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2. - LE MILIEU AQUATIQUE

2.1 Généralités

Haiti est un pays presqu'entièrement déboisé, en proie à une érosion accélérée et, en certains lieux, dévastatrice. Ceci a eu pour effet une diminution de la pluviosité moyenne, une plus grande variabilité de celle-ci ainsi que sur le régime hydraulique maintenant beaucoup plus irrégulier, avec forte sédimentation des zones basses (Vallées et côtes) du Lac Péligre et jusque dans la mer même, où l'écosystème corallien est grâvement menacé (réf. 33). La majorité des cours d'eau sont petits et courts et se tarissent chaque année.

La seule rivière ayant encore un potentiel pour la pêche est l'Artibonite, dont le cours s'étend depuis la République Dominicaine sur 280 Kms pour se jetter dans les baies de Grande Saline et de Grand Pierre.

Le Lac artificiel de Péligre (Barrage hydro-électrique) est situé dans le Plateau Central en amont du Fleuve Artibonite. Il existe en outre, l'Etang Saumâtre, le Trou-Caiman (Tous deux dans la Vallée du Cul-de-Sac, près de Port-au-Prince) ainsi que les deux Etangs de Miragoâne dans la péninsule Sud. De nombreux petits lacs et étangs existent dans tout le pays avec un plan d'eau total d'environ 3.000 Ha. Ceux-ci méritent d'être étudiés également afin de déterminer les possibilités de stockage en poissons utilisable par la population rurale.

2.2 LES LACS

Les données ont été fortement résumées, sauf s'il s'agit d'informations neuves ou encore non publiées. Dans la table 2 sont présentées les caractéristiques principales des lacs d'Haiti.

2.2.1 - L'Etang Saumâtre (Lac Azuéi).

Lac de dépression, dans le graben de la plaine du Cul de Sac, à écoulement probable souterrain vers le lac salin Enriquillo (en Rép. Dominicaine) (ref: 34), 113 km2; saumâtre, très ouvert, peu profond à vents dominants de l'E., ouvert assez forts (ref 41). L'évaporation doit être intense, de l'ordre de 0.5–1.0cm/jour; elle est de plus de 0.55 cm/j au Trou Caiman (ref :1). Il est limité par une série de sources (résurgences Karstiquis) situées sur son pourtour, ainsi que sous la superficie. Au N., 9 sources (autour de Thomazeau) ayant un débit moyen de 647 l/s; au S. plusieurs sources (débit moyen 94 l/s); le nombre et le débit des sources subaquatiques est inconnu, mais la mission en a repéré 5 sur les pourtours du lac: au NE: au SE et au SO notamment (les eaux y sont cristallines - désoxygénées?. - sulfureuses (H2S, SO2?) et les plantes aquatiques voisines décolorées, rougeâtres). Les conductivités des sources étudiées se situent entre 200 – 300 ppm. donc eaux douces, potables, température 22.5 à 28.5°C, pH 7.1 – 7.8.

Le phytoplancton y est bien développé (principalement Chlorophycées), ainsi que la végétation aquatique de fond (à dominante de Najas marina). La végétation marginale y est pauvre, sauf à Nan Tête Source et dans les autres sources du N. La mangrove riparienne (Conocarpus erectus), qui en 1984 était encore fournie (Ref. 34) est actuellement quasi inexistante (déboisement).

La faune invertébrée comprend 4 espèces (encore non identifiées) de gastéropodes, dont deux abondantes, (une plutôt littorale, l'autre, très petite, vivant dans les herbiers aquatiques), trois espèces de crabes (outre Uca bergersii, semi-terrestre, une d'eau douce, dans les sources au N et une dans le lac, un amphipode est également très commun. Signalons la présence d'environ 450 caimans, une tortue et trois amphibiens (dans les sources) (Ref. 32). L'avifaune est riche (voir liste annexe 1) surtout en époque de migration (durant l'hiver boréal).

La faune: ichthyolologique (voir tableau 4) comprend 14 espèces dont trois introduites.

Etant donné la faible densité de la population autour du lac, la pollution, sauf dans quelques sources du N (par le savon surtout) y est faible.

