Page précédent Table des matières Page suivante

Chapitre du PTB 2: Programmes techniques et économiques

Grand Programme 2.1: Production agricole et systèmes de soutien

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 91 826  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (1 810)  
  Programme de travail final 90 016  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 90 018  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (2)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (2,0%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 103 292  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 285 395  
  Exécution de projets du PCT 59 390  
  Total exécution du Programme de terrain 448 074  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 5,0  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 14 658  


315.     Le Grand Programme 2.1 est en rapport direct avec le Plan d’action du Sommet mondial de l'alimentation (SMA), puisqu'il vise à améliorer efficacement la production agricole et les systèmes post-production. Ses composantes normatives et opérationnelles encouragent les techniques d'intensification et de diversification durables de la production agricole, réduisent les effets des dégradations écologiques dues à l'agriculture et des dysfonctionnements du marché sur les ménages vulnérables exposés à l'insécurité alimentaire, évaluent et font mieux connaître les risques biologiques qu'entraînent les échanges d'intrants et de produits agricoles.

316.     Pour compléter ses programmes propres à chaque discipline, ce Grand Programme contribue aussi de manière significative aux Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI) dans divers domaines : biotechnologie, biosécurité, biodiversité, ravitaillement des villes, moyens d'existence durables dans les zones rurales, et systèmes intégrés de production. Plusieurs nouvelles entités de programme, commencées pendant l’exercice biennal 2002-2003, ont été créées au titre du Programme 210 pour appuyer les activités les plus importantes.

Programme 2.1.0: Entités de programme départementales pour la production agricole et les systèmes de soutien

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 4 535  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 100  
  Programme de travail final 4 635  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 4 652  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (17)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 2,2%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 458  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 9 428  
  Exécution de projets du PCT 1 052  
  Total exécution du Programme de terrain 10 937  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 2,4  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 360  


Réalisations

317.     Ce nouveau programme traite de questions qui intéressent l’ensemble de l’Organisation et donne plus d’importance et de cohérence à des activités intradépartementales jusqu’à présent dispersées. Le programme fournit également l’appui central à la mise en œuvre des Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI). Les principaux résultats obtenus sont les suivants:

  • les résultats prometteurs des premières activités pilotes relatives aux systèmes de production durables dans le sud-ouest du Burkina Faso et au Kenya occidental;
  • les progrès considérables accomplis dans l’élaboration et la promulgation des bonnes pratiques agricoles (BPA);
  • l’introduction réussie du concept d’agriculture de conservation dans un certain nombre de pays, dont neuf pays de l’Afrique subsaharienne, et sa promotion au niveau international par le biais d’ateliers régionaux et internationaux;
  • la ratification rapide du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture au cours de l’exercice biennal 2002-2003, qui fait suite à son adoption en 2001, a permis l’entrée en vigueur escomptée du Traité en juin 2004;
  • les travaux relatifs au premier rapport sur l’état mondial des ressources génétiques animales ont démarré avec succès; et
  • la dix-septième session du Comité de l’agriculture (COAG) s’est tenue conformément au calendrier et les préparatifs de la dix-huitième session (session extraordinaire) sont terminés.





Ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture

À la suite de l’adoption du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (TI/RPGAA) en 2001, le processus de ratification s’est déroulé rapidement au cours de l’exercice biennal 2002-2003, ce qui a permis l’entrée en vigueur escomptée du Traité en juin 2004. Le Traité fournit un cadre international à la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture et au partage des avantages qui en découlent, ce qui est d’une importance déterminante pour la sécurité alimentaire présente et à venir. La ratification rapide du Traité international a démontré la grande importance que les membres accordent à cette activité. Avec ce Traité, le secteur agricole dispose d’une nouvelle tribune qui lui permet de lancer et de promouvoir des politiques, et de créer des synergies avec les secteurs du commerce et de l’environnement.


318.     Intensification durable des systèmes intégrés de production. Le domaine prioritaire des Systèmes de production intégrée (PROD) est composé d’un groupe multidisciplinaire comprenant de nombreuses unités de la FAO. Les sites pilotes implantés dans le sud-ouest du Burkina Faso et au Kenya occidental enregistrent des premiers succès prometteurs dus en particulier au degré élevé d’engagement du personnel de la FAO des bureaux régionaux et du siège.

319.     Les travaux sur les bonnes pratiques agricoles (BPA) ont inclus l’élaboration d’un document conceptuel, l’organisation de conférences électroniques, des activités diverses, des activités de terrain au Burkina Faso, un atelier national organisé avec le concours de l’EMBRAPA (Brésil) et une Consultation d’experts au siège. La collaboration avec le secteur privé a abouti à des directives internationales sur les bonnes pratiques agricoles pour le lait et la viande. Le rassemblement des études de cas et des réussites liées aux bonnes pratiques agricoles au sein d’une métabase de données a commencé. Plusieurs études de cas, analyses et rapports concernant l’Afrique (Burkina Faso et Kenya), l’Asie (Indonésie et Népal) et l’Amérique latine (Brésil et Chili) ont été menés à bien.

320.     Promotion de l'agriculture de conservation. Le concept d’agriculture de conservation (AC) a été introduit avec succès dans un certain nombre de pays et promu au niveau international par le biais d’ateliers régionaux et internationaux. Des publications d’appui d’ordre général ou technique ont été produites et distribuées dans les pays membres. Des signes encourageants d’adoption de ce concept ont pu être notés pendant l’exercice biennal 2002-03. En effet, neuf pays de l’Afrique subsaharienne et sept pays asiatiques ont inscrit le soutien à l’agriculture de conservation dans leurs politiques nationales. Une augmentation importante des zones exploitées selon les principes de l’agriculture de conservation (de l’ordre de plusieurs millions d’hectares) est observée dans les pays où celle-ci est pratiquée à grande échelle dans les exploitations agricoles commerciales (Afrique du Sud, pays d’Asie Centrale).

321.     Secrétariat de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (CRGAA).. La CRGAA est reconnue par les gouvernements et la société civile comme une institution intergouvernementale essentielle qui fournit au secteur agricole une tribune pour examiner et adopter les politiques relatives à tous les aspects des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture. La neuvième session de la Commission s’est tenue comme prévu. Le processus de ratification du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture s’est achevé le 29 juin 2004 (voir encadré ci-dessus). La CRGAA a commencé à préparer le premier rapport sur l'État des ressources génétiques animales dans le monde, dont la parution est prévue en 2007. Elle poursuit la rédaction d’un projet de Code de conduite sur les biotechnologies. Pendant l’exercice biennal, le programme de la FAO sur les questions d’éthique dans l’alimentation et l’agriculture, dont la coordination est assurée par les DPAI concernées, a été mieux intégré au travail de l’Organisation, comme en témoigne la création d’une nouvelle collection de publications, intitulée Documents de la FAO sur l’éthique. Le Groupe des experts éminents de l’éthique de l’alimentation et de l’agriculture s’est réuni en mars 2002 et son rapport a, part la suite, été public.

322.     Comité de l'agriculture (COAG). La dix-septième session du Comité de l’agriculture (COAG) s’est tenue comme prévu. Les préparatifs de la dix-huitième session, qui est une session extraordinaire chargée d’examiner le rapport de la Consultation d’experts FAO/OMS sur le régime alimentaire, la nutrition et la prévention des maladies chroniques, sont terminés.

323.     Appui technique au développement des partenariats et à la promotion de l'information. Les contributions ont été préparées pour le rapport sur le développement agricole et rural durable que la FAO rédige en sa qualité de maître d’œuvre, pour la participation de la FAO au Sommet mondial pour le développement durable, incluant les sections sur l’eau, l’énergie, la santé, l’agriculture et la biodiversité (EESAB), et pour le rapport intitulé Agriculture mondiale : horizon 2015/2030. Des communiqués de presse et des dossiers thématiques ont été rédigés et publiés dans la rubrique Agriculture du site web de la FAO.

324.     Appui central aux DPAI. Les ressources de l’entité de programme ont été mises à la disposition des groupes DPAI après approbation des propositions par la Direction générale. Les activités des groupes DPAI appuyées par les ressources de l’entité de programme ont inclus l’élaboration de sites web, l’examen des bases de données, la préparation des directives et des études de cas ainsi que d’autres matériels tels qu’ils sont mentionnés dans la section sur les progrès accomplis en vue de la réalisation des objectifs stratégiques.

Programme 2.1.1: Ressources naturelles

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 15 994  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (810)  
  Programme de travail final 15 184  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 15 180  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 4  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (5,1%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 31 964  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 70 517  
  Exécution de projets du PCT 7 982  
  Total exécution du Programme de terrain 110 462  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 7,3  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 3 269  


Réalisations

325.     Le programme 2.1.1 contribue à la gestion des terres et des eaux pour réduire l’insécurité alimentaire et atténuer la pauvreté. Au titre du programme, les activités ont consisté à:

  • aider le secrétariat du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) à rédiger le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA), qui a été mentionné favorablement lors de plusieurs conférences internationales : Sommet du G8, troisième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TITAC III) et Sommet extraordinaire de l’OUA de Sirte;
  • contribuer à l’atelier régional sur les investissements dans la mise en valeur des terres et des eaux, qui était un apport important au PDDAA;
  • élaborer le concept de « déverrouillage » du potentiel de l’eau en agriculture et à le présenter au troisième Forum mondial de l’eau (Kyoto) et pendant l’Année internationale de l’eau douce 2003 comme un élément essentiel de la lutte contre les problèmes d’eau et de sécurité alimentaire dans le monde;
  • contribuer à divers événements qui se sont déroulés pendant l’Année internationale de l’eau douce et le troisième Forum mondial de l’eau (Kyoto), et à fournir des apports à l’évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides (LADA) et au système ingénieux du patrimoine agricole d’importance mondiale (GIAHS); et
  • accorder un soutien technique considérable en matière de formulation et d’appui aux projets d’urgence, PCT et PSSA, pour répondre aux demandes croissantes des pays membres.


326.     Efficacité d'emploi et conservation de l'eau en agriculture. Grâce à une meilleure évaluation de l’incidence de l’eau sur la productivité de l’agriculture irriguée et pluviale, les techniques d’irrigation économiquement rationnelles sont de plus en plus adoptées par les exploitants agricoles. La modernisation de la gestion de l’irrigation et des services d’irrigation suscite également l’intérêt croissant des autorités nationales. L’appui aux nouvelles formes d’accords qui régissent l’utilisation rationnelle de l’eau devient un aspect important des politiques d’irrigation et d’agriculture.

327.     Productivité des terres et des sols. Le déclin de la productivité et de la fertilité des sols est mieux compris et le concept de gestion intégrée de la nutrition des végétaux fait partie des priorités nationales. Parallèlement, les parties prenantes sont sensibilisées aux besoins d’évaluation, à la gestion améliorée des sols dégradés et à la question de l’atténuation des impacts des sécheresses au moyen de techniques de conservation de l’humidité du sol. Les conseils demandés par les pays membres sur l’affectation rationnelle des terres, compte tenu des besoins croissants de diversification agricole, et sur les politiques d’utilisation des engrais, notamment en Afrique, ont été fournis.

328.     Gestion intégrée des terres, des eaux et des éléments nutritifs des plantes. Cette entité répond au besoin d’une approche plus intégrée des questions relatives à la gestion des eaux et des terres. Elle tire parti des compétences sectorielles dans les domaines des eaux et des terres et s’efforce d’apporter une solution aux problèmes critiques posés par la gestion des eaux et des terres. S’il est vrai que la mise en œuvre de cette entité exige une intégration plus poussée, les progrès réalisés pendant l’exercice biennal 2002-03 sont néanmoins importants.

