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GENERAL DISCUSSION (continued)
DEBAT GENERAL (suite)
DEBATE GENERAL (continuación)

- STATEMENTS BY HEADS OF DELEGATIONS (continued)
- DECLARATIONS PES CHEFS DE DELEGATIONS (suite)
- MANIFESTACIONES POR LOS JEFES DE LAS DELEGACIONES (continuación)

M.T.C. RAJAONA (Madagascar): Monsieur le President, Monsieur le Directeur general, honorables delegues, Mesdames et Messieurs, au nom de ma délégation je tiens d'abord à vous féliciter, Monsieur le Président, d'avoir été choisi pour assumer la haute responsabilité de présider cette vingt et unième session de la Conférence. Au cours des dix jours passés, j'ai pu me rendre compte combien ce poste exige de la diplomatie, parfois de l'autorité, mais surtout beaucoup de patience.

Je prends la parole au moment où ce débat général touche à sa fin. Nous avons entendu maintes descriptions de situations économiques alarmantes d'Etats Membres. Nous avons enregistré des commentaires sur la situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture. Aussi, me serait-il difficile de vous faire un discours sur ce thème sans recourir à des clichés usés, sans reprendre à mon compte des développements oratoires devenus des lieux communs. Je m'abstiens donc d'abuser de la patience de cette haute assemblée.

Nous avons effectué la moitié du parcours.Il nous reste encore dix jours. Aussi, m'est-il apparu opportun d'inviter cette honorable assemblée, si vous le permettez, à procéder à une évaluation sommaire de la manière avec laquelle nous conduisons l'étude des questions inscrites à l'ordre du jour. Nous allons abandonner pour un instant le spectre, le fantôme de la faim et de la malnutrition, mais soyons sérieux et revenons dans cette salle plénière. Ma délégation voudrait attirer l'attention de la Conférence sur un certain nombre de propositions basées sur des constatations élémentaires. Je disais que nous ne sommes qu'au milieu de nos travaux, et déjà la fièvre des premiers jours tombe. La cohorte des journalistes, toujours à l'affût du sensationnel, nous a abandonnés. De tous les ministres présents à l'ouverture de cette session, combien restent parmi nous en ce moment? Après avoir lu leur discours, ils sont repartis, et avec eux sont repartis aussi de hauts fonctionnaires responsables gouvernementaux de la conception et de la haute exécution des politiques en matière de développement de la production agricole et alimentaire, de développement rural et de la réforme agraire. On peut déplorer cet état de chose, mais il faut se rendre à l'évidence: il est difficile de concevoir que nos hauts responsables gouvernementaux s'absentent durant trois semaines entières malgré tout l'intérêt qu'ils portent à nos travaux. Ainsi ma délégation est amenée à se demander s'il ne serait pas possible de condenser le programme de la Conférence afin que ses délibérations soient plus efficaces et plus rapides, ainsi que le recommande la résolution 6/69. Observons un instant le déroulement de cette session telle qu'elle est organisée. Dans la salle verte et dans la salle rouge les commissions I et II sont en train d'examiner des questions déjà longuement étudiées par le Conseil. Elles ont donné lieu à des débats importants aux 79ème et 80ème sessions du Conseil. Je ferais remarquer au passage que le Comité de Programme et le Comité financier ont aussi consacré deux sessions à l'analyse approfondie des questions touchant au programme d'activités et au budget de l'Organisation. D'ici quelques jours, la Commission III va aussi s'attaquer aux questions juridiques et administratives, questions déjà traitées également par le Conseil.

En rappelant que le Conseil est l'organe élu par la Conférence pour siéger entre deux sessions biennales, on ne peut s'empêcher de constater que la création des Commissions I, II et III fait double emploi. Il suffit de clarifier le sens du mandat donné au Conseil par la Conférence, ce qui permettra d'éviter d'utiliser la faculté prévue à l'article 13 du Règlement général de créer des commissions. Je dis bien qu'il s'agit d'une possibilité et non d'une obligation.

Ma délégation estime que la Conférence ne doit plus procéder à l'examen détaillé des questions de fond inscrites à son ordre du jour. Elle devrait donner mandat au Conseil, aidé en cela fructueusement par le Comité du Programme et le Comité financier, de faire le travail dont nous avons chargé les trois commissions.

En tant qu'organe suprême, la Conférence devait, à l'exemple des cours suprêmes, se borner à adopter le rapport et les projets de résolution faits par le Conseil, après s'être assurée que les questions aient été traitées et que les débats aient été conduits conformément à l'Acte constitutif et au Règlement général.

Monsieur le Président, en ce moment l'attention se disperse entre les commissions qui se sont retirées dans la salle rouge et la salle verte tandis qu'ici, en séance plénière, les discours se succèdent et se ressemblent, devant une assistance de plus en plus clairsemée.Je me souviens d'ailleurs, Monsieur


le Président, que vous avez fait une remarque à cet égard à la fin de la séance du mercredi matin dernier.

Nous savons qu'en juin, un sommaire du Programme de travail et budget a été présenté à la soixante-dix-neuvième session du Conseil, ce qui a permis au directeur général de préparer un document détaillé à la lumière des débats et des commentaires faits par le Conseil. Ce programme détaillé a été examiné attentivement par le Comité du Programme et par le Comité Financier séparément, puis en session conjointe. La dernière session du Conseil, qui a clos ses travaux à la veille de l'ouverture de la présente session de la Conférence, aurait dû et pu examiner à son tour la version finale du programme si elle n'avait pas été aussi courte.

En 1983, il faudra donc penser à faire débuter la dernière session du Conseil, celle qui précédera la vingt-deuxième session de la Conférence, un lundi, et faire tenir sa session durant toute la semaine et non plus seulement en deux jours comme ce fut le cas.

Voilà ce que pense ma délégation au sujet de la création des commissions. Elle ne la trouve pas justifiée. Au contraire, l'existence de ces commissions contribue à disperser l'attention générale et à créer entre les diverses salles un va-et-vient continuel préjudiciable à la bonne tenue des séances.

Venons-en maintenant au débat général.

Ma délégation tient à vous rassurer tout de suite, Monsieur le Président, qu'elle ne va pas aussi demander à ce qu'on le supprime.

Le débat général devrait cependant fournir l'occasion d'entendre des précisions concrètes sur les résultats des politiques gouvernementales dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture. Les orateurs devraient s'efforcer de présenter de véritables rapports d'évaluation des projets mis en oeuvre et de commenter les progrès réels accomplis. Par exemple, il serait intéressant d'apprendre comment tel pays est parvenu à l'autosuffisance alimentaire et de se rendre compte pourquoi tel autre a connu des échecs dans une expérience de réforme agraire. Cela serait plus instructif que d'entendre l'éloge d'une politique dont les mérites restent à prouver. A cet égard, le Conseil devrait prochainement adresser aux gouvernements une recommandation pertinente précisant la forme, le fond ainsi que la durée des discours prononcés au titre du débat général.

En définitive, Monsieur le Président, les travaux de la prochaine session de la Conférence pourraient se dérouler de la manière suivante:

- deux (2) jours pour régler les questions de procédure, les élections et les nominations et autres manifestations (remise de prix, conférence Me Dougall);

- deux (2) jours au maximum pour adopter le Rapport et les projets de résolution du Conseil sur les questions confiées à l'examen des commissions I, II et III actuelles;

- cinq (5) jours pour entendre les déclarations des chefs de délégation au titre du débat général à raison de trente (30) orateurs par jour, soit quinze le matin et quinze l'après-midi, le temps imparti à chaque orateur étant ramené à douze minutes étant donnné qu'il s'agit seulement de présenter un rapport d'évaluation et non de lire le rapport entier, document qui pourra néanmoins être inséré dans le procès-verbal.

Au total donc, la durée de la session-pourrait être réduite de moitié et il estprobable que les hauts responsables pourraient enfin envisager de rester dix (10) jours qu'ils mettraient à profit pour s'enrichir mutuellement par leurs expériences.

Monsieur le Président, les quelques améliorations que ma délégation a l'honneur de proposer témoignent du souci de permettre de réaliser des économies dans la conjoncture actuelle où quelques délégués souhaiteraient que le secrétariat réduise encore davantage les coûts administratifs. Enfin, ces propositions contribuent à clarifier, en les hiérarchisant, les missions respectives de la Conférence et du Conseil, à mieux coordonner leurs travaux de sorte que les nouvelles mesures tendent à valoriser le mandat confié par la Conférence au Conseil et du même coup à valoriser, tout en les utilisant pleinement, les compétences des membres élus au Comité du Programme et au Comité Financier.

Je ne voudrais pas terminer sans avoir adressé les salutations fraternelles de la délégation malagasy aux nouveaux Etats que viennentd'agrandir la famille en acquérant la qualité de membre de notre organisation.


Ma delegation se félicite aussi de ce que la Conférence ait renouvelé d'une manière éclatante le mandat de Monsieur Edouard Saouma.Par ce geste, nous avons voulu marquer notre estime et rendre hommage à la droiture, la compétence et le dynamisme de l'homme à qui nous confions de nouveau la direction des affaires de l'Organisation. En conséquence, nous nous devons de lui accorder notre appui total, de lui donner les moyens de réaliser le programme qui a obtenu notre agrément.

En ce qui concerne ma délégation, conformément à la ligne qu'elle s'est tracée lors des 79ème et 80ème sessions du Conseil, elle souscrit entièrement aux stratégies, aux priorités ainsi qu'aux méthodes arrêtées par le Directeur général et elle approuve le programme de travail et budget pour le biennium 1982-83.

R. YARROW (Fiji): Mr. Chairman, Your Excellencies, Ladies and Gentlemen, It is my privilege to join the other delegates who have congratulated you, Mr. Chairman, on your election, the Vice-Chairman and the Director-General. May I also welcome our five new member states, in particular the Kingdom of Tonga, which, as our closest neighbour, must almost certainly be your most distant member.

The problems and constraints facing world agriculture and fisheries have been expertly and explicitly described by many delegations and the possible strategies and solutions to these problems at country, regional and global level have also been comprehensively covered.

The island nations of the Pacific, Mr. Chairman, can count many blessings-they are located in a peaceful area of the world and by virtue of their relative isolation are free from many agricultural pests and diseases. Real starvation and poverty are simply not known and although their respective land areas are small, they are almost without exception surrounded by large Exclusive Economic Zones.

On the negative side Mr. Chairman, while individual country circumstances vary considerably, the small island states in question do have a number of important common problems. In the main they are isolated from many major markets and their respective internal markets are not large. Dependence on imported fuels is high and the countries concerned are therefore very vulnerable to rising energy costs. They are in addition, particularly prone to hurricanes, which can cause great damage to crops, livestock and associated infrastructure. However, it would be fair to say that unemployment is perhaps the greatest single problem facing most of these countries.

The relatively new Exclusive Economic Zones fisheries regime is requiring FAO, in coordination with the South Pacific Forum Fisheries Agency to assist many states in establishing resource management and exploitation capabilities. This action is strongly supported and every effort should be made to process export catch in the country in question to ensure maximum value-added and employment generation.

