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I. INTRODUCTION - PROCEDURE OF THE SESSION
I. INTRODUCTION - QUESTIONS DE PROCEDURE
I. INTRODUCCION - CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO

1. Adoption of the Agenda and Timetable
1. Adoption de l’ordre du jour et du calendrier
1. Aprobación del programa y el calendario

LE PRESIDENT: Nous allons passer maintenant au premier point de l’ordre du jour et au calendrier de nos travaux. II s’agit des documents CL 99/1 et CL 99/INF/1-Rev.l qui traitent de l’ordre du jour provisoire annoté et du calendrier provisoire. Je dois tout d’abord porter à votre connaissance que le point 21.3 concernant la nomination du Commissaire aux comptes est annulé. En effet, le Comité des finances devra discuter de ce point lors de sa prochaine session qui se tiendra en septembre 1991. Ce point pourra done être porté à l’ordre du jour du Conseil lors de sa centième session au mois de novembre prochain. Pour le point 29 de notre ordre du jour: autres questions, nous proposons d’ajouter un sous-point. Il s’agit de la nomination de représentants de la Conference de la FAO au Comité des pensions du personnel (CL 99/24). Ce sont les seules modifications tout à fait mineures qu’il y a lieu d’apporter aux documents que je viens de citer.

Je demanderai au Conseil, compte tenu de ces deux remarques, si l’ordre du jour peut être considéré comme approuvé.


R. ALLEN (United Kingdom): It is good to be in Rome again. I would like to thank the Secretariat for laying on some sunshine for us! I apologize for intervening so early. First of all, we appreciate the early circulation to members of the Provisional Agenda and Timetable. This has made it possible for us to schedule the attendance at this Council of specialists responsible for specific aspects which we are going to be discussing later and which might require some technical knowledge. Therefore, we hope that the Timetable will be strictly adhered to since we have made travel arrangements for our specialists in accordance with the Timetable we have before us. We do note that there has already been a change in the Timetable this morning.

Secondly, on Agenda Item 14 for the Preparations for the International Conference on Nutrition, this appears on the agenda for information only. Paragraph 2 of document CL 99/17 stresses that the underlying principle of the preparation for the Conference is that it must build upon country level experiences, but the participation of Member Nations in all phases of the Conference is essential.

At the recent session of the Committee on Agriculture it was suggested that, in order to allow time for proper preparations for the Conference at a regional and sub-regional level, FAO should consider the postponement of the Conference for 1993.

Although this is indeed in the Report of COAG there is no mention in the document to the Council. I do not want to reopen a debate on the issue, but if I can be reassured that the COAG suggestions have been fully taken into account then I am content to see the paper as information.

LE PRESIDENT: La question qui a été posée concerne l’ordre du jour et non pas le calendrier. Nous allons aborder le point du calendrier immédiatement. En ce qui concerne les préparatifs de la Conference internationale de 1992 sur la nutrition (point 14) on aura I’occasion d’en discuter à ce moment-là, nous entendrons les avis de tous. Il est clair qu’à I’occasion de la discussion du point 14 toutes les suggestions pourront être faites. Si ce point a été note “pour information”, c’est qu’il a déjà été discuté. Mais rien n’empêche d’en rediscuter et l’opinion du Conseil pourra être recueillie. Je suis convaincu que les délégués du Royaume-Uni auront amplement I’occasion d’intervenir lorsqu’on discutera de ce point 14.

Je pose maintenant la question de savoir si nous pouvons considérer l’ordre du jour comme approuvé. Ensuit.e nous examinerons le point du calendrier parce que je vais proposer certaines modifications, compte tenu des souhaits exprimés par écrit par un certain nombre de delegations.

Je veux également vous dire que je suis ouvert et disponible à tout moment. On peut me contacter quand on le desire, on peut m’écrire quand on le souhaite, sans passer nécessairement par les canaux indirects. Mais il est clair que s’il n’y a pas de demandes, il nous est très difficile de tenir compte de souhaits non exprimés.


S’il n’y a pas d’autres commentaires, nous considérons que l’ordre du jour est approuvé.

Je vous remercie de votre collaboration et nous allons maintenant passer à l’examen du calendrier (CL 99/INF/1). Ce document a été distribué aux représentants permanents à Rome le mois dernier.

Suite à certains développements, et tenant compte de suggestions faites par des représentants permanents, le Secretariat a prepare une version révisée de ce document qui a été distribuée ce matin sous le code CL 99/INF/1-Rev.l.

Je vais, si vous le permettez, attirer votre attention sur les changements les plus significatifs.

Le Directeur général souhaite avancer la discussion du point 22: questions financières, qui aura lieu ce matin même après la conclusion de son discours. En ce qui concerne le point 14, qui vient d’etre évoqué par la delegation du Royaume-Uni: préparation de la Conférence internationale de 1992 sur la nutrition, ce point sera discuté le mardi 11 juin, c’est-à-dire demain après-midi au lieu du lundi 17 juin au matin, à la demande du représentant des Etats-Unis d’Amérique.

Le point 24, qui traite du rapport de la cinquante-sixième session du Comité des questions constitutionnelles et juridiques, a été avancé au mardi 18 juin, à la demande de la Commission économique de la CEE pour donner, si cela est nécessaire, plus de temps au débat. En consequence, le point 17: préparatifs de la vingt-sixième session de la Conference de la FAO, a été reporté au matin du mercredi 19 juin.

Enfin, comme je l’ai déjà signalé, au point 29: autres questions, un sous-point a été ajouté comme nous venons de le decider à l’adoption de l’ordre du jour. II y a également une proposition de modification faite à la demande du Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial en ce qui concerne le point 12. Le point 12 devait normalement être examine le lundi juin au matin. Il concerne le seizième rapport annuel du Comité des politiques et programmes d’aide alimentaire du PAM (CL 99/13). Le Directeur exécutif, étant absent puisqu’il a été envoyé par le Secrétaire général en mission en Ethiopie, ne pourra pas être present le 17, mais il sera present le mercredi 19 et subséquemment je propose de déplacer le point 12 du 17 au juin.

Le calendrier revise qui nous est soumis porte également mention des documents qui n’étaient pas prévus au moment de la preparation de la premiere version. Avant de passer à l’examen de ce dernier, je desire appeler l’attention du Conseil sur le point 17.2 concernant la nomination du President et des autres membres de la Conference de novembre prochain. Ce point est prévu pour examen au cours d’une reunion qui se tiendra à huis clos le mercredi 19 juin au matin. La reunion des chefs de delegation des pays membres du Conseil se tiendra dès lors le 19 juin au matin et les chefs de delegation seront invites à designer des candidats potentiels aux fonctions de President de la Conference et de Présidents des trois Commissions de la Conférence.


Enfin, je voudrais proposer que nos seances se tiennent avec beaucoup de rigueur, compte tenu de l’agenda particulièrement chargé, chaque jour de 9 h 30 précises à 12 h 30, et que l’après-midi nous puissions reprendre nos travaux à 13 h 30 precises pour terminer dans toute la mesure possible - et cela dépendra de vous, certainement pas de moi - à 17 h 30. Certaines suggestions ont déjà été faites de diminuer le temps de parole mais je crois que c’est surtout un problème d’autodiscipline des membres du Conseil. Plutôt que de limiter le temps de parole à trois minutes ou quatre minutes, cela depend essentiellement des matières qui sont examinees, et nous devons totijours nous inspirer d’un excellent document, qui remonte à un certain nombre d’années, sur les méthodes de travail du Conseil. Ce document date de 1991, et il est extrêmement utile de le lire de temps à autre. Dans l’hypothèse où d’autres suggestions seraient faites, elles peuvent toujours m’être adressées directement.

Si nous retenons ce calêndrier, c’est pour divers motifs compte tenu de l’importance des matières que nous avons à examiner et compte tenu également d’un element important, parce que je sais que certains ont pensé proposer des modifications de cet horaire, element important qu’il ne faut pas perdre de vue, qui est le cdût de l’organisation des sessions du Conseil et la situation que nous rencontrons à l’heure actuelle. Je vous demânderai maintenant de me faire savoir si le calêndrier propose est approuvé, s’il y a des remarquesà faire.

Duane ACKER (United States of America): This is a general comment that relates to the Agenda and Timetable, not a specific request, and I thank you for your comments regarding succinctness and the shortness of the interventions.

I want to report that the United States was very pleased with the report of progress in implementing Conference Resolution 10/89 in the Report to the Council last November. We know that additional progress has been made by the Secretariat especially on the focus on organizational objectives, the strengthening of the effectiveness of field relations to the resources that are available, and the comparative advantage of FAO in its programmes. We merely request that in the various reports that are made to the Council in this session, this progress be reported and emphasized to the membership.

LE PRESIDENT: Je vous remercie de votre suggestion. Ilva de soi que toutes les resolutions, et non seulement la 10/89, sont des résolutions contraignantes puisqù’elles ont été votées par la Conférence. Je voudrais dire qu’il est clair que l’éclairage de nos travaux est dominé par les resolutions, toutes les résolutions, qui ont été adoptees par la Conférence de 1989, que chaque point peut être discuté et examine et que des suggestions peuvent être faites à l’occasion des discussions des différents points, biensúr, a là lumiére des resolutions qui sont contraignantes pour les membres du Conseil puisqu’elles émanent de la majorité des Etats Membres lôrs de la session del’instance supreme qui est la Conférence de la FAO.


S’il n’y a pas d’objection en ce qui concerne les horaires et le calendrier, je declare approuvés le calendrier et les horaires proposes.

It was so decided
II en est ainsi decide
Asi se acuerda

LE PRESIDENT: Je donne la parole au Directeur général qui voudrait apporter certaines précisions à la demande faite par M. le Représentant des Etats-Unis.

DIRECTOR-GENERAL: I want only to inform the distinguished members of the Council that there will be a report to the Conference on the implementations of the review. The Conference in 1989 asked for such a report.

I have voluntarily submitted an interim report last November, and I made it clear that the final report - not even final because implementation without payment of contribution, without any money, will be something which will have to continue in November this year. However, the Programme and Finance Committees, of which the United States of America is a member, will consider the document which will be before the Conference in November. This is just for information and the fact that there will be no document to this Council on this subject. The document will be for September for the Programme and Finance Committees, and then November for the Conference.