329.     Systèmes d'information, bases de données et statistiques sur les terres et les eaux. Les standards et les normes qui régissent les zones agro écologiques (ZAE), les inventaires des ressources en terre et les inventaires des types d’utilisation des terres sont de plus en plus acceptés à l’échelle mondiale. Les pays en développement et les institutions internationales appliquent plus souvent ces normes. Le Système global d’information Aquastat a été enrichi et amélioré à la suite d’un examen complet du site web. Les données ont été l’objet d’une forte demande, comme en témoignent l’augmentation constante du nombre d’utilisateurs accédant au site web pour consulter les systèmes d’information sur la terre et l’eau et l’utilisation des données par l’Institut des ressources mondiales, le PNUE, le Programme Eau de l’ONU et les autres institutions spécialisées des Nations Unies.

330.     Gestion des connaissances et partenariats. Un rapport sur la planification et la gestion intégrée des ressources en terre a été présenté aux différents comités préparatoires de la CDD et du SMDD, et un recueil d’initiatives durables concernant l’agriculture et la mise en valeur des terres a été préparé avec des études de cas et présenté au SMDD en 2002 dans un ouvrage de la série « Mise en valeur de la terre et des eaux ».

331.     Soutien direct aux États Membres et au Programme de terrain. D’importants apports ont été fournis à la formulation du PDDAA en consultation avec certains pays du NEPAD comme l’Afrique du Sud et le Nigéria. Des ressources considérables ont été affectées à l’appui technique à la formulation de projets dans les domaines de la gestion intégrée des terres, des eaux et des éléments nutritifs des végétaux. Cette aide a notamment été apportée aux projets d’urgence, PSSA et PCT et à l’évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides (LADA). Par ailleurs, un soutien direct aux aspects institutionnels et de politique générale de la gestion des eaux et des terres, et de l’utilisation des engrais a été fourni aux pays membres, en particulier en Afrique et en Asie, par le biais de divers mécanismes, dont les écoles pratiques d’agriculture.

332.     Programme international pour la recherche et la technologie en irrigation et drainage (IPTRID). Plusieurs programmes, projets et stratégies de recherche ont été identifiés et formulés en Asie et en Afrique du Nord et attendent un financement.

Programme 2.1.2: Cultures

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 23 700  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (200)  
  Programme de travail final 23 500  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 23 504  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (4)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (0,8%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 49 658  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 125 929  
  Exécution de projets du PCT 32 934  
  Total exécution du Programme de terrain 208 522  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 8,9  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 3 878  


Réalisations

333.     Ce programme concerne l'amélioration et la durabilité de la production végétale, y compris la prévention et la réduction des pertes dues aux ravageurs, la conservation et l'utilisation des ressources phytogénétiques et la production durable de semences. Les réalisations les plus marquantes de l’exercice biennal sont les suivantes:

  • une nouvelle initiative conjointe FAO/OMS sur la production et la consommation de fruits et de légumes a été lancée, la priorité de la FAO étant placée sur la production, la nutrition et les revenus;
  • pour appuyer le travail normatif et de terrain, des bases de données, des publications, des outils d’aide à la décision et un soutien technique direct ont été fournis aux partenaires pour qu’ils puissent améliorer la production alimentaire durable et la création de sources de revenus dans les pays en développement;
  • l’expansion des activités, en particulier au niveau sous-régional et national, menées dans les domaines de la conservation de matériel phytogénétique, de l’utilisation durable des ressources phytogénétiques et des systèmes semenciers novateurs, conformément au Plan d’action mondial et à l’Engagement international sur les ressources phytogénétiques;
  • les programmes et les applications de protection intégrée dans les principaux systèmes de cultures qui utilisent les pesticides, telles la riziculture, la culture du coton et la culture légumière, ont augmenté en nombre et en portée en Asie;
  • la Commission intérimaire des mesures phytosanitaires (CIMP) a adopté de nouvelles normes internationales pour compléter celles qui existent, dont l’une porte sur les questions d’écologie;
  • les systèmes phytosanitaires nationaux ont été renforcés;
  • le Code de conduite international révisé pour la distribution et l’utilisation des pesticides a été adopté à la cent vingt-troisième session du Conseil de la FAO qui s’est tenue en novembre 2003;
  • la FAO et le PNUD ont participé à un secrétariat provisoire de la Convention de Rotterdam, qui a reçu le nombre requis de ratifications en novembre 2003 pour entrer en vigueur au début de 2004; et
  • les recommandations concernant les limites maximales du Codex pour les résidus de pesticides et les normes de qualité des pesticides ont été formulées par les groupes d’experts de la FAO et de l’OMS concernés.



Élimination des stocks de pesticides périmés

La FAO a poursuivi le programme multidonateurs d’élimination et de prévention des stocks de pesticides périmés. Un programme « multi-institutions » a été créé dans le but d’éliminer les stocks de pesticides périmés en Afrique. Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a apporté une contribution financière importante (23 millions de dollars EU) à ce programme. Les inventaires ont été réalisés en Afrique, au Proche-Orient, en Asie et en Amérique latine. Les opérations d’élimination ont été contrôlées au Yémen et en Éthiopie pour une mise en conformité aux normes internationales en matière d’écologie et de sécurité.


334.     Cultures et cultivars de remplacement pour des perspectives nouvelles. Le travail de la FAO sur les cultures et cultivars de remplacement est devenu une composante de plus en plus importante du Plan d’action lié au Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, y compris les outils d’aide à la prise de décisions et les bases de données normatives comme EcoCrop (plus de 2000 espèces végétales sont désormais identifiées en fonction de leur adaptabilité à l’environnement et leur utilisation agronomique) et EcoPort, qui permettent d’évaluer plus facilement les possibilités de diversifier les cultures et de créer de nouvelles sources de revenus. La popularité de ces outils (attestée par les données statistiques d’utilisation du site web ou par d’autres indicateurs) montre qu’ils sont appréciés et pertinents. Pour compléter l’élaboration d’outils normatifs, les perspectives nouvelles offertes par les cultures et cultivars prometteurs sont diffusées et démontrées: palmier à huile résistant au froid, sorgho sucré, figuier de Barbarie, etc.

335.     Stratégies et technologies pour des systèmes durables de cultures et d'herbages. De nombreux ouvrages techniques ont été produits sur l’amélioration des cultures et la production et la conservation du fourrage. La Stratégie mondiale de développement du manioc a été consolidée grâce à l’élaboration d’un plan d’action mondial sur l’amélioration du manioc et la mise en œuvre de projets par les instituts nationaux de recherche agronomiques, en partenariat avec le FIDA et le GCRAI. Les informations sur la biotechnologie agricole ont été élaborées et partagées, notamment en Amérique latine. On constate un accroissement de l’utilisation de l’agriculture biologique et de l’horticulture en général pour créer des sources de revenus supplémentaires.

336.     EMPRES - Élément concernant les ravageurs des plantes. Les systèmes de communication ont été mis à jour dans trois pays infestés (Arabie Saoudite, Pakistan et Inde). Des procédures améliorées de présentation de rapports sont désormais en place dans la région centrale d’Afrique et en cours d’élaboration dans les régions de l’Asie de l’Ouest et du Sud-Ouest. Les capacités de lutte contre le criquet pèlerin des pays de la région centrale ont été renforcées par le biais d’ateliers de formation de formateurs. Chaque pays dispose désormais de cadres formés qui peuvent transmettre localement la formation qu’ils ont reçue sur la lutte et la prospection acridienne. Un séminaire sur les plans d’intervention a constitué une première étape vers l’élaboration de plans nationaux appropriés. Des méthodologies améliorant certains aspects de la prospection acridienne sont en place dans la région centrale. Les administrateurs de la région centrale, en collaboration étroite avec la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région centrale, sont à présent capables de réagir aux situations critiques et d’effectuer une prospection de meilleure qualité en échangeant des informations avec le Service d’information sur le criquet pèlerin à Rome. Les méthodologies et directives visant à améliorer les opérations de lutte et de prospection acridienne ont été élaborées et diffusées dans la région centrale. Un soutien technique et organisationnel a été fourni par le personnel du siège aux régions de l’Asie du Sud-Ouest, de l’Asie centrale et de l’Asie de l’Ouest.

337.     « Généralisation de la protection intégrée » en renforçant les processus écologiques essentiels. Dans tous les principaux systèmes de culture qui utilisent des pesticides, comme la riziculture en Asie, et les cultures du coton, de légumes et de fruits dans toutes les régions, l’usage des insecticides est en baisse et la production par unité d’insecticide, qui est un bon indicateur de l’efficacité de la production, est en hausse. Il faut également noter le recul des pesticides les plus toxiques au profit de pesticides moins toxiques, ce qui a une incidence importante sur la santé des ouvriers agricoles et des consommateurs. Le nombre des programmes nationaux de protection intégrée a augmenté (surtout au Proche-Orient et en Afrique), ainsi que leur portée (en particulier en Asie, en Afrique et dans le Pacifique). Les démarches de lutte intégrée contre les plantes adventices sont appliquées depuis peu par les spécialistes de la protection des plantes et les exploitants agricoles en Afrique, Asie et Amérique latine. La dynamique des populations et la science évolutive ont contribué à apporter des solutions aux problèmes posés par la résistance aux herbicides des adventices présents dans les cultures. Ce programme intègre de plus en plus de composants qui traitent de l’amélioration de la production et de la protection.

338.     Renforcement des systèmes durables de production et de sécurité semencières chez les États Membres. Les systèmes de production et de sécurité semencières sont très dynamiques pour deux raisons principales: les semences sont les principaux vecteurs de la conservation de la diversité génétique et du transfert des technologies de pointe aux agriculteurs. On constate une participation croissante du secteur privé dans tous les aspects de la production semencière des cultures essentielles à la sécurité alimentaire, y compris les céréales, les légumes et les fruits. Le travail effectué dans le cadre de cette entité de programme a consisté essentiellement à aider les pays à élaborer des politiques semencières nationales et à améliorer les règles et les réglementations garantissant l’échange de semences de qualité au niveau national et international. Les projets techniques entrepris ont principalement visé à renforcer les capacités locales pour améliorer l’accès aux semences, les technologies et la production semencières, et à harmoniser les règles et les réglementations. Plusieurs activités ont été menées dans le but de créer un mécanisme de restauration du matériel génétique des plantes cultivées pendant et après une catastrophe. Le profil du secteur des semences a été élevé au niveau national, sous-régional, régional et international car il constitue l’un des apports essentiels à la sécurité alimentaire.

339.     Faciliter la prise de décisions concernant les productions végétales et la protection des plantes. Cette entité a considérablement élargi son activité, centrée à l’origine sur la mise au point d’Ecoport, base de données agro-écologique intégrant des informations sur les cultures et leurs ravageurs. Bien que la base de donnée Ecoport enrichie soit désormais administrée en dehors de la FAO, EcoCrop (base de données d’identification des cultures) a été améliorée ainsi que les informations qu’elle contient sur les pâturages, le riz et l’horticulture.

340.     Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV). La Commission intérimaire des mesures phytosanitaires (CIMP) a tenu ses quatrième et cinquième sessions et adopté six normes internationales relatives aux mesures phytosanitaires, trois suppléments à des normes existantes et deux amendements au glossaire. Plusieurs groupes de travail informels se sont réunis pour examiner des questions d’intérêt général (établissement de normes, échange d’informations et assistance technique) et plusieurs groupes d’experts ont travaillé ensemble à l’élaboration de projets de normes. Le portail phytosanitaire international est devenu un système efficace pour la diffusion d’informations émanant du Secrétariat. Un plan d’activités a été préparé pour le secrétariat de la CIPV et la Conférence de la FAO a approuvé une augmentation des ressources qui lui étaient allouées. La CIPV a également adopté un mécanisme de fonds fiduciaire volontaire qui permettra une participation accrue des pays en développement à l’établissement des normes, à la mise en œuvre des normes, au soutien à l’assistance technique et à l’échange d’informations. Les gouvernements s’appuient sur les normes pour élaborer les réglementations phytosanitaires nationales parce qu’une place importante leur est accordée dans le Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires de l’OMC et dans le règlement des différends de l’OMC. Le grand nombre de demandes d’assistance du PCT pour renforcer les systèmes phytosanitaires nationaux reflète la priorité que les pays accordent à ce sujet.