2.2.2 Le Trou Caiman: (voir aussi tableau 2)

Etang de dépression (affleurement de la nappe phrèatique), à 6 km à l'O. de l'Etang Saumâtre et communiquant avec celui-ci par un canal d'irrigation (de façon intermittente), cette mare marécageuse de 690 Ha est peu profonde (~1 m en moyenne) avec les eaux légèrement saumâtres (variable, selon la pluviosité) et eutrophiques (eaux vertes). Les fonds sont boueux (argileux), la zone étant mal drainée. La végétation aquatique est riche en algues (chlorophycées ?) et les émergents sont à dominance de Typha sp. avec des plages (surtout à l'O.) de graminées à rhizome du type “Cynodon” (genre non déterminé cependant).

La faune comprend au moins 2 espèces de gastéropodes (une du type Biomphalaria, possible vecteur de bilharziose, et autre, abondante, de la même espèce que celle du littoral de l'Etang Saumâtre), la tortue Pseudemys decorata, parfois un caiman, une avifaune variable et abondante (saisonnière) et 6 à 7 espèces de poisson (voir tableau 4) dont 2 à 3 introduites.

La zone au Nord du lac est fortement peuplée et cultivée. L'accès au lac est d'ailleurs par la route le long de la rive Nord.

2.2.3 Le Lac Péligre:

Ce lac de barrage, couvrant en moyenne 4,800 Ha., est sujet à deux facteurs défavorables pour la ressource pêche:

1o) Le fort apport de sédiments, dans la partie haute du lac (voir tableau 1), ce qui trouble l'eau et en diminue la productivié primaire, empêche le développement des plantes aquatiques permanentes et peut même géner la respiration, la nutrition et la reproduction des poissons.

TABLEAU 1.

TAUX DE SEDIMENTATION ESTIMES POUR LE LAC PELIGRE

Volume de Sédiment (× 106 m3)Année% du Volume Total
  16.61960   2.73
135.01979  22.24
200.01986  32.94
300.01995  49.42
400.02003  65.90
500.02009  82.37
607.02016100.00

Source : Wínfíeld, 1986 (Réf 40)

Figure 1: Fluctuations saisonieres des niveaux d'eau au Lac Peligre, calculés sur base des moyennes hebdomodaires pour 1981, '82 et '83. (Winfield, 1988)

Figure 1

2o) Les variations brusques et répétées dans le niveau de l'eau de la retenue effectuées par l'E.D.H pour ses besoins de services Hydroélectriques (voir Fig. 1). Celles ci, surtout au mois d'avril et mai, lorsque les carpes entre autres se reproduisent sur les hauts fonds, sont cause de mortalité massive du fait de l'exnondation imprévue même des grandes extensions de faible profondeur constituant les frayères. Si ces variations de niveau pourraient être plus graduelles (baisse tolérable à établir) ou, au moins n'avoir lieu qu'une seule fois au lieu de plusieurs à faible intervalle, la ressource en poisson (carpe et tilapia principalement) et la pêche en bénéficierait énormément.

Les principaux paramètres physico-chimiques concernant ce lac sont exposés dans le tableau 2 et dans le rapport de Winfield (Ref. 40).

Le phytoplancton y paraît riche (couleur vert-jaunätre des eaux de surface) quoique les eaux paraissenmt assez obscures, ce qui empêcherait la pénétration de la lumière dans les parties plus profondes du lac (au delà de 20 m?). La couleur (vert-jaunâtre) indique plutôt la présence de chlorophycées.

La végétation aquatique et marginale (semi-aquatique) y est très peu développée (du fait, surtout, des fortes variations de niveau d'environ 15 m).

La faune n'y a pas été étudiée. Signalons cependant la présence d'un crabe d'eau douce, d'une écrevisse (“cribich” ou “roma”) probablement un Macrobrachium. Le caiman y est absent, l'avifaune moins évidente que dans les outres lacs et les poissons (voir tableau 4) représentés par 6 – 7 espèces, dont 3 introduites. A noter que 3 variétés de carpe (la dorée, la miroir et l'ordinaire) y sont présentés et que T. nilotica y est apparu sans introduction délibérée (sans doute échappés d'Etangs ruraux présents dans le même bassin versant).