2. Election of Three Vice-Chairmen, and Designation of the Chairman and Members of the Drafting Committee
2. Election de trois Vice-Présidents et nomination du President et des membres du Comité de redaction
2. Elección de tres Vicepresidentes. y nombramiento del Presidente y de los Miembros del Comité de Redacción

LE PRESIDENT: Je voudrais signaler qu’en ce qui concerne le Président et les membres du Comité de rédaction, des conversations ont déjà eu lieu et il a été souhaité que cette designation du Président et des membres du Comité de redaction puisse se faire dans les plus brefs délais. En ce qui me concerne je souhaiterais que cela puisse se faire dans le courant de cet après-midi. C’est évidemment un voeu, j’espère qu’il ne sera pas simplement pieux.

Gonzalo BUIA HOTOS (Colombia): A los representantes de Colombia nos complace mucho, Señor Presidente, verle a usted de nuevo en la Presidencia de este Consejo. Saludamos también de manera muy cordial y respetuosa al Dr. Edouard Saouma, Director General, y a sus colaboradores. Damos nuestra más cordial bienvenida a los dos distinguidos Ministros de Cabo Verde y Libano, cuya presencia en este Consejo confirma el interés de los representantes de esos paises en las labores de nuestra Organización. Igualmente, muy bienvenidos los nuevos miembros del Consejo, represet>tados todos por colegas y amigos que apreciamos sinceraíaente.


Los representantes de Colombia tenemos el honor de presentar para una de las Vicepresidencias la Candidatura de la distinguida Embajadora de Venezuela ante la FAO, Dra. Mercedes Fermín Gomez. Nuestra colega Fermin Gómez es uno de los miembros más distinguidos del Grupo de América Latina y el Caribe, lleva ya muchos años representando a su pais ante la FAO y tiene experiencia y conocimientos que sin duda la harán un miembro muy eficaz de su justa directiva, señor Presidente.

EL PRESIDENTE: Quisiera, a nombre mío, decir que conozco desde hace bastante tiempo a la señora Mercedes Fermin Gomez, Embajadora representante de Venezuela, que tiene una experiencia muy grande, que quiere mucho a la FAO y que está trabajando muy fuerte con nosotros desde hace bastante tiempo. Quisiera decir que esa proposición me parece una proposición excelente.

Gian Luigi VALENZA (Italie): Je voulais avant tout me féliciter moì aussi, comme l’a fait mon côllègue et ami, l’Ambassadeur de Colombie, de vous voir à nouveau présider notre Conseil et je voulais aussi m’associer aux felicitations adressées à M. Saouma, le Directeur general de la FAO, qui nous parlera tout à l’heure. Je me félicite également de l’intérêt que certains pays montrent pour ce Conseil, et tout particulièrement de la venue du Ministre du Liban et du Ministre du Cap-Vert que j’ai eu l’occasion de voir il y a quelques jours au Danemark.

La délégation italienne est heureuse d’apporter son soutien à la candidature de l’Ambassadrice du Venezuela, Mercedes Fermin Gómez, qui est notre côllègue, fort connue de nous tous. Nous voulons done nous associer à la proposition de l’Ambassadeur de Colombie.

LE PRESIDENT: Pouvons-nous considérer élue Madame Mercedes Fermin Gómez comme Vice-Présidente de notre Conseil? Je vous propose de l’applaudir bien vigoureusement.

Applause
Applaudissements
Aplausos

Mian Riaz SAMEE (Pakistan): Like my other colleagues, I express my pleasure at seeing Your Excellency back in the Chair conducting the affairs of this Council along with the capable direction of the Director-General. It also gives us immense pleasure to be participating in this session of Council. The importance has been stressed by the presence of the distinguished delegate from Lebanon.

Before I propose a candidate for the position of second Vice-Chairman, may I also congratulate the delegate of Venezuela who has just been elected as one of the Chairpersons of the Council.


My delegation has great pleasure in proposing His Excellency Michael Kima Tabong, Ambassador of Cameroon, who is so well known to all the representatives working with FAO and who has been associated with the deliberations of the Organization for a long time as Vice-Chairman of the 99th session of the Council.

CHAIRMAN: Thank you. I welcome you to FAO. I am sure there will be the most excellent relations between Pakistan and our Organization.

Gerhard LIEBER (Germany): First of all, I would like to express the pleasure, both of my delegation and myself, at the fact that we see you, Mr Chairman, taking the chair once again and guiding us through the heavy agenda, as you have already called it, of this session, assisted by the highly efficient Secretariat of FAO under the leadership of our Director-General.

Everyone who knows Ambassador Michael Tabong from Cameroon appreciates his clear and forthcoming way of tackling problems. My delegation has great pleasure in supporting his nomination as Vice-Chairman of this session of our Council.

LE PRESIDENT: Nous avons eu l’occasion de rencontrer Monsieur Michel Tabong bien souvent et nous sommes heureux qu’il soit présenté à la Vice-Présidence du Conseil.

Je vous propose également de le declarer élu comme Vice-President par applaudissements.

Applause
Applaudissements
Aplausos

Michel MOMBOULI (Congo): Je crois que nous sommes arrivés à l’election du troisième Vice-Président du Bureau et c’est à ce titre que nous voudrions dire quelques mots.

Nous voudrions dire, après les autres délégations qui se sont exprimées avant la nôtre, tout le plaisir que nous éprouvons à vous voir présider les travaux de cette session de notre Conseil.

Nous sommes honorés de la présence parmi nous du Directeur général de la FAO ainsi que de ses collaborateurs.

Nous voudrions nous aussi nous associer aux voeux de bienvenue qui ont été adressés par nos prédécesseurs aux nouveaux membres élus du Conseil ainsi qu’aux deúx ministres qui nous honorent ce matin, et pendant la session sans doute, de leur presence, à savoir le Ministre du Cap-Vert et le Ministre du Liban, responsables du développement rural dans leur pays respectif.


Nous voudrions également profiter de cette occasion pour féliciter vivement les deux premiers Vice-Présidents qui ont déjà été élus, à savoir l’Ambassadeur du Venezuela et l’Ambassadeur du Cameroun.

Enfin, Monsieur le President, c’est également un grand plaisir pour nous de presenter pour le poste de troisième Vice-Président du Bureau M. Nusyirwan Zen, Secretaire general au Ministère de l’agriculture de l’Indonésie à Jakarta. Comme les deux premiers Vice-Présidents, nous sommes convaincus que, de par son experience, il sera d’un précieux concours pour le Bureau et également pour tout notre Conseil.

Mohsen DALLOUL (Liban) (langue originale arabe): J’ai le plaisir de rendre hommage, Monsieur le President, à la façon dont vous dirigez les travaux du Conseil. Je voudrais également exprimer mes remerciements les plus sincères à la FAO pour les activités qu’elle déploie dans tous les coins du monde, sous l’égide de son Directeur général, M. Edouard Saouma. Je voudrais également remercier tous ceux qui nous ont exprimé leur accueil chaleureux et je voudrais leur rappeler que notre participation directe dans les activités du Conseil de la FAO est la preuve irrefutable de l’intérêt que porte le Liban aux activités de la FAO, activités que nous aimerions renforcer dans l’avenir. C’est là également la preuve que nous renforçons les activités de la FAO dans le domaine du développement de l’alimentation et de l’agriculture.

Je voudrais maintenant appuyer la candidature de M. le Secrétaire général du Ministère del’agriculture de l’Indonésie.

LE PRESIDENT: Je vous remercie très vivement de votre proposition.

Je voudrais également souligner la personnalité et la compétence de M. Nusyirwan Zen qui occupe la fonction de Secretaire general du Ministère de l’agriculture de son pays, un important pays qui a un secteur agricole extrêmement développé. Le Secretaire general du Ministère a incontesta-blement une grande competence dans tout le secteur de l’agriculture et il nous apportera certainement un concours extrêmement précieux.

Applause
Applaudissements
Aplausos

LE PRESIDENT: Je voudrais signaler que le point 2 n’est pas terminé et que nous le laissons en suspens jusqu’à cet après-midi, vraisemblablement, de façon à ce que nous puissions completer ce point par la nomination du President et des membres du Comité de rédaction. Pas d’objections? Il en est ainsi décidé.


V. CONSTITUTIONAL AND LEGAL MATTERS
V. QUESTIONS CONSTITUTIONNELLES ET JURIDIOUES
V. ASUNTOS CONSTITUCIONALES Y JURIDICOS

27. Other Constitutional and Legal Matters
27. Autres questions constitutionnelles et juridiques
27. Otros asuntos constitucionales y juridicos

27.1 Invitations to Non-Member Nations to attend FAO Sessions
27.1 Invitations à participer à des reunions de la FAO adressées à des Etats non members
27.1 Invitaciones a Estados no Miembros para que asistan a reuniones de la FAO

LE PRESIDENT: Ce point a été inscrit à notre programme et à l’Ordre du jour de ce matin afin de saisir le Conseil de la demande adressée à M. le Directeur général, en date du 3 mai 1991, par l’Union des républiques socialistes soviétiques pour assister à la présente session du Conseil en qualité d’observateur. Le document que vous avez sous les yeux (CL 99/INF/8) fait également mention de la requête presentee à la même date par l’URSS afin de participer en qualité d’observateur à la vingt-septième session de la Commission européenne d’agriculture qui se tiendra à Herrsching, en Allemagne, du premier au cinq juillet de cette année.

Le Directeur general demande done l’approbation du Conseil pour la participation de l’URSS en qualité d’observateur à la présente session du Conseil et à la vingt-septième session de la Commission européenne de l’agriculture.

Gonzalo BULA HOTOS (Colombia): Los representantes de Colombia no tenemos ninguna duda de que este Consejo aprobará los apartados (a) y (b) del párrafo 5 del documento INF/8, asi como el apartado 1 del documento INF/8-Sup.l. Si intervenimos ahora es porque como de costumbre queremos proponer que en el informe conste la satisfacción del Consejo por la presencia en esta reunion de los distinguidos representantes de la Union de Repúblicas Socialistas Soviéticas.