341.     Gestion des pesticides. Le Code de conduite international révisé pour la distribution et l’utilisation des pesticides a été adopté à la cent vingt-troisième session du Conseil de la FAO en novembre 2003. La cinquantième ratification de la Convention de Rotterdam sur la Procédure de consentement préalable en connaissance de cause pour l’exportation de produits chimiques ayant été reçue en novembre 2003, la Convention entrera en vigueur en février 2004. La pertinence des normes en matière de pesticides a augmenté. Les recommandations relatives aux limites maximales pour les résidus de pesticides ont été élaborées par la réunion conjointe FAO/OMS sur les résidus de pesticides (JMPR). Depuis 2002, les normes de qualité des pesticides sont établies conjointement par la FAO et l’OMS en utilisant des critères et des procédures identiques à ceux du JMPR, ce qui permet de fournir une référence universelle et unique à tous les pays. Les travaux sur l’élimination des stocks de pesticides périmés se sont poursuivis avec l’appui de ressources extra-budgétaires (voir l’encadré ci-dessus pour les détails).

342.     Lutte raisonnée contre les migrateurs nuisibles. Des alertes spéciales et des mises à jour du bulletin mensuel ont été publiées sur les infestations acridiennes qui se produisent depuis octobre 2003 en Mauritanie, au Mali, au Niger, au Tchad, au Soudan et en Arabie Saoudite à cause des pluies abondantes et des conditions de reproduction favorables pendant l’été. Des déplacements d’essaims ont été signalés au Maroc, en Algérie et en Égypte. Des directives et des procédures opérationnelles normalisées ont été produites en arabe, anglais et français. Un soutien technique a été fourni aux opérations antiacridiennes d’urgence en Afghanistan, au Niger, au Mali, au Maroc et en Mauritanie, et à l’élaboration de projets sur la lutte intégrée contre le criquet pèlerin. Une nouvelle Commission de lutte contre le criquet pèlerin a été créée dans la région occidentale d’Afrique (Ouest et Nord-Ouest). Elle réunit les pays du Maghreb et du Sahel infestés par le criquet pèlerin. Le Comité de lutte contre le criquet pèlerin et trois Commissions régionales de lutte contre le criquet pèlerin se sont réunis conformément au calendrier prévu.

343.     Soutien au Système mondial FAO sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (RPGAA). Des progrès ont été notés dans la mise en œuvre du Plan d’action mondial pour répondre aux demandes de renforcement des capacités, d’échange d’informations et de suivi des besoins dans les pays en développement. À la demande de la CRGAA, le Groupe de travail technique intergouvernemental sur les RPGAA s’est réuni pour étudier les différentes étapes de la mise en œuvre du Plan d’action mondial et soumettre des recommandations que la CRGAA examinera à sa dixième session ordinaire en 2004.

344.     Soutien à la formulation de stratégies et promotion de mesures spécifiques pour le développement de la riziculture dans les États Membres de la Commission internationale du riz (CIR).. Le succès rencontré par les activités de la CIR a été démontré par le nombre des participants à sa vingtième session (91 participants) et à d’autres réunions organisées par la Commission et les quatre réseaux interrégionaux. Le programme de riz hybride de la Commission a abouti à la plantation de 800 000 hectares de riz hybride à l’extérieur de la Chine en 2003. Plusieurs pays ont déjà adopté le système « Rice Check », qui est un système de gestion intégrée des cultures, pour réduire les écarts de rendement des variétés de riz recommandées par la CIR. Les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest ont créé en 2002 l’Initiative africaine sur le riz, dans laquelle la FAO est un partenaire, pour appuyer l’élaboration et la diffusion d’un nouveau riz pour l’Afrique (NERICA). L’Assemblée générale des Nations Unies, à sa cinquante-septième session, en décembre 2002, a approuvé la résolution déclarant l’année 2004 Année internationale du riz. Cette résolution, soumise par le Gouvernement philippin et appuyée conjointement par 43 pays, invite la FAO à faciliter sa mise en œuvre.

Programme 2.1.3: Élevage

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 16 928  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (570)  
  Programme de travail final 16 358  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 16 348  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 10  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (3,4%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 15 305  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 57 216  
  Exécution de projets du PCT 13 292  
  Total exécution du Programme de terrain 85 812  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 5,2  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 2 954  


Réalisations

345.     Le programme a analysé et amélioré la contribution du secteur de la production animale, qui connaît une mutation et une expansion rapide, à la sécurité alimentaire, l’atténuation de la pauvreté et l’utilisation durable des ressources naturelles, tout en se préoccupant également des questions de sécurité sanitaire des aliments. En complément des activités normatives menées dans de nombreux domaines, le programme a fourni un soutien technique aux membres et obtenu des ressources extra-budgétaires pour réaliser ses objectifs principaux, par exemple l’élaboration de politiques d’élevage en faveur des pauvres, l’analyse des interactions entre l’environnement et l’élevage et la fourniture de conseils en matière de politiques. La participation en forte hausse du personnel de programme dans les opérations d’urgence menées dans les pays (maladies animales, catastrophes naturelles) et les vacances de postes imprévues ont retardé et annulé divers produits biennaux. Les principales réalisations incluent:

  • la compilation et la diffusion d’informations complémentaires relatives à l’élevage, facilitée par la restructuration du site web AGA, dont l’attrait auprès des utilisateurs s’est considérablement renforcé (voir encadré ci-dessous);
  • l’accord entre le Service de santé animale (AGAH) et l’Office international des épizooties (OIE) sur la mise en place d’un programme mondial de maîtrise progressive des maladies animales transfrontières(GF-TADs);
  • le renforcement des programmes de santé publique vétérinaire et de maîtrise écologique des maladies ainsi qu’une contribution originale sur les causes de la propagation des maladies;
  • les progrès dans l’adoption des techniques de production laitière pour les petites exploitations;
  • la conception d’une aide à la prise de décision dans le cas d’opérations d’urgence dans le secteur de l’élevage;
  • la définition de bonnes pratiques agricoles applicables aux divers systèmes de production animale; et
  • le programme mondial de soutien à la préparation du premier rapport sur l’État mondial des ressources génétiques des animaux d’élevage, et l’identification des domaines prioritaires dans lesquels l’amélioration de l’utilisation et de la conservation de ces ressources doit faire l’objet de mesures de suivi.



Système amélioré d’information sur l’élevage

La restructuration du site web de la Division AGA (http://www.fao.org/ag/aga.html) a eu des conséquences importantes sur l’utilisation faite par les internautes des différentes sources d’information publiées. Les téléchargements effectués à partir du site web divisionnaire ont augmenté de 51 pour cent sur une base annuelle, passant de 480 000 à 725 000, et la fréquentation quotidienne du site web s’est accrue de 60 pour cent. L’utilisation des pages « Lait et produits laitiers » et des pages dynamiques de GliPHA (Atlas mondial de la production et de la santé animales) ont augmenté respectivement de 110 et de 66 pour cent.


346.     Contribution de l'élevage à la lutte contre la pauvreté. Pendant l’exercice biennal 2002-2003, la priorité a été accordée à la volaille et aux petits ruminants. Plusieurs manuels et directives ont été publiés et révisés. La base de données d’information sur Internet a été mise à jour et son utilisation est en forte hausse (voir encadré ci-dessus). Un appui décisif a été apporté à la fusion proposée et l’intégration formelle du Réseau international pour le développement de l’aviculture familiale dans l’Association universelle d’aviculture scientifique.

347.     Élaboration de la Stratégie mondiale pour la gestion des ressources génétiques des animaux d'élevage. Plus de 150 pays participent activement au processus d’élaboration du rapport sur l’État des ressources génétiques animales dans le monde, et la plupart d’entre eux ont nommé des coordonnateurs nationaux. Pour les aider, la FAO a organisé 16 ateliers régionaux en 2002-03 dans le but de mettre au point définitivement la formation sur la préparation du rapport national et d’identifier les priorités sous-régionales et régionales en matière de plans d’action. Les résultats sont encourageants: plus de 75 rapports ont été soumis à la FAO en 2003, et plus d’une soixantaine devraient lui être communiqués en 2004.

348.     Gestion de la santé publique vétérinaire et sécurité des produits d'alimentation humaine et animale. Les réalisations les plus marquantes pendant la période sont le développement des réseaux de santé publique vétérinaire et la création des bases de données sur les écoles de médecine vétérinaire et les services de santé publique vétérinaire au niveau mondial. Les directives FAO/OMS/OIE sur le contrôle, la prévention et la surveillance des cysticercoses ont été élaborées et seront publiées en 2004. Une consultation d’experts sur les systèmes de santé publique vétérinaire dans les communautés rurales a été organisée en 2003. Les résultats de cette consultation servent de base pour aider les pays en développement à rationaliser leurs systèmes de santé publique vétérinaire en fonction des demandes de services. Le soutien des pays touchés par l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a été renforcé par des ressources extrabudgétaires.

349.     EMPRES – Élevage. Le Programme mondial d’éradication de la peste bovine a contribué de manière importante à identifier les régions exemptes de maladies, à évaluer les demandes des pays pour obtenir la reconnaissance internationale de l’absence de la maladie, et à encourager les pays à mettre un terme à la vaccination. À la fin de l’année 2003, le seul foyer d’infection connu était l’écosystème somalien (frontières de l’Éthiopie, du Kenya et de la Somalie), qui exige et reçoit une attention prioritaire. Des progrès notables ont été enregistrés en Amérique du Sud dans la lutte contre la fièvre aphteuse, sous la direction de l’Organisation panaméricaine de la santé et avec le soutien direct d’EMPRES. En outre, la lutte contre la variole ovine en Afrique du Nord a progressé mais elle exige un engagement national plus poussé et un appui externe. La surveillance des maladies s’est améliorée au plan mondial et l’EMPRES a utilisé des modèles de prévision et de suivi des tendances pour fournir des messages d’alerte rapide aux pays membres. Néanmoins, l’utilisation optimale de la détection précoce des crises et la rapidité de réaction aux alertes dépendent du degré d’engagement que les gouvernements consentent à accorder aux plans de secours d’urgence et à leur financement. La notification des maladies s’est également améliorée, bien qu’il subsiste dans certaines régions des difficultés dues au manque de transparence ou de régularité des informations transmises. Le système d’information sur les maladies élaboré par l’EMPRES, TADinfo, a encouragé les pays à mettre en place de tels systèmes au niveau national. TADinfo a été déployé dans 40 pays et six déploiements supplémentaires sont prévus.

350.     Technologies et systèmes d'utilisation efficace des ressources naturelles pour les productions animales. L’entité a appuyé l’Initiative concernant la mise en valeur de l'élevage et de son environnement (LEAD), un projet multidonateurs, et le centre virtuel LEAD. Elle a conçu des modèles et des outils d’aide à la prise de décision qui contribuent aux aspects politiques et techniques des interactions entre l’élevage et l’environnement. Les réunions d’experts, les ateliers et les publications ont contribué à l’élaboration de concepts techniques et de stratégies pour la production animale, l’alimentation animale et la sécurité des aliments pour animaux. Des contributions importantes ont été apportées dans les domaines suivants: aliments de remplacement pour les animaux d’élevage, sécurité des aliments pour animaux, lutte intégrée contre les parasites, et compréhension de la résistance des parasites aux médicaments vétérinaires. Parmi les autres réalisations, il faut citer celles relatives à la production et la transformation du lait, notamment l’élaboration de guides pour les groupes de producteurs laitiers et sur les systèmes de paiement du lait. Il faut noter également la production d’une importante source d’informations qui a aidé les différents départements à se concentrer sur les bonnes pratiques agricoles et les codes de pratiques pour l’utilisation durable des ressources naturelles.

