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2. DISPONIBILITES ACTUELLES EN PROTEINES

2.1 PROTEINES TOTALES

Suivant les Food Balance Sheets1 (FAO, 1980), la quantité totale de protéines nécessaires pour l'Ivoirien moyen est statistiquement disponible depuis 1961. Elle était de 53,9 g/habitant/jour en 1977.

1 Bilans alimentaires et disponibilité alimentaire par personne

2.2 PROTEINES ANIMALES

Suivant la même source de la FAO, la quantité de protéines animales disponible par habitant et par jour est montée progressivement de 12,9 g en moyenne pour la période 1961–65 à 15,3 g en 1977.

Le Ministère ivoirien de la Production animale donnait pour 1982 les disponibilités suivantes en kg/habitant/an pour la nourriture d'origine animale:

Viandes Divers 
bovine5,8poisson24,1
ovine/caprine1,2oeufs1,1
porcine0,7lait ou équivalent 
gibier1,1lait20,7
volaille2,6  

Au départ de ces chiffres et tenant compte des pertes sur poids vif ou sur poids frais et de la teneur en protéines de ces aliments (voir “Table de composition des aliments à l'usage de l'Afrique”, FAO/USDA 1970) on peut établir le tableau suivant de la consommation moyenne en protéines animales en kg/habitant/an.

poisson3,47kgsoit56,9%
viandes (total)1,83  30,0%
oeufs0,14  13,1%
lait0,66  
Total6,1kgsoit 16,7 g/habitant/jour

Cette quantité de 16,7 g de protéines animales consommée en moyenne par habitant et par jour n'a malheureusement qu'une valeur statistique. Les écarts autour de cette moyenne passeraient de 24 g en milieu urbain à moins de 8 g en milieu rural.

Environ 40 pour cent de la population ivoirienne est urbanisée et dispose d'un revenu de loin supérieur à celui de la population rurale. Cette population urbanisée est également favorisée par une plus grande disponibilité de protéines sur des marchés plus régulièrement approvisionnés.

Il a été constaté, à maintes reprises, que la population du nord et du centre du pays est la plus carencée en protéines.

Remarque:

Toute statistique n'a finalement qu'une valeur indicative. Dans le cas examiné ici il faut tenir compte de certaines approximations et de certains manques d'informations: assimilation des quantités de consommation aux quantités de production, non conversion des poids de nourritures fumées et/ou séchées en équivalent frais, non comptabilisation probable de nourritures directement consommées ne passant pas par les circuits commerciaux contrôlés (viande de chasse, insectes, mollusques, produits de pêche coutumière), ou d'exportation de poissons congelés.

Si des statistiques sont biaisées en dessous de la réalité, c'est probablement plutôt en défaveur des disponibilités en milieu rural où elles sont plus difficiles à établir.

2.3 STRUCTURE DE LA CONSOMMATION

Les structures de la consommation, de la production, du taux de couverture et de la valeur d'importation des produits animaux en Côte-d'Ivoire sont établies de la façon suivante par le Ministère de la production animale pour l'année 1982 (en 1 000 t et en milliards FCFA).

  Consommation Production ImportationsCouverture
(pour cent)
Valeur importations
Poisson216,986,3130,64025
Bovins51,812,439,42430,6
Ovins et caprins10,44,65,844
Porcins6,66,20,495
Volaille23,121,61,593
Lait18613,4172,6725
Oeufs9,79,7-100-
Viande chasse1010-100-

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