La population autour du lac est forte, principalement à vocation agricole, mais l'érosion n'y paraît pas excessive (quoique des éboulements nombreux ont en lieu, dans la partie basse du lac surtout) sauf dans le bassin versant supérieur (fort apport de sédiment). La pollution dûe aux activités domestiques consiste principalement en savon et déchets (organiques) et ne paraît pas excessive.

2.2.4 Les Etangs de Miragoâne

Situés dans une dépression tectonique (failles géologiques) ces deux étangs marécageux communiquent entre eux et avec la mer par un déversoir, passant sous la route qui longe la rive Nord. Plus loin ces eaux disparissent dans un exutoire sous-terrain (réf.24).

La profondeur du plus grand est inconnue et l'on dit qu'il atteint 200m, ce qui parait improbable. La superficie peut varier entre 900 et 2.500 ha lors des années pluvieuses, inondant toute la dépression (réf.24) Les principales caractéristiques du lac sont résumés dans la table 2.

Les eaux sont claires ou boueuses, de couleur obscure et paraissent dépourvues de phytoplancton en quantité appréciable. Les fonds sont boueux sauf sur la côte Sud. Par contre, le développement des plantes aquatiques y est spectaculaire. La diversité en espèces (voir liste très incomplète en table 3) est telle qu'il est difficile de déterminer celles qui dominent (voir aussi réf. 23, ou les associations végétales sont mieux détaillées).

La faune n'y a pas été étudiée, surtout en ce qui concerne les invertébrés. L'avifaune y parait riche, les canards abondent et l'on y pratique d'ailleurs régulièrement la chasse, mais il n'existe encore aucune liste.

L'fchtyofaune y est représenté par une dizaine d'espèces, dont 2 introduites (table 4).

2.2.5 Les Autres Plans d'Eau continentaux

Il existe environ 50 étangs ou mares dans le pays, couvrant approximativement 3.000 Ha, dont quelques unes ont pu être visitées durant la mission. En outre, il existe des lagunes saumâtres, dans les mangroves, surtout dans le delta de l'Artibonite qui seraient à étudier pour la mariculture. Il sera nécessaire de classifier ces étangs, d'en établir les caractéristiques limnologiques pour déterminer les niches écologiques appropriées pour l'introduction d'espéces exotiques. Certains ont déjà été stockés mais, sans aucun suivi et, de ce fait, il n'y a pas de données sur les résultats de ces introduction. D'autre part, il n'est pas évident que toutes ces mares présentent des conditions adéquâtes pour y développer la pêche où la pisciculture.

Les suivants ont pu être explorés durant la mission:

I.- Etang d'Anse à Veau:

Environ 6 – 7 Ha., peu profond (1 –3 m), avec exutoire intermittent vers la Petite Rivière des Nippes, fond de boue molle, pourrissante (processus de décomposition réductrice, avec production de produits souffrés - H2S - élevant la température de la boue) eaux stratifiées (couche plus froide environ 1 m sous la surface), de couleur vert-jaunâtre, sale (gluante); phytoplancton abondant; végétation des rives herbacées à dominante du type Cynodon, quelques joncs (Juncus) et, Typha (vers l'exutoire), Ceratophyllum dans les eaux marginales, suivi de Najas jusqu'à une profondeur d'environ 1 m (mais près des bords). Etang donc fortement eutrophié.

Faune: Notonectes abondants (en surface): larves d'Odonates, oiseaux (canard, poule d'eau, héron, aigrette, principalement). Selon les gens du lieu, on n'y pêche pas, mais il y a du téta, des aiguilles(?), du saval (tarpon) et des Tílapías. (L'A.E.P.N y a stocké 7.000 Tilapias en 1988).

Une pêche à la senne n'a donné aucun résultat et il est possible que dans les conditins actuelles, (forte déoxygénation nocturne, dûe à une eutrophisation excessive) les poissons ne peuvent survivre, sauf dans les eaux entre la végétation marginale. D'autre part, il n'est pas sûr que les Tilapias y trouvent des fonds suffisamment propres pour y faire leurs nids.