351.     Maîtrise écologique des maladies transmises par des insectes. Les découvertes importantes réalisées dans la gestion environnementale des maladies, la cartographie des risques et l’évaluation de la propagation potentielle ont permis de cibler la lutte contre les maladies propagées par les insectes, telles la trypanosomose, transmise par la mouche tsé-tsé et la Chrysomyie de Bezzi qui sévit au Moyen Orient, tout en s’appuyant sur des plans d’intervention stratégiques. Débordant du cadre des maladies transmises par les insectes, le concept de santé animale environnementale et les approches fondées sur la gestion environnementale des maladies transmises par les insectes s’appliquent de plus en plus aux maladies infectieuses des animaux d’élevage.

352.     Analyse et élaboration de stratégies pour le secteur de l'élevage. L’accent a été placé sur l’identification et l’évaluation des questions de politiques dans le secteur de l’élevage. Une attention particulière a été accordée au changement structurel rapide dû à une demande considérable de produits d’origine animale émanant de nombreux pays en développement, et aux options dont disposent les responsables chargés de l’élaboration des politiques publiques. Ce faisant, la FAO a joué son rôle de chef de file reconnu internationalement.

353.     Système mondial d'information sur l'élevage et cadre pour les connaissances. Sur le site web de l’AGA, l’accès aux informations sur l’élevage a été amélioré (voir encadré). Comme il était envisagé, les informations relatives au secteur sous-national de l’élevage ont été compilées pour 20 pays.

Programme 2.1.4: Systèmes de soutien à l’agriculture

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 14 929  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (330)  
  Programme de travail final 14 599  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 14 602  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (3)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (2,2%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 5 367  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 22 305  
  Exécution de projets du PCT 4 130  
  Total exécution du Programme de terrain 31 801  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 2,2  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 3 560  


Réalisations

354.     Ce programme fournit des services et produit des informations et du matériel pédagogique dans le but d’aider les organisations à travailler avec les petits exploitants et les entreprises non agricoles pour répondre aux évolutions de la commercialisation, de la libéralisation et de l’urbanisation observées dans l’agriculture. Le programme a produit un jeu de supports pédagogiques et de guides de vulgarisation sur la gestion de l’exploitation, la commercialisation et la gestion financière qui permettront aux exploitants d’acquérir des compétences dans ces divers domaines. Plusieurs directives ont été publiées pour contribuer à l’amélioration de la commercialisation des produits agricoles et des finances rurales. Elles sont largement diffusées par le canal d’Internet et utilisées dans les projets de terrain. D’autres progrès importants sont à noter:

  • des orientations ont été données sur les crédits à terme pour les investissements, les conditions d’accès au marché, les études de marché pour l’agro-industrie, la fourniture de matériel agricole et les services de soutien à l’agriculture;
  • une version Windows du logiciel MicroBanker a été produite et un soutien technique a été fourni à l’utilisation de ce programme dans les nombreux pays où il a été déployé; et
  • l’importance du développement et de l’optimisation de la chaîne de valeur en aval de la production agricole a été expressément soulignée, en particulier les avantages procurés par l’application de technologies appropriées pour améliorer les systèmes après récolte ainsi que les liens et les contrats entre l’exploitation et le secteur agroalimentaire.



Renforcer la fourniture de services agricoles aux exploitants d’Afrique

L’impact de l’ajustement structurel sur les petits exploitants agricoles et la fourniture connexe de services agricoles demeure une préoccupation majeure en Afrique. Pour y répondre, le programme Systèmes de soutien à l’agriculture a donné la priorité à l’élaboration de directives et de matériels pédagogiques ayant pour but d’améliorer la fourniture de services de soutien aux agriculteurs africains. Des rapports ont été rédigés sur les systèmes de fourniture d’engrais, le financement des investissements à terme, l’amélioration des conditions d’accès au marché et les ajustements relatifs à la production à l’exportation. Ils servent de base pour orienter la formulation des programmes de terrain et des politiques. Au moyen d’études de cas et d’une consultation d’experts, les priorités axées sur le renforcement des capacités et l’élaboration des politiques en vue d’élargir la fourniture de services de soutien à l’agriculture, tels la mécanisation et le traitement après récolte par le secteur privé dans le cadre de contrats entre les exploitants agricoles et les entreprises agroalimentaires, ont reçu une attention particulière. Afin de renforcer les capacités des services publics de vulgarisation à fournir les conseils pertinents et la formation à une agriculture orientée vers le marché, un cours de formation à la gestion de l’exploitation agricole a été conçu. Il complète les autres matériels déjà disponibles sur la commercialisation des produits agricoles et les finances rurales.


355.     Promotion des moyens d'existence des petits agriculteurs. Des supports d’information ont été produits pour les petits exploitants sur les nouveaux débouchés à l’exportation, les possibilités et les stratégies de diversification, la vulgarisation des techniques de gestion et de commercialisation agricole, les options possibles en matière de mécanisation efficace et durable et les services de commercialisation agricole. Pendant l’élaboration et les essais sur le terrain du matériel pédagogique, les agents de vulgarisation ont été formés aux méthodes de gestion de l’exploitation appliquées à une agriculture axée sur les marchés. Des supports d’information sur les marchés, radiodiffusables et préparés conjointement avec le CIDA, ont été largement distribués aux pays membres. Une nouvelle collection, intitulée « FAO Diversification Booklets » a été élaborée et lancée. Elle décrit les différentes sources de revenus possibles pour les exploitants agricoles. Avec l’appui de la Banque Mondiale, l’impact de la mondialisation sur les petits exploitants est en cours d’évaluation. L’importance de la mécanisation et de la consommation énergétique sur la promotion des moyens d’existence durables a été rendue encore plus visible.

356.     Nourrir les villes. Trois ateliers régionaux sur le ravitaillement des villes ont été organisés pour l’Amérique latine, la Corne de l’Afrique et les pays d’Afrique du Nord dans le but d’attirer l’attention des autorités municipales et gouvernementales sur les questions relatives au ravitaillement des populations urbaines en expansion rapide et de fournir une aide à l’élaboration de programmes et de politiques. Une aide intensive a été accordée aux autorités municipales dans les domaines suivants: planification stratégique de l’agriculture et de l’horticulture urbaines et périurbaines, innovation technologique et création de mécanismes de soutien technique aux cultivateurs. Des directives de soutien ont été publiées sur la démarche des écoles pratiques d’agriculture et son adaptation à la gestion intégrée de la production et la protection contre les ravageurs dans l’horticulture urbaine et périurbaine, et sur l’utilisation de technologies de diversification des cultures simples et économiques dans l’agriculture urbaine et périurbaine de l’Afrique du Sud.

357.     Fourniture commerciale durable de services de livraison d'intrants, de mécanisation, de soutien à l'investissement et de commercialisation. Des progrès importants ont été effectués dans la mise au point définitive des études sur la commercialisation des produits agricoles et les finances rurales, et divers ouvrages ont été affichés sur Internet. Des études normatives sur les stratégies de mécanisation, la commercialisation des produits agricoles et les finances rurales ont contribué à répondre aux demandes de projets de terrain dans ces domaines. Le logiciel MicroBanker FAO/GTZ a été perfectionné et déployé dans plusieurs pays. Les projets de terrain utilisant les guides, les publications et les programmes informatiques (MicroBanker et Agrimarket de la FAO) ont été mis en œuvre dans plus de 20 pays.


Normes et codes de conduite pour les machines et outils agricoles

Les résidus de pesticides sont une grande source d’inquiétude pour les consommateurs et les producteurs. Pour aider les pays membres de la FAO à gérer et utiliser les pesticides de manière raisonnée, des directives ont été publiées sur les Normes et les codes de conduite pour les machines et outils agricoles. Ces directives ont été intégrées dans le code de conduite révisé de la FAO sur la distribution et l’utilisation des pesticides. Elles aident également les pays membres à actualiser leur législation et leurs réglementations techniques pour améliorer la sûreté et l’efficacité des équipements de pulvérisation, et à définir des pratiques optimales d’application des pesticides, dans le cadre du concept des bonnes pratiques agricoles. Ces directives ont été traduites dans les cinq langues officielles de la FAO et distribuées aux pays membres et aux entreprises concernées du secteur privé. Elles sont accessibles en texte intégral sur le site web de la FAO. En outre, la FAO collabore avec les organisations internationales de normalisation à la promotion des normes harmonisées internationalement qui régissent le matériel de pulvérisation.


358.     Développement des agro-industries. L’intégration des opérations de production et de post-production a été favorisée par l’élaboration d’outils de gestion, l’application et la promotion de technologies appropriées, le lancement et la promotion des liens avec le secteur agroalimentaire et la fourniture de conseils et de recommandations. Ces activités ont stimulé l’intérêt des bénéficiaires prévus et, dans certains cas, produit de nouvelles idées d’interventions. Mais l’intérêt des bénéficiaires a surtout contribué à une meilleure prise de conscience de l’importance du secteur des activités après récolte comme source de revenus, de création d’emplois et de produits à valeur ajoutée, et comme moyen de réduire le niveau d’insécurité alimentaire, de donner aux femmes un rôle central dans le système post récolte, et d’améliorer la durabilité des systèmes de production en assurant une meilleure utilisation des aliments produits.

359.     Services agricoles - Systèmes de données et d'information. Des progrès notables ont été réalisés dans plusieurs domaines. Un ensemble de normes de base et de directives de politiques connexes sur les équipements de pulvérisation ont été révisées, mises à jour et traduites dans plusieurs domaines. Elles ont été intégrées au Code de conduite sur la distribution et l’utilisation des pesticides de la FAO (voir encadré). Le site web sur les opérations après récolte est désormais reconnu par les praticiens comme une source d’information fondamentale. Le contenu du site a été gravé sur CD pour les utilisateurs qui ont un accès à un ordinateur mais ne peuvent pas se connecter à Internet. L’élaboration et le fonctionnement de la base de données Agribank répondent aux attentes des utilisateurs intéressés par les finances rurales. L’élaboration de systèmes d’informations intégrant des données sur l’agriculture, très demandés, est généralement conforme aux prévisions.

Programme 2.1.5: Applications agricoles des isotopes et des biotechnologies

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 5 508  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 270  
  Programme de travail final 5 778  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 5 776  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 2  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 4,9%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 540  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 0  
  Total exécution du Programme de terrain 540  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,1  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 408  


Réalisations

360.     Le programme est mis en œuvre conjointement avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). En association avec d’autres programmes de la FAO, il encourage l’application des techniques nucléaires et des biotechnologies pour obtenir une intensification durable des cultures, renforcer les systèmes de production animale et améliorer la sécurité et de la qualité des aliments. Pour l’essentiel, le programme fonctionne en s’appuyant sur les réseaux de recherche, les cours de formation, les projets de terrain en partenariat avec les CNRA, les centres du GCRAI et les organismes nationaux de réglementation. Il fournit également une aide à l’établissement des normes internationales par la CIPV, le Codex et l’OIE. Les réalisations les plus marquantes incluent:

  • la création de variétés à rendement plus élevé pour les cultures vivrières de base d’Afrique et d’Asie en utilisant de manière combinée l’induction de la mutation et la biotechnologie;
  • des progrès importants dans l’éradication de la peste bovine et la lutte contre d’autres maladies transfrontières, avec l’aide des techniques de diagnostic, moléculaire et immunologique, et de surveillance (par exemple pour la pléripneumonie contagieuse des bovins). Par ailleurs, un plan d’accréditation destiné aux laboratoires de diagnostic a été approuvé par l’OIE;
  • la création de zones exemptes de mouches des fruits et de zones à faible prévalence d’organismes nuisibles grâce à l’utilisation de la technique de l’insecte stérile des insectes a permis d’exporter des fruits en évitant les mesures de quarantaine; et
  • l’approbation de nouvelles normes d’irradiation des aliments à des fins sanitaires et phytosanitaires par la Commission du Codex Alimentarius et la Convention internationale pour la protection des végétaux. L’approbation de ces normes a conduit l’AIEA, la FAO et l’OMS à prendre la décision de ne pas renouveler le mandat du Groupe consultatif international sur l’irradiation des aliments.


