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Résumé des rapports des cinquante-cinquième et cinquante-sixième reunions du Comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA) (Point 4a de l'ordre du jour)[4]

7. À sa cinquante-cinquième réunion, le Comité d'experts a examiné onze additifs alimentaires, 124 aromatisants dans quatre groupes apparentés, et deux contaminants. Au total, 383 normes ont été mises au point (345 aromatisants et 38 additifs alimentaires). Quatre-vingt-six normes ont été qualifiées de “provisoires” et 297 de “complètes”. Des progrès appréciables ont été réalisés dans le domaine des aromatisants puisque des normes “complètes” ont été mises au point pour 74% des 758 aromatisants examinés depuis la quarante-sixième réunion. Le JECFA prévoit de mettre à jour la plupart des normes “provisoires” restantes lors de sa cinquante-septième réunion, qui se tiendra en juin 2001, s'il reçoit des informations complètes.

8. Pour certains additifs alimentaires faisant l'objet d'une évaluation le CCFAC avait demandé d'envisager, dans le projet de Norme générale Codex pour les additifs alimentaires, l'élargissement des utilisations du peroxyde de benzoyle, de l'oxyde nitreux et du tartrate de stéaryle, au-delà de celles déjà approuvées par le JECFA. Comme aucune donnée toxicologique n'a été fournie à propos de l'évaluation de l'innocuité de ces utilisations complémentaires, le Comité s'est trouvé dans l'impossibilité de les examiner.

9. La dose hebdomadaire tolérable provisoire (DHTP) de 7 mg/kg de poids corporel pour le cadmium est maintenue. Les nouvelles données dont dispose le Comité depuis l'évaluation précédente, indiquant qu'une proportion de la population pourrait être exposée à un risque accru de dysfonctionnement tubulaire causé par le cadmium, n'étaient pas assez complètes pour lui permettre de modifier la DHTP, en ce sens que les risques ne peuvent encore être estimés avec précision. Le Comité a demandé des informations complémentaires.

10. On a procédé a une réévaluation de la toxicité aiguë de l'étain, mais aucune dose de référence n'a pu être établie, faute de données suffisantes. Le Comité a rappelé qu'il estime que les concentrations de 150 mg/kg dans les boissons en boîte et de 250 mg/kg dans d'autres produits alimentaires en conserve peuvent entraîner des manifestations aiguës d'irritation gastrique chez certaines personnes.

11. À sa cinquante-sixième réunion le Comité a évalué plusieurs mycotoxines: l'aflatoxine M1, les fumonisines, l'ochratoxine A, et, parmi les trichothécènes, le déoxynivalénol ainsi que les toxines T-2 et HT-2. Le Comité a effectué des évaluations intégrées au cours desquelles les sources de contamination ont été identifiées et les études disponibles sur le métabolisme, la toxicologie et l'épidémiologie évaluées; parallèlement, il a réexaminé les méthodes d'analyse, les protocoles d'échantillonnage et les effets des opérations de transformation. Il a évalué les taux d'ingestion sur la base des résultats de la surveillance et des données sur la consommation et recensé des méthodes de prévention et de contrôle.

12. Le pouvoir cancérogène et l'exposition de la population ont fait l'objet d'estimations pour l'aflatoxine M1, fondées essentiellement sur les données toxicologiques et épidémiologiques disponibles sur l'aflatoxine B1 et sur l'hypothèse que l'aflatoxine M1 a un pouvoir 10 fois moindre que l'aflatoxine B1, ainsi que sur une estimation de l'ingestion dans le régime alimentaire européen. On a comparé l'incidence de la contamination estimée avec les deux limites maximales proposées: 0,05 et 0,5 mg/kg dans le lait. Si on applique l'hypothèse la plus pessimiste, le risque supplémentaire de cancer du foie est jugé très faible, si l'on passe de 0,05 à 0,5 mg/kg, et ne pourrait être mesuré.

13. Une dose journalière maximale tolérable provisoire (DJMTP) de groupe de 2 mg/kg de poids corporel a été attribuée aux fumonisines B1, B2, B3. Les estimations de l'ingestion fondées sur les données dont on dispose à l'échelon national sont très inférieures à cette valeur.

14. La dose hebdomadaire tolérable provisoire (DHTP) de 100 ng/kg de poids corporel pour l'ochratoxine A, établie antérieurement, est maintenue. Les résultats indiquent que la différence entre l'incidence des deux limites maximales proposées, 5 et 20 mg/kg dans les céréales, sur l'ingestion moyenne est négligeable. Au 95ème percentile, les consommateurs de céréales pourraient absorber une dose proche de la DHTP.

15. Une DJMTP de 1 mg/kg de poids corporel a été attribuée au déoxynivalénol. Une estimation de l'ingestion journalière du déoxynivalénol basée sur des concentrations moyennes et les régimes régionaux du GEMS/alimentation a donné des valeurs excédant cette dose dans quatre régimes régionaux sur cinq.

16. Une DJMTP de groupe de 60 ng/kg de poids corporel a été attribuée aux toxines T-2 et HT-2, seules ou en combinaison. Les informations limitées dont on dispose donnent à penser que l'ingestion ne dépasserait pas cette valeur.


[4] Résumé et conclusions de la cinquante-cinquième réunion du JECFA (Genève, 6-15 juin 2000) et de sa cinquante-sixième réunion (Genève, 6-15 février 2001)

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