séchage du bois avant la carbonisation. Le plus souvent, au contraire, il pourrit ou est détruit par les insectes avant d'être suffisamment sec pour une carbonisation optimale. C'est pourquoi, dans les forêts tropicales humides, on est obligé d'utiliser le bois à un taux initial d'humidité plus élevé que dans les savanes boisées. Pour éviter qu'il se détériore, on ne le laisse sécher que quelques semaines avant de le carboniser. Le rendement est plus faible, parce qu'il faut brûler davantage de bois pour sécher le reste avant que la carbonisation puisse démarrer. On utilise couramment, dans ce cas, des bois dont la teneur en humidité peut être de 50 à 100 pour cent' selon leur densité et selon les conditions climatiques du moment Le rendement tombe à 1 tonne de charbon de bois pour 6 tonnes ou plus de bois (en volume environ 1 m de charbon pour 2,67 à 3 stères de bois). En dépit de ces inconvénients, l'épuisement croissant des ressources ligneuses traditionnelles des savanes et forêts sèches oblige de plus en plus les charbonniers à se rabattre sur la forêt humide, malgré des coûts de production bien plus élevés.

2.4 Plantations pour la production de bois de feu

Heureusement, étant donné les problèmes d'approvisionnement en bois et charbon de bois dans de nombreux pays en développement où les forêts ont été défrichées ou dévastées, les forestiers ont mis au point des méthodes de plantation artificielle avec des essences croissance rapide. Les eucalyptus, originaires d'Australie, ont été largement adoptés dans le monde, et modifiés par sélection dans ce but. L'ouvrage de la FAO "Les eucalyptus dans les reboisements" (11) fournit une masse d'informations à ce sujet, et est indispensable pour tous ceux qui s'intéressent sérieusement à ce domaine.

De nombreuses espèces d'eucalyptus sont utilisées en reboisement, ce qui permet de les adapter aux conditions locales particulières, et toutes, heureusement, fournissent du bois de feu et du charbon de bois d'excellente qualité. Lorsque la plantation est bien faite et le peuplement bien conduit sur une station convenable, la croissance peut être rapide, Des accroissements annuels moyens de 15 - 20 m/ha à une révolution de 12 à 20 ans ne sont pas rares.

Photo. 1. Plantation d'Eucalyptus saligna pour la production de charbon de bois. Minas Gerais, Brésil. Photo J. Bim

L'installation et la conduite de reboisements pour le bois de feu sont un domaine particulier de la sylviculture, et ils ne doivent être entrepris qu'en s'entourant de l'avis de spécialistes. Leur réussite est conditionnée par la fertilité des sols qui seront spécialement affectés aux plantations forestières, par un choix judicieux des essences, et par une gestion rationnelle des peuplements. Les premières coupes ne pourront se faire qu'à l'âge de 12-15 ans, ce qui fait que la création de forêts artificielles est une tâche qui ne peut être entreprise que par l'Etat par des coopératives bien organisées ou par de grandes compagnies privées.

Avant d'entreprendre la production de bois de carbonisation en plantations artificielles, il faut calculer soigneusement le prix de revient du bois sur pied pour s'assurer qu'il vaut réellement la peine de faire un tel investissement à long terme. D'un autre côté, le prix du bois sur pied dans les forêts naturelles est arbitraire, et il s'établit en fait en fonction de l'offre et de la demande, entre un coût nul lorsqu'un petit charbonnier récolte du bois gratuitement sur un terrain boisé vacant, et le coût de production d'un bois équivalent en plantation artificielle. Les services forestiers d'Etat tentent parfois d'établir un prix de bois sur pied en calculant les coûts de gestion de la forêt naturelle dans laquelle ils sont exploités. Les propriétaires privés de forêts naturelles fixent parfois le prix du bois sur pied à un certain pourcentage de la valeur du charbon de bois produit. Ce pourcentage est couramment de l'ordre de dix pour cent; les prix fixés par les services forestiers sont généralement inférieurs à ce pourcentage.

2.5 Coût des plantations


2.5.1 Prix de la terre
2.5.2 Reboisement


Nous avons emprunté un exemple de calcul détaillé de prix de revient d'une plantation d'eucalyptus à l'expérience précieuse du Brésil en matière de production de charbon de bois destiné à la sidérurgie - ce pays est sans doute le premier du monde pour le charbon de bois industriel produit à partir de plantations artificielles. Dans les conditions brésiliennes (1977), les coûts peuvent être résumés comme suit:

2.5.1 Prix de la terre

On a utilisé pour les calculs une valeur normale de 100 dollars US l'hectare. A ce taux le coût du terrain a peu d'influente sur le coût final du bois de feu.

2.5.2 Reboisement

Les coûts de reboisement en eucalyptus sont indiqués dans le tableau 3. Les arbres sont issus de plants de pépinière, et sont coupés pour la première fois à l'âge de 8 ans. 6 ou 7 ans plus tard a lieu la deuxième coupe, et après encore 6 ou 7 ans la troisième coupe, ce qui donne un cycle d'une durée total de 20-22 ans, après quoi on dessouche le terrain et on replante.