361.     Bien que des avancées notables aient été réalisées aux niveaux international et politique sur les stratégies et les technologies, y compris la technique de l’insecte stérile, pour lutter contre les ravages de la mouche tsé-tsé, les progrès enregistrés sur le terrain ont été plus lents que prévu.


Répondre aux urgences radiologiques et nucléaires affectant la filière alimentaire

Les urgences radiologiques et nucléaires peuvent avoir des effets négatifs à long terme sur la qualité et la sécurité sanitaire des aliments, et sur la production et l’exportation des produits agricoles. Les mécanismes de coopération entre la FAO et l’AIEA pour la notification, l’échange d’informations et l’appui technique ont été adoptés en 2003. Un atelier FAO/AIEA sur une approche pratique intégrée des mesures correctives en agriculture s’est tenu en Grèce et 42 participants provenant de 20 pays y ont participé. Un kit de ressources contenant des informations sur les réponses de base à des situations d’urgence et les mesures correctives pratiques applicables à l’agriculture est en préparation, ainsi qu’un site web.


362.     Intensification durable des systèmes de productions végétales grâce aux technologies et au renforcement des capacités. Les technologies et les pratiques promulguées par cette entité sont appliquées avec succès par les institutions engagées dans la gestion des ressources naturelles, l’amélioration des cultures et la protection des plantes. Les avantages sont visibles du point de vue des politiques, des institutions et des technologies, et la plupart des indicateurs de performance sont clairement à la hausse. Très encourageants sont les progrès réalisés par les pays membres dans l’introduction et le renforcement des activités liées à la biotechnologie moderne et traditionnelle en vue d’améliorer les cultures, notamment l’utilisation des mutations, et dans l’intégration des techniques de l’insecte stérile dans le cadre de programmes de protection intégrée à grande échelle visant à contrôler ou éradiquer la mouche méditerranéenne des fruits, la mouche orientale des fruits et autres mouches nuisibles. Les résultats de ces démarches incluent la diffusion de variétés améliorées et la création de zones exemptes d’insectes nuisibles, de zones à faible prévalence d’organismes nuisibles, et de nouvelles relations commerciales. Des progrès sont également à noter dans la gestion des ressources naturelles, en particulier dans l’introduction de meilleures pratiques de gestion des eaux et d’utilisation des engrais, et dans l’évaluation des effets des différentes pratiques culturales sur l’érosion des sols.

363.     Intensification durable des systèmes de productions animales grâce aux technologies et au renforcement des capacités pour la réduction des contraintes et des risques. Des progrès particulièrement remarquables ont été réalisés par les pays dans l’amélioration de leurs services d’insémination artificielle pour les petites exploitations de production laitière, l’élimination de la peste bovine et l’utilisation des techniques de surveillance et de diagnostic mises au point précédemment pour lutter contre d’autres maladies transfrontalières des animaux (par exemple la fièvre aphteuse, la pléripneumonie contagieuse des bovins et la maladie de Newcastle). On remarque que les pays ont également obtenu l’approbation de l’OIE pour des essais spécifiques et des systèmes d’accréditation de laboratoires. Les progrès enregistrés dans la mise en œuvre de techniques de stérilisation des insectes pour lutter contre les mouches de type chrisomye et tsé-tsé ont été moins satisfaisants même si, en travaillant avec l’Organisation arabe pour le développement agricole (OADA) et par le biais du Programme de lutte contre la trypanosomose africaine (PLTA), les positions de l’ensemble des principaux acteurs sur les politiques et les critères d’intervention dans les régions respectives (Proche-Orient et Afrique subsaharienne) ont été harmonisées. L’entité a également aidé à la formulation de projets d’études de faisabilité et de documents conceptuels sur les interventions. Elle a en outre fourni des prestations de formation sur l’identification des domaines prioritaires axés sur l’agriculture et le développement rural durables, et sur le rassemblement des données de référence pour évaluer le changement causé par des interventions particulières. Bien que ces réalisations soient marquantes, il faut rappeler qu’en ce qui concerne la mouche tsé-tsé, la Conférence de 2003 a recommandé que des efforts supplémentaires soient engagés pour stimuler des actions plus orientées vers le terrain.

364.     Renforcement des capacités et méthodologies d'analyse des risques pour le respect des normes de sécurité des aliments et le contrôle des pesticides et intensification des mesures sanitaires et phytosanitaires grâce à l'irradiation des produits alimentaire. Les progrès enregistrés dans l’élaboration et le renforcement du cadre réglementaire et institutionnel ont été importants, comme en témoignent les approbations d’une norme Codex pour les aliments irradiés, d’un Code d'usages international recommandé par le Codex pour l'exploitation des installations de traitement des aliments par irradiation, et des directives révisées sur les bonnes pratiques de laboratoire pour l’analyse des résidus de pesticides, approuvées par la Commission du Codex Alimentarius à sa vingt-sixième session en 2003. Parallèlement, la cinquième CIMP a approuvé les directives pour l’utilisation de l’irradiation comme mesure phytosanitaire en 2003. Les États Membres ont bénéficié d’une aide pour la mise en conformité aux normes et aux directives, en particulier dans le domaine des résidus de pesticides et des résidus de médicaments vétérinaires. Plusieurs laboratoires nationaux ont obtenu l’accréditation internationale ou sont en voie de l’obtenir, et plusieurs autres ont démontré leurs compétences pour des analyses particulières, comme le prouvent les résultats des programmes de contrôle des compétences.

Grand Programme 2.2: Politiques et développement alimentaires et agricoles

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 86 471  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (440)  
  Programme de travail final 86 031  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 86 029  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 2  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (0,5%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 39 156  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 6 424  
  Exécution de projets du PCT 10 885  
  Total exécution du Programme de terrain 56 465  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,7  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 5 737  


365.     Ce grand programme est la pierre angulaire du mandat de la FAO concernant la nutrition, la sécurité alimentaire, les politiques alimentaires et agricoles, ainsi que la compilation et la diffusion de l'information sur l'agriculture. Il documente l’insuffisance des progrès dans la lutte contre la faim et la malnutrition, encourage les pays en développement à participer plus étroitement à l’élaboration d’un système d’échanges de produits alimentaires et agricoles encadré par une réglementation, contribue à l’amélioration de la qualité et de la sécurité sanitaire des aliments, et produit des statistiques et des informations complètes dans ces champs d’activité. Il est mis en œuvre par le Département économique et social (ES) et ses équipes régionales, exception faite du Centre mondial d’information agricole (WAICENT), de la bibliothèque virtuelle et de leurs services connexes, qui relèvent de la Division de la bibliothèque et des systèmes documentaires, également traités au point 2.2.2.

Programme 2.2.1: Nutrition, qualité et sécurité sanitaire des aliments

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 17 050  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 1 000  
  Programme de travail final 18 050  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 18 049  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 1  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 5,9%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 6 047  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 1 153  
  Exécution de projets du PCT 4 778  
  Total exécution du Programme de terrain 11 978  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,7  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 1 892  


Réalisations

366.     Le programme est axé sur l'amélioration constante du bien-être nutritionnel, en particulier chez les ménages et les populations vulnérables sur ce plan, ainsi que sur la qualité et la sécurité des aliments en vue de la protection des consommateurs et les pratiques loyales en matière de commerce des denrées alimentaires. Les réalisations de la période biennale sont les suivantes:

  • la poursuite de la collaboration entre la FAO et l’OMS pour l’organisation de consultations d’experts en nutrition;
  • la publication de rapports d’analyse sur la valeur énergétique des aliments, et sur la production, la gestion et l’utilisation de données relatives à leur composition;
  • la mise au point d’instruments d’évaluation et de pratiques exemplaires visant à accroître l’impact et la viabilité des programmes communautaires de sécurité alimentaire, étape clé du renforcement du capital social et de la capacité à soulager la pauvreté;
  • la mise en oeuvre d’approches ciblant la durabilité des moyens d’existence, par l’organisation et la promotion d’interventions participatives axées sur l’alimentation et soutenues par de puissantes initiatives de renforcement des capacités;
  • une action de sensibilisation et de communication et d’autres mesures directes visant à faciliter l’accès des groupes les plus vulnérables, en particulier, à une alimentation adéquate sur le plan nutritionnel, y compris des initiatives novatrices concernant le VIH-SIDA, la sécurité alimentaire des ménages et la nutrition; et
  • des progrès dans l’évaluation et la planification relatives aux interventions d’urgence, afin de mieux protéger et nourrir les populations touchées, notamment en Afghanistan, en Irak, en Somalie, à Sri Lanka, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.


367.     L’intérêt accru porté aux questions de sécurité alimentaire, tant dans les pays en développement que dans les pays développés, a fait progresser le nombre des demandes d’avis scientifiques concernant, notamment, l’innocuité des additifs alimentaires et les risques chimiques ou microbiologiques. Parallèlement, on a observé une forte augmentation des demandes d’assistance technique et de renforcement des capacités et, partant, plus de demandes concernant les outils de formation et les activités d’information et de communication. Le Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires (Codex Alimentarius) a achevé toutes les tâches annoncées pour la période biennale, la plupart liées aux normes définitives et autres textes adoptés lors la vingt-sixième session de la Commission du Codex Alimentarius, y compris les principes d’évaluation de la sécurité sanitaire des aliments devant figurer dans le cadre stratégique du Codex.

368.     Besoins nutritionnels. Des consultations d’experts ont eu lieu sur les besoins en protéines et en acides aminés, de même que sur les régimes alimentaires, la nutrition et la prévention des maladies chroniques. On a mis la dernière main aux rapports des consultations d’experts sur les besoins en vitamines, en minéraux, et en énergie. Des logiciels permettant de calculer les besoins en énergie pour chaque pays selon son profil démographique sont en cours de création. Enfin, l’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique ont bénéficié d’un soutien technique pour mettre à jour les tables régionales de composition des aliments et certaines tables nationales.

369.     Amélioration de la nutrition à l’appui du développement durable. De grands progrès ont été accomplis dans la mise au point de pratiques exemplaires et d’un outil d’évaluation (actuellement à l’essai) destiné à améliorer les résultats et la viabilité des programmes communautaires de sécurité alimentaire et nutritionnelle; on pourra se le procurer en français, en anglais ou en espagnol. Des travaux réalisés en collaboration avec le Centre de recherche et de développement sur les légumes en Asie ont débouché sur des plans d’action visant à dresser un inventaire de plantes autochtones, à les domestiquer et à promouvoir ainsi la consommation d’aliments traditionnels riches en oligo-éléments, cela en vue de réduire l’incidence élevée des carences de ce type en Afrique australe. Six pays ont reçu un soutien technique leur permettant de mettre à jour leur plan d’action pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

370.     Mesures communautaires pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des ménages. On a aidé les pays à promouvoir des initiatives communautaires multisectorielles visant à permettre l’accès à une alimentation adéquate sur le plan nutritionnel à longueur d’année. À cette fin, le programme de terrain dans six pays a été activement soutenu. Des fascicules portant sur les aspects nutritionnels du jardinage domestique, le VIH/SIDA et les carences en oligo-éléments, ont été publiés en plusieurs langues et sont régulièrement utilisés par les responsables de projets de la FAO ainsi que par les institutions nationales et internationales de développement et les ONG. Un documentaire de sensibilisation expliquant l’impact du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique australe, Sowing Seeds of Hunger, a été réalisé et diffusé en collaboration avec la BBC, également en plusieurs langues. Enfin, la culture potagère familiale a été fortement recommandée aux ménages.