The assistance provided and rendered by FAO over the years to our island countries, in most cases before FAO membership has been attained, is greatly appreciated.In Fiji's case, FAO project interventions have helped set the stage for relatively large tuna and pinewood industries. TCP assistance, emergency aid, training of personnel, and other forms of assistance have contributed greatly to economic development. Among other projects, FAO is currently assisting the Fiji Government draw up a food and nutrition policy.

As much as we would all like to see an increase in the level of external aid for agriculture, this may not be possible in the long term. More and more, during the course of time, a number of developing countries must surely pass the threshold to developed nation status and, by doing so, to put it bluntly, stand on their own feet.Trade must figure prominently in this transition and yet all around us we are aware of what appear to be increased trade restrictions and barriers to products from developing trade restrictions and barriers to products from developing countries.

However, the difficulties of trade can go well beyond import restrictions. To take sugar as a prime example, a food commodity which has great export significance to many developing countries, Fiji included-not only are a number of developed countries producing a surplus of sugar which is often put onto the world market in competition with sugar from developing countries, but certain developed countries are making very considerable in-roads into the same sugar markets with sugar alternatives, particularly the high fructose corn syrups.It could be reasonably argued that it is energetically more efficient to produce sugar from cane as this crop is above the ground and the fibre residue assists in providing energy for the milling process. On this basis, it might be said that countries which produce sugar from sugar cane are producers.of comparative advantage with respect to this product. Nevertheless, the fact remains that indirectly sugar from developed countries is seriously interfering with the economic development of a number of developing states which the same developed countries are assisting through FAO.In the process, their attempts to "stand on their own feet" are being thwarted.


Mr. Chairman, on behalf of the Fiji Government, I would like to strongly support the work programme and budget for the biennium 1982-83. We would like also to endorse the continuing policy of decentralisation and we wish to commend the effective role being played by the regional office for Asia and the Pacific. I would like also to request that future intermediate technology programmes pay due regard to the particular problems and needs of the small island nations.In addition, I must emphasize the need not to dissociate birth control and population increase considerations from efforts to improve food production.

Mr. Chairman, in closing, may I pass to the Director-General and staff at all levels very good wishes for their cooperative endeavours with all Member Nations. I can assure you of the continuing support of Fiji.

Α. ALAOUI (langue originale arabe)(Maroc): La situation à laquelle je me suis référé et qui se caractérise par l'aggravation du problème alimentaire pour une partie importante de l'humanité nécessite l'élaboration et l'exécution urgentes d'une stratégie de développement et de croissance capables de dépasser la tension de la situation actuelle.

A propos de cette situation dangereuse, permettez-moi de me référer à la situation difficile qu'a connue mon pays en matière de production agricole au cours de l'année 1980.

Le Maroc a subi de mauvaises conditions climatiques au cours de la campagne précédente dont les conséquences ont été néfastes pour la production céréalière et animale d'une part et pour l'emploi et le revenu agricole d'autre part et, par conséquent, pour l'économie nationale.

La récolte agricole de 1980/81 s'est caractérisée par une insuffisance ρluviométrique qui a atteint le tiers de la moyenne enregistrée au cours des dix dernières années et par une mauvaise répartition temporelle et géographique de ces pluies.

De façon générale, la baisse de la valeur de la production agricole due à ces circonstances est évaluée à 30 pour cent à peu près et les répercussions socio-économiques de la sécheresse étaient très importantes pour la main-d'oeuvre, le rendement agricole, les prix, l'approvisionnement et la balance commerciale du pays.

Le Gouvernement marocain a déployé de gigantesques efforts pour garantir un approvisionnement normal dans le pays et pour maintenir un taux acceptable d'emploi, en particulier dans le secteur rural, pour sauvegarder le pouvoir d'achat de la ponulation et pour limiter l'exode rural.

A cet égard, j'aimerais saisir cette occasion pour réitérer nos remerciements les plus vifs à Monsieur le Directeur général de notre Organisation et au Vice-directeur exécutif du PAM pour le soutien et l'aide qu'ils fournissent au Maroc au cours de cette étape difficile.

Monsieur le Président, la situation critique que connaît la situation alimentaire des pays en développement et les perturbations actuelles de l'économie mondiale auront des conséquences graves sur le développement de la production et de l'échange car nous remarquons ce qui suit:

- une faible augmentation du PNB de nombreux pays en développement, ce qui aggrave les différences qui existent entre les revenus des différents pays;

- un ralentissement du rythme de croissance des échanges internationaux qui n'a pas dépassé un pour cent en 1981 alors qu'il était de 6 pour cent en 1979. Cela est dû aux mesures protectionnistes appliquées par les pays développés.

La sécurité alimentaire mondiale exige que tous les pays développés et en développement prennent les mesures nécessaires pour garantir une croissance coordonnée des produits alimentaires et une libération de l'échange commercial international en vue de réaliser un meilleur équilibre de la distribution des disponibilités alimentaires sur lé plan international.


Les pays du tiersnnortde disposent d'un potentiel important leur permettant de réaliser une augmentation de leur production agricole étant donné les potentialités de productions dont ils disposent et qui pourraient être exploitées en développant l'utilisation des intrants modernes de la production et en améliorant leur gestion.

Les pays en développement dont la balance des paiements est excédentaire pourraient contribuer de façon positive dans la réalisation de cet objectif en consacrant une partie de leur excédent pour l'investissement dans le secteur agricole et alimentaire des pays en développement, étant donné que l'objectif de la sécurité alimentaire repose avant tout et primordialement sur le renforcement des capacités nationales de production dans le cadre de stratégies de développement qui octroient réellement la priorité au secteur agricole.

Notre pays a pris conscience de cette nécessité et par conséquent a adopté cette voie.Sa Maiesté le roi Hassan II l'a affirmé dans un discours où il dit:

"Voilà 25 ans que nous nous occupons uniquement des villes en oubliant la campagne... mère de notre patrie... Car c'est la campagne qui nous nourrit."

"Que cette année soit par conséquent l'année de la campagne, l'année d'une réflexion sur la campagne, d'une planification de la campagne, de l'attachement de l'homme à son lieu de naissance et de son travail sur ces lieux."

Monsieur le Président, la réalisation d'une répartition équitable des produits alimentaires exige la création de circonstances favorables à la croissance des échanges commerciaux internationaux des produits agricoles.

Néanmoins, les mesures de plus en plus protectionnistes adoptées actuellement entravent cette croissance et représentent un obstacle difficile au développement des exportations des produits agricoles qui représentent pour certains pays en développement une part importante de l'ensemble de leurs exportations.

Les. travaux de la CNUCED ont démontré que les mesures protectionnistes sur le plan agricole aboutissaient à une baisse des prix agricoles sur le plan international en deçà des niveaux qu'ils pourraient atteindre dans le cadre d'un système libre de l'échange.

Cette situation engendre des pertes importantes pour les pays en développement exportateurs de produits agricoles.

Pour cette raison,mon pays appuie les efforts visant à éliminer les mesures protectionnistes exercées à l'encontre des produits agricoles exportés par les pays en développement en vue non seulement de stabiliser les revenus de l'exportation de ces pays mais également pour augmenter leur valeur.

Si le renforcement de l'autosuffisance alimentaire nationale et la libération du commerce international des produits agricoles constituent à notre avis deux pivots essentiels de la réalisation d'une répartition équitable des disponibilités alimentaires, la délégation du Maroc estime néanmoins qu'il faut accorder une importance particulière à la nécessité de définir des voies efficaces et propres à faire face aux situations alimentaires d'urgence et de garantir une stabilité alimentaire mondiale.

Notre pays soutient également tous les efforts visant à stabiliser le marché international des produits alimentaires de base par la conclusion de conventions internationales et par l'élaboration d'une règle apte à améliorer la réserve mondiale de sécurité alimentaire.

La délégation du Maroc insiste particulièrement sur la nécessité de parvenir rapidement à un accord international sur le blé comportant des clauses obligatoires, sur la constitution d'une réserve sur le plan international et l'introduction d'un juste système pour gérer le marché de ce produit.

Si l'un des facteurs essentiels de la réalisation de la sécurité alimentaire mondiale consiste à décupler les efforts pour accroître la production alimentaire dans les pays en développement qui mobilisent leurs capacités matérielles et humaines en vue d'y parvenir, il n'en reste pas moins qu'il faut renforcer ces efforts en octroyant une aide technique et financière pour réaliser les projets alimentaires à l'intérieur de ces pays.


Le Maroc appuie toutes les initiatives visant à mobiliser les sources financières intérieures de chaque pays en développement qui accorde la priorité à la réalisation de sa sécurité alimentaire et à accroître l'aide technique et financière accordée par les pays développés aux pays en développement.

Notre pays estime d'autre part qu'il est encore plus nécessaire aujourd'hui d'augmenter le volume de l'aide alimentaire qui n'a pas le niveau qui avait été arrêté à 10 millions de tonnes.

La situation à cet égard est sérieusement préoccupante car il est prévu que les besoins d'aide alimentaire atteignent en 1985 le double de son volume actuel.S'il est difficile d'imaginer une augmentation illimitée de cette aide,il nous semble plus approprié de diriger les efforts vers l'augmentation d'une aide visant au relèvement de la production de manière à accroître les disponibilités alimentaires locales des pays en développement.

Nous appuyons à cet égard la résolution relative à l'octroi de 0,7 pour cent du PNB des pays développés en tant qu'aide au développement d'ici 1985, en augmentant graduellement cette proportion lusau'à 1 pour cent et en relevant la part contributive de tous les pays qui peuvent le faire.

Le problème de la sécurité alimentaire mondiale ne saurait être traité et réglé de façon partielle ou par étapes. Au contraire, nous estimons que l'approche globale constitue la seule approche capable de fournir toutes les chances nécessaires à la réalisation de la sécurité alimentaire et de l'équilibre géographique et social dans un délai de tenws raisonnable.

A cet égard, nous appuyons les efforts déployés par la FAO pour revitaliser et développer ce concept et nous estimons qu'il est nécessaire de saisir l'occasion qui nous est offerte au cours de cette vingt et unième session pour renforcer la prise de conscience face à ces problèmes.

J'espère que cette conférence répondra à nos espoirs en donnant un élan à la mise en place d'un système mondial efficace de la sécurité alimentaire et en nous permettant de poursuivre notre effort en vue d'améliorer les conditions de vie de nos populations et de garantir l'épanouissement auquel aspirent tous les peuples du monde.

C. KOKPAVO (République Centrafricaine) : Monsieur le Président, je voudrais tout d'abord vous adresser mes félicitations pour votre élection comme Président de la Conférence de la FAO.

Mes félicitations, je les adresse également au Directeur général de notre commune Organisation, le Docteur Edouard Saouma qui, voilà quelques jours déjà venait d'être réélu pour un nouveau mandat de six ans.