Dans une opération fortement mécanisée, la dépense à l'hectare au cours de la première année d'un projet de reboisement représente 50 pour cent de la dépense totale pendant toute la durée du cycle complet de 20-22 ans, soit 500 $US sur un total de 1000 $US. La dépense au cours de la première révolution représente 700 $US soit 70 pour cent du total des trois révolutions. Pour un reboisement par méthodes manuelles les dépenses au cours de la première année représentent 800 $US, soit 60 pour cent de la dépense totale de 1300 $US. Les salaires des travailleurs ruraux étaient en 1977 de 50 $US par mois. Les coûts de salaires ont été inclus pour la plantation initiale et trois années d'entretien.

Le prix de revient final pour les trois révolutions s'établit à 4,99 $US par mètre cube de charbon de bois (équivalant à 19.96 $US/t), lorsqu'on mécanise au maximum. Ce coût correspond approximativement à 30 pour cent du prix de vente du charbon de bois en 1977. Les incitations fiscales n'ont pas été prises en compte étant donné qu'elles ont diminué au cours des dernières années, et pourraient devenir insignificantes dans l'avenir; elles représentaient encore toutefois, en 1977, une économie de 17,5 pour cent.

On suppose que, après la troisième coupe, la forêt d'eucalyptus devra être replantée. On n'a encore aucune donnée en ce qui concerne la pousse de rejets après trois coupes dans les conditions du Brésil. La régénération du taillis, après deux révolutions, peut donner des résultats variables. Pour plus d'informations sur le traitement en taillis voir (11).

Tableau 3 Coûts des opérations forestières au Brésil avec eucalyptus (incitations fiscales exclues)

Avec mécanisation maxima

Cycle


Rendement total

Accrt annuel moyen

Coût du terrain

Coût des équipements

Main d'oeuvre US $/ha

Prix de revient du bois de feu

Prix de revient du charbon

st/ha

st/ha/an

US$/ha

US$/ha

a

b

US$/ha

US$/st

US$/m3

Plantation

-

-

100

200

200

-

500

-

-

Entretien années 2-8

176

22

-

100

-

100

200

-

-

1° coupe à 8 ans

176

22

100

300

200

100

700

3.94

8.74

2° coupe à 13-15 ans

152

22.25

-

65

-

85

150

098

2.15

3° coupe à 20-22 ans

112

16-19

-

65

-

85

150

1.34

2.95

TOTAL 20-22 ans

440

20-22

100

430

200

270

1,000

2.27

4.99

Toutes opérations manuelles

1° coupe

176

22

100

100

600

800

4.34

4.34

2° coupe

152

22-25

-

50

200

250

1.64

3.61

3° coupe

112

16-19

-

50

200

250

2.23

4.91

TOTAL

440

20-22

100

200

1000

1300

2.95

6.49

Notes:
a. Plantation

b. Entretien

c. Les coûts comprennent le prix de la terre, la préparation du terrain, les routes, les épinières la plantation et l'entretien

d. 2,2 st de bois donnent 1 m de charbon de bois

2.6 Facteurs fondamentaux dans l'approvisionnement en combustibles ligneux

Les en bois de carbonisation sont à long terme le facteur le plus essentiel pour la production de charbon de bois. Si elles sont suffisantes, la production de charbon de bois devient un simple problème d'organisation technique et sociale Si elles sont insuffisantes, aucun remède miracle ne fournira à la population le charbon de bois dont elle a besoin. Il est surprenant de voir combien ce point capital est souvent ignoré ou passé sous silence, tandis que l'on perd son temps sur les détails de la carbonisation.

Un approvisionnement permanent et si possible croissant de bois de carbonisation est essentiellement un problème d'affectation et d'aménagement des terres à long terme. Un aménagement approprié est d'importance capitale du fait que la durée de vie des arbres, que ce soit en forêt naturelle ou artificielle, se mesure en dizaines d'années. Il doit tenir compte des interactions sociales entre population rurale et forêts, si l'on veut maintenir l'existence et la productivité de celles-ci. La fertilité des sols forestiers doit être conservée, au besoin par des apports d'engrais. L'effet à long terme de l'exportation de l'écorce sur le bilan nutritif dans les plantations artificielles, par exemple, demande à être étudié. Les avantages et inconvénients du traitement en taillis d'un boisement d'eucalyptus par rapport à une production de plus grande valeur telle que poteaux, grumes de sciage et de déroulage, doivent être soigneusement évalués. Enfin, le choix d'essences le mieux adaptées à une région donnée est très important. Ce qui importe en définitive, c'est le rendement en charbon de bois que l'on pourra obtenir à l'hectare, exprimé en quantité de chaleur utile, rendue à la porte de l'utilisateur final. Le choix des essences et la façon dont la plantation est conduite jouent un rôle important, que lion commence seulement à apprécier. Bien que les diverses espèces d'eucalyptus soient le plus largement plantées pour le bois de feu et le charbon de bois, il faut également, lorsqu'on définit une politique de reboisement, examiner les avantages possibles des autres essences feuillues et des pins, qui dans certains cas pourront procurer un revenu plus élevé, parce que fournissant un ensemble de produits de plus grande valeur marchande.


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