371.     Éducation, communication et formation dans le domaine de l'alimentation et de la nutrition. En réponse à une demande croissante émanant des pays membres, et pour développer et renforcer les capacités des institutions nationales et locales, on a mis au point des outils de formation pratique à la nutrition, notamment divers matériels d’enseignement et guides techniques largement diffusés par la suite durant les projets de terrain et les ateliers d’apprentissage. À signaler en particulier un manuel et un cours de formation sur les soins et le soutien nutritionnels à apporter aux personnes atteintes du VIH/SIDA. Parallèlement, on a porté à treize le nombre de versions linguistiques du projet éducatif mondial Nourrir les esprits, combattre la faim. Six pays ont bénéficié d’une assistance directe pour créer et réaliser des projets d’éducation à la nutrition et de jardinage à l’école.

372.     Nutrition et sécurité alimentaire des ménages dans les situations de crise. Des missions d’évaluation et de soutien technique ont été dépêchées dans plusieurs pays et régions frappés par des crises ou des catastrophes naturelles, notamment l’Afghanistan, l’Irak, la Somalie, Sri Lanka, la Cisjordanie et la bande de Gaza. Ces situations d’urgence nutritionnelle ont été l’occasion d’une collaboration étroite avec les partenaires internationaux (Nations Unies, ONG et organismes bilatéraux) à l’échelle locale, nationale et mondiale, en particulier dans le cadre du projet Sphère, du Groupe de travail sur le VIH/SIDA du Comité permanent interorganisations et des Consultations sur l’évaluation des besoins d’urgence menées par le PAM auprès de ses partenaires. À l’intention des spécialistes du développement engagés dans les opérations d’urgence et la réhabilitation, on a publié « Protecting and promoting good nutrition in Relief and Rehabilitation » pour les inciter à faire une plus grande place aux objectifs nutritionnels dans leurs programmes d’action.

373.     Composition des aliments (INFOODS). INFOODS a tenu une réunion des coordonnateurs régionaux de centres de données, à l’occasion de la cinquième Conférence internationale sur les données alimentaires. Douze numéros spéciaux du Journal de la composition et de l'analyse des denrées alimentaires ont paru, dont deux consacrés aux communications présentées à la Nutrient Databank Conference (États-Unis) et à la Conférence internationale sur les données alimentaires (en Slovaquie). L'ouvrage de référence intitulé "Food Composition Data: Production, Management and Use" (Données relatives à la composition des denrées alimentaires: Production, gestion et utilisation), a été publié. Lors d’une consultation technique sur les normes internationales d’identification des composantes alimentaires, requises pour les échanges de données entre pays, des normes amendées ont été acceptées. Et trois ateliers de formation sur la composition des aliments ont été organisés de concert avec l’Université des Nations Unies.

374.     Le Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires (Codex Alimentarius). La Commission du Codex a mené à terme toutes les activités prévues lors de l’exercice biennal 2002--2003. À sa vingt-sixième session, elle a adopté, notamment, 59 normes ou autres réglementations nouvelles ou révisées du Codex, y compris des directives concernant l'évaluation de la sécurité sanitaire des aliments dérivés des biotechnologies modernes; des amendements au Règlement intérieur touchant la composition des organismes d’intégration économique régionale et les règles de consensus; et des lignes directrices pour l’évaluation de la sécurité sanitaire des aliments, à appliquer dans le cadre du Codex. En outre, le Groupe d’évaluation FAO/OMS du Codex Alimentarius et des autres travaux de la FAO et de l’OMS sur les normes alimentaires a formulé des recommandations au sujet de la pertinence future des normes ou autres moyens retenus pour atteindre les objectifs généraux en matière de protection des consommateurs (à commencer par leur santé) et de loyauté des pratiques commerciales. La plupart de ces recommandations ont été entérinées lors de la vingt-sixième session de la Commission du Codex avec l’appui des organisations mères et certaines ont d’ores et déjà été mises en œuvre.

375.     Contrôle de la qualité des produits alimentaires et protection des consommateurs. Treize pays ont reçu de l’assistance pour harmoniser leurs normes et autres réglementations alimentaires avec celles du Codex; neuf autres ont obtenu de l’aide pour créer et mettre en marche un comité national Codex; et l’on a révisé et amélioré les systèmes de contrôle des aliments de sept pays en s’appuyant sur des méthodes scientifiques et des techniques sûres d’analyse des risques. Les ateliers régionaux et sous-régionaux de formation sur l’analyse des risques et sur les derniers progrès en matière de systèmes de contrôle des aliments ont contribué à sensibiliser les responsables aux principes de base qui doivent sous-tendre la gestion des aliments, notamment l’approche axée sur la chaîne alimentaire. La mise au point de matériels d’information sur les contrôles alimentaires nationaux, sur l’évaluation des risques que peuvent présenter les aliments, sur l’utilité d’adhérer au réseau Codex et sur l’importance de garantir la qualité des fruits et légumes frais, devrait contribuer au renforcement des programmes nationaux en ces domaines.


Forum mondial sur la réglementation

Le Premier Forum mondial des responsables de la sécurité sanitaire des aliments, qui a réuni à Marrakech, en janvier 2002, les délégués de plus de 120 pays pour des discussions et des échanges de vues sur les pratiques les plus susceptibles de rehausser la qualité et la sécurité des aliments sur la planète entière, a marqué le début d’une nouvelle série de consultations internationales et régionales qui vient compléter les travaux officiels de négociation menés par le Codex et les activités de renforcement des capacités réalisées par la FAO et l’OMS dans ce domaine. La Conférence paneuropéenne FAO/OMS sur la sécurité sanitaire et la qualité des aliments (Budapest, 2002), première rencontre régionale de la série, a débouché sur un plan global d’amélioration de la sécurité et de la qualité des aliments dans toute la région.


376.     Système d'évaluation de la sécurité sanitaire des aliments et d'alerte rapide. Des rapports techniques du Comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA) ainsi que les résultats des consultations d’experts spéciales sur l’évaluation des risques microbiologiques que peuvent présenter les aliments et sur la sécurité sanitaire des aliments dérivés des biotechnologies ont été publiés et pris en considération par les pays membres de la FAO et de l’OMS dans la révision de leur réglementation, de leurs normes et de leurs mesures de contrôle. Ces rapports, également été transmis au Codex Alimentarius, ont guidé l’examen des normes touchant les additifs alimentaires, les résidus de médicaments vétérinaires et les contaminants; l’examen des codes d’usages en matière d’hygiène applicable aux aliments comme le poisson, les produits du poisson et les oeufs; et la révision des documents portant sur les stratégies de gestion du risque pour des pathogènes spécifiques comme Listeria. Dans la préparation de documents sur l’évaluation et la gestion du risque, les pays membres de la FAO et de l’OMS, de même que le Codex Alimentarius, ont utilisé des lignes directrices sur la caractérisation des risques de présence de pathogènes dans les aliments et dans l’eau, de manière à incorporer les risques microbiologiques dans l'élaboration des normes de sécurité sanitaire des aliments.

377.     Information de l'opinion publique concernant la nutrition ainsi que la qualité et la sécurité des aliments. Cinq numéros de la revue Alimentation, nutrition et agriculture ont été consacrés aux sujets suivants: les besoins en énergie de l’être humain; la façon d’assurer la sécurité des approvisionnements alimentaires; les besoins en oligo-éléments; la promotion dans les écoles d’un régime alimentaire sain; et les liens entre la nutrition et le VIH/SIDA. On a également procédé à une refonte du site web Alimentation et Nutrition.

Programme 2.2.2: Information en matière d'alimentation et d'agriculture

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 33 364  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (260)  
  Programme de travail final 33 104  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 33 107  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (3)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (0,8%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 15 401  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 307  
  Exécution de projets du PCT 3 542  
  Total exécution du Programme de terrain 19 250  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,6  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 2 255  


Réalisations

378.     La FAO s’acquitte par le biais de ce programme de l’une de ses principales responsabilités à l’égard des pays membres et de la communauté internationale: colliger des données complètes en matière d’alimentation et d’agriculture, notamment sur la production, le commerce, les approvisionnements alimentaires et la consommation, de même que sur les questions socio-économiques liées à l’agriculture. Au niveau national, le programme appuie le renforcement des capacités pour la diffusion électronique de l’information et le perfectionnement des systèmes techniques et statistiques se rapportant à l’agriculture, cela en vue d’appuyer la formulation des politiques et la prise de décision. Les principales réalisations sont les suivantes:

  • les communications avec les pays membres ont été améliorées en restructurant le site Web du Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV), régulièrement mis à jour;
  • des profils de nutrition par pays et des instruments d’évaluation de la situation nutritionnelle et de l’activité des institutions ont été créés pour enrichir les bases de données fondamentales;
  • deux numéros de L'État de l'insécurité alimentaire dans le monde (SOFI) ont été publiés, comme prévu, de même que des cartes nationales et sous-nationales de la faim et du retard de croissance;
  • le projet de restructuration de la base de données de l’Organisation FAOSTAT2 a été mis en marche;
  • des progrès notables ont été faits en ce qui concerne le champ d’application et la qualité des données sur le commerce, ainsi que le rythme de production des statistiques; d’autre part, on a recommencé à tenir des statistiques sur les prix;
  • on a peaufiné les lignes directrices, les normes et les outils de travail destinés à faciliter l'accès des unités techniques ou décentralisées de la FAO aux informations techniques, par le truchement du Centre mondial d'information agricole de l'Organisation (WAICENT);
  • livraison a été faite à certains ministères de l’agriculture, établissements d’enseignement et instituts de recherche, du premier module du Kit de ressources pour la gestion de l’information (Imark), qui peut être utilisé comme outil d’apprentissage à distance pour la gestion des documents électroniques;
  • un nouveau cadre de programme Combler le fossé numérique en milieu rural, a vu le jour; il servira à accélérer la diffusion et l’échange d’informations sous forme électronique dans les pays membres;
  • on a mis sur pied ou étayé les réseaux de collaboration, notamment en recentrant le rôle du Système international d'information pour les sciences et la technologie agricoles (AGRIS) sur les commentaires reçus des pays membres.



FAOSTAT2

FAOSTAT2, le projet de modernisation et d’enrichissement des bases de données de l’Organisation, est lancé. Avec ses concepts de base et ses fonctions renouvelés, il servira, grâce à une nouvelle composante appelée CountryStat, à améliorer la diffusion des données et les communications avec les bases de données nationales se rapportant à l’agriculture.



Accès au Système de recherche mondiale en ligne sur l'agriculture

Le Système de recherche mondiale en ligne sur l'agriculture (AGORA) a démarré en 2003. Ce système, dirigé par la FAO, rassemble des ressources et crée des partenariats (par exemple entre la bibliothèque Mann de Cornell University, l’OMS, des éditeurs et des donateurs) au bénéfice des pays les plus pauvres, qui peuvent ainsi accéder gratuitement à des informations scientifiques sur l’agriculture, l’alimentation et d’autres sujets connexes révisées par des spécialistes. Un jeune chercheur de l’Institut de recherche agricole de Savanna (Ghana), Adams Frimpong, explique: « Nous cherchons par nos travaux à réduire la pauvreté dans la région la plus pauvre du pays. J’ai maintenant accès à une source d’information précieuse pour mes compatriotes et pour la communauté scientifique tout entière. »


379.     Système d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV). Ces deux années ont constitué une étape décisive pour le projet SICIAV, qui a fait l’objet d’une évaluation extérieure en vue de la refonte de son plan stratégique. Grâce à la qualité et au caractère opportun de l’information concernant les divers aspects de l’insécurité alimentaire et de la vulnérabilité, son impact est de plus en plus clair, particulièrement dans les pays où des activités pilotes ont été réalisées. Les communications se sont également améliorées entre les services de la FAO, ces rapprochements permettant à l’ensemble de l’Organisation de mieux apprécier les contributions respectives de chacun. On observe de même une meilleure coordination à l’échelle des services comme des départements, favorisant un soutien mieux intégré des pays membres.

380.     Initiative FAO/Banque mondiale/USDA pour les statistiques agricoles en Afrique. Deux projets de fonds fiduciaires régionaux provisoires financés par la Banque mondiale et le Gouvernement français ont été approuvés pour l’Afrique, ce qui permettra de mettre quatre autres pays sur la liste des sites pilotes. Dans ce cadre, on a organisé un séminaire international de haut niveau à l’intention de toutes les parties prenantes.