Ma délégation et moi-même souhaitons la bienvenue à la FAO, au Bhoutan, à la Guinée Equatoriale, à Saint-Vincent-et-Grenadines, au Tonga et au Zimbabwe, cinq nouveaux Pays Membres de la FAO.

Je voudrais au nom du Comité militaire de redressement national annoncer à l'assistance la joie que le peuple centrafricain a éprouvée après le coup d'Etat du 1er septembre auquel l'armée a été contrainte pour la sauvegarde des intérêts supérieurs et vitaux de notre pays longtemps sapés par l'incompréhension des uns face aux sommations des autres.L'armée, qui est longtemps demeurée dans le mutisme, non par indifférence mais par respect de la Constitution que le peuple lui-même a librement conçue et adoptée, a enfin décidé de mettre un terme à l'impasse dans laquelle nous ont acculés les partis politiques nationaux dans leurs polémiques. Le Comité militaire de redressement national s'engage à remettre sur les rails du progrès la République centrafricaine, nation aux immenses ressources humaines et naturelles, et pourtant encore nation de la pauvreté dont l'irresponsabilité des uns puis le laxisme et l'anarchie des autres n'ont fait qu'accentuer le degré.

Avec un taux de croissance démographique de l'ordre de 2,5 pour cent par an et celui de la production agricole de 1,6 pour cent, comment ne pas s'alarmer de sa situation agricole qui frise la catastrophe après 14 années d'exploitation anarchique..

Au cours de cette même période, la production agricole n'a guère augmenté.Cette décroissance de la production résulte de l'insuffisance des investissements, de la détérioration du réseau routier, de la médiocrité des services de vulgarisation, de l'absence de stimulants par les prix de la désorganisation du marché.


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Dans le domaine de l'élevage, le taux de reproduction du bétail est certes satisfaisant, grâce à l'assurance d'une bonne couverture sanitaire, et au concours des aides multilatérales. Mais dans l'ouest du pays, quelques problèmes se posent qui sont liés au surpâturage et à l'absence du contrôle de bétail transhumant de quelques Etats voisins. Quant aux moyens de commercialisation de la viande, ils sont pratiquement inexistants et sa consommation demeure à un niveau très bas du fait de la forte augmentation du prix du bétail vif due au démantèlement des circuits de commercialisation existants et à des demandes de plus en plus croissantes.

Dans le domaine de la forêt, la superficie exploitable est de 2 715 000 ha. Actuellement 950 000 ha sont attribués et exploités par 10 sociétés privées ou d'économie mixte. Des perspectives prometteuses s'ouvrent également dans ce domaine, mais l'état des routes en constitue le goulot d'étranglement majeur, en outre, l'insuffisance des moyens de contrôle de la production entraîne pour l'Etat une perte de recettes d'exportation.

Tel est, Monsieur le Président, Honorables Délégués, brièvement exposé le bilan de plusieurs années d'irresponsabilité, de gabegie, de concussion voire d'hérésie.

Devant l'immensité des besoins, la modicité des moyens et les erreurs de stratégies antérieures, le Comité militaire de redressement national s'est résolument engagé à changer de méthode. Pour cela il a décidé de stopper net les contradictions antérieures ou les modifier radicalement afin de rendre les projections moins alarmantes.

Des mesures indispensables viennent d'être prises en vue d'atteindre une croissance et un développement rapides et autocentrés dans tous les domaines susénoncés.

D'abord sur le plan politique, le Comité militaire de redressement national recherche la paix car elle est indispensable pour créer et maintenir le climat favorable au développement. Jeunes, hommes, femmes, organisations de masse doivent s'associer davantage aux efforts du gouvernement et se sentir concernés par le combat qu'est appelé à mener le Comité militaire de redressement national.

Sur les plans administratif et financier, le Comité de redressement national a déjà entrepris la restructuration de l'Administration centrale et provinciale, l'admission à la retraite des agents de l'Etat atteints par la limite d'âge; l'assainissement des finances publiques est amorcé et l'année 1982 sera placée sous le signe de l'austérité.

Ces mesures qui se poursuivent avec fermeté et équité ont pour but de redynamiser l'Administration afin de la rendre plus efficace et de lui permettre d'intégrer dans ses rangs nos jeunes cadres sortis des écoles et universités.

Vous comprendrez qu'il est évidemment beaucoup plus facile d'analyser et de critiquer une situation que de proposer des solutions.Et quand il s'agit des problèmes aussi importants que ceux de l'agriculture, on ne peut se hasarder à avancer des propositions à la légère.

Pour ce faire, nous avons mis en place une stratégie de développement rural orientée vers une augmentation du niveau de vie du monde rural qui représente 80 pour cent de la population et qui contribue pour 40 pour cent au P.I.B, total. Ce monde rural a".comme activité principale l'agriculture.

Comme nous le savons, ce secteur est caractérisé par l'exploitation de faibles superficies, un-exode rural de plus en plus accentué, des moyens de production faibles et par des voies d'accès difficiles pouvant faciliter la commercialisation des produits agricoles.Le Comité militaire de redressement national décide de mettre en oeuvre tous les moyens dont dispose chaque secteur de l'économie afin d'augmenter la production à tous les niveaux partant l'élévation du niveau de vie de chaque Centrafricain, chaque citoyen doit faire un effort personnel pour accroître les productions agricoles traditionnelles.Le volume du marché intérieur doit être augmenté afin de permettre aux industries de transformation de travailler à plein temps, d'augmenter les exportations traditionnelles, d'alimenter les débouchés possibles vers les pays voisins et enfin d'augmenter le revenu du paysan.


En matière d'élevage, la stratégie en République centrafricaine doit passer par:

- Une amélioration de la situation grâce à un accroissement du cheptel et de sa productivité par une meilleure gestion de ce secteur afin d'augmenter la production du lait et de la viande.

- L'arrêt de la dégradation des pâturages en encourageant les éleveurs nomades à adopter un mode d'élevage sédentaire caractérisé par une exploitation rationnelle des ressources fourragères.

- L'amélioration des circuits de commercialisation et de transformation des produits et sous-produits.

Dans le domaine des forêts, eaux et pêches: la forêt centrafricaine jouit de la réputation d'être l'une des plus riches d'Afrique. Elle doit aussi apporter son concours à cette oeuvre de reconstruction. Pour cela, elle doit être valorisée de façon rationnelle. L'action de développement de la pisciculture sera poursuivie afin de nous permettre d'équilibrer nos besoins en protéines.

Il faut se dire que la réalisation d'un programme aussi vaste demande non seulement la mobilisation de nos ressources nationales disponibles, mais aussi l'assistance des organismes d'aide bilatérale et multilatérale. L'exécution de tous ces programmes est, ainsi, confiée à des organismes, sociétés ou agences.

Les besoins de la République centrafricaine ont été expressément reconnus dans les réunions de consultation avec d'autres pays, lors de la Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés tenue à La Haye le 29 mai 1981, et lors de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies qui, dans sa résolution 35/87 du 5 décembre 1980, avait lancé un appel à la communauté internationale afin d'obtenir, par des voies bilatérales ou multilatérales, des contributions généreuses pour la reconstruction, le relèvement et le développement du pays.

Nous profitons de cette occasion pour adresser notre reconnaissance à l'endroit de plusieurs organismes qui ont commencé à nous aider dans notre vaste programme de développement, tels:

- la Banque mondiale, précisément l'IDA, le FIDA, la Banque africaine de développement (BAD) et la Communauté économique européenne qui financent conjointement le projet de développement de l'élevage dans l'ouest du pays;

- la Banque mondiale intervient actuellement dans l'étude de réalisation du projet de développement rural intégré en zone cotonnière;

- le PNUD et la FAO financent le développement des recherches agronomiques et assistent le service de la pédologie et le projet de réduction des pertes après récoltes;

- le Fonds européen de développement intervient dans le projet d'amélioration des plantations caféières familiales et dans le développement de l'élevage dans l'est;

- le Fonds d'aide et de coopération dans le programme d'urgence en zone cotonnière;

- la GTZ est concernée par le développement rural intégré dans une de nos plus grandes préfectures agricoles.

Dans toutes ces opérations de développement, nous attachons un prix â la responsabilisation des cadres centrafricains afin d'améliorer leur formation, car ceux-ci seront appelés à prendre la relève de l'assistance technique.

Nous ne rejetons pas ainsi l'aide de développement, mais au contraire, nous croyons que celle-ci se développera encore davantage eu égard aux objectifs.

Mais avant de recevoir cette aide, il faut que nous puissions agir en partenaire égal.

Je ne m'en irai pas de cette tribune sans conclure que le Gouvernement de la République centrafricaine soutient le programme de travail et budget 1982/83 présenté par le Directeur général, programme qui a déjà été approuvé par la majorité des Etats Membres lors des travaux de la 79ème session du Conseil de la FAO en juin dernier.


EL PRESIDENTE: Les aclaro a los señores delegados que ésta es la última lista de oradores que se va a completar entre esta mañana y la sesión de la tarde.

U. YE GOUNG (Burma): Mr. Chairman, distinguished Delegates, Excellencies, Ladies and Gentlemen, it gives me great pleasure to address this august Assembly as Leader of the Burmese Delegation. On behalf of my delegation I would first of all like to congratulate you on being elected as Chairman of this Conference. We believe that the discussions and deliberations of this Conference would lead to better understanding and cooperation amongst member countries in pursuing the achievement of the Organization's aims and objectives.

My delegation would also like to extend a warm welcome to the newly admitted countries of Bhutan, Equatorial Guinea, Saint Vincent and the Grenadines, Tonga and Zimbabwe to the Organization. The participation of new members lends encouragement in solving the food problems confronting us today and in the future. May I also express my delegation's appreciation for the excellent arrangements provided by the FAO Secretariat.

On behalf of my delegation and on my own behalf, I would also like to extend our warm congratulations to Dr. Edouard Saouma on his re-election as Director-General of the Food and Agriculture Organization. During the last term of office, the Director-General's performance of his tasks has been notably outstanding. I am confident that his wise guidance in the work of the Organization, in future, would further contribute towards rapid progress in the agricultural development and security of food to the people faced with inadequate supplies.

The burden bestowed on the Organization is overwhelming and the activities to be launched are numerous. This calls for an overall strategy and planning to increase agricultural production with well-defined Long-Term and Short-Term Objectives.

I feel that the Medium-Term Objectives as submitted by the Director-General in accordance with the directives of the Twentieth Session of the Conference and the Seventyeighth Session of the Council would serve as a basis for planning and programming, both by the member countries and the Organization. t

It may be recalled that the United Nations General Assembly in Resolution 35/56 proclaimed on 5 December 1980, the Third Development Decade starting as of 1 January 1981 and adopted the International Development Strategy for the Decade. The International Development Strategy in which food and agriculture is accorded a prominent role calls for an expansion of agricultural production in developing countries as a whole, by strengthening the formulation and implementation of agricultural development plans within the framework of their national development priorities and programmes. However, the fulfillment of these long-term objectives may take time due to the complexities and financial constraints in the implementation of agricultural development plans of the developing countries.