Si les conditions s'avèrent malgré tout acceptables, il faudrait y introduire le T. nilotica et peut être (plus tard) un silure, comme le C. lazera.

II.- Etang Bois Neuf (près de Saint-Marc)

D'une superficie d'environ 59 Ha. sans exutoire (dépression dans une vallée structurelle), de 1 – 3 m (?) de profondeur, fond de boue malodorante (au moins près dès rives), réductrice (produit soufré), eau claire, de couleur foncée (peu de phytoplancton). Végétation marginale à dominante de Typha, avec Juncus, graminées, et bordées de Najas jusqu'à 1 m de profondeur. Certaines parties sont marécageuses, surtout vers 1'0.

Faune d'oiseaux abondante, poissons: Gobíomorus, T. mossambíca, T. aurea (15.000 stockés en septembre 1988), autres? Une pêche à la senne a donné environ 1/2 kg. de tétas et de T. mossambica. Il y a des pêcheurs (à la ligne, au filet dormant et à la nasse) avec ou sans pirogue (4 comptées).

Selon eux, le T. aurea qu'ils appellent “Poisson de l'Artibonite” grandit bien et se cantonne dans les marais à Typha.

Seule une étude limnologique pourra déterminer l'aptitude de cet Etang pour y introduire divers espèces (par ex. aussi T. nilotica, si le T. aurea ne va pas coloniser tout le lac; un silure: Clarias ou Ictalurus éventuellement le black bass, puisque ce lac est d'accès facile (bonne route) et présente un potentiel touristique certain (paysage, possibilité de développer des sports aquatiques).

III.- Plans d'Eau dans la Basse Vallée de l'Artibonite

Trois petits plans d'eau ont été visités ici:

a) Un bras de rivière isolée, alimenté par un déversoir en ciment et par où passe le canal de dérivation pour l'irrigation près de Pont Sondé. Ce bras communique avec la rivière lors des hautes eaux (par le déversoir). Les eaux y sont plutôt claires, vertes (présence de cyanophycées); il y a peu d'herbes aquatiques.

Ce bras pourrait être stocké en T. nilotica et silures (Clarias ou Ictalurus). Ces espèces dès lors se répandront dans tout le système lors des hautes eaux. Il faut donc veiller à ce qu'on n'y introduise pas d'espèces potentiellement nocives (herbivores, par ex.)

b) Un ancien bras dans le bas delta (près de Poirier):

Celui-ci est alimenté par l'eau de pluie et la nappe phréatique et ne communique plus avec la rivière. Les eaux y sont boueuses, verdãtres, le fond avec beaucoup d'épines (Acacia) sur les berges. Il n'y a pas d'herbe aquatique. Elles ont été empoissonnées avec le T. aurea (7.500) en 1988. La pêche, sauf d'appoint (avec des lignes) n'y est pratiquée qu'en mars -avril, lorsque le niveau des eaux est bas. On y utilise les lignes, nasses et sennes.

Celui-ci devrait également être stocké avec T. nilotica et Clarias ou Ictalurus.

c) Le Canal d'irrigation: 14 km depuis Pont Sondé avec une largeur moyenne de 3 m soit quelques 4 Ha. Les berges ont une riche végétation aquatique sur pratiquement toute sa longueur, l'eau y est boueuse, avec un courant lent, parfois plus fort. On pratique la pêche d'appoint (hameçons, paniers, éperviers). Le poisson capturé est généralement petit (juvéniles et petites espèces). Il y a: Gobiomorus, Dormitador, T. mossambica, autre Gobiidae (“Bombari”), Cyprinodor, Poeciliides, écrevisses (Macrobrachium sp.) crabes, crevettes et des jeunes carpes (10 – 15 cm long totale).

On pourrait y stocker encore T. aurea et des silures surtout.

d) Sites pour l'Ecloserie: Les suivants ont été proposés:

• Damien (vu)

• Thomazeau (2 sites) (vu)

• Pont Sondé en amont, près d'une usine à Tomates abandonné et du canal d'irrigation (vu)

• Saut d'Eau (pas vu)

• Délugé près de Saint-Marc dans une propriété privée (vu)

• La Source au Lac Saumâtre, près de Fonds Parisien) (vu)

Sans aucun doute, le seul qui réunit toutes les exigences est celui de Délugé (extension possible, eaux abondantes, non contaminées; sous-sol argileux; bonne route, à 1 hre. de Port-au-Prince, situation centrale; absence de problèmes socio-polítíques, etc.).