381.     Profils FAO de pays et système d'information cartographique (FCPMIS). En 2002, on a déployé une nouvelle version du FCPMIS présentant des améliorations sous l’angle de la convivialité et de la présentation graphique et au niveau des sources d’information et des outils de navigation. Des versions particulières du système ont été mises au point pour les profils nationaux sur l’eau et la sécurité alimentaire et le DPAI Biotechnologie. Une carte illustrant la « présence physique » de la FAO figure maintenant sur le site du FCPMIS, avec des liens vers les régions et sous-régions, ce qui permet aux utilisateurs de se renseigner facilement sur les profils de pays et les projets en cours. Enfin, on a préparé des modèles et des lignes directrices pour les activités de publication, à l’intention des bureaux des représentants de la FAO.

382.     Évaluation systématique et amélioration de la qualité des données statistiques. La Division de la statistique a adopté une approche proactive pour la collecte de données en organisant des ateliers régionaux où les représentants des pays se familiarisent avec les concepts et définitions en usage à l’échelle internationale, et en assurant un suivi régulier auprès des statisticiens ayant participé aux ateliers. Par ailleurs, la transmission électronique des données a grandement amélioré les processus de collecte et de compilation. Le projet de l'Office des bulletins agricoles sur la collecte des données, la diffusion et la qualité des statistiques (ABCDQ) aide les utilisateurs des banques de données de la FAO à juger de la pertinence de l’information, et met à jour régulièrement les indicateurs de qualité des statistiques nationales officielles (établis en fonction des méthodes de collecte) et les indicateurs de champ d’application. On s’est efforcé d’accroître le volume de données officielles collectées et de puiser à de nouvelles sources d’information statistique, notamment en Afrique.

383.     Système mondial sur les ressources d'information agricole (WAIR). La construction de la base de données WAIR a progressé selon l’échéancier prévu. Une nouvelle perspective sur le Système international d'information pour les sciences et la technologie agricoles (AGRIS) et ses institutions membres – désormais considérées comme des ressources à fort potentiel de renforcement des capacités – a fortement contribué à rehausser la qualité du Système. Pour faciliter l’accès et l’échange de données, on a établi une nouvelle norme pour WAICENT, le Projet de série d'éléments de métadonnées agricoles (AgMES), qui vise à normaliser la terminologie des métadonnées agricoles. Parallèlement, l’amélioration et le déploiement parmi les pays membres des matériels d’apprentissage d’AGRIS sur la publication électronique et la diffusion de données se sont poursuivis. Le Thésaurus de terminologie agricole AGROVOC est maintenant disponible sur le web dans les cinq langues officielles de la FAO, avec un contenu fort élargi de termes sexospécifiques. Enfin, un grand nombre de missions de formation et de renforcement des capacités ont été réalisées.

384.     Statistiques sur les ressources et les revenus agricoles. La série de statistiques sur les ressources agricoles (ressources humaines, terres, irrigation, machines agricoles, engrais et pesticides) a été régulièrement mise à jour et révisée. La reprise de la compilation de données sur les prix émanant des producteurs donne maintenant des résultats prometteurs: le flux augmente, ce qui assure la diffusion de séries chronologiques en temps utile et leur utilisation pour préparer les indicateurs dérivés. Les séries chronologiques sur l’investissement agricole et l’aide officielle au développement ont également été tenues à jour, et se sont beaucoup améliorées sur le plan de la qualité et de la ponctualité. Quant au « Résumé des statistiques mondiales sur l’alimentation et l’agriculture », des mises à jour et améliorations périodiques en ont fait un outil de consultation facile et rapide pour la direction de la FAO sur un large éventail de données tant mondiales que régionales.

385.     Production agricole, statistiques sur les échanges commerciaux et bilans alimentaires. Avec l’abandon du support papier en faveur de la transmission électronique des données, il est devenu possible d’obtenir des pays membres des données brutes sur les échanges commerciaux et de les traiter de manière à en étendre considérablement le champ et la qualité. La création par la FAO d’une Matrice mondiale du commerce des produits agricoles (WATM) et du module graphique WATF est à l’origine de données statistiques permettant pour la première fois de retracer le parcours complet des produits agricoles depuis leur lieu d’origine jusqu’à leur destination. Du stade proposition de projet, FAOSTAT 2 est passé à celui de projet à part entière; sa mise en œuvre sera financée à l’aide des sommes perçues au titre des arriérés (voir l’encadré). Plus de 25 millions de fiches FAOSTAT sont maintenant téléchargées tous les mois. Le site web de la FAO diffuse également d’autres informations, tableaux et graphiques, de même que des outils de classement des données concernant la production et le commerce, des documents de méthodologie et des rapports intégraux. Au terme de la période biennale, les améliorations apportées au traitement des données sur les échanges commerciaux avaient accéléré le travail de préparation des bilans alimentaires par rapport aux dernières années.

386.     Élaboration de statistiques agricoles. On a mené des activités de formation dans toutes les régions. La FAO a donné suite, dans la mesure des ressources disponibles, aux demandes d’aide et de renforcement des capacités et l'utilisation des lignes directrices concernant la conduite des recensements et des enquêtes agricoles s’est avérée fort importante. Enfin, la base de données sur le recensement agricole a été améliorée et mise à jour.

387.     Programme d'amélioration de la couverture linguistique. Voir le chapitre sur l’efficacité organisationnelle.

388.     Systèmes WAICENT de gestion et de diffusion des informations de l'Organisation. Le nouveau portail de WAICENT servira à faciliter l’accès par sujet aux principales pages d’accueil du site web de la FAO. On a perfectionné l’outil de recherche et fait des analyses approfondies en vue de doter WAICENT d’un moteur de recherche Enterprise. De nouveaux outils de gestion du flux des travaux ont été déployés pour améliorer et rationaliser la publication électronique. On a mis au point une méthodologie permettant de recueillir les commentaires des utilisateurs partenaires de manière à améliorer la diffusion des informations de la FAO. Le groupe consultatif de WAICENT et le Comité WAICENT ont grandement contribué à améliorer la liaison avec l’ensemble des départements techniques. Le nombre de visiteurs des pages web a grimpé de 60 pour cent au cours des deux dernières années, passant de 1 million en janvier 2002 à 1,6 million en décembre 2003, ce qui correspond à plus de 40 millions d’interrogations par mois. Le portail WAICENT a d’ailleurs obtenu le Prix INTERNETional 2002 de Pirelli à titre de meilleur produit multimédias dans le domaine de l’information environnementale.

389.     Systèmes d'archives et de publications électroniques, et activités intégrées de documentation. Le Système d’archivage des documents et le catalogue en ligne de la bibliothèque de la FAO ont été élargis et ont fait l’objet de nombreuses améliorations, notamment en ce qui a trait aux outils de recherche et d’exportation de l’information; 10 000 ouvrages publiés dans les langues officielles de l’Organisation ont été ajoutés aux collections. Les bureaux régionaux peuvent maintenant consulter le catalogue en ligne, qui donne aussi accès aux documents de réunion et aux rapports des conférences régionales. Divers CD-Roms thématiques ont été produits et mis en circulation, avec des documents stockés dans le Système d’archivage, au bénéfice des utilisateurs qui ne sont pas branchés à Internet.

390.     Élargir l'audience de WAICENT. Le Kit de ressources pour la gestion de l'information (Imark) a été conçu et réalisé en vue d’aider les pays membres à renforcer leur capacité de gestion et d'échange de l'information agricole. Le premier module Imark d'enseignement électronique basé sur Cédérom a été publié, avec pour thème la gestion des documents électroniques. Trois autres modules couvrant les bibliothèques numériques, les communautés en ligne et le soutien aux gestionnaires des systèmes d'information agricole sont en cours d'élaboration. Plusieurs activités intégrées de communication ont été organisées à l'appui de manifestations telles que le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après (SMA:caa) et le Sommet mondial sur la société de l'information.

391.     Bibliothèque virtuelle et services d'information bibliothécaire. L'éventail et la portée des informations de qualité produites à l'extérieur et accessibles à l'Organisation ont fait l'objet d'améliorations substantielles. Grâce à la participation au Consortium pour l'acquisition d'informations électroniques du Système des Nations Unies, la gamme des outils d'information offerts au personnel et aux membres de la FAO a continué de s'élargir, avec comme résultats: i) une réduction significative des coûts d'accès; ii) un accès élargi aux publications spécialisées, sans autres dépenses; iii) un accès d'envergure mondiale des bureaux régionaux/de pays de la FAO à des bases de données de premier plan, sans coûts supplémentaires; iv) l'établissement de voies d'accès aux articles pour plusieurs milliers de sources, avec ou sans abonnement. Grâce à la collaboration avec des partenaires d'échanges, 2 832 ouvrages ont été versés à la collection de la Bibliothèque.

392.     Assistance aux pays pour le renforcement de leur capacité en matière d'information sur l'agriculture et l'alimentation par l’intermédiaire de WAICENT. Parallèlement à l'élaboration d'une proposition de programme stratégique sur le thème « Combler le fossé numérique en milieu rural », les relations avec les partenaires potentiels du Programme de diffusion de WAICENT ont été développées, tandis que l'on obtenait des partenaires un financement extrabudgétaire. Vingt-trois projets de terrain ont bénéficié de services techniques, des missions consultatives ont été entreprises et des projets formulés en vue de renforcer la capacité nationale en matière de gestion de l'information. Au total, 22 ateliers de formation régionaux ou nationaux ont été coparrainés. Des voyages d'étude au siège de la FAO ont été organisés pour les délégations de 11 instituts nationaux ou organisations régionales, afin de renforcer la collaboration avec le Programme de diffusion de WAICENT. La Consultation sur la gestion de l'information agricole (COAIM) a tenu sa deuxième session, réunissant les représentants de 75 pays membres, de cinq organismes spécialisés des Nations Unies, de 17 organisations intergouvernementales, de six organisations non gouvernementales et de deux organisations nationales, afin de débattre des moyens d'améliorer l'accès à l'information agricole et son utilisation.

Programme 2.2.3: Suivi, évaluation et perspectives de l’alimentation et de l’agriculture

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 13 228  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (580)  
  Programme de travail final 12 648  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 12 643  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 5  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (4,4%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 5 359  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 1 823  
  Exécution de projets du PCT 787  
  Total exécution du Programme de terrain 7 968  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,6  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 323  


Réalisations

393.     Ce programme répond aux besoins des pays membres en informations et en évaluations fournies régulièrement et en temps opportun sur l'offre et la demande alimentaires du moment, les perspectives concernant les produits agricoles de base et les analyses stratégiques à plus long terme en matière d'alimentation, d'agriculture et de sécurité alimentaire. Les principales réalisations de la période biennale sont les suivantes:

  • la restructuration des sites Web touchant les produits de base et le Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR), afin de répondre à la demande croissante d'informations actualisées, et notamment de notes analytiques sur l'évolution du marché des produits de base;
  • la publication de deux éditions de Situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (SOFA), ainsi que le réagencement de cette publication, dorénavant axée sur un thème central;
  • l'établissement de rapports sur la situation mondiale des marchés des produits de base, comprenant des analyses des perspectives à moyen terme pour ces marchés et des études analytiques sur les projections applicables jusqu'à 2010, parallèlement à l'édition de Rapports sur les marchés des produits et à la préparation d'une nouvelle publication consacrée à la situation des marchés mondiaux des produits de base agricoles;
  • la préparation et la diffusion, en temps utile, de données analytiques actualisées concernant l'évolution à l'échelle mondiale de la production, du commerce et de l'utilisation des denrées alimentaires, ainsi que de la sécurité alimentaire;
  • enfin, le Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR) a continué de fournir des mises à jour de la sécurité alimentaire par région et par pays, y compris sous forme de listes constamment actualisées de pays en crise ou confrontés à un risque de mauvaises récoltes.