As such, the medium-term programme drawn up within the framework of the new International Development Strategy, and the programme structure specified under "Agriculture" in the FAO Programme of Work and Budget which comprises eight programmes under the heading of "Agriculture" and which reflects the grouping of activities on practical conceptual base is most appropriate and acceptable. It can be seen that the same approach has been designed for Livestock, Fisheries and Forestry so that FAO's medium-term programme ensures positive and concrete progress towards attainment of the foregoing long-term goals.

I would now like to outline in brief the situation of agricultural development in our country. Agriculture plays a dominant role in the economy of the country and therefore is accorded the highest priority. The economic targets of the State set forth in the Twenty Year Long-Term Plan have been implemented and we are now in the last fourth year of the Third Four Year Plan. The GDP growth rate of the third year over the base year of the Third Four Year Plan is 29.41 percent for Agriculture, 12.47 percentfor Fisheries and Livestock and 15.76 percent for Forestry sectors, respectively. The performance of the preceding years has been most encouraging and with the favourable weather conditions prevailing this year, we are confident that we would surpass the planned targets.

The success of these last years are dependent not only on weather conditions but also on the determination and enthusiasm of the working people. To be more specific, all these achievements are attributable to the correct guidance of the Burma Socialist Programme Party, the close supervision of the People's Councils and the full cooperation of the Lanzin Youth Organization, Peasants and Workers Organization, the Defence Services personnel and the participation of the entire mass. In the production of paddy, the most significant achievement has been the launching of the whole township high-yielding programme started on an experimental basis in two townships in 1977-78 and subsequently in 23 townships in 1978-79. The excellent results led to thé introduction of' this programme in 43 townships in the year


1979-80, and later expanded to 72 townships in the year 1980-81. The national average yield per acre increased to 52.06 baskets ( 1 086 kgs.) in 1980-81 as against 36.80 baskets ( 768 kgs.) in the year 1976-77. In this programme, high yielding varieties were used with transplantation of correct seedling age, closer planting in rows, application of proper dose of fertilizer combined with organic manures, integrated pest and disease control and harvesting at the appropriate time to prevent crop wastage.

This strategy has been implemented by means of establishing high-yielding programme centres in various regions and where scientific techniques of transplantation are closely supervised. In these centres, paid and voluntary labourers are utilized for transplantation and harvesting. This year the high-yielding programme for paddy will be implemented in 78 townships. In the light of the successes, high-yielding programmes for other crops such as oil-seeds, cereals, maize, peas and beans, potatoes and industrial crops will also be introduced in several townships.

Wè have now successfully established an integrated agricultural model farm where agriculture, livestock-breeding and fisheries production activities are in progress. In introducing this type of integrated approach to agricultural development we have opened an Agriculture and Livestock Breeding Cadre Training Course in Rangoon, attended by trainees from all the States and Divisions of the country. These training courses are designed for trainees to utilize modern and scientific techniques in their practical field of work and also to impart the technical knowhow to the farmers in their day-to-day activities. The trainees would also conduct similar training courses in their respective States and Divisions by which, dissemination of knowledge in theory and practice would reach to the grass-roots level. In the training course Beekeeping is also being taught as a subject with the aim of pollination and production of honey. The dissemination of knowledge is geared right down to the villages and the impact is most rewarding in uplifting the income of the small farmers in the rural areas.

I would now touch briefly on the fisheries sector. The potential of marine fish resources in Burma is abundant and in order to estimate the marine fish resources within the economic zone of Burma and over its continental shelf, a survey was carried out for rational planning of further investment in the fishery industry. In addition, efforts are being made in identification of new fishing grounds and stocks, and the determination of efficient means of catch. The fishing fleet has been expanded with assistance from bilateral and international agencies to achieve the production target.

As regards the inland fisheries, resources are limited and modern aquaculture methods are being systematically developed. The programme is set for producing fish-seed induced breeding by hypophysation under modern techniques which is most promising and highly successful. Apart from fish farming, we will be venturing in fresh and brackish water prawn farming which will provide revenue for the state, as well as additional income for the rural people of the deltaic region.

In the forestry sector, Burma is rich in valuable forests such as teak and hard-woods. We have large-scale investment projects: three with the financial assistance of World Bank, one with the assistance of the Asian Development Bank. Another project with the assistance of the Asian Development Bank will be forthcoming. As a first-hand knowledge of forest resources for future planning and development is essential, a National Forest Survey and Inventory project, with UNDP assistance is now being implemented with FAO as the executing agency. We have plans for reforestation and afforestation with annual planting schedules to safeguard the depletion of forests.

Our country is endowed with rich national resources not only in agriculture and forestry but also in fisheries. There is much to be done and I would like to mention here the valuable assistance of the FAO in rendering the needs of our country. FAO Country Representative Office was opened in 1978 and there are 14 projects currently operating in all the three sectors with FAO as the executing agency. Moreover, there are two projects for post-harvest losses, funded by FAO.

I would like to mention here that, most of these UNDP projects materialised due to the assistance of the FAO Country Representative Office and the prompt response and cooperation of the Director-General of the FAO to our request for assistance under the Technical Cooperation programme.

While we are.giving our unstinted efforts towards the development of agriculture, the escalation of prices in the agricultural inputs, especially equipment, had the effect of hampering the implementation and retarding the production activities. This spiraling rise in prices results on the one hand, in high cost of investment inputs for agricultural production and on the other hand the prices of agricultural commodities still remain low and unstable, thereby affecting the income and living standards of the farmers in the developing countries.

I sincerely believe that efforts have been and will be made in the future years, by the Director-General of FAO relating to Trade Problems and Policies. Of course, these problems will have to be


faced and solved in a spirit of good-will and understanding by all member countries so that the benefits of economic growth are enjoyed equitably by both the developed and the developing countries.

Earlier, I have mentioned that the Food and Agriculture Organization has been called upon to assume greater responsibilities year by year. With its assistance, member countries have, with dedication, geared their efforts towards accelerated food production. The dividends for these efforts have been substantial in certain sectors, while marginal in others. In conclusion, we may safely assume that improvements for the better, have been achieved in the world food situation.In this connexion, we are deeply convinced that the FAO will continue to play a leading role, in enabling the member States to maintain and further enhance the momentum which they have gained so far.

INTRODUCTION-PROCEDURE OF THE SESSION (continuation)
INTRODUCTION ET QUESTIONS DE PROCEDURE
(suite)
INTRODUCCION Y CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO
(continuación)

- Adoption of the Fourth Report of the Credentials Committee
- Adoption du quatrième rapport de la Commission de Verification des Pouvoirs
- Aprobación del Cuarto informe del Comité de Credenciales

EL PRESIDENTE:Señores delegados, antes de conceder la palabra al proximo orador, deseo informar y someter a su consideración el Cuarto Informe del Comité de Credenciales que ha examinado las credenciales de otros cuatro Estados Miembros y las ha encontrado en buena y debida forma. Esos cuatro Estados son: Burundi, Costa de Marfil, Liberia y Luxemburgo. De esta forma el resultado final es el siguiente: Estados Miembros que asisten y que han presentado credenciales en buena y debida forma 145; Estados Miembros que han notificado a la Organización su imposibilidad de asistir al 21° período de sesiones de la Conferencia, dos países; Estados Miembros que no se habían inscrito al 16 de noviembre de 1981, cinco países, que son: Comoras, Lao, Namibia, Samoa, Seychelles; por lo tanto el total de Estados Miembros coincide con el numero de Estados adheridos a la FAO que son 152 países.

Si ustedes están de acuerdo damos por aprobado este Cuarto informe del Comité de Credenciales.El documento distribuido a ustedes es el C 81/LIM/26.

Lo damos por aprobado. Muchas gracias.

Approved Approuvé Aprobado

GENERAL DISCUSSION (continued)
DEBAT GENERAL
(suite)
DEBATE GENERAL
(continuación)

- STATEMENTS BY HEADS OF DELEGATIONS (continued)
- DECLARATIONS DES CHEFS DE DELEGATIONS (suite)
- INTRODUCCION Y CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO (continuación)

J.A. TYNDALL (Guyana): Mr. Chairman, distinguished Delegates and Observers, Ladies and Gentlemen, we are concerned at this Conference with the important task of ensuring that every human being, particularly the rural populations of developing countries, can have enough to eat and can enjoy conditions of life that conform to minimum standards of human decency. Towards this end, a great deal of work has been done over the past ten years. Numerous conferences have been held, many resolutions have been adopted, and a number of arrangements implemented, all with a view to bringing early relief to the hundreds of millions of suffering people in the poor countries of the world.

But in spite of these efforts, the world seems to be no better off. There are more hungry people in the world today than there ever were, and in many developing countries, rural poverty is like a cancerous growth.

I am sure that all of us at this Conference are equally seized with the gravity of this situation and recognise the need for urgent solutions. What we should all seek to ensure is that at the end of this Conference this sense of urgency will find expression in our support for practical programmes which will bring early relief to the suffering masses of mankind.


The basic issues before us all relate to the problem of hunger and poverty particularly as it affects the developing countries of the world.

Food and agriculture production, as the basic activity in rural areas of developing countries, is very crucial to the elimination of rural poverty. To be most effective, these programmes must be pursued on the basis of an approach which provides the rural populations with equitable access to cultivable land and institutional changes which enable them to participate to the fullest extent possible in decisions and activities aimed at transforming their environment and improving their living standards. It also requires resource flows that are adequate for meaningful social and economic action with ample opportunity for them to have an influence in the application and management of these resources.

The development of agriculture extends beyond the growing of crops and livestock, it calls for supporting activities in such areas as transportation, storage, processing, credit, marketing, communications and extension, research, education and training. In these areas, many organizations besides the FAO can give valuable support to agricultural production in developing countries.

My Government has taken note of the steps initiated by the FAO in seeking the support of other organizations including NGO's and to involve them at the country programme level. We urge these organizations to demonstrate their solidarity and support for the rural poor by responding positively to the FAO.

My government fully endorses the approach to rural development incorporated in the proposals for the follow-up to WCARRD, and has adopted these principles in its rural development programme. I can only hope that these follow-up proposals will receive the unanimous support of this Conference, and that such support will be backed by the necessary budgetary commitments.

Equitable access to land is perhaps the most crucial elementin any programme for rural development. This fact has been recognized in the New Constitution of my country, Guyana, which states that "Land is for social use and must go to the tiller".

Following initial assistance by the FAO to implement a programme of agrarian reform, a committee appointed by Government to recommend proposals to further this objective has submitted its report, and we now expect to be able to attract further support from the FAO to assist us to advance the process of rural development.

The extension of the governmental process to grassroots level through the establishment under our New Constitution of a regional system of government is an innovation aimed at providing the widest possible participation in the development process. The Regional Democratic Council and the four lower levels of representation in each of the ten regions of the country, serve not only as fora for grass roots political participation, but also as agencies in the formulation and management of the social and economic development programmes of the respective regions.

Greater participation of women in the political and economic development process is also an area of vigorous action in my country.