Recordará usted, y los miembros del Consejo, Señor Presidente, que los representantes del Gobierno de Colombia hemos insistido siempre en el deseo y la esperanza de que ese gran país, que fue miembro fundador de la FAO, pueda pronto ingresar a nuestra Organización en su calidad de miembro pleno. Creemos que el Director General de la FAO procede acertadamente al hacer la serie de invitaciones que aparecen en el párrafo 6, en la segunda parte del documento INF/8, y el espiritu constructivo con que los representantes de la Union de Repúblicas Socialistas Soviéticas participan en esas actividades está particularmente demostrado en la 29a reunion de la Comisión Europea para la Lucha contra la Fiebre Aftosa en la cual, dice este documento: “Los observadores de la URSS participaron activamente, suministràron datos útiles y ofrecieron los servicios del banco de vacunas contra la fiebre aftosa”.


Todo esto, Señor Presidente, nos alienta a que un dia la Unión de Repúblicas Socialistas Soviéticas, pueda entrar a la FAO y, seguramente, hará gran bien a los trabajos de esta Organización.

LE PRESIDENT: II va de soi que nous souhaitons tous la présence effective de l’URSS parmi les membres de la FAO et que nous souhaitons tous que ce grand pays rejoigne l’Organisation dans les délais les plus brefs possible. Aucune objection n’a été formulée concernant la demande presentee par le Directeur general à cet effet. Je declare done l’URSS admise en qualité d’observateur, le Conseil ayant approuvé les requêtes susmentionnées.

Je tiens à signaler, à titre d’information, qu’au paragraphe 5 du document du Secrétariat, il est fait mention d’une série d’invitations - et l’Ambassadeur de Colombie vient d’en parler - qui ont été adressées à l’URSS, sur sa requête, afin de participer en qualité d’observateur à une série de reunions de la FAO. Ces requêtes sont parvenues après la quatre-vingt-dix-huitième session du Conseil, qui s’est tenue en novembre 1990, et subséquemment, le Directeur général fait part au Conseil de la contribution apportée par l’URSS aux différentes reunions mentionnées, y compris à une reunion qui s’est tenue en Norvège, la semaine dernière, à laquellè l’URSS était présente en qualité d’observateur.

Attendance as an Observer by the Palestine Liberation Organization (PLO)
Participation de l’Organisation de Liberation de la Palestine (OLP) en qualité d’observateur
Asistencia de la Organización de Liberación de Palestina (OLP) como Observadora

A ce stade, je voudrais informer le Conseil que le Directeur général a reçu, en date du 5 juin 1991, une demande de l’Organisation de Liberation de la Palestine de pouvoir assister à nos débats en qualité d’observateur. Ce n’est pas la premiere fois que cette demande nous est adressée. S’il n’y a pas de remarques, nous considérerions que l’OLP peut assister en qualité d’observateur aux travaux du Conseil.

I. INTRODUCTION - PROCEDURE OF THE SESSION (continued)
I. INTRODUCTION - QUESTIONS DE PROCEDURE (suite)
I. INTRODUCCION - CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO (continuación)

3. Statement by the Director-General
3. Déclaration du Directeur général
3. Declaración del Director General

LE DIRECTEUR GENERAL: Excellences, Mesdames et Messieurs les délégués et observateurs, Mesdames, Messieurs, il est des moments où le cours de l’histoire s’accélëre au point que l’humanité en perd le souffle et voudrait pouvoir s’arrêter un instant pour reprendre haleine. Nous vivons une de ces périodes, et je n’ai pas besoin de rappeler ici les événements extraordinaires qui ont secoué le monde au cours des six mois écoulés depuis la dernière session du Conseil. Déjà, en novembre dernier, je partageais avec vous les espoirs et les angoisses que m’inspirait l’evolution de la situation. Ce qui s’est passé depuis n’a fait que renforcer les sentiments dont je vous faisais part à l’époque.

La famine menace de faire périr des millions d’êtres humains en Afrique. Les pays du tiers monde, et notamment ceux de l’Amérique latine, sont en train d’étouffer sous le poids d’une dette écrasante. Les strategies qui s’accumulent et se succèdent au Proche-Orient, en Afrique, en Asie infligent un martyre insoutenable à des populations entières.

Le monde industrialise souffre de la recession, de l’inflation, du chômage, des séquelles de la guerre du Golfe.

Aujourd’hui, bien clairvoyant serait celui qui pourrait dire si nos raisons d’espérer l’emportent sur nos raisons de craindre. Dans l’immédiat, on n’aperçoit guère de signes annonciateurs d’un déblocage de la situation. Les pays en développement restent les premieres victimes de la crise. Malgré les efforts généreux de certains créanciers, ils ne parviennent pas à se libérer de leur endettement parce que les prix des matières premieres, source principale de leurs exportations, demeurent très bas. L’accord n’a pu se faire au GATT pour le moment. L’aide publique au développement n’augmente pas.

Quoi qu’il en soit, la nécessité de parer aux maux qui nous menacent apparait avec une clarté aveuglante. On constate aussi que, de nos jours, tous les problèmes prennent une ampleur internationale. Du coup, le role des Nations Unies est de plus en plus reconnu par les Etats Membres, qui peuvent faire appel au Système pour analyser des situations, organiser des concertations, suggérer des solutions et aider à leur mise en oeuvre, En particulier, il apparait plus que jamais evident que la FAO a une fonction indispensable à remplir pour conjurer les perils et préparer un avenir meilleur. Chaque fois que, dans les domaines de sa competence, il faut concevoir, entreprendre et mener à bien une action internationale exigeant à la fois efficacité et impartialité, notre Organisation est tout à fait irremplaçable - incontournable, comme on dit aujourd’hui. Permettez-moi de citer deux exemples.

Un fléau qui, jusqu’à present, affectait uniquement le Nouveau Monde a fait son apparition en Afrique du Nord. C’est la lucilie bouchère, qui, vous le savez, s’attaque aux animaux et même à l’homme en provoquant de terribles ravages. Le danger a menace directement un certain nombre de pays pauvres, mais il risquait de gagner les pays européens. La FAO a fait prendre conscience du peril à la communauté internationale et a entrepris de mobiliser les donateurs. Notre effort d’information a porté ses fruits, et les dons ont afflué. Nous avons conçu un programme et recherche une aide technique et scientifique là où les connaissances étaient le plus avancées, c’est-à-dire surtout aux Etats-Unis. Cette demarche a permis de mettre en oeuvre la méthode la plus moderne, celle du male sterile, qui est une méthode biologique et non polluante, car elle ne comporte pas l’emploi de pesticides. L’operation - la premiere menée à une pareille échelle - exige une logistique énorme; c’est en effet par avions charters entiers qu’il faut transporter sur de grandes distances les insectes traités (le mâle stérile). Maintenant que le travail est presque entièrement accompli, il apparait clairement que seule la FAO était en mesure de l’organiser.

Parmi les calamités naturelles dont souffre le Proche-Orient, il faut compter un insecte appelé “punaise des céréales”, endémique dans toute la région. Ce ravageur, indifferent à toute consideration politique ou militaire, sévit particulièrement en Iraq, où il affecte, dans le nord du pays, quelque 800 000 hectares de blé et d’orge. Cette zone, dont on sait les difficultés qu’elle traverse en ce moment, fournit normalement 80 pour cent de la production céréalière du pays. Dans les conditions actuelles, la lutte aérienne par pulverisation d’insecticides représentait le seul moyen efficace de lutte contre cette infestation qui compromettait gravement les récoltes, en quantité comme en qualité. Il n’était pas possible à l’Iraq de mener des operations aériennes au nord du 36e parallèle. Malgré la tension qui règne dans la region, on a pu aboutir à un accord entre toutes les parties intéressées pour que les operations nécessaires soient effectuées sous le controle de la FAO au moyen d’appareils pilotés par un personnel civil international. Nous avons recruté des pilotes et des mécaniciens polonais pour six hélicoptères, le controle étant assure par des experts que nous avons envoyés sur le terrain. Je suis heureux d’informer le Conseil que l’operation est maintenant terminée et que plus de 100 000 hectares ont été traités avec succès. On n’a pas traité davantage d’hectares parce qu’il n’y avait plus d’insecticide disponible. Toutes les dispositions voulues ont été prises pour que cette operation ne gene en rien les autres operations humanitaires en cours dans la region, et en particulier pour qu’elle ne crée pas d’obstacles psychologiques au retour des réfugiés dans leurs villages. C’est parce que toutes les parties concernées ont fait confiance à la FAO qu’il a été possible de trouver une solution à ce problème extrêmement délicat.

Ce ne sont pas là, hélas, nos seules preoccupations, car il est d’autres regions où la situation de l’alimentation et de l’agriculture a pris, durant ces derniers mois, un tour véritablement désastreux.

En Afrique, une agriculture et une économie en déroute subissent en outre les conséquences des guerres civiles sans merci qui meurtrissent l’Ethiopie, la Somalie, le Soudan, le Mozambique, sans parler des conflits qu’ont connus l’Angola, le Liberia et bien d’autres pays. Il faut de toute urgence secourir les immenses cohortes de réfugiés que ces conflits ont chassés de léurs terres et de leurs villages et que la faim, la maladie, la mort guettent à chaque instant dans leur errance de cauchemar. Pour comble de malheur, la logique insensée de la guerre bloque bien souvent l’acheminement de l’aide humanitaire.

La nature s’acharne sur le Bangladesh, où l’on compte d’immenses pertes de vies humaines. Et que dire des rescapés qui, après avoir été meurtris dans leur chair et dans leurs affections, auront le plus grand mal à se nourrir, car toutes les cultures - notamment celle du riz - ainsi que l’élevage et la pêche ont été partiçulièrement touches. Dans le cadre de l’action que nous menons en coordination avec les Nations Unies, nous avons envoyé sur place une mission pour évaluer les dégâts causes à la production agricole, ainsi que les besoins alimentaires et de rehabilitation qui en résulteraient. Au titre de notre Programme de coopération technique, dont on ne dira jamais assez l’importance pour des actions ponctuelles à la fois rapides et efficaces, nous avons immédiatement procédé à l’achat de vaccins pour animaux, de semences potagères et de fournitures diverses à l’intention des pêcheurs, dont la plupart ont perdu leurs embarcations et leur materiel.

