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2. Evolution possible de la production de la pisciculture

2.1. La pisciculture familiale et artisanale

Le tableau 1 en annexe donne l'évolution de la production de la pisciculture familiale depuis 1974 jusqu'à ce jour. On constate une augmentation annuelle régulière avec un accroissement plus important pendant ces dernières années. L'écoulement de cette production ne pose pas de problèmes. La production de poisson par la pisciculture est étalée sur pratiquement l'entièreté de la zone la plus peuplée de la République Centrafricaine. Les zones non couvertes ont un accès direct à la pêche ou à la chasse. Les figure 1, 2 et 3 en annexe sont explicites à ce sujet.

On peut en effet abonder dans le sens de C. Lietar (Bibl.2) : “Les Tilapia produits dans les bassins piscicoles sont pour ainsi dire produits dans l'assiette du consommateur”.

L'auteur étaye sa constatation comme suit : “Pour l'ensemble du pays, nous pouvons constater que :

L'endroit de vente, le prix obtenu et le pourcentage vendu de la production sortie de l'étang, indiquent que la vente du Tilapia ne pose pas de problème étant donné que :

L'auto-approvisionnement en alevins est réalisé dans la moitié du pays. Pour les autres pisciculteurs, nous avons constaté un manque d'alevins d'une moyenne de 20 % de leurs besoins.

Dans 4 régions recensées dont les rendements sont élevés, la production piscicole dépasse largement les besoins de la famille en protéines d'origine de poisson.
Par contre, dans les 5 régions à bas rendements, la production piscicole ne couvre que la moitié de ces mêmes besoins”.

Dans toutes les circonstances les demandes sont largement supérieures à l'offre au stade actuel, que cela soit en milieu rural qu'en milieu urbain (cf2 également la note inédite de M. L. Behaghel Bibl. 5).

L'infrastructure existante, c'est-à-dire les marchés locaux, la pratique de stockage et de la vente au bord de l'étang lors des vidanges aux intermédiaires ou aux consommateurs directement permettent d'écouler tout le poisson présenté à la vente.

2.2. Les stations piscicoles principales.

Le potentiel annuel de production nette des 3 stations piscicoles principales est pour Bangui-Landjia 25 tonnes, Bambari-Bengué 15 tonnes et Bouar-Paya 8 tonnes.

Dans les circonstances actuelles (manque d'eau, vols) ces stations atteignent la moitié de cette production et en commercialisent environ 50% sous forme de poisson de consommation, une partie est vendue pour l'alevinage, une partie sert au réempoissonnement des étangs et le reste est perdu par vols et mortalité. Les poissons morts servent toutefois d'aliment pour les poissons.

L'écoulement des productions ne pose pas de problèmes particuliers :

Par conséquent les 3 stations piscicoles principales ne rencontrent aucune difficulté pour commercialiser leur production même s'ils atteignent leur potentiel.

Le risque qu'elles courent d'être concurrencées par les pisciculteurs privés ne se fera pas sentir avant plusieures années. A ce moment-là elles aligneront leur vente sur celle des pisciculteurs qu'elles auront comme mission de guider (3.5.2.)


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