Efforts by developing countries to improve agriculture and increase food production have encountered a number of serious constraints. Some of these constraints are generated by external pressures; others derive from the very nature and conditions of agricultural activity in the developing countries. It follows, therefore, that any programme of assistance to developing countries for the acceleration of their agricultural development must deal effectively with these constraints. Such action will not only help the developing countries to produce more food; more generally, it will help them to improve the conditions of life in their rural communities as well.

One of the constraints I wish to highlight is the inadequacy of financial resources. It is generally accepted that the bulk of the resources for agricultural development will have to come from the developing countries themselves. But external economic forces have made it extremely difficult for non-oil producing developing countries to maintain a level of domestic financial mobilisation that is consistent with their agricultural development needs.

The high cost of energy has absorbed a disproportionate share of the financial resources of non-oil producing countries.In Guyana's case, imports of petroleum products in 1980 amounted to roughly 35 percent of the total import bill, as against 8 percent in 1973, and consumed over 40 percent of export earnings and 30 percentof gross national product in that year.


Sluggish or declining export receipts and world inflation have also had a crippling effect on agricultural earnings and investment in developing countries.

Of considerable concern to developing countries including my own is the increasing protectionist policies of some developed countries. This development is a complete negation of all the declarations of support at the level of the international community for efforts to solve the problems of world hunger and to improve the conditions of the rural poor in developing countries.

It must be a matter of great concern that the flow of financial resources for development in general and agricultural development in particular has fallen so far short of programmed targets.In the present circumstances of food deficit non-oil producing developing countries, a considerable increase in the flow of Overseas Development Assistance is required to bring about any significant improvement in the food situation. In this context, I refer with a great deal of satisfaction to the agreement reached at the Western Economic Summit at Ottawa to examine ways to make increased resources available for accelerated food production in the developing world and for greater world food security.I also wish to refer to the statement in the Co-Chairman's Summary of the Cancun Summit on International Cooperation and Development to the effect that several suggestions were put forward in the meeting for improved international cooperation on monetary and financial issues. We hope that the governments which participated in these initiatives, all of whom are represented at this meeting, will be in a position to translate these expressions of concern into a firm commitment to a programme of action to bring about a significant improvement in the flow of financial resources to developing countries. We look forward and expect the total support of the World Food Programme and Budget of FAO.

In the context of the welcome indications of support given at these meetings, my Government views with someanxietythe bleak,financial outlook of the UNDP Programme. The lack of adequate financial resources for the next UNDP Programming cycle can prove a serious setback to developing countries, to whom technical support under the UNDP Programme is an important contribution to their development effort.

My delegation hopes, Mr. Chairman, that donor countries will see the urgent need to increase their levels of support to the UNDP and other multilateral agencies and programmes including in particular the Special Action Programme of the FAO, the IDA and the WFP.

The quantum of financial aid is not the only consideration.Of equal importance is the quality of the aid considered in terms of its responsiveness to the urgent priorities of the developing countries. Many donor countries show a marked preference for channelling resources on a project basis as distinct from a sector or programme approach even though the latter form of aid might be the more appropriate in terms of addressing the most urgent constraints and the highest priority needs of the recipient countries.

In the circumstances of some countries, the concentration of aid on discrete projects or on activities not closely integrated into on-going programmes or related to sectoral deficiencies, will only serve to aggravate the conditions of the recipient countries by intensifying the effects of existing constraints.In many instances, the most severe constraints fall outside the areas of conventional development assistance programmes.In the agricultural sector, for example, and these are only examples, deterioration of drainage and irrigation facilities as a result of inability to provide the import requirements for effective maintenance could prove to be a very serious production constraint.So could the shortage of counterpart financing for critical development works.

The situation of developing countries today calls for an urgent reappraisal of the criteria and procedures governing the administration of ODA to take into account these important realities.In this regard, my Delegation wishes to place on record its appreciation of the recent innovations in the lending policies of Inter-American Development Bank and the IBRD, which have enabled those institutions to adopt a high degree of pragmatism in their programmes of assistance to my country and certain other developing countries. We can only hope that other development agencies and other donor countries will follow this imaginative leadership.

A very serious constraint experienced by developing countries in their drive to increase food production is the lack of appropriate agricultural technology. At this point in time agricultural production in many countries is pushing against the frontiers of cultivable land in many countries and at a time when there is great need in some parts of the world to open new land in unfamiliar zones for agricultural production, agricultural science faces its greatest challenge. The effectiveness of its response will determine whether life on this planet will continue to be viable as we move into the Twenty-First Century.


-The green revolution has brought significant benefits to the developing countries of the world but the technology it requires has proved to be beyond the reach of the millions of small farmers, and the impact of this important break-through on the conditions of rural life has been rather disappointing. The challenge facing agricultural science today is to develop a technology within easy reach of the overwhelming population of small farmers in developing countries. One area which calls for urgent attention is the development of plant varieties less dependent on mineral ferilizers for high yielding performance. We cannot ignore the fact that the cost and availability of certain mineral fertilizers are linked to the cost and availability of petroleum products; and our concern to find alternative energy sources should be matched by an equal concern to reduce our dependence on these fertilizers.

A special need exists in areas of the world where farming is a relatively new activity to develop appropriate agricultural technology.In Guyana, food crop farming as a commercial activity is relatively new compared with other countries where farming has been practised for thousands of years. Most of our crops and livestock have been introduced within this relatively recent period. We are still struggling to improve our knowledge of our agroclimatic conditions and environment in order to exploit them most effectively in our agricultural development. For us in Guyana, the challenge is even greater now as we try to expand our agriculture and push into the relatively unfamiliar hinterland regions and ecosystems.

These problems are not unique to Guyana. Some of the most fragile but least understood ecosystems in which farming has been attempted occur in the humid tropics. These areas represent the most promising frontiers for the expansion of agricultural production to meet the rapidly growing food needs of the world. The development of new agricultural technologies consistent with the economics of small farmers in developing countries in these regions is a supreme challenge to the world as a whole.It is a great challenge particularly to international organizations concerned with agricultural research and technology transfer. Mr. Chairman, I do hope this important area of need will attract the attention and support it so urgently requires.

We are happy to see the great emphasis paid to this need by the FAO in its work programme and hope this area will receive the total support of this Conference and that the Organization will be able to attract the necessary funding.

I cannot conclude, Mr. Chairman, without mentioning the need for nations to maintain an environment of peace in their international relations which will enable all countries, poor developing countries in particular, to apply the resources they can mobilise to the pursuit of their developmental objectives. This can only happen in a world in which the borders of nations are frontiers of peace and not front lines of aggression; in which one can count on the morality and predictability of the behaviour of nations.

Mr, Chairman, I do hope that at the end of this Conference we can agree on action that will give real hope of a better life to the hundreds of millions of deprived peoples in the less developing countries of the world, and that in our relations as sovereign nations whether across frontiers or across oceans, we can guarantee an international environment of peace and cooperation which will facilitate our achievement of this supreme objective.

Permit me to close, Mr. Chairman, by acknowledging on behalf of my delegation your outstanding leadership of this Conference, to congratulate Dr. Saouma on his appointment as Director-General of the FAO for a second term of office, and to welcome to our Organization as new members the delegations of Bhutan, Equatorial Guinea, St. Vincent and the Grenadines, Tonga and Zimbabwe.

H. TOFIGHI (Islamic Republic of Iran) : In the name of God, most merciful, most compassionate, Mr. Chairman, distinguished delegates, Ladies and Gentlemen, as the head of the delegation of the Islamic Republic of Iran, I would like to congratulate you Mr. Chairman on your election as the Chairman of this Conference. I would also like to take this opportunity to welcome the re-election of Dr. Edouard .Saouma for a second term as the Director-General of FAO; and welcome the new members of this Organization.


This Conference is held at a time when humanity is passing through one of the most critical phases of its history. The united world of mankind has divided into two distinct parts. Poverty, hunger and malnutrition is spreading in one part and the accumulation of wealth is augmenting in the other part. Different names have been given to the countries belonging to the first part : "backward countries", "undeveloped countries","developing countries", ... etc. However, these are not the real names. The real names on the basis of a true historical analysis are : "colonized and exploited countries", "held backwarded countries", "plundered countries", or better, countries which should never develop !

A short survey of this part of the world shows crowds of people stricken by poverty and misery and the threatening shadows of hunger and starvation have eliminated every bits of hope to future from their lives, while under their feet and in their home are the most valuable resources and reserves that have to be plundered, as before, by the dominationists foreigners. This continuous plunder and looting of this part of the world is the most critical problem of our time.

According to the United Nations statistics the gross national product per capita of the capitalist developed countries had an average annual increase of 3.3 percent from 1960 to 1979, and the figure for the socialist countries of Eastern Europe has been 5 percent for the same period. However, the figure for the less developed countries has been only 0.5 percent. These data indicate clearly that the gap between the two parts of the world is getting wider and wider, and if this situation happens to continue, by 1990 there will be 800 millions of people living in absolute poverty.

The main reason behind this ever increasing poverty of the third world countries should be sought in the exploitation and plunder of these countries by the imperialiste powers.It is obvious that for the continuation of these pillages force is required. That is why the superpowers and other dominationists have to spend a large part of the riches plundered from the third world for the provision of the destructive weapons so that if ever their so-called "vital" interests were threatened in this world, or if they ever needed to expand their "vital space", they could make use of such weapons and push the world to annihilation.

A glance at the military expenditures of this year which amounts to 500 billion dollars reflects the dimensions of the crime committed by these satanic powers to destroy the resources and riches of the world. If only a small percentage of this amount were used in development projects, our world could have had a more humane shape.

There is no doubt that in the course of history humanity has never faced such a disastrous situation that millions of people continuously suffer in one part of the world and only in Far East more than 100 000 children lose their vision each year simply because of the vitamin A deficiency, while in the other part, i.e. the Western world many people get sick due to over eating and welfare.

It is under this situation that the oppressed nations of the world revolt to get rid of these disastrous conditions and the threatening fate that awaits them.Iran is an example.

The Iranian people revolted against imperialism and the "great satan" of the world to reach freedom and independence, and to establish Islamic Republic.In other words, they revolted to defend their human dignity and honour, and to put an end to the disastrous conditions they were living in i.e. the backwardness, widespread hunger and malnutrition, lack of education, lack of hope to future etc.

As soon as the revolution succeeded, improvement of agriculture became one of the most important objectives of the revolution, because, it had been realized by the leaders of the revolution that it was the agriculture and not the oil which forms the backbone of our independent economy.In fact, it was because of this reason that the "great satan" decided to destroy our agriculture to make us more dependent to itself.In this connection, it was in 1960 when they ordered the traitor Shah to setup the so-called "white revolution". The "white coloured revolution" disrupted the traditional fabric of our agricultural system without attempting seriously to replace it with a suitable one, and by adopting economic policies which discouraged farmers to practice farming, a gradual destruction of the agriculture has occurred.The outcome of this was a great reduction in food and agricultural products and an unprecedented migration of villagers to the cities.Thus, in a short lapse of time, the agriculturally self-sufficient Iran turned into a dependent one.