Sans empiéter sur les fonctions de l’OMS, mais au contraire en cooperation avec elle, nous avons aussi un role à jouer en cas d’épidémies frappant les populations humaines. Ainsi, nous avons réagi à l’épidémie de cholera qui sévit actuèllement en Amérique latine et aux Caraibes; à la demande du Gouvernement péruvien, nous avons prepare au titre du PCT un projet visant à renforcer le contrôle des produits alimentaires, afin d’empêcher la contamination dans ce pays gravement atteint. D’autres projets nationaux et sous-régionaux sont à l’etude; ils portent sur la formation et le renforcement des dispositions réglementaires, en vue d’assurer une meilleure protection du consommateur et d’améliorer le contrôle de la salubrité des aliments entrant dans le commerce.

En Europe même, plusieurs pays de l’Est ont besoin d’une aide économique, technique et même alimentaire, car leurs disponibilités vivrières sont tombées à des niveaux très bas. L’aide internationale se mobilise; la Communauté européenne, en particulier, s’emploie à diriger vers ces pays les ressources nécessaires; à cet égard, je veux saluer la creation de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement des pays de l’Est (BERD). Dans la mesure de ses moyens, qui sont très limités, la FAO participe à cet effort d’assistance. Nous fournissons à ces pays des experts pour analyser leur situation agricole, étudier les systèmes de production, enyisager les nouvelles formes d’exploitation qui seraient possibles en faisant appel aux cooperatives, au secteur privé, etc. Nous préparons, sur l’agriculture de tous les pays de l’Europe de l’Est, des dossiers comportant des statistiques réalistes et actuelles.

Tant de désastres se sont abattus sur tant de pays que l’on peut redouter une certaine lassitude, un certain désintérêt de l’opinion publique internationale et des donateurs. Un tel désengagement irait à l’encontre de la solidarité humaine sur laquelle se fonde tout le système de valeurs de notre communauté internationale. C’est pourquoi je joins ma voix à celle des hautes autorités politiques, morales et spirituelles qui, au plan national ou international, ne cessent de lancer des appels pour que les victimes des catastrophes ne soient pas abandonnées au malheur qui les frappe et que les ressources nécessaires soient généreusement fournies.

Dans cette brève evocation des grands problèmes qui dominent actuèllement nos preoccupations, je ne saurais passer sous silence la question de l’environnement. Pour nous, elle se pose principalement dans les termes suivants: comment faire produire à la terre de quoi subvenir aux besoins actuels et prévisibles de l’humanité sans compromettre la capacité de production future et sans bouleverser l’équilibre écologique? Cette problématique trouve son expression dans la notion de développement agricole durable.

L’importartte Conference mondiale sur l’agriculture et l’environnement, organisée conjointement par la FAO et les Pays-Bas en avril dernier, a constitué une premiere hístorique. La FAO avait prepare à son intention une quinzaine de documents sur le développement durable. J’ai eu l’honneur de


prononcer le discours d’ouverture de cette conférence. Il est à noter que de nombreuses organisations non gouvernementales y ont pris une part active aux côtés de représentants des gouvernements et des organisations intergouvernementales. Dans son Acte final, la Conference a recommandé le lancement par la FAO d’un programme-cadre de cooperation internationale qui porte sur les aspects essentiels de l’agriculture et du développement rural durable. Ce programme-cadre vous est maintenant propose dans ses grandes lignes. II devrait regrouper et renforcer nos programmes de terrain dans ces domaines et constituer, avec la Conference FAO/Pays-Bas, une contribution de premiere importance à la preparation de la grande Conference des Nations Unies sur le développement et l’environnement qui va se tenir au Brésil en 1992.

Je tiens à préciser que ces elements nouveaux s’inscrivent dans le droit fil des efforts que la FAO déploie depuis des années pour donner dans nos projets une place essentielle aux considérations écologiques. Il y a là de quoi faire justice de certaines critiques et montrer la force et l’ampleur de notre action comme la priorité que nos Etats Membres y attachent. Si vous êtes d’accord, nous aurons en matière d’environnement et de développement durable un programme “horizontal”, qui s’étendra en fait à toutes les activités opérationnelles de la FAO, conformément aux vues du Comité du programme et répondant ainsi à ceux qui douteraient encore de notre engagement dans ce domaine. C’est à nos organes directeurs - c’est à vous - de dire si nous sommes dans la bonne voie. Compte tenu des moyens hélas limités que nous pouvons y affecter, I’essentiel des ressources de ce grand programme de terrain devrait venir de fonds extrabudgétaires.

“Moyens limités”... Dans le cours de mon intervention, j’ai à plusieurs reprises évoqué la modicité - le terme est faible - de nos ressources financières. Mon expose serait incomplet si je n’ajoutais quelques precisions touchant une situation de trésorerie dont vous savez déjà qu’elle est difficile. L’evolution défavorable du cours du dollar nous fait subir des pertes considerables; pour l’exercice 1990-91, on estime qu’elles s’élèveront en fin de compte à 26 millions de dollars: c’est dire que le contrecoup de ces pertes sur nos activités n’est pas négligeable, loin de là. Le Compte de reserve special pourrait couvrir 19 millions de dollars. Il nous faudrait done absorber le reliquat de 7 millions de dollars.

D’autre part, les credits prévus pour faire face à l’augmentation des coûts du programme prévu dans le budget 1990-91 ne seront pas suffisants, en particulier à cause d’un accroissement imprévu de quelque 16 millions de dollars dû essentiellement au relèvement des salaires decide par la Commission de la Fonction publique internationale et l’Assemblée générale des Nations Unies.

La faiblesse du dollar et les retards dans les versements de contributions se sont conjugués pour nous mettre dans l’obligation d’emprunter. Pour la première fois de notre histoire, nous avons dû, en octobre 1990, contracter un emprunt commercial à l’extérieur. Le règlement d’une contribution importante nous a permis de rembourser dès la fin du même mois ce prêt de 22 millions de dollars, mais bien entendu nous avons dû payer des intérêts: plus de 100 000 dollars. Auparavant, nous avions déjà recouru à toutes les possibilités d’emprunter à des sources intérieures - Fonds de roulement, compte de reserve special, Fonds des indemnités de cessation de fonctions -


pour un montant total de 46 millions de dollars. Les versements reçus au titre des contributions nous ont permis de nous libérer de cette dette à la fin de mars 1991. Pour cela, il nous a fallu réduire ou différer l’execution de certaines activités, ou même y renoncer.

Cette situation n’est pas saine. Songez qu’au 22 mai 1991 le montant total des sommes dues à l’Organisation atteignait le chiffre effarant de 313, 8 millions de dollars, dont près de 200 millions dus par un seul Etat Membre! Vous devinez sans peine l’angoisse où nous plonge une telle conjoncture. Si nous ne recevons pas rapidement des versements substantiels d’au moins un de nos principaux bailleurs de fonds, il nous faudra de nouveau recourir à l’emprunt - et cette fois, non plus en octobre mais en juillet.

Certains Etats Membres nous conseillent de régler nos dépenses en fonction des sommes que nous recevons. Quelle amère ironie! D’une part, nous ignorons ce que nous allons recevoir, d’autre part, comment pourrions-nous économiser de grosses sommes alors que nos principales dépenses sont des dépenses fixes, c’est-à-dire essentiellement le coût de notre personnel? Faudrait-il chasser des agents dont les services nous sont indispensables, simplement parce que certains Etats ne remplissent pas leurs obligations ou s’en acquittent d’une manière imprévisible? Il faudrait au minimum que les gouvernements nous fassent savoir au moins de façon approximative quand ils comptent régler leur quote-part.

La vérité est simple: pour remplir notre tâche et faire face aux immenses problèmes auxquels nous sommes confrontés, il nous faut disposer des fonds qui ont été approuvés par la Conference. Ce ne sont pas les programmes qui font défaut, ce sont les moyens.

A la lumière de cette observation, il apparait clairement que la principale question dont vous êtes saisis est celle du Programme de travail et budget pour 1992-1993, car c’est la seule pour laquelle la decision de la Conference lie les Etats Membres et leur impose l’obligation périodique de payer leur contribution au budget. Cette decision est tout aussi contraignante pour le Directeur general, qui a l’obligation de l’exécuter: elle constitue notre ordre de mission, nos instructions pour les deux années à venir.

Les priorités ont été sélectionnées avec plus grand soin, sur la base des voeux exprimés par les gouvernements à la Conference, dans les différents comités, aux conferences régionales, etc., et aussi de ce que nous demande l’Assemblée générale des Nations Unies. Le Programme de travail et budget représente la synthese de centaines de reunions et le fruit d’un gros travail d’équipe. Par étapes successives, l’avant-projet puis le Sommaire du Programme de travail et budget ont été scrutés par divers comités, qui ont formula des observations et recommandations dont nous avons tenu compte. C’est maintenant au Conseil qu’il appartient d’examiner le Sommaire, et nous allons écouter ses avis avec le plus grand intérêt avant de donner sa forme definitive et complete au Programme de travail et budget, qui repassera encore devant le Comité du programme et le Comité financier en septembre, et ensuite devant le Conseil à sa 100a Session en novembre avant d’etre soumis à la Commission II de la Conférence.


Ainsi done, le Programme de travail et budget est en fait modelé par les Etats Membres. Comme lors des précédents exercices, on constate qu’il y a dans l’ensemble consensus sur les priorités et programmes qui sont proposes, même si l’on trouve çà et là des demandes tendant à mettre davantage l’accent sur telle ou telle activité. J’espère qu’il en ira de même pour le programme à moyen terme que nous aurons à presenter en novembre prochain.

