Page précédente Table des matières Page suivante


V. Problèmes de développement, y compris aide financière et technique

1. Moyens de financement

La Conférence, au cours de sa dernière session, a demandé au Directeur général de préparer un rapport sur les investissements internationaux et les possibilités de financement. Cet exposé, documenté, devait être établi en coopération avec les Nations Unies, la Banque internationale, et certaines autres institutions des Nations Unies, pour permettre l'élaboration d'un autre rapport destiné à être soumis par le Conseil à la Conférence, lors de sa prochaine session.

Le Conseil a examiné l'exposé préparé par le Directeur général (CL 6/8) et il a donné son approbation à cette étude détaillée qui constitue un premier élément appréciable pour l'établissement de la documentation relative à cette importante question. Cet exposé démontre qu'une proportion relativement faible des investissements actuels est consacrée à l'agriculture, et que la part de ces investissements effectués dans les pays à faible développement est relativement petite.

Le Conseil estime que cette question est appelée à prendre une importance de plus en plus grande à mesure que se développeront les programmes d'aide technique. La FAO devrait, en conséquence, continuer à se tenir constamment au courant des mesures prises par les divers pays en ce qui concerne les investissements agricoles, et notamment les systèmes des crédits et les dettes agricoles, en particulier dans les pays à faible développement. Il serait également nécessaire de procéder à une étude des mouvements internationaux de capitaux, mais cela soulèverait des problèmes plus vastes, et cette étude devra donc être menée en liaison avec les Secrétariats des Nations Unies, de la Banque internationale et des autres institutions spécialisées intéressées.

La question des investissements internationaux se trouvant à l'ordre du jour de la prochaine session du Conseil économique et social, le Conseil n'a pas jugé utile d'exposer dès maintenant son point de vue sur la question, ni de prendre des mesures particulières. Il invite le Directeur général à communiquer le document que ce dernier a présenté, en y apportant certaines modifications secondaires proposées par les Membres du Conseil, à tous les Etats Membres pour que ceux-ci soient à même de formuler, avant le 1er septembre, leurs observations sur ce rapport. Le Directeur général voudra bien soumettre ensuite à la prochaine session du Conseil, un rapport complémentaire exposant l'essentiel des commentaires et rapports qu'il aurait pu recevoir dans l'intervalle, et notamment toutes les recommandations adoptées par le Conseil économique et social.

2. Aide technique

Le Conseil a examiné avec une attention toute particulière la question d'aide technique destinée à faciliter l'expansion économique. Le Conseil a été saisi du rapport concernant ce problème préparé par le Comité administratif de coordination (composé du Secrétaire général des Nations Unies et des Directeurs généraux des différentes institutions spécialisées) en vue de le soumettre au Conseil économique et social; il a également entendu le rapport sur les travaux du groupe de travail créé par le Comité susmentionné et chargé de la préparation du rapport - préparation dans laquelle le Directeur général adjoint et d'autres fonctionnaires de la FAO ont joué des rôles importants. Le Conseil a aussi été saisi du rapport du Directeur général sur le programme complémentaire d'aide technique de la FAO (CL 6/9).

Le Conseil attribue une très grande importance aux propositions visant à accroître l'assistance technique aux pays insuffisamment développés, et il croit que les propositions soumises permettront beaucoup mieux à la FAO de venir en aide à ses Etats Membres. Le Conseil reconnaît l'importance de mesures visant à assurer la collaboration de tous les organismes internationaux intéressés à l'exécution d'un vaste programme d'assistance technique en vue du développement économique, programme qui ferait nécessairement une large part à l'agriculture, à la nutrition, aux forêts, aux pêches et au bien-être social. Le Conseil souligne aussi la nécessité d'une coordination intégrale des activités de la FAO avec les projets parallèles, de manière à éviter tout chevauchement et double emploi.

Le Conseil reconnaît que le Programme d'assistance technique supplémentaire de la FAO constitue un exposé des domaines où la FAO peut accorder cette aide, accompagné d'une estimation provisoire du coût, plutôt qu'un programme définitif déterminé, à mettre en oeuvre dans tel ou tel pays ou région. Le Conseil convient que cette façon d'aborder le problème est inévitable au stade actuel de l'évolution des plans généraux.

Le Conseil a adopté les résolutions suivantes :

LE CONSEIL

Ayant étudié le rapport du Comité administratif de coordination sur l'assistance technique en vue du développement économique, préparé conformément à la résolution adoptée le 4 mars 1949 par le Conseil économique et social, ainsi que les propositions du Directeur général quant à la participation de la FAO à ce projet,

Estime que les propositions visant à la mise en oeuvre d'un vaste programme d'assistance technique sont d'une importance primordiale pour la réalisation des objectifs énoncés dans la Charte des Nations Unies et dans l'Acte constitutif de la FAO;

Approuve le principe de la pleine participation de la FAO au vaste programme projeté d'assistance technique;

Attribue une grande importance à la mise en oeuvre d'un programme d'assistance technique de manière à assurer la plus large mesure possible de collaboration et de coordination entre les divers organismes et gouvernements intéressés; et

Invite le Directeur général à signaler la présente résolution à l'attention du Conseil économique et social, à sa Neuvième Session.

Dans l'étude des propositions le Conseil attache une importance spéciale aux projets à longue échéance que la FAO doit exécuter seule ou de concert avec l'ONU ou d'autres institutions spécialisées, tels que le développement des services de vulgarisation, l'amélioration des services statistiques, l'inventaire des ressources, la formation de techniciens et l'immigration; toutefois, il voudrait que priorité soit accordée aux entreprises susceptibles d'accroître à brève échéance les approvisionnements en produits alimentaires, comme, par exemple, les programmes de production et d'amélioration des méthodes de culture, la lutte contre les épizooties et les épiphyties, la suppression du gaspillage dans les fermes, les entrepôts, et au cours de la distribution.

Le Conseil a adopté en outre, à ce sujet, la résolution suivante :

LE CONSEIL

Prie le Directeur général de soumettre aux Etats Membres le rapport sur le programme technique supplémentaire, accompagné des observations du Conseil, et d'inscrire la question de l'assistance technique, appuyée d'une documentation suffisante, à l'ordre du jour des conférences régionales;

Recommande au Directeur général de chercher à obtenir les avis du plus grand nombre de techniciens possible sur les méthodes qui ont utilement servi à mettre en valeur les régions insuffisamment développées et de consulter les pays qui possèdent une expérience particulière dans ce domaine, en s'informant à cet égard de l'opinion des techniciens intéressés, afin de pouvoir présenter à la prochaine session de la Conférence un rapport comprenant :

  1. un relevé des diverses méthodes ou façons d'accorder de l'aide technique, et

  2. un examen des sources auxquelles on pourrait s'adresser pour obtenir des conseils techniques; et

Recommande, en outre, que le Directeur général prenne les mesures qu'il jugera nécessaires pour s'informer préalablement des vues des gouvernements des Etats Membres quant aux besoins les plus pressants en matière d'assistance technique.


Page précédente Début de page Page suivante