Why was this sinister policy implemented? Because the petro-dollars had to be returned to the Western world as quickly as possible; and the economic dependence of Iran had to be increased to the "great satan".They wanted to swallow Iran as much as they could. They wanted to have a full control over Iran to hinder the nation from setting up a freedom revolution.


However, despite all these barriers, the people of Iran, relying on the power of their Islamic faith, succeeded in a great revolution by overthrowing the corrupt, tyrannical and puppet regime of the Shah, and put an end to long years of foreign domination.

The revolution created fundamental changes in the farmers' attitude and motivated them to participate actively in revolutionary programs. The past strong suspicion and negative attitude the villagers had towards the governmental system due to the past actions and policies of the puppet regime of the Shah was washed out with revolution, and their passive, suspicious participation in any project turned into an active one.

It was under such a favourable situation that our comprehensive agricultural plan for the reconstruction of agriculture was presented and implemented.

This plan seeks two main objectives:

1) Promotion of the living standards of the farmers and villagers and prevention of their migration to the cities.

2) Attainment of self-sufficiency in food and agricultural products.

To reach these objectives we have made basic changes in our agricultural policy, some of which that might be useful to the third world countries are as follows:

1) Land reform;

We believe that the land belongs to God and should be in the hands of the one who works on it. On this basis the Islamic land reform has started since the revolution succeeded and is still continuing.

2) Establishment of "rural service centers" to supply all agricultural inputs and other supporting services to the farmers.

3) Major shifts in the allocation of budget and credit funds form big scale farming to small size farming.

4) Minimum price policy for the main crops.

5) Insurance for the farmers.

It might be interesting to mention that in addition to different governmental organizations and offices working for the construction of the country, the will and the ardent desire of the people to work for the sake of their nation has created many new revolutionary organizations, one of which is the "crusade for construction" or "Djahad". This new revolutionary organization has been able to mobilize people very successfully for the construction of the country. The rural development sector of this organization has been able to play an important role in rural development.Some of the achievements of this sector in a period of two and a half years are as-follows:

Construction of more than 8 000 schools and 5 300 houses for poor farmers, more than 28 000 kms of rural roads, more than 4 000 wells for irrigation, construction and repair of more than 9 000 Qanats, constrction of 2 600 earth dams, and about 7 000 kms of water canals, and more than 26 000 kms of drainage network.

Even though the implementation our comprehensive agricultural plan has been very successful, however, because of the very many problems created for our nation and revolution, the execution of this plan has been faced with some difficulties.

In the course of two and half years from the victory of the Islamic revolution, our nation has been the target of continuous conspiracies of the satanic powers to dominate Iran once again. These sinister plots have wasted a great deal of our potential and resources that could be used for the construction of the country, improvement of the living standards of the deprived villagers and the provision of assistance to the oppressed nations of the world.

These conspiracies, which were started with subersive activities of the agents of the "great Satan" and continued with the economic sanctions and military aggression, finally reached a climax a year ago when the forces of a puppet, fascist and criminal gang attacked my country.


The imposed war has wasted billions of dollars worth of properties and resources of the two nations, and has rendered more than 2 millions of our innocent people homeless and war refugees. About a quarter of our budget that could be used for the development of the country is used up by the present war, and more than one million hectares of our best agricultural lands have been damaged badly and left useless, and tens of thousands of innocent men, women and children have been killed or injured during the course of this war.

These are some of the crimes committed by a tyranical, fascist and racist gang which is the puppet of the satanic powers. The war was imposed on Iran to hinder the success of its revolution, a revolution which was set-up for the sake of the oppressed people.

We, on the basis of the Islamic principles and teachings, believe that the earth is able to nourish its inhabitants and also believe that the ugly face of the present world is the result of oppression and exploitation.In this connection, we think that the problem of unerdevelopment and backwardness is mainly due to the plunder and exploitation of the poor nations by the imperialistic powers, and that the initial and necessary step to liberate such nations from poverty and under development is a fundamental revolution against foreign domination and internal corruption. If such a revolution takes place, then the necessary conditions for the realization of the main objectives of FAO will be prepared.

It is therefore clear that as long as the present international economic relations exist, the main objectives of FAO will not be realized; as a result the oppressed nations will continue to suffer from hunger and malnutrition and lack of hope for the future.

As far as this organization is concerned, we are of the opinion that unfortunetely FAO is still suffering from the domination of the imperialistic powers, and as long as the main policies of this organization are influenced by the wills and needs of these powers, which are, in fact, responsible for the poverty and misery of the third world, FAO will not succeed in its objectives.

We are looking forward to the days that this organization will be freed from the domination of these satanic powers, and will plan to fight against the real causes of poverty and hunger. These causes, in addition to locusts, are the present international economic system and the companies and governments busy exploiting and looting the oppressed nations.

F. de MENEZES (Sao Tome-et-Principe): Monsieur le Président, Monsieur le Directeur général, Honorables Délégués: Si nous prenons la parole à l'ultime moment de la date fixée pour les déclarations à la Session de cette Assemblée Plénière, c'est simplement parce que certains doivent être les premiers et d'autres, par conséquent, sont les derniers; mais comme disent les anglais:"The last but not the least".

Nous voudrions tout d'abord au nom de notre délégation, joindre notre expression à celle des autres délégations à cette 21ème Session de la Conférence pour vous saluer, Monsieur le Président, pour votre élection à ce poste et pour rendre hommage à la manière sereine et digne dont vous présidez les travaux de cette Plénière depuis le premier jour. Nous exprimons le souhait qu'au terme de cette 21ème Session placée sous votre auspice, nous partions avec la certitude qu'il fut utile d'y assister.

Nous voudrions adresser un salut tout particulier à Monsieur Edouard Saouma pour le second mandat, combien mérité, que nous venons de lui confier, tout en ayant conscience de mettre sur ses épaules six années de soucis, qui, selon toutes les prévisions, seront encore plus difficiles que les six précédentes en ce qui concerne la situation mondiale de la production agricole. Nous comptons sur sa clairvoyance, sur sa perspicacité et sa force de négociations, sur sa détermination et sur son engagement au côté de pays les moins favorisés.

Nous voudrions également saluer tout spécialement les pays qui sont devenus lors de cette 21ème Session les nouveaux membres à part entière de cette Organisation. Nous nous joignons à la délégation du Mozambique pour saluer tout spécialement le Zimbabwe qui, après tant d'années de luttes et souffrances, a enfin pris sa place parmi nous comme pays souverain et maître de sa destinée. Nous espérons pouvoir très prochainement accueillir de la même façon le Belize récemment maître de sa patrie, ainsi que nos frères palestiniens et namibiens. Pensons également à nos frères de l'Afrique du Sud dont la souveraineté continue aussi à être bafouée par la société internationale.

Ceci étant dit, nous allons, si vous le permettez, parler de nous-Sao Tomé-et-Principe.

Monsieur le Président, c'est la deuxième fois que nous prenons personnellement la parole à une Conférence de la FAO, la première fois ayant été à Freetown, en 1976, lors d'une Conférence régionale pour l'Afrique où notre pays figurait encore à titre d'observateur.


Cinq ans se sont écoulés depuis lors.Il y a cinq ans, notre déclaration fut technique, en ce sens que nous avions surtout insisté sur les secteurs pour lesquels nous attendions une intervention de la FAO. Cinq ans après, nous voudrions cette fois exprimer plutôt nos réflexions sur la situation de notre pays par rapport à la production de biens alimentaires, à l'approvisionnement des biens que nous ne produisons pas et aussi, bien entendu, par rapport aux difficultés que nous rencontrons pour mener à bien cet approvisionnement.

Qu'il nous soit permis préalablement d'exprimer nos idées sur la situation actuelle dans le monde après quoi nous en viendrons à nous-mêmes.

Il nous faut tout d'abord vous préciser que nous n'avons pas, à l'origine, formation d'agronome, mais bien de psychologue et de commerçant international.

C'est peut être d'ailleurs cette formation qui nous donne l'avantage de discerner plus clairement le vrai du faux et aller directement aux vrais problèmes des hommes et de l'humanité.

Nous savons très bien qu'en tant que psychologue, nous ne sommes pas beaucoup aimés, sans doute parce que nous en disons trop. Mais il faut parfois exprimer clairement certaines vérités à la face des gens qui, en fait, les connaissent parfaitement bien qu'ils n'en parlent jamais.

Depuis le début de la présente Session, nous avons écouté très attentivement toutes les déclarations faites et nous regrettons que certains des points relevés très clairement dans la déclaration de Monsieur Edouard Saouma, que nous venions d'élire pour la deuxième fois comme le Directeur général de notre Organisation, n'aient pas été repris dans ces déclarations.

Voyez-vous, Monsieur le Président, lorsque nous entendons de belles déclarations au sein de cette Conférence, déclarations faites par certains qui en sortent traînant derrière eux le fantôme de l'achat de dizaines d'avions militaires, nous ressentons profondément que quelque chose ne va pas, qu'il y a des contradictions, à nos yeux, incompréhensibles.

Nous avons entendu de belles paroles sortant de la bouche de ceux dont nous savons que la plus grosse partie du budget passe en achat d'armes, sous prétexte qu'un voisin les taquine ou veut élargir ses frontières pour on ne sait quel lien ethnique ou linguistique, à moins que ce ne soit sous le prétexte de se préserver d'une indéfinissable infiltration d'idéologie politique, alors qu'au même moment ces populations meurent tout simplement de faim.

Ceci, nous ne pouvons le comprendre ou, plus exactement, nous ne pouvons l'accepter, bien que nous comprenions trop bien qu'il soit plus facile de tendre la main puisque l'indispensable est donné alors, bien sûr, que les armes doivent, elles, être achetées.

Le Directeur général l'a très courageusement exprimé le 9 novembre et nous le citons textuellement: "Si nous voulons y parvenir (résoudre le problème millénaire de la faim et de la malnutrition) de notre vivant, il nous faut changer du tout au tout l'ordre de nos priorités. La course aux armements doit céder la place à un effort collectif de sécurité alimentaire".

Nous savons bien que certains hommes n'ont jamais perdu cette soif de dominer les autres sans se préoccuper le moins du monde de l'avis de son propre peuple qui n'a d'autre alternative que de supporter les conséquences des ambitions politique et militaire de ses dirigeants qui en arrivent à éliminer physiquement tous les intellectuels et les techniciens qui auraient pu aider au développement de leur pays.

Nous voudrions ici saluer le courage du délégué de la Guinée Equatoriale pour avoir parlé de ce qui s'est passé dans son pays.

Force nous est de constater qu'après avoir tout détruit dans nos pays avec l'aide et l'accord de certains pays industrialisés, il ne nous reste plus qu'à nous tourner vers ces mêmes pays, vers des organisations comme celle-ci ou vers la C.E.E., à moins que ce ne soit vers d'autres pays de l'Est ou l'Ouest pour nous aider à tout reconstruire.