Inutile de se le dissimuler, le coût de nos operations sera plus élevé: il faut tabler pour 1992-1993 sur des augmentations de coût de 15 pour cent, soit 87 millions de dollars. Ces hausses tiennent à des causes extérieures qui sont liées aux événements de 1990-1991: inflation, augmentation des salaires comme du prix des fournitures et des moyens de travail, mais aussi decisions de l’Assemblée générale des Nations Unies touchant certaines prestations. Encore s’agit-il là d’estimations très modérées, et j’insiste sur le mot, qui risquent d’etre dépassées en 1992-1993 comme elles l’ont été lors des exercices precedents. Nous avons toujours sous-estimé pour l’exercice present et l’exercice passé le coût des augmentations. Je vous ai dit tout à l’heure que nos sous-estimations étaient de l’ordre de 23 millions de dollars. Je m’attends à ce que les coûts que je propose pour 1992-1993 soient sous-estimes et nous nous retrouverons évidemment dans deux ans pour en avoir la confirmation. Cela étant dit, la conjoncture économique, les retards dans les paiements des contributions et surtout l’obligation de faire face à l’importante hausse des coûts m’ont conduit à ne proposer dans l’esquisse du Programme de travail et budget pour 1992-1993 qu’une augmentation symbolique de 0, 3 pour cent; cette augmentation représente environ 2 millions de dollars.

Toutefois, la session conjointe du Comité du programme et du Comité financier, qui s’est tenue en Janvier dernier, a fait apparaitre qu’un consensus ne pourrait se réaliser qu’autour d’un budget sans croissance. Animé par un esprit de réalisme, j’ai refait ma copie en proposant aux Comités des recommandations leur permettant de se rallier à un consensus -qui est plus précieux pour la marche de l’Organisation qu’une somme de 2 millions de dollars, même si celle-ci nous serait des plus nécessaires. J’espère aussi qu’une telle attitude de ma part incitera désormais nos Etats Membres à s’acquitter promptement et intégralement de leurs obligations financières. Je souhaite que le Conseil comprenne cette approche et approuve ces propositions que j’ai faites à regret, mais en tenant compte des réalités.

La situation se complique cependant du fait des exigences nouvelles avancées par d’aucuns pour qui la croissance zéro, c’est la croissance zéro avec une absorption maximale de l’augmentation des coûts non discrétionnaires.

La thèse de la croissance zéro n’a jamais été acceptée, au demeurant, par nos organes directeurs. Car, en toute logique, la croissance zéro avec absorption des coûts, c’est en réalité une régression. Je dirais même que c’est une décroissance planifiée si on applique son effet sur plusieurs exercices biennaux.


L’accepter conduirait à devoir formuler un autre programme de travail que celui que je vous propose. Le budget que je propose en réalité est une reduction nette, de l’ordre de moins 0, 4 pour cent. Le Comité du programme l’a bien compris. Je propose d’absorber des taux de croissance de plus de 3 millions de dollars, ce qui représente 0, 4 pour cent. Aller au-delà remettrait en cause les bases du consensus qui s’est déjà forme autour de nos programmes. J’espère que l’esprit de solidarité prévaudra. L’Organisation a été soumise depuis plusieurs exercices biennaux à une cascade de coupes sombres ébranlant sa vitalité. Il nous faut la consolider, non la fragiliser davantage.

Pour l’exécution de notre mission telle que le Programme de travail la définit exercice après exercice, nous disposons d’une force de frappe qui se compose d’hommes et de femmes dont l’efficacité provient non seulement des competences professionnelles dechacun d’eux, mais aussi et peut-être surtout de leur diversité d’origine, de langue, de culture, d’experience. Depuis près d’un demi-siècle, nos agents s’attachent à résoudre le problème le plus vital de l’humanité, qui est de trouver la nourriture nécessaire pour survivre. Notre devoir et notre constant souci, c’est de découvrir les personnes les mieux qualifiées pour remplir cette mission, et d’arriver à les recruter et à les garder au service de l’Organisation.

Il n’a jamais été facile de trouver des hommes et des femmes de la qualité que nous recherchons mais, depuis quelque temps, ces difficultés de recrutement sont aggravées par la concurrence que nous font nombre d’organismes internationaux dont certains ont les mêmes Etats Membres que nous et d’autres une composition différente, mais qui tous offrent des remunerations plus avantageuses. C’est ainsi que nous perdons une part de notre précieux capital de spécialistes et de techniciens. A cet égard, il est deplorable autant que paradoxal de voir certains gouvernements subventionner ceux de leurs ressortissants qui sont hauts fonctionnaires internationaux, et en même temps s’opposer au réajustement des remunerations que nous pouvons offrir.

Quant au régime des retraites, la chute du dollar a eu pour effet de le déstabiliser. Comme vous le savez, des mesures intérimaires ont été prises pour amortir les effets de cette evolution pour les fonctionnaires ayant atteint ou dépassé l’âge de 55 ans, mais elles doivent prendre fin en mars 1992. Les intéressés vont devoir partir avant cette date s’ils ne veulent pas subir une lourde perte. Or, ce sont précisément ces agents qui, ayant accumulé 20 ou 25 ans de service, ou même davantage, et approchent du sommet de leur carrière, qui possèdent le plus d’experience et de maturité. Nous nous trouvons comme d’ailleurs les autres organisations du système des Nations Unies sous la menace imminente d’un veritable exode, d’une fuite des cerveaux qui risque d’affecter à la FAO plus de 100 de nos meilleurs agents, dont beaucoup de cadres supérieurs. Le CAC s’est préoccupé de cette situation et a recommandé aux instances compétentes de mettre au point de nouvelles dispositions intérimaires et, à plus long terme, un système assurant aux retraites des Nations Unies une pension convenable. Cela exigerait sans doute une augmentation des contributions versées à la Caisse des pensions par les fonctionnaires comme par les organisations qui les emploient.


Si je me suis étendu longuement sur ces questions de personnel, c’est qu’elles revêtent une importance capitale: sans un corps de fonctionnaires de valeur, c’est-à-dire à la fois compétents, intègres et dévoués, la FAO ne pourrait pas exister, et sans argent aussi.

Il n’a pu vous échapper que le chantier des travaux d’agrandissement de nos bâtiments était ouvert et en pleine activité. Nous regrettons le derangement qui en résulte inévitablement pour vous comme pour le Secretariat, Je dois vous prévenir que ces travaux vont encore durer un certain temps. Mais, vous le savez, les contraintes et la gene temporaires qu’ils provoquent constituent le prix à payer pour assurer l’indispensable regroupement de nos services, dont l’importance pour l’efficacité et l’économie de nos operations n’est plus à démontrer. Je saisis cette occasion pour exprimer à nouveau notre profonde gratitude aux autorités du pays hôte, qui assurent intégralement le financement de ces travaux; je salue done la comprehension et la générosité du Gouvernement italien, à qui nous sommes entièrement redevables de cette amelioration considerable de nos conditions de travail.

Monsieur le President, votre ordre du jour comprend un point intitulé: “Rapport du Secrétariat relatif à la forme que pourrait revetir l’adhesion à la FAO d’une organisation d’integration économique régionale, y compris les textes des amendements éventuels aux Textes fondamentaux de la FAO”. Ce libellé désigne l’etude que le Conseil m’a charge d’entreprendre à la suite du voeu exprimé par la Communauté économique européenne de devenir Membre de notre Organisation.

La question soulève sans doute des problèmes complexes. Les propositions qui sont soumises à votre examen ont été formulées par le Comité des questions constitutionnelles et juridiques sur la base d’une etude technique et juridique préparée par le Secretariat de la FAO. Maintenant, c’est à vous, Etats Membres, qu’il appartient de prendre une decision politique sur une forme de statut de membres. Cette decision s’appliquerait non seulement à la CEE, mais également à toutes les organisations régionales d’integration économique qui répondent aux critères établis par le Conseil.

Je voudrais signaler, en tant que Directeur général de la FAO, que je vois dans une éventuelle presence de la CEE une source additionnelle de financement pour nos projets de terrain. Sur ma demande, la Commission a d’ores et déjà exprimé sa disponibilité à cet égard.

J’ai ainsi proposé à la Commission un accord-cadre de cooperation qui ferait participer la FAO à la conception et à l’execution d’un certain nombre de projets d’assistance technique, particulièrement dans les pays autres que les ACP en Amérique latine et en Asie. Je suis heureux de vous informer qu’un tel accord-cadre de cooperation vient d’etre signé entre nos deux Organisations. Il constituera certainement un instrument vital pour renforcer notre cooperation mutuelle. Il pourrait en particulier affermir la capacité d’action de la FAO et se reveler fort utile à un moment où la FAO éprouve des difficultés croissantes à trouver des sources de financement.


S’agissant de la Communauté, je ne saurais passer sous silence la Convention de Lomé IV, qui constitue la principale source d’aide à l’agriculture des 68 pays ACP de l’Afrique, des Caraibes et du Pacifique. Outre l’aide financière et technique foutnie par la CEE et dont la majeure partie va au secteur agricole et rural, cette convention assure le libre accès, en franchise, des exportations des pays ACP dans ceux de la Communauté. Celle-ci est ainsi devenue le premier importateur des produits agricoles des pays ACP, qui bénéficient en outre du mécanisme de compensation Stabex. Lome IV a encore amélioré le système en prévoyant que tous les montants compensatoires verses aux pays ACP en cas de chute des prix des matières premieres, auront désormais la forme de dons. Ajoutons que l’aide aux programmes de réajustement structurel est assortie d’un element de protection sociale; la chose est trop rare et trop précieuse pour ne pas être signalée.

Monsieur le Président, il me parait approprié de dire quelques mots de nos relations avec le PNUD, Programme des Nations Unies pour le développement. Comme nous vous l’avions déjà fait savoir, cet organisme souhaite revoir ses relations avec les agences d’execution des Nations Unies. En soi, il n’y a rien là d’anormal, mais en fait cette evolution ne laisse pas de préoccuper la FAO, car les changements proposes auraient des repercussions sur nos engagements au niveau du terrain et risqueraient de réduire notre capacité de mettre concrètement au service du Tiers monde la masse d’experience et d’expertise que nous avons accumulée. En retour, la FAO risquerait de disposer de moins d’informations sur les situations qui existent réellement dans les pays, et le Programme ordinaire souffrirait en conséquence.

C’est pourquoi la FAO s’est activement engagée à proposer des amendements, des mesures transitoires, etc. Nous sommes intervenus vigoureusement au Conseil d’administration du PNUD en février dernier à New York et sommes prêts, si nécessaire, à renouveler notre intervention dans les prochains mois.