* TABLEAU 2.

COMPARAISON DES DONNEES LIMNOLOGIQUES DES PRINCIPAUX LACS HAITIENS.

RubriqueLac PéligreE. Saumâtre*Trou-CaimanE. Miragoane
Longitude/Latitude  72 01°/18 54°N  72 00°0/18 35°N  72 08°0/18 39°N  73 08°0/18 03°N
Altitude (m.)        160           15               16              20
Superficie (ha)      4.800     11.300         690  1130(830+130)
    (3200–6400)  (-16000 à -17000)  (partie non marécageuse)  = 960 avec 2500 marais inclus.
Profondeur maximale (m)     170
(au pied du barrage)
  24        ~143(200?) grands étangs et 22 petits étangs.
Profondeur moyenne (m)     ?  ~8  ~1  11 (petits)
  28.4 (grands)
Pluviométrie (mm/an)  1913700–900(1000)  ~700–900  1413
Type   lac de barrage
  (étroit, profond)
  lac de vallée (de dépression)  lac d'affleurement phréatique)  dépression marécageuse
Index de développement des rives.fotre irrégularité    1.74  
    (irrégularité modérée)  (irrégular modérée)  (irrégularité modérée)
Fluctuation de niveau  très forte
  (13m)
  faible  faible        faible
Sédimentation  Forte  normale   normale
Exutoire  par le barrage contrôlé  non
  (souterrain)
  intermittent
  (canal irrigation)
  oui, deversoir
  (souterain)
Accès (par route)  facile  limité
  (au N.O & S.E)
  rive N  facile (rive N)
pH  (7) 7.5–9.0  7.5–8.1 (8.5)      -  7.5–8
Oxygène dissous mg./l)  4.25–6.7 (8–10)  6.2–8.6   4 – 76%
CO2 dissous (mg/l)  17,2–30,4 (10 – 15)  0.0 – 46  
Température de l'eau (°C')  27.0–31.0 (28,31)  27–30.5 (28,75)   28 – 29
Température de l'air moyenne mensuelle (°C) 23,7 – 27,9(26)  
Vents:direction Vitesse (km/h   E (dominant)
  0 – 36(18–36)
      E 
Vagues (amplitudes)  1m  2m      - 
Transparence (m)   1,1 –3,6(2.45)   ~3m (exutoire)
Fertilité  boueux, semiclair  boueux - clair  boueux - clair  clair (boueux)
Couleur eau (code foret)    (phytoplancton)
  vert-jaunâtre-60%
    (phytoplancton)
    verdâtre-40%
vert-jaunâtre-70%  obscure-20%
Salinité (ppt)  0  0(sources)
  6.92 – 15.53
  (moyenne 10)
  0-? (traces)  0-traces
Alcalinité (mg/l)136 – 150 (145.0)  195 – 490  
Cations (moyennes) 2332,9–2910,9
(91 – 93%Mg&Na)
   2.1 – 4.1meq/l
Anions (moyennes) 4426,5–4516,4
(91–92%Cl&SO4)
  