Lorsque nous parlons de l'ambition de l'homme à dominer l'homme, nous, les pays du tiers monde, et plus spécifiquement de l'Afrique, nous pensons non seulement à cette ambition qu'avaient déjà nos ancêtresil nous faut le reconnaître-mais nous voyons aussi comment les colonisateurs l'ont accentuée, l'ont dirigée, l'ont manipulée pour nous dresser les uns contre les autres à leur plus grand avantage à eux.

Lorsqu'on vient nous dire qu'on a donné de nouveaux mondes au monde en découvrant de nouveaux pays, comme si on avait une mission prophétique, nous savons, nous, qu'on ne nous a rien donné d'autre que pagaille et zizanie. Aujourd'hui, notre pays comme d'ailleurs les autres pays en voie de développement


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ne sont que le résultat d'une colonisation et d'une exploitation à outrance, et ceci particulièrement en terme de nos besoins alimentaires. En effet, non seulement le colonialisme nous a laissé un pays à monoculture de cacao mais en plus, et c'est le plus grave, les colons, par des méthodes utilisées pour obliger les travailleurs à oeuvrer dans leurs plantations, sont arrivés à dégoûter ces derniers du travail de la terre.

C'est ainsi que notre Gouvernement, dès l'indépendance, s'est vu confronté à la tâche prioritaire de revaloriser le travail de l'agriculture.Il est tellement facile à certains pays européens de prétendre que le mal des pays en voie de développement, et surtout de ceux d'Afrique, est la paresse.Ils nous diront avec conviction que du temps de leur présence, tout allait bien et les gens mangeaient à leur faim; que c'est depuis leur départ que tout va mal. Ce qu'ils se gardent bien de dire, c'est qu'ils faisaient marcher les choses à coups de trique.' Maintenant, il n'y a plus de bêtes de somme, mais des travailleurs libres qui ont acquis le droit à un salaire digne.Ce changement ne peut se faire du jour au lendemain.On ne cicatrise pas en six ans une plaie envenimée pendant cinq siècles!

Le problème de la famine, vous le savez très bien, trouve ses vraies causes dans les habitudes alimentaires que nous a imposé le colonialisme. Aussi, n'y aura-t-il de dialogue constructif entre le nord et le sud que lorsque chacun acceptera de reconnaître sa part de responsabilités dans les problèmes actuels de nutrition du tiers monde.

Avant la présente Conférence, nous avons assisté au mois de septembre à Luxembourg, à la session annuelle de l'Assemblée Consultative A.CP.-CE.E. Nous avions alors ressenti le même sentiment qu'aujourd'hui, celui de venir mendier les miettes de la table de pays riches pour ne pas mourir de faim. C'est ce sentiment qui nous fait saluer le passage, à cette 21ème Session de la Conférence de la FAO de Monsieur Edgar Pisani et le courage dont il a fait preuve, ainsi, qu'avant lui Monsieur Claude Cheysson, sont prédécesseur, appelé à d'autres tâches, de dire certaines vérités, à ses partenaires.Il nous reste a lui souhaiter que ce courage ne le quitte pas.

Nous, Monsieur le Président, n'avons eu d'autres possibilités que de continuer la monoculture du cacao parce que nous n'avions pas d'autres moyens d'avoir des devises nécessaires à l'importation des produits alimentaires que le colonialisme a introduits chez nous, et dont nous avons tant de mal à nous passer.

Ne croyez pas que nous n'avons pas essayé d'opérer une diversification, encouragés en ce sens par les pays amis.Nous avons connu certains succès.Pays tropical au sol basaltique, nous n'avons pas les moyens de produire n'importe quel céréale.Les jardins de Babylone sont un caprice qui nous est interdit. Nous avons dû abandonner les rêves que d'autres, plus riches, peuvent se permettre. Cependant, nous poursuivons dans le sens de la diversification avec l'aide des pays amis et avec l'aide de la FAO, dont nous attendons un engagement plus ferme; nous limitons toutefois raisonnablement cet effort aux produits dont les coûts de production sont inférieurs aux coûts d'importation.

Parallèlement, nous avons pris des dispositions pour augmenter la production des produits propres à notre terre: banane et arbre à pain. Nous avons également, par nos propres moyens, tenté d'augmenter nos ressources halieutiques. Dans ce domaine, nous attendons toujours de la FAO à qui nous avions demandé à Freetown dès 1976, de nous aider pour le développement de la pêche artisanale.

Nous poursuivons malheureusement notre monoculture. Comment voulez-vous que nous arrivions à joindre "les deux bouts" alors que le prix du cacao, manipulé par les spéculateurs des pays industrialisés, a baissé fortement ces dernières années? Comment voulez-vous que nous assurions une bonne récolte alors que les produits nécessaires, à savoir:insecticides, pesticides, engrais, tout comme matériels, machines, véhicules et outils, nous sont imposés à des prix de plus en plus élevés?

C'est, Monsieur le Président, un cercle vicieux qui vous est familier.

Nous nous refusons à venir mendier une meilleure répartition des ressources alimentaires, que ce soit à la Conférence de cette Organisation ou à n'importe quelle réunion internationale sur la faim dans le monde.

Nous avons l'outrecuidance de refuser ce rôle de mendiant.Ce que nous demandons, c'est que l'on nous aide à ne plus avoir besoin d'aide. Nous ne voulons pas persuader les Italiens, les Français, les Belges, les Hollandais ou les Allemands à partager leur galette avec les Africains, les Asiatiques, les peuples de l'Amérique latine et des Caraïbes.Ils ne le feraient pas de bon coeur.

Certains pays cependant l'ont fait et continuent à le faire au sein des organismes d'entraide. Mais nous ne voulons pas mendier quelques miettes d'une table dont les plats diminuent de jour en jour. Nous voulons dresser notre propre table et y trouver les produits de notre propre travail.


Monsieur le Président, vous savez bien que le problème de la faim dans le monde ne trouvera pas sa solution dans une charité parcimonieuse.

Il faudrait d'abord que les pays comme ceux d'Europe, nos principaux fournisseurs et acheteurs, sortent de leurs propres contradictions. Que cessent les guerres du vin, du porc, du mouton ou de la crevette. Qu'il ne soit plus nécessaire aux agriculteurs de manifester devant la CE.E. à Bruxelles pour arriver à se faire entendre.Que des résolutions prises lors des réunions des organismes qui réunissent ces pays nôtres soient mises en exécution.

Lorsque l'Europe cessera de traîner pour signer des Accords comme celui du cacao, lorsque les Etats-Unis renonceront à se contenter d'un rôle d'observateur face à ces Accords, alors, et alors seulement, on pourra parler en termes de solidarité internationale. Pour le moment, nous partageons le sentiment de Monsieur Edouard Saouma lorsqu'il a dit, le 9 novembre, nous le citons:"Pour le reste, notre monde ignore toujours cette véritable solidarité, cette cohérence des politiques et des institutions qui seules pourraient donner vie à ce magnifique idéal. En réalité, les engagements internationaux demeurent toujours subordonnés aux intérêts nationaux; etc., etc.".

Nous saisissons la présente opportunité pour rendre hommage au député italien au Parlement Européen, Monsieur Marco Pannella, que nous avons connu à Luxembourg au mois de septembre, pour le courage de son action contre la faim.Certains ne manqueront pas de le taxer d'exhibitionnisme, mais peu nous importe, car son action nous sensibilise et nous ne pouvons que souhaiter voir surgir des dizaines de Marco Pannella dans les pays dits "riches".

Pour terminer, Monsieur le Président, nous demandons aux pays industrialisés, qui détiennent la clé de la famine dans les pays en voie de développement, qu'ils nous aident à nous aider nous-mêmes; qu'ils cessent de jongler avec les prix de nos produits d'exportation; qu'ils abandonnent ce rôle de marchands d'illusions vis-à-vis de ceux qui, parmi nous, n'ont que l'ambition du pouvoir; qu'ils cessent de déguiser nos sergents en généraux fantoches, juste le temps nécessaire à ces marionnettes pour ramener leurs pays au niveau zéro, en donnant libre cours à leur cruauté imbécile.

Que soit remerciés ici tous les pays amis qui, depuis 1975, l'année de notre indépendance, nous ont soutenus et continuent à le faire.Nous ne les citerons pas, parce que nous sommes persuadés que cela n'augmenterait en rien la noblesse de leurs actes.

Nous ferons une exception toutefois pour la France du Président Mitterand, cette France à qui nous avons emprunté la langue de Molière pour nous exprimer ici.

C'est dans cette langue, qui n'est pas la nôtre, que nous vous disons une dernière fois que nous ne nous considérons pas comme des mendiants parce que nous ne voulons que l'aide de nous aider. Espérant que le message que nous venons d'exprimer sera compris, nous vous remercions, Monsieur le Président, Monsieur le Directeur général et Messieurs les Délégués, de l'attention que vous avez bien ,youlu nous prêter.

M. TE SUN HOA (Kampuchea démocratique): Monsieur le Président, Honorables délégués, Mesdames et Messieurs:Je voudrais tout d'abord, au nom de la délégation du Kampuchea démocratique, exprimer à ' S.E. Monsieur Jorge Rubén Aguado, Ministre de l'Agriculture de la République Argentine, nos chaleureuses félicitations pour sa brillante élection à la Présidence de la 21ème Conférence de la FAO. Nous l'assurons de notre pleine et entière coopération.

Ma délégation voudrait également saisir cette occasion pour féliciter S.E. Monsieur Edouard Saouma, Directeur Général, à l'occasion de sa réélection à la plus haute responsabilité de notre Organisation. Son dynamisme et son dévouement à la cause du développement et de la coopération sont reconnus et appréciés de tous.

Enfin, nous adressons nos chaleureux souhaits de bienvenue aux:

- Bhoutan

- Guinée equatoriale

- Saint-Vincent-et-Grenadines

- Tonga et
- Zimbabwe.

Pourquoi la situation de l'alimentation est-elle aujourd'hui mauvaise et la perspective d'avenir plus sombre encore dans les pays en développement?


Il est un fait fondamental que la population mondiale d'aujourd'hui s'élève à près de 4 milliards et demi, et que près des 3/4 vivent dans les pays en développement. Il est également un deuxième fait qu'avec un taux de croissance de moins de 3%, la production alimentaire dans ces pays ne suffit pas. Ironiquement, les potentiels agricoles les plus larges se trouvent dans ces régions, et presque toute la population s'adonne à l'agriculture.

Mais nous savons, aujourd'hui, que les paramètres sont multiples et variés, et ne relèvent malheureusement pas tous de la compétence de la FAO. Ces régions se retrouvent notamment aux prises avec un ordre économique international qui les désavantage. A cet égard, notre délégation se félicite de toute initiative de dialogue qui s'instaure entre le Nord et le Sud, et de la volonté politique qui s'en dégage.

La crise alimentaire dans le tiers monde n'a pas seulement pour cause une production insuffisante et un système économique inadéquat. Ainsi, par exemple, il apparaît des cas de plus en plus fréquents de crise alimentaire due à un phénomène humain, créé par l'homme, et que nous déplorons tous. Je voudrais parler du douloureux problème des réfugiés. Leur nombre s'établit aujourd'hui à plus de 12 millions, et, selon toute vraisemblance, la tendance n'est pas à la baisse. Quel que soit l'angle sous lequel ce phénomène est considéré, il est un fait que son incidence sur la situation alimentaire mondiale est devenue plus que preocupante.