Mais pour éviter tout malentendu, je tiens en même temps à préciser qu’en ce qui concerne l’execution des projets du PNUD nous sommes partisans d’en confier progressivement la responsabilité, lorsque la chose est possible, aux pays bénéficiaires eux-mêmes. C’est d’ailleurs le but de l’assistance technique. S’ils le souhaitent, ceux-ci continueraient bien entendu de recevoir la cooperation de la FAO.

Autre domaine où la vigilance demeure de mise, nos relations avec le Programme alimentaire mondial. Le nouvel Accord de Siege conclu avec le Gouvernement italien nous parait assurer de façon tout à fait satisfaisante la protection du PAM et de son personnel, et il contribuera certainement à preserver le statut de tous les organismes des Nations Unies en Italie. Au passage, je voudrais saluer encore une fois la générosité et l’esprit de cooperation du Gouvernement italien, qui a accepté de rembourser en totalité les loyers afférents aux locaux loués par la FAO et le PAM.

Monsieur le President, le Conseil est appelé à se prononcer sur les modifications proposées des Regies générales du PAM. Celles-ci prévoient l’autonomie administrative du Programme et confèrent au CPA le pouvoir dfadopter des regies financières distinctes. En même temps, elles stipulent


que le PAM doit continuer de faire appel aux services techniques de la FAO dans les domaines qui relèvent essentiellement de la competence de l’Organisation et où elle dispose de capacité que le PAM ne possède pas. Il s’agit notamment de l’evaluation des besoins alimentaires et du Système mondial d’information et d’alerte rapide. Le CPA n’a pas manque de souligner la nécessité de veiller avec soin à éviter les doubles emplois et chevauchements et de maintenir le courant des échanges d’information. Le Comité financier, dans le rapport qu’il vous a soumis, reprend la même mise en garde et réaffirme la responsabilité primordiale de la FAO en matière d’evaluation des besoins alimentaires. Je pense qu’afin de parer à tout risque de malentendu il n’était pas du tout inutile d’apporter ces précisions.

Monsieur le Président, nous poursuivons une intense coopération avec nombre d’autres institutions de la famille des Nations Unies. Il est de l’essence même de nos agences de ne pas travailler isolés en cavalier seul. Outre les liens qui nous unissent à nos partenaires bases à Rome, nous maintenons des rapports étroits et féconds avec d’autres organismes du Système.

Ces liens organiques se sont traduits par la creation de divisions mixtes avec la Banque mondiale et l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), ainsi qu’avec les commissions économiques des Nations Unies pour l’Afrique, l’Amérique latine et les Caraibes, et le Proche-Orient. Je pretends qu’il n’y a aucune autre organisation du système des Nations Unies qui dispose de divisions mixtes avec d’autres agences, comme c’est le cas de la FAO. Done quand certains disent que la FAO ne coordonne pas, je dis que dans certains cas, comme avec la Banque mondiale, l’Agence Atomique, les commissions et l’OMS, nous avons même une seule unite conjointe. C’est plus que de la cooperation, c’est vraiment le mariage. Nous menons conjointement avec l’OMS le programme du Codex Alimentarius et préparons ensemble la Conference internationale sur la nutrition. Nous travaillons sans cesse avec le BIT, l’Unesco, l’OMS, le PNUD et les autres organisations ou programmes du Système des Nations Unies. Nous participons activement à une multitude de groupes de travail interinstitutions, qui se réunissent régulièrement et qui, entre autres activités, préparent d’importantes conferences internationales, par exemple sur le climat en 1990, sur l’eau en 1992 et sur l’environnement également en 1992. Je crois que nous sommes déjà à la troisième session du Comité préparatoire de la Conférence mondiale sur le développement et l’environnement. Nous y participons avec plusieurs personnes. La durée de la session est de quatre à cinq semaines. La prochaine session aura lieu à Geneve. La seconde a eu lieu aussi à Geneve. La premiere, je crois, à Nairobi. Il y a comme cela beaucoup de reunions interinstitutionnelles auxquelles nous devons participer et qui nous absorbent beaucoup de temps et beaucoup de collaborateurs.

Cette coopération entraine un lourd travail pour nos services et des dépenses supplémentaires alors que nos ressources en argent et en personnel sont très limitées. En même temps, je crois que notre action ne pourrait être conduite de manière satisfaisante sans cette constante mise en commun avec nos institutions soeurs, qui exerce un veritable effet de synergie.


Monsieur le President, si importantes que soient nos relations avec les organismes intergouvernementaux, et notamment ceux du Système des Nations Unies, elles ne doivent pas faire oublier que nous avons aussi vocation de coopérer avec un grand nombre d’organisations non gouvernementales. Il est sans doute inutile de vous rappeler que la FAO a joué dans ce domaine un role de pionnier, notamment dans le cadre de la Campagne mondiale contre la faim lancée il y a plus de trente ans.

L’Examen des activités de la FAO effectué en 1988-1989 suggérait de renforcer nos relations avec les ONG. Nous accueillons cette idee avec un intérêt d’autant plus vif que les activités de ces organisations revêtent depuis quelque temps des dimensions nouvelles. Les ONG sont aujourd’hui très nombreuses. Certaines interviennent uniquement dans les pays en développement, d’autres seulement dans les pays développés, d’autres encore travaillent à l’échelle mondiale. Elles reçoivent une partie de l’aide au développement fournie par les Etats ou par la CEE, qui leur confient des tåches precises et des moyens financiers. Elles ont une relation évidente avec les programmes de participation populaire, dans lesquels elles peuvent jouer un role d’encadrement. Certaines ONG en sont même arrivées à constituer une sorte de contre-pouvoir qui joue un role politique. C’est vrai. Je pense par exemple à certains mouvements écologistes qui interviennent dans la vie politique, contestent les decisions des gouvernements sur l’aménagemênt du territoire - trace des routes ou des voies de chemin de fer, implantations, etc. - et se montrent aussi vigoureusement interventionnistes auprès des organisations internationales.

Monsieur le President, les ONG constituent un précieux relais entre pouvoirs publics et collectivités locales; elles offrent des formes d’intervention nouvelles, qui complètent les types d’action existant déjà. Précisons simplement que cette cooperation doit être menée dans le respect des structures établiés. Les ONG peuvent jouer un role d’observateur, être consultees, participer de manière constructive à la preparation de manifestations importantes (par exemple la Conference internationale sur la nutrition) ou d’elements de certains programmes (par exemple le Plan d’action forestier tropical), et apporter ainsi une contribution positive à nos activités. Mais ce sont les Etats Membres, et eux seuls, qui sont les maitres de la FAO et décident de ce qu’elle doit faire.

Monsieur le President, je n’ai pas abordé, tant s’en faut, tous les points de votre ordre du jour. Ce n’est pas que j’en sous-estime l’importance, mais je tenais à mettre en relief les questions qui nous préoccupent avec le plus d’intensité.

S’il fallait les résumer toutes en une seule formule, je dirais que ces questions s’inscrivent sous le signe de la solidarité et de la cooperation - avec les pays en développement et ceux qui sont victimes de calamités, avec les grands ensembles d’integration économique dont tout donne à penser qu’ils vont se multiplier et qu’ils représentent l’avenir, avec les institutions soeurs et les ONG qui oeuvrent pour le développement. C’est dans cet immense mouvement que se situent les travaux de la 99ème session du Conseil, qui est appelée à prendre des decisions d’une vaste portée.


De tout coeur, je souhaite que cette session soít fructueuse et couronnée d’un plein succès.

Je vous remercie.

Applause
Applaudlssement s
Aplausos

LE PRESIDENT: Monsieur le Directeur général, je vous remercie de la coopération substantielle que vous venez d’apporter. Je suis convaincu qu’au debut de nos travaux, il était important de faire le point de la situation et, sans vouloir être exhaustif, de souligner les points essentiels qui sont à l’ordre du jour de vos preoccupations, qui sont nos preoccupations parce que la FAO est l’affaire de tous ses Etats Membres: l’Organisation est votre Organisation.

En ma qualité de president indépendant, j’ai eu l’occasion de suivre les travaux des différents comités depuis la dernière session du Conseil, en novembre. Cela fut à la fois instructif et important, et nous a permis de toucher du doigt les graves, importants et parfois lancinants problèmes qui nous préoecupent tous. Au nom de tout le Conseil, je tiens à vous remercier de l’importante declaration que vous venez de faire, en émettant le voeu que les points importants qui ont été soulignés puissent faire l’objet d’un débat ouvert et surtout constructif et qu’il permette d’ores et déjà de dégager un large consensus au sein du Conseil afin que nous puissions ensemble rendre la FAO encore plus efficace et plus opératlonnelle dans les mois et les années à venir.

Nous demandons beaucoup à l’ Organisation et c’est pourquoi nous devons lui apporter ce qui est nécessaire pour lui permettre de fonctionner normalement sans se trouver perpétuellement dans une situation impossible, sans savoir de quoi demain sera fait.

IV. PROGRAMME. BUDGETARY. FINANCIAL AND ADMINISTRATIVE MATTERS
IV. QUESTIONS CONCERNANT LE PROGRAMME, LE BUDGET, LES FINANCES ET L’ADMINISTRATION
IV. ASUNTOS DEL PROGRAM Y ASUNTOS PRESUPUESTARIOS, FINANCIEROS Y ADMINISTRATIVOS

22. Financial Matters
22. Questions financiers
22. Asuntos financieros

22.1 Financial Position of the Organization
22.1 Situation finarcière de l’Organisation
22.1 Situación financiera de la Organización

22.2 Status of Cash Flow
22.2 Situation de trésorerie
22.2 Situación del fluio de fondos


LE PRESIDENT: Conformément aux decisions que vous avez prises concernant le calendrier, nous allons aborder maintenant le point 22 de I’Ordre du jourles questions financières - qui contient deux points: le point 22. 1, qui traite de la situation financière de l’Organisation (document CL 99/LIM/1, qui est la radioscopie de la situation financière d’aujourd’hui et qui vous est sounds pour information) et le point 22. 2, qui traite de la situation de trésorerie, pour examen et éventuellement decision (document CL 99/8, qui contient les rapports de la session conjointe du Comité financier et du Comité du Programme ainsi que les rapports des sessions que ces deux Comités ont tenues au mois de mai de cette année). Je crois qu’il est important que nous puissions discuter de ces deux points ensemble. Si personne ne s’y oppose, il en sera ainsi decide.

