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ANNEXE G
DECLARATION MINISTERIELLE COMMUNE DE JAKARTA SUR LES PARTENARIATS REGIONAUX EN FAVEUR DE LA SECURITE ALIMENTAIRE, DE LA SECURITE DES MOYENS D’EXISTENCE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL DANS LA REGION ASIE ET PACIFIQUE

Vingt-huitième Conférence régionale de la FAO pour l’Asie et le Pacifique,
Jakarta (Indonésie), 15-19 mai 2006

1. Nous, Ministres des États de la région Asie et Pacifique Membres de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), réunis à Jakarta (Indonésie) du 15 au 19 mai 2006 à l’occasion de la vingt-huitième Conférence régionale de la FAO pour l’Asie et le Pacifique.

2. Nous reconnaissons que la région Asie et Pacifique bénéficie certes d'une forte croissante économique, mais qu’elle est en même temps appelée à relever d’énormes défis et ne pourra le faire que si les partenariats régionaux sont renforcés, spécialement dans le contexte de la FAO.

3. Nous réaffirmons et affermissons notre attachement aux résultats du Sommet mondial de l’alimentation (SMA) et à la concrétisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) pour 2015, d’autant plus que c’est dans la région que vivent la majorité des pauvres de la planète. À cette fin, nous renouvelons notre appui aux initiatives prises par la FAO pour accélérer les progrès faits en matière de réalisation des objectifs du SMA et des OMD, et principalement le Programme de lutte contre la faim, l’Alliance internationale contre la faim et le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA).

4. Nous reconnaissons les effets dévastateurs des maladies animales transfrontières, notamment la grippe aviaire et la fièvre aphteuse, et soulignons donc qu’il importe d’accélérer la mise en œuvre du plan d’action régional mené par la FAO pour le secteur de l’élevage concernant les maladies animales transfrontières, en particulier en consolidant les partenariats régionaux, dans les domaines du renforcement des capacités et de la mobilisation de ressources pour l’élaboration de plans de prévention, de mise en place d’une capacité opérationnelle et d’atténuation des effets d’une pandémie de grippe aviaire et humaine.

5. Nous reconnaissons que la région est très exposée à des catastrophes naturelles qui peuvent s’opposer aux progrès du développement et de la réduction de la pauvreté. Nous avons donc insisté sur la nécessité de stimuler les partenariats régionaux, y compris par l’intermédiaire de la FAO, de renforcer durablement les capacités régionales de gestion des catastrophes et de relèvement après celles-ci.

6. Nous mettons en exergue le fort potentiel de certains produits agricoles comme sources d’énergie de substitution. Nous avons donc reconnu la nécessité de renforcer les partenariats, notamment par l’intermédiaire de la FAO, en vue d’intensifier le développement des bioénergies pour parvenir à des systèmes énergétiques durables et à la diversification du secteur rural, tout en tenant compte des incidences sur les prix et la disponibilité des produits alimentaires.

7. Nous reconnaissons que les échanges commerciaux, en tant que moteur de la croissance et du développement, doivent appuyer les efforts d’élimination de la pauvreté. À cette fin, nous avons souligné la nécessité de renforcer les partenariats régionaux pour que la libéralisation des échanges soutienne les efforts déployés dans la région en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et la sécurité des moyens d’existence, ainsi que le développement rural, dans l’esprit du Programme de Doha de l’OMC pour le développement.

8. Nous reconnaissons en outre que les partenariats mis en place en Asie et dans le Pacifique peuvent être étendus à d’autres régions. C’est dans cet esprit que nous réaffirmons notre solidarité avec les populations d’autres régions qui sont confrontées à une détérioration de leur situation agricole qui aggrave la pauvreté, comme c'est le cas en Afrique subsaharienne. Nous nous déclarons donc disposés à renforcer nos partenariats en vue d'aider les agriculteurs d'autres régions à relever leur secteur agricole, spécialement par la mise en commun des données d'expérience dans ce domaine.

9. Nous soulignons qu’il est nécessaire que le Secrétariat de la FAO s’efforce de rationaliser son processus de prise de décisions afin de répondre mieux et plus rapidement aux besoins de ses Membres, en particulier dans le domaine de l’assistance technique et du renforcement des capacités. Nous notons également qu’il convient que la FAO maintienne un financement approprié de l’établissement de normes internationales et du renforcement des capacités. À cette fin, nous soutenons les efforts actuellement déployés pour réformer la FAO, conformément à la Résolution de la trente-troisième session de la Conférence relative à la réforme et compte tenu des indications issues de l’Évaluation externe indépendante de la FAO. En outre, nous demandons instamment à tous les Membres de s’associer à l’évaluation et de verser une contribution au Fonds fiduciaire multilatéral pour l'Évaluation externe indépendante.

10. Nous nous déclarons préoccupés par la diminution des ressources financières de la FAO, qui amoindrit son aptitude à répondre efficacement aux besoins de ses Membres. Dans ce contexte, nous soulignons la nécessité, pour l’Organisation, d’établir un rang de priorité à appliquer à ses programmes et activités, compte tenu de sa situation financière, et surtout de l’importance des arriérés de contributions et des activités d’autres institutions des Nations Unies, des gouvernements nationaux et des dispositifs bilatéraux et régionaux.

 

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