Etudes prospectives mondiales

Un rapport abrégé d'une centaine de pages, « Agriculture mondiale: horizon 2015-2030 » a été publié en anglais, en français, en espagnol et en arabe. La version intégrale des rapports techniques a été publiée en mars 2003 en coopération avec la maison Earthscan Publications Ltd, de Londres, sous le titre « Agriculture mondiale: horizon 2015-2030 - Perspective de la FAO » et annoncée par voie de communiqué de presse. Les commentaires émanant des revues professionnelles, les citations d’extraits et le nombre des invitations à prononcer des conférences, donnent à penser que tant le rapport abrégé que la version intégrale de l'étude ont été bien accueillis.


394.     Situation mondiale de l'alimentation de l'agriculture. Le SOFA, dont deux éditions ont été publiées, constitue l’une des publications régulières les plus anciennes de portée mondiale sur les principales évolutions de l'alimentation et de l'agriculture. À partir de son édition 2003-2004, le SOFA nouveau format s'articule autour d'une section thématique axée sur un sujet exploré à fond: en l'occurrence, la biotechnologie et sa capacité à venir en aide aux pauvres. Cette orientation thématique sera maintenue à l'avenir.

395.     Évaluations concernant les marchés des produits alimentaires de base et conséquences pour la sécurité alimentaire mondiale. La FAO a mis au point des bases de données uniques, portant sur tous les produits alimentaires de base au niveau des pays et destinées à sous-tendre l’analyse de l'évolution du marché mondial et l’évaluation de ses conséquences pour les pays en développement. Ces instruments ont permis de fournir des évaluations fréquemment actualisées des marchés de ces produits dans le cadre du Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture, et de faire des analyses de politiques et d'impact des faits récents, tels que les maladies animales, les conditions météorologiques à l'échelle mondiale ou encore les changements de cap au niveau des politiques. Ces évaluations et analyses, conçues pour couvrir de façon exhaustive un produit ou un pays, ont suscité l'intérêt des grandes associations professionnelles et organisations internationales concernées, ainsi que des invitations à venir en présenter les résultats ou à entreprendre des activités en collaboration.

396.     Projections et analyses mondiales concernant les produits de base. Toutes les activités ont été exécutées conformément aux plans établis, en particulier les projections à l'horizon 2010, les rapports sur les marchés des produits et la préparation de la nouvelle publication sur la situation des marchés mondiaux des produits agricoles (SOCO).

397.     Évaluations concernant les marchés et rapports sur la sécurité alimentaire pour les produits tropicaux et horticoles et les produits de base non transformés. On a répondu à la demande croissante d’informations, et l'éventail de ces dernières ainsi que la portée des études ont été élargis pour incorporer de nouveaux produits. Il convient de mentionner en particulier les bons résultats obtenus lors de l'étude portant sur la consommation de fibres, de celle consacrée aux exportations agricoles non traditionnelles - qui fournit de remarquables informations analytiques sur les possibilités de diversification -, ainsi que les réponses aux demandes toujours plus nombreuses d'informations relatives aux produits biologiques ou issus du commerce équitable. Pour le reste, les activités ont fait l’objet d’une redistribution au profit des études analytiques et de l’application d'instruments de quantification/modélisation à l’appui d’analyses rigoureuses des politiques et des prévisions, y compris par l'élaboration de bases de données homogènes utiles à un grand nombre d'utilisateurs de la FAO ou externes. Par ailleurs, le travail en collaboration avec d’autres organismes intéressés s'est poursuivi.

398.     Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR). Le SMIAR a continué de jouer un rôle déterminant dans la conduite et l'amélioration des évaluations conjointes FAO/PAM des récoltes et des approvisionnements alimentaires, au rythme de 25 à 30 par an. Ces documents, très suivis par un lectorat important, ont fourni les informations de base nécessaires aux activités de secours d'urgence en matière alimentaire et non alimentaire entreprises par les pays hôtes et par la communauté internationale, comme en ont témoigné récemment les missions en Afghanistan, en République populaire démocratique de Corée, à Sri Lanka et au Zimbabwe.

Programme 2.2.4: Politiques relatives à l’agriculture, à la sécurité alimentaire et au commerce

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 14 138  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (500)  
  Programme de travail final 13 638  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 13 641  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (3)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (3,5%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 12 349  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 3 141  
  Exécution de projets du PCT 1 778  
  Total exécution du Programme de terrain 17 269  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 1,3  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 1 205  


Réalisations

399.     Ce programme a permis d'obtenir une perspective globale des réalisations à l'échelle mondiale en matière de sécurité alimentaire ainsi que des défis que représente la réduction de la faim. Il vise à susciter des améliorations durables du niveau de vie et de l'état nutritionnel de l'ensemble de la population. Les analyses entreprises au titre de ce programme aident à mieux comprendre les dimensions ainsi que les causes de la pauvreté et de la faim, tout en éclairant les interventions nécessaires.

400.     L'action sur deux fronts a été conçue par la FAO pour la réduction de la faim par le biais d'un développement agricole et rural durable, en le combinant avec des mesures visant à assurer l'accès direct et immédiat des plus nécessiteux à la nourriture. Les débats sur cette approche dans les principales enceintes internationales, notamment la Conférence de Monterrey sur le financement du développement, le Sommet mondial pour le développement durable, et le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après, ont attiré l'attention du monde entier sur la nécessité de mieux intégrer les mesures et les efforts. Le suivi a été assuré par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA). Les travaux d'analyse consacrés à la pauvreté, à la sécurité alimentaire et au développement durable ont fourni une base solide à l'élaboration d'un cadre pour les stratégies nationales en matière de sécurité alimentaire, cadre appliqué par la suite au niveau de chaque pays.


Le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après, a réaffirmé la détermination d’éliminer la faim et a lancé un appel pour la création d’une alliance internationale contre ce fléau. Le SMA: cinq ans après, qui s'est tenu en concomitance avec la vingt-huitième session du CSA afin d'accélérer l'exécution du Plan d'action du SMA, a réuni 180 délégations (de 179 pays et de l'Union européenne), avec la présence de 34 chefs d'État, neuf vice-chefs d'État, 17 chefs de gouvernement, 12 vice-chefs de gouvernement, un prince royal, 96 ministres et 11 ambassadeurs ou représentants de niveau équivalent. En outre, 191 dignitaires, parmi lesquels 109 au niveau ministériel et 82 vice-ministres et sous-secrétaires, ont représenté leur pays à ce sommet.


401.     Suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation. Un premier cycle d'examen rétrospectif a été achevé grâce à la présentation, en alternance biennale, de deux groupes d’engagements pris au SMA – des engagements axés sur la dimension humaine (année 2000) et des engagements axés sur le développement (année 2002). En 2002, 54 pays, six organismes des Nations Unies, deux organisations internationales et un organisme régional ont répondu en présentant des rapports au CSA. Des travaux portant sur la méthodologie d'évaluation des progrès accomplis ont été entamés à l'appui de l'examen à mi-parcours, en 2006, du chemin parcouru vers l'objectif du SMA.

402.     Fourniture de services au Comité de la sécurité alimentaire mondiale. Au cours de l'exercice biennal, des services ont été fournis pour deux sessions du CSA.

403.     Soutien aux pays en développement en matière de politiques des produits et de politiques commerciales pour les négociations commerciales. Un certain nombre d'activités ont été déployées pour appuyer les pays en développement lors de négociations commerciales, notamment les tables rondes de Genève, des missions auprès des pays,des séminaires régionaux du Progamme-cadre, ainsi qu'un symposium à Cancún, une table ronde ministérielle à Rome, et des publications traitant des conséquences des propositions soumises à négociations. Ces activités ont contribué de façon marquée à renforcer la capacité de négociation des pays en développement.

404.     Ajustement agricole et réformes des politiques. Un retard a été enregistré dans l'examen des problèmes actuels et émergents en matière d’analyse économique et de recherche sur les politiques (CUREMIS); ces problèmes sont dus à l'érosion du personnel, à l'insuffisance des ressources et aux difficultés de coordination du travail par les cinq bureaux régionaux. Cependant, les séminaires régionaux ont attiré un large éventail d’intéressés, notamment des représentants de gouvernements ou d'ONG. En outre, les travaux consacrés à l'analyse des politiques au moyen de modèles d'équilibre général ont été achevés, tandis que se poursuivait l'analyse sur les questions touchant la mobilisation des ressources. Le document commun FAO-FIDA–PAM, piloté par la FAO, sur la mobilisation des ressources présenté à Monterrey lors de la Conférence internationale sur le financement du développement a eu un large écho.

405.     Contribution de l'agriculture à la lutte contre la pauvreté, au développement rural et à la sécurité alimentaire. L'action sur deux fronts a été encore affinée et utilisée par la FAO pour promouvoir la réduction de la faim et l'augmentation des ressources allouées à l'agriculture et au développement rural. L’analyse réalisée à ce titre a mis en lumière le coût de la faim et le rôle de l'agriculture et des revenus non agricoles. Le Programme de lutte contre la faim, le document présenté à la Conférence de Monterrey et l'élaboration du cadre conceptuel pour l'Initiative d'actualisation des stratégies nationales de développement agricole et de sécurité alimentaire ont été préparés. Parallèlement, 11 études de cas ont été publiées dans le cadre du projet consacré aux rôles de l'agriculture, qui établit une corrélation entre l'agriculture d’une part, et la sécurité alimentaire et la réduction de la faim d’autre part.

406.     Économie des ressources naturelles et viabilité écologique. On s'attache actuellement à mettre au point des méthodes permettant d'évaluer la biodiversité agricole et l'incidence, sur la santé humaine, de différents types de systèmes des semences. Ces méthodes seront appliquées à une série de nouvelles études menées par les centres du GCRAI en collaboration avec leurs homologues gouvernementaux. Le cadre conceptuel établi pour l'évaluation des synergies potentielles entre la réduction de la pauvreté et l'atténuation des changements climatiques a débouché sur la préparation d'un document d'information destiné à la prochaine Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

407.     Mesures internationales concernant les produits de base et les échanges commerciaux. Des études de grande envergure portant sur les marchés mondiaux de produits biologiques et issus du commerce équitable ont été menées à bien. Les pays membres ont présenté un très grand nombre de demandes d'informations et de publications concernant les marchés biologiques. La soixante-quatrième session du Comité des produits (CP), de même que les réunions de tous les groupes intergouvernementaux sur les produits se sont bien déroulées. Les pays membres se sont félicités de la tenue, dans les pays producteurs, de groupes intergouvernementaux consacrées aux produits tropicaux, horticoles et non transformés; ces sessions ont constitué une plate-forme internationale d’une importance déterminante pour la discussion et la planification de mesures internationales touchant les produits directement concernés. D'importantes études ont été menées sur l'évolution des factures d'importations alimentaires des pays vulnérables, de même que sur la production à valeur ajoutée dans le secteur des cultures oléagineuses, et sur l'évaluation des conséquences commerciales des mesures sanitaires et phytosanitaires ainsi que des obstacles techniques au commerce appliqués aux denrées alimentaires de base. Les groupes intergouvernementaux organisés en marge de conférences et symposiums ont été bien accueillis par les délégués à ces réunions.

408.     Mesures visant à promouvoir le développement des produits de base et des échanges commerciaux. Plusieurs groupements économiques régionaux ont reçu une assistance technique orientée vers l'élaboration de stratégies régionales de sécurité alimentaire; il s'agit notamment de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de la Coopération économique de la mer Noire, de l'Organisation de coopération économique (ECO), du Forum des Caraïbes (CARIFORUM), de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et du Conseil de l'Unité économique arabe (CUEA). Des solutions efficaces ont été proposées en réponse aux demandes d'assistance présentées par les pays membres en matière de formulation et de mise en oeuvre des politiques nationales concernant les produits de base.
 

Page précédent Haut de page Page suivante