LE DIRECTEUR GENERAL: Je me propose de faired’abord une petite introduction et je demanderai ensuite à mon collègue, M. Crowther, de presenter très brièvement les deux documents. Je voudrais me réserver droit, avec votre accord, de conclure aptès les explications que vous données M. Crowther.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les délégués, ce que je vais vous décrire est la chroniqued’une crise annoncée. La crise de liquidité qui nous assaille était prévisible. En tânt que gérant de cette Organisation, je vous ai dûment avertis; elle était ineluctable dès le moment où près de la moitié de nos ressources ne nous sont plus versées avant le dernier trimestrealors que nos dépenses s’étalent tout au long de l’année. Ajoutez à cela les retards de paiement de nombreux autres pays et un veritable scenario de crise est en place.

Aujourd’hui, comme je l’ai dit il y a quelques minutes, le total des dettes des pays membres à l’égard de l’Organisation s’élève à quelque 313 800 000 dollars. Face à ces rentrées incertaines, nos dépenses mensuelles s’élèventà quelque 24 millions de dollars - M. Crowther vous dira qu’elles sont entre 21 et 24 millions de dollars - et il s’agit de dépenses essentiellement de salaires, donc incompressibles. Où done prendre cet argent? Depuis des années, nous faisons de la corde raide, rognant ici et là, différant l’execution de certaines activités, y renonçant même. Nous avons utilise et épuisé tous les recòurs que les organes directeurs avaient mis à notre disposition: Fonds deroulement. Fondsde reserve special. Ces différentes lignes de defense étaient conçues pour faire face aux difficultés de trésorerie conjoncturelleô, limitées et de courte durée, non à des situations chroniques et de grande ampleur.

Sachant que les Etats-Unis d’Amérique ne seront pas en mesure de faire un paiement substantiel avant la fin de l’année, la situation est hélas claire. Si le deuxième pays contributeur, le Japon, ne versait pas sa contribution avant juillet prochain, nous ne pourrions plus faire face à nos échéances. Il en sera de même en août, en septembre, en octobre, etc., jusqu’au recouvrement des contributions dues.

Monsieur le Président, vous m’avez accordé - vous, la Conférence et le Conseil - l’autorité pour emprunter. Certains Etats Membres -paradoxalement, même ceux qui ne paient pas - me découragent de le faire. Pourtant, quelle est l’alternative? Mettre l’Organisation en hibernation?


Annuler toutes les réunions? Interdire toutes les missions? Glisser la clé sous le paillasson? Nous épargnerions à peíne quelques millions de dollars. II faudrait néanmoins payer les salaires et les obligations contractuelles ainsi que les indemnités de licenciement.

Il y a déjà deux ans, mon collègue à l’Agence internationale de l’énergie atomique, M. Blix, avait été amené à poser la même question: faut-il fermer l’Organisation?

Pour ma part, j’ai l’obligation de mettre en oeuvre le programme de travail arrêté par la Conference. Si j’y suis à nouveau contraint, comme en 1990, je serai dans l’obligation d’emprunter, à l’interieurd’abord, à l’extérieur ensuite, avec les charges y afférant. Ces charges pèseront moins lourdement sur l’avetiir de la FAO que celles qui résulteraient du licenciement de fonctionnaires ou d’une importante reduction de leurs moyens de travail.

Les Etats Membres les plus directement en cause peuvent encore prévenir cette éventualité que personne ne souhaite, moi le dernier. Je ne doute pas de leurs intentions. Je sais qu’ils paieront. Sur la question d’emprunter ou non, chaque jour compte cependant: c’est une question de date, non d’intention. Aujourd’hui même, la date approximative des versements n’est pas connue. On s’interroge, on ne reçoit pas de réponse; on écrit, on pose des questions, on ne reçoit pas de réponse. L’Organisation se ìnaintient à la ligne de flottaisòn et à la limite de l’asphyxie. C’est la sterilisation progressive de l’Organisation. Est-ce cela que nos Etats Membres souhaitent?

Je voudrais encore une fois conjurer les pays en retard de s’acquitter sans délai de leurs obligations et j’adjure aussi le Conseil de s’exprimer sur ce sujet vital.

M. Crowther va maintenant présenter le document.

Dean K. CROWTHER (Assistant Director-General, Administration and Finance Department): With your permission, Mr Chairman, I shall introduce both items jointly, and the documents you have referred to, CL 99/LIM/1 and CL 99/LIM/2, will be the appropriate documents. These documents have been updated and are reflective of the financial situation, including the contributions as of this morning.

Members of Council have heard the comments of the Director-General on the critical financial situation of the Organization. Both of these documents will further amplify the seriousness of this financial situation. Document CL 99/LIM/1, which I shall now introduce, specifically relates to the current status of collection of contributions, including the arrears. You will note from page 2 of document CL 99/LIM/1 that the total amount owed to the Organization at the beginning of the year amounted to over US$441 million, of which only US$128. 7 million, or 29. 2 percent, have been collected. This leaves the balance as of this morning, 10 June, of US$312. 5 million owed to the Organization. This is the highest amount that has been outstanding and owed to the Organization in June of any year in the history of the Organization.


It is important to note on page 3 that as of today we have received only 43. 69 percent of the current assessments for the year 1991. This is the smallest percentage of collection received by this date for the last five years.

The Basic Texts call for contributions to be made thirty days after the call by the Director-General. All contributions are due and payable in early January of each year.

The financial crisis that the Organization has faced for several years has been caused by the failure of Member Nations to observe the agreements that they tacitly signed with the Organization which call for a timely payment of contributions. The Council, the Conference, and almost every meeting of the Finance Committee has included an appeal to Member Nations to pay their outstanding contributions and arrears in order for the Organization to carry out its work. The listing attached to document LIM/1 shows the receipts through this morning from all Member Nations. It also shows the amounts remaining outstanding from each Member Nation.

If we may now turn to document LIM/2, this document includes the status and projections of estimated cash flow for 1991. This document shows the expenditure, outstanding obligations, and balance of appropriations, as was discussed with the Finance Committee in May. This document also shows that withdrawals from the Working Capital Fund that were required last year and thus far this year in order to bridge the gap between the receipt of contributions and the necessary expenditure for day-to-day operations.

The Working Capital Fund by itself is not sufficiently large to cover the extremely large amounts of unpaid contributions and arrears that remain outstanding. This Fund therefore cannot be expected to bridge the gap, or to make up for delays in payment of contributions by Member Nations. The Organization found it necessary therefore to also utilize balances available in the Special Reserve Account to the extent available; but, even with the help of amounts in the Special Reserve Account and Working Capital Fund, the amounts proved to be insufficient last year to make up for the delays in payment of contributions.

Attention is drawn to paragraph 11 of this document LIM/2, which clearly shows that in 1990 the Organization found it necessary to borrow internally US$16 million from the Special Reserve Account, US$12 million from the Terminal Payments Fund, and US$18 million from the Working Capital Fund. This represents a total of US$46 million of internal borrowing last year. This amount fell short of the amount of cash needed to operate the Organization’s essential functions and resulted in the painful decision to be taken by the Director-General to borrow externally last year.

This brings me to the 1991 estimates of cash flow In paragraph 12 of LIM/2. Reference is made to Appendix A of this document.

Appendix A shows actual receipts and expenditure through April 1991, and estimates of receipts and disbursements for the remainder of the year. In order to estimate receipts and expenditures as accurately as possible, it is necessary to have information from Member Nations on the timing and amount of payment of the contributions they expect to make to the


Organization during the year. Even though appeals are regularly made to Member Nations who have not paid their contributions, Member Nations seem hesitant to provide the Organization with information about their payments. As a consequence it is extremely difficult to make accurate estimates of cash flow, without making clearly broad assumptions with regard to many Member Nations’ payment of contributions. In some cases information is available. For example, because of the status of legislation in the Congress of the major contributor, it is not likely that any substantive contribution will be forthcoming from this Member until some time during the last quarter of the year. This process has been reported to the Organization, and we understand that such payment cannot be expected until very late in the year.

With regard to the second largest contributor, the Organization has not been made aware of any similar legislative prohibition against payment of its contribution after May of each year. Normally, this Member has paid regularly in mid-summer, except for last year, when it paid in October.

After considering different possibilities to estimate cash flow, the assumption was made, and is reflected in Appendix A of this document, that US$70 million could be paid by the largest contributor in the last quarter of 1991, only in December; also US$38 million could be paid by the second largest contributor as early as July. On the basis of this assumption it would be necessary for the Organization to borrow internally first, and then revert to external borrowing in September, October, and possibly also in November. Under this assumption as much as US$50 million in borrowings will be required by the end of November of this year.

This document has an alternative assumption under Appendix B. In this case there is no change in the assumption regarding the payment by the largest contributor but it does show the effect if the second largest contributor found itself unable to pay its contribution until October of 1991, instead of in July, as it did in 1990. Under these conditions US$30 million of internal borrowing will be required in July, and US$10 million of external borrowing in the following month of August, Similarly, an additional US$10 million of external borrowing will be required in September and each month thereafter until such time as the second largest contributor pays its contribution.

Finally, the worst case scenario. This would be if the largest contributor found itself in a position where it was unable to pay any of its contribution during 1991. In this case external borrowing, in addition to that already mentioned, would be required during the month of December. Under this condition, external borrowing would be increased by US$70 million, bringing the total internal and external borrowings in excess of US$125 million by the end of the year.

The essential expenditures required for each month to operate the Organization range between US$21 million and US$24 million. This does not have sufficient elasticity to allow for short-term reductions to avoid borrowing. Much of the expenditures are committed well in advance for matters like payroll, meetings, reports, and other items which are committed under contractual arrangements.


The Council may wish to again call on all Member Nations to pay their contributions as promptly as they can. In addition, the documents before you highlight the fact that the two largest contributors are responsible for 38 percent of the Budget, Without receiving these two contributions, and with no money remaining in the safety net, the Organization will have no other alternative but to borrow externally to continue its operations. If these two Member Nations pay their contributions soon, it would avoid the necessity to revert to internal and external borrowing.