Dureté(mg/l)140 – 157(147,63)525,0–2260,0 (1710,0)  
Conductivité (m/ ohmos/cm)   500 – 600 (dans sources   300 – 370
Reptiles, amphibiens (crocodiles et tortues)  0  18,500 – 20000) 400 – 450 présents  occasionel (venant de l'Etang Saumâtr) présents  0
Grenouille (crapaud)  à faire  3 espèces  à faire 
Mollusques    "  4 espèces  3 espèces 
Crustacés1 crabe, 1 écrevisse  4    " (3 crabes)  à faire 
insectes aquatiques  à faire  à faire  à faire 
Liste ichthyofaune  incomplete  inc.  inc.  inc.
Liste avifaune  à faire  incomplete  à faire  à faire (chasse)
Liste végétation  à faire  incomplête  à faire  incomplète (riche)
Densité population  élevée  peu peuplé  très élevée (N)  élevée
Bâteaux-koralin  -  4  8        -
     "    Pirogues  560  2  8  14*(* comptage: 1/12)
Pipirites
  -  12  -        -
autres
  -  1(voilier, transport)  -  2* (chasse)
Pêcheurs  250 ?  40  150 ?12* 170(1981)
Production estimée (kg/ha/an)  19 (16)  3,7 – 7,5               5
Prod. totale (t)  91,2  42 – 85               5,65
Prod. potentielle totale estimée (kg/ha/an)  50  60   60 – 93
Prod. potentielle totale estimée (t)  240  1020   67,8 –111.0

* * Les données pour l'étang Saumâtre, extraites de plusieurs ouvrages, sont parfois fort variables et même contradictoires. Les analyses chimiques couvrent les années 1921, 1933, 1979, 1983 et 1988 (réf: 1,24,35, et 41)

TABLEAU 3.-

LISTE PRELIMINAIRE DES PLANTES AQUATIQUES DANS L'ETANG DE MIRAGOANE

Nom ScientifiqueHabitatAbondance Estimee*
Pistie stutiotes L.Flottant, marges+
Lemna sp.    "            "++
Erilornio vassipes    "         formant radeaux++
Salvinia sp.    "-
Sagiltania lancifolía L.    enraciné, marges+++
       "       sp.   "                "++
? " (tres grandess feuilles, fleurs avec long  
pedoncule, mauve pâle)   "                "++
Orontium sp.   "                "+
lpomoca sp.   "                "+
Nelumbo sp.
Nuphar sp. (vus de loin)
(probablement Nymphace sp.
   "        fonds étang+++
Ludnigia repens First   "        marges++
Eisnornia azuresFlottant (marges)-
? Bacopa sp.enraciné, marges++
Typha sp.   "     parties marécageuses+++
Hydrocotyle sp.   "     fonds et marges++
Ceratophyllumsubmergé fonds+++
Vallisneria americana Michx             "               "-
Najas guadeloupensis (S'preng) Magnus             "               ""
Potamogeton illinosensis Magnus             "               "+
Colocasia esculenta (L.) S'chott.enraciné marges++ aussi cultivé)
Cladium jamaicense C'vantz             "               "++
Cyperus sp.             "               "++
Scirpus sp.             "               "+
Eleocgaris robinsii              "               "-
E. Interstinata             "               "-

* - = présent ou pes vu
+ = commun (dispersé)
++ = très commun (formant plages ou intercalés)
+++ = abondant (dominant, étendus, considérables)

TABLEAU 4.-

ICHTHYOFAUNE DES LACS HAITIENS

Nom ScientifiqueNom CommunL. PéligreE. SaumâtreT. CaimanE. MiragoaneObservations
Strongylura notataAiguille-+--pas exploité
Cyprinus carpioMoro++?+introduit
Ciclosoma haitiensisPeyi, dlo douce, genè; Odo*++++Lac Péligre rivière
Tilapia mossambicaKanéa; la mer++++Introduit
T. niloticaLa mer++ -Introduit
Centropomus sp.Brochet-  (+) -disparu ? (Probablement cicuvieri)
Gobiomorus dormitorTeta++ - 
Dormitator maculatusTeta*-+ +à Miragoane
Gobionellus sp.Sol?-+ ? 
Cyprinodon bondiNanet-+   
Limia tridensTiyaya ++- 
L. Melanonotata  " ++- 
L. nigrofasciata  "  (+)  += L. tridens ? (ceux de l'Etang Saumâtre
L. ornata  "     + ? 
L.versicolor  "    Source Mariani ~ 15Km O. de Port-au-Prince
Gambusia hispaniolae  " +   
? G. oligasticta  "  +  
G. Beibei  "---+ 
G. dominicensis  " +++ 
Anguilla rostrata ?Anguille  (+)- +dans riv. Artibonite
Mujil cephalus ?     dans riv. Artibonite
Mollienisia dominicensisTiyaya+  - 
       
       
       
       

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