These two documents are presented to the Council to focus attention on the critical financial situation, and to inform the Council of the extreme need for all Member Nations to pay their contributions as promptly as possible.

CHAIRMAN: Thank you very much, Mr Crowther. I would like now to give the floor to the Director-General to comment.

DIRECTOR-GENERAL: The gist of what my colleague, Mr Crowther, has said is that the Organization’s chronic liquidity crisis will occur every year after the month of July because two countries which provide about 38 percent of the funds will not have paid their contributions or any substantive part of them. Therefore, I see only two alternatives to deal with this situation.

First, either the two largest contributors comply with the financial requirements of the Organization and pay their contributions on time, like some of the other major contributors; or, secondly, we increase the Working Capital Fund and the Special Reserve Account. I intend to examine this latter course of action and discuss it with the Finance Committee at its session next September.

If, however, neither of the two above alternatives materialize, I see no other solution but to resort to borrowing every year.

Muhammad Saleem KHAN (Pakistan): It gives my delegation and myself personally great pleasure and confidence to be once again working under your most able leadership in tackling a number of highly important issues before the Ninety-ninth Session of the Council. This Council Session in actual fact sets the bases and trends for discussion and decision during the forthcoming Twenty-sixth Session of the FAO Conference.

We would like to thank the Director-General for a sobering and comprehensive opening address, and Mr Crowther for his equally thought-provoking presentation of the financial situation of FAO. We have been listening carefully, and fully share the concern expressed about the grave financial crisis which is currently facing the FAO.

My delegation has great pleasure in informing the Council that despite Pakistan’s own acute financial difficulties, we have recently made a further payment of approximately US$53 000 to significantly reduce our outstanding arrears as noted in document CL 99/LIM/1. This is currently in the state of transfer from the State Bank of Pakistan to the FAO account here.


We have also proposed necessary appropriations in our budget estimates for the financial year 1991-92, which are currently under consideration by the National Assembly of Pakistan, to meet the remaining dues of our payments to the FAO.

The delegation of Pakistan appeals to other Member States, and also to the more important contributors to the FAO Budget, to make all necessary arrangements for early clearance of their respective outstanding dues, to enable FAO to respond to the ever-mounting demands on its services.

The recent unfortunate and heart-breaking developments throughout the developing world, upon which the Director-General so well focused our attention in his statement earlier today, certainly warrant special efforts and payments from all Member States. The delegation of Pakistan also feels concern that the financial situation has deteriorated to a stage where borrowing had become necessary. The Director-General has certainly demonstrated the best possible management of resources under difficult circumstances. To enable him to avoid further resort to this extraordinary measure for which he was authorized by the FAO Conference, we, the Member States, must do more to assist him.

Finally, the Director-General in his address earlier today also mentioned that a negative real growth budget had to be proposed for the 1992-93 biennium, despite the prevailing bleak economic and social conditions of the developing countries and that some members seek even further adjustments of cost increases therein. That is, to say the least, most disappointing, and we hope that between now and November when the Conference considers the final Programme of Work and Budget, the members will make an effort to reconsider the issues and would enable the FAO to redress this by incorporating a real increase in the estimate which would be meaningful and commensurate with the actual needs of the developing world. Our delegation will be addressing this issue at greater length when we come to the discussions on the Summary Programme of Work and Budget under item 19 of our agenda.

LE PRESIDENT: Je me permets de vous demander de vous limiter, dans toute la mesure possible, aux documents qui nous sont soumis, c’est-à-dire la situation financière de l’Organisation. Nous aurons bien sûr l’occasion de débattre largement du Programme de travail et budget du prochain biennium, mais pour être precis je demanderai au Conseil de se limiter à la situation financière et à la situation de trésorerie telle qu’elle vient d’etre décrite par le Directeur general et par Monsieur Crowther.

Sra. Mercedes FERMIN GOMEZ (Venezuela): La situación que nos ha descrito aqui nuestro Director General es tan elocuente que no da oportunidad para una discusión. Tendríamos que tener otra opinión, y la suya es por demás convincente, con relación a una situación que vive nuestra Organización, cuya causa ya la venimos conociendo desde hace tiempo: se han convertido no en principales contribuyentes, sino en principales deudores, dos paises muy importantes, cuyas contribuciones, según lo que se nos informa, llegan al 38 por ciento del total del presupuesto de la Organización.


Ante una situación como esa, las capacidades de extraordinario administrador que ha demostrado el Director General en estos años pasados ya llegan al máximo. Tendria que llegar a la taumaturgia para apelar al milagro de la multiplicación de los panes, para ver si es posible que un presupuesto se multiplique milagrosamente. No cabe sino pedir a los colegas miembros de la FAO que cumplan con esta obligación. Yo no creo que paises de mediano nivel económico, que hacen un esfuerzo por hacer sus contribuciones a tiempo, y que efeqtivamente lo hacen la mayoria de ellos, puedan tener una mayor conciencia o voluntad de respaldar la existencia de esta Organización, como podriamos deducir de la falta de estos dos paises, para no mencionar sus nombres. Por esa razón, creo que aqui no nos cabe sino dar nuestro apoyo irrestricto al Sr. Director General para que en el presente período, si es necesario que tpnga que apelar a los extremos de préstamos internos o de préstamos externos, le manifestemos nuestro total apoyo para que proceda, puesto que no es la Organización como una entelequia. Estamos hablando de una Organización de la cual esperan la supervivencia muchos paises que están hambrientos, de la cual esperan apoyo técnico otros paises que no saben cómo encontrar su camino y que solamente la FAO puede ayudarlos.

Estas son las razones por las cuales apoyamos irrestrictamente al Sr. Director General. Nosotros debemos decir que también Venezuela estuvo atrasada por primera vez en su pago, pero que felizmente ya estamos al día y hemos cumplido con esta tarea. Tenemos el problema de que en nuestro pais el Congreso que aprueba los presupuestos se reúne en marzo-junio, y algunas veces, en vez de hacerlo en abril o mayo, llega junio como en esta oportunidad, pero afortunadamente ya estamos solventes. Por lo demás, creo que no nos queda otra cosa que esperar y confiar en la buena voluntad y en la consecuencia de los paises deudores con la Organización para que este nuevo período que nos espera, desde el punto de vista financiero, pueda salir adelante sin mayores dificultades.

Teruo MITAKE (Japan): On the very first day of the Ninety-ninth Session of the Council, the Director-General, Mr Saouma, made his opening statement as on previous occasions, including the very important financial programmes of the FAO. We also would like to express our appreciation for the statement made by Mr Crowther on this agenda item.

In his statement, Mr Saouma touched on the financial crisis of FAO and the fact that the Organization has resorted to the recourse of external borrowing last October in the amount of US$22 million, having accumulated the amount of US$110 000 in interest.

We are also informed that the Organization may again resort to the recourse of both internal and external borrowing during this year on the basis of the forecast that there would be a negative cash balance of a certain amount of millions of dollars already explained by Mr Saouma and Mr Crowther. We note the concerns over the points that were made by the Director-General that if Japan will not pay before or in July, the Organization must accelerate the above-mentioned schedule.


As the Japanese delegation stated in the past Council meeting, we are opposed to external borrowing for many reasons, and we are rather of the view that the FAO should adjust the programme implementation and expenditures to the contribution received and the realistic cash flow. However, the Government of Japan fully shares the concerns expressed by the FAO Secretariat on the financial crisis which may occur this year if Member Nations do not respond in an appropriate manner to the appeal made by the Secretariat for making payments of the contributions of the current assessments and the arrears in due time by all Member Nations.

In this regard, my delegation feels strongly that we have to explain the current position and intention of the Government of Japan concerning the payment of contributions to FAO in 1991, for the sake of attaining the clear and appropriate Understanding not only among the members of this Council but also of the Member States of this Organization.

The fiscal year of the Government of Japan begins in April and ends in March of the following year. This means that although we are fully aware of the financial regulation of the Organization to require all Member States to pay on the first of January each year, we cannot meet this obligation because of the domestic budgetary procedures stipulated by the Japanese laws on which we strongly hope that we can get the full understanding by all Member Nations. Accordingly, Japan is opposed to the introduction of any measures to prompt early payments or exercise sanctions over the delayed payments of the contributions because we are of the view that these measures may disregard the domestic laws and regulations of each Member Nation and also may ask it to make the payment to FAO before its domestic obligations. Moreover, we are not in a position to accept any sanctionary measures and measures to favourably reduce the contributions which have no provision in the FAO Constitution.

Again, as far as the payment of contributions to this Organization by Japan in 1991 is concerned, the Government of Japan submitted its plan of budget for 1991 in December 1990 to the Japanese Diet. Although the plan of the budget should be approved by the Japanese Diet in time for implementation of the budget in and from April, this year the plan of the budget was approved on the 10th of April, some weeks behind schedule than it should normally be.

Since the Japanese Diet has given its approval for the appropriation of the contribution payment for 1991, the Government of Japan has started the necessary procedures.

However, another unpredictable situation has arisen. That is the drastic change of the currency exchange between the Japanese yen and the US dollar. Over the period from the time of preparation for the submission of the budget plan to the Japanese Diet up to the present, the Japanese yen has been weakened by approximately 10 percent.

The Government of Japan including the Ministry of Finance has been consulting amongst related ministries more often, bearing in mind this situation of the currency exchange and also about the financial situation surrounding FAO.


Therefore, the Government of Japan is committed to make the utmost efforts to pay the contribution to FAO for 1991 as soon as possible.

LE PRESIDENT: Je voudrais faire une petite remarque. Nous avons tous le plus grand respect pour les législations nationales, mais la construction d’un monde et de normes et d’obligations Internationales doit nécessairement faire en sorteque les législations nationales s’adaptent aux engagements internationaux. Je crois qu’il n’est pas possible d’imaginer un monde et une organisation de ce monde à travers la famille des Nations Unies sans que les Etats Membres de cette famille soient conscients de la nécessite de l’adaptation des legislations nationales aux normes contraignantes internationales et la participation au jeu international qui conditionne l’avenir de l’humanité nécessite une prise de conscience de la reconnaissance de la supériorité des normes internationales par rapport aux legislations nationales.

The meeting rose at 12.45 hours
La séance est levée à 12 h 45
Se levanta la sesión a las 12.45 horas


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