Monsieur le Président, Honorables délégués, vous vous rappelez le problème des réfugiés du Kampuchea. Vous vous souvenez également du drame des réfugiés d'Afghanistan, intervenu à un an d'intervalle. Des situations analogues ont lieu dans plusieurs autres régions d'Afrique. En plus de leurs souffrances et de leur détresse, la situation alimentaire de cette énorme masse humaine, naguère productive mais réduite à bouches à nourrir, reste des plus précaires. Malgré la noble générosité de la communauté internationale, et malgré les efforts empreints d'humanité, notamment de la part de notre Organisation et du Programme Alimentaire Mondial, rien n'est encore assuré. En effet, tant que le problème n'est pas résolu à sa racine, c'est-à-dire, tant que les peuples sont victimes d'actes d'agression, ce phénomène continue d'aggraver la situation alimentaire de ces régions.

A cet égard, le peuple du Kampuchea voudrait partager son expérience combien amère avec les honorables délégués ici présents. Amère, parce qu'elle est l'expérience d'un peuple en pleine autosuffisance alimentaire mais frappé par une famine brutale créée délibérément par une armée d'invasion et dont les conséquences ont bouleversé la conscience humaine. Les hommes, les femmes et les enfants du Kapuchea en subiront les séquelles pendant plusieurs générations encore.

En tant que membre de la FAO depuis plus de 30 ans, le Kampuchea n'a jamais connu de problème alimentaire et encore moins de famine. Au contraire, il est connu pour avoir joué un rôle honorable de pays exportateur de denrées alimentaires, notamment du riz. Avec plus de 70% de sa superficie couverte de forêt, et avec de nombreux lacs abondants en poissons, nos terres sont fertiles et nos ressources variées. Le peuple du Kampuchea, héritier d'une civilisation bimillénaire, est pacifique et laborieux. Il possède la tradition d'une agriculture florissante, source de fierté et d'inspiration. Malheureusement, depuis qu'il est victime d'un acte d'agression, ce peuple est brutalement empêché de jouir du fruit de son labeur.

Pour toutes ces raisons, il ne suffit pas de produire plus. En effet, à la veille de l'invasion étrangère, dont mon pays est victime depuis maintenant trois ans, le Kampuchea était sur le point de reprendre ses exportations de riz. Au début de la saison sèche 1978-79, et après seulement 3 années de laborieux efforts, ce peuple est parvenu à reconstruire et à développer les infrastructures nécessaires, et nos rizières furent abondantes et prêtes à une grande récolte. Nos plantations d'hévéá et d'autres arbres fruitiers étaient belles et pleines de promesses. Mais comme notre honorable Assemblée le sait, cette veille de récolte abondante fut brutalement interrompue par le déclenchement de cette guerre d'agression à laquelle ce peuple n'a pas d'autre alternative que de résister.

Les conséquences désastreuses de cette invasion sont déjà bien connues de la communauté internationale. Par l'ampleur des massacres et des destructions et surtout par l'ampleur de la famine que l'armée d'invasion a intentionnellement crée, les souffrances du peuple du Kampuchea ont suscité un élan international de solidarité et de générosité sans précédent, dont le peuple du Kampuchea gardera éternellement le souvenir. La FAO et le PAM, pour leur part, ont joué un rôle humanitaire admirable. Nous voulons ici encore saisir cette occasion pour vous renouveler notre profonde et sincère reconnaissance.

Monsieur le Président, la communauté internationale a condamné cet acte d'agression contraire à toute règle et à toute morale internationale, et a exigé le respect du droit pour le peuple du Kampuchea de vivre libre et indépendant, en exigeant le retrait des troupes d'agression du Kampuchea. La communaunté internationale refuse aussi le fait accompli de l'agresseur au Kampuchea en lui refusant toute


aide et collaboration jusqu'à ce qu'il respecte ce droit. Car la preuve est faite que la générosité internationale est utilisée par ce gouvernement non pas pour le bien de son peuple, mais pour bâtir une armée qui s'enorgueillit d'être la 3ème du monde.

Tout le monde sait, également, que ce gouvernement maintient une armée de 60.000 hommes au Lao. D'autre part, comme vous pouvez le constater, c'est la première fois dans les annales de notre Organisation que la voix du Lao ne se fait plus entendre aujourd'hui dans notre enceinte. Pourtant, quand il était encore indépendant, jamais le Lao n'a manqué à notre rendez-vous biennal. En effet, le processus d'annexion de ce petit pays est aujourd'hui accompli. Depuis le soi-disant "traité d'amitié et de coopération du 17 juillet 1977, abolissant toute frontière entre les deux pays, ce paisible royaume est sous la férule d'une armée d'occupation et d'une écrasante colonie étrangère de peuplement.

Cependant, nous pouvons être assurés que cet expansionniste régional fera un jour ressuciter la voix du Lao dans notre Assemblée, mais alors ce sera la sienne, ce sera celle de sa volonté. Car le Lao est dévenu une de ses provinces.

Monsieur le Président, au Kampuchea, c'est une autre armée de 250.000 soldats, je dis bien 1/4 de million, qui est maintenu dans un pays aussi petit que le Kampuchea. L'aide internationale fournie à travers l'administration installée à Phnom Penh par l'occupant n'est pas parvenue au peuple destinataire. Au contraire, les secours sont détournés pour nourrir l'armée d'occupation.

Aujourd'hui, privé de l'aide internationale sur laquelle est bâti l'essentiel de son besoin économique, ce gouvernement s'emploie à utiliser la FAO comme planche de salut. Ainsi que les honorables délégués ici présents ont pu s'en rendre compte, ce gouvernement ne recule devant rien pourvu que l'aide lui soit accordée.Car ce régime s'est finalement forgé une nature de parasite internationale, vivant sur le dos des autres peuples en attendant qu'il réussisse à asservir les pays voisins qu'il occupe actuellement.Sans doute, vous savez que ce gouvernement a reçu, depuis la fin de la guerre dans ce pays, plus d'aide que tout autre pays du tiers-monde. Pourtant, aujourd'hui son peuple continue de prendre la fuite par tous les moyens.

Ma délégation lance donc un appel pressant à la communauté internationale, et à la FAO en particulier, pour que rien ne soit accordé à ce gouvernement tant qu'il continue d'occuper les pays voisins et d'être la cause des souffrances des peuples, et tant qu'il continue d'être une menace pour la paix et pour la stabilité dans cette région du monde. Car chaque dollar que nous lui donnerons, contribuerait à faire souffrir davantage les peuples victimes, et à aggraver la situation alimentaire au lieu de l'améliorer. Au contraire, par votre refus à ce régime expansionniste, vous aidez les peuples victimes à redevenir libres et indépendants, à redevenir maîtres de leurs rizières et de leurs terres, à épanouir leur dignité et leur génie, indispensables à une politique alimentaire efficace et saine.

Le peuple du Kampuchea ne veut pas que sa douloureuse expérience arrive aux autres peuples, car notre lutte commune contre la faim constitue déjà un trop grand défi pour que nos peuples aient encore à combattre un envahisseur. C'est pour cela que le peuple du Kampuchea considère sa lutte comme une modeste contribution à la défense de ce droit sacré et à la défense de la paix dans le monde.

R. GONZALEZ AGUERO (Costa Rica): Señor Presidente, señor Director General, señores Ministros, señores Delegados y Observadores, señoras y señores: En nombre del gobierno de Costa Rica deseo expresar alguñas preocupaciones por la grave situación alimentaria mundial, que ha puesto en peligro la vida de millones de seres humanos, y contribuir con mi intervención en este debate general a la búsqueda de soluciones justas y humanas a esa situación que ya no puede prolongarse más.

Resulta una paradoja el hecho de que existan recursos suficientes en todo el mundo, y a la vez se padezcan crisis tremendas como la actual, a base de la cual está la injusta distribución de esos recursos, y como consecuencia de la cual muchos miles de personas de los países en vías de desarrollo mueren de hambre o desnutrición cada año.

Ese panorama desolador que nos angustia a todos deberá modificarse. Se requiere un esfuerzo común. Está amenazada la misma paz mundial. Los gobiernos de los estados industrializados deberán aumentar su asistencia al mundo en desarrollo, porque el mejoramiento de las maltrechas economías del Tercer-Mundo será la base de subsistencia de toda la humanidad, lo que hará preservar así los beneficios y las ventajas de la sociedad de consumo de que hoy se dispone en los países más ricos.

La tecnología adecuada y la falta de recursos suficientes siguen siendo las principales limitantes del aumento de la producción agrícola en los países en desarrollo.


Costa Rica es un país de inminente vocación agrícola, con una población campesina dedicada a los trabajos del campo en forma abnegada y constante, cualidades que han sido el sustento del auténtico sistema democrático y pacífico en que vivimos, y que no nos cansaremos de mostrar como ejemplo de organización social. Es por todo esto que nuestro Gobierno ha venido concediendo progresivamente alta prioridad a la agricultura en los planes nacionales de desarrollo. Para citar solo unos ejemplos: una reforma agraria que está entre las más avanzadas de América Latina; un nuevo sistema de extension agrícola; estímulo a los agricultores pagando sus productos con justicia; un amplio plan de reforestación; el más pretencioso pero realista proyecto de irrigación de nuestra historia, etc. etc.

No obstante, los progresos logrados en el rendimiento agrícola han sido muy limitados. Necesitamos más altas tecnologías, adaptadas a las características de nuestros suelos, de nuestros recursos naturales, de nuestra cultura. Y requerimos un mayor flujo de recursos financieros como complemento al esfuerzo nacional que estamos realizando. Como complemento, repito, y no como dádivas alienantes. Nuestra dignidad de país libre nos llevará siempre a rechazar cualquier tipo de imperialismo.

Actualmente nuestra situación económica en general afronta las dificultades que son comunes a los países en desarrollo, pero el gobierno de Costa Rica está empeñado en una seria política de austeridad y tenemos plena fe en que pronto superaremos los obstáculos del momento y nuestra economía se vea fortalecida nuevamente, especialmente aquella del sector agropecuario.

El Gobierno de Costa Rica registra con decepción el hecho de que la producción de alimentos en los países del Tercer Mundo no haya crecido en una medida que nos acerque a la tan anhelada seguridad alimentaria mundial. Por el contrario, siguen vigentes serias amenazas de crisis.

Pensamos que la vía más válida y la componente mejor para la solución del problema alimentario es el aumento de la producción en los países en desarrollo. La asistencia-limitada, como actualmente se ofrece-y la ayuda alimentaria-condicionada einsuficiente-serán solamente paliativos que nunca lograrán impacto real ni mucho menos definitivo.

El aumento de la producción debe ir acompañado de un libre y razonable acceso a los mercados, con cupos estables y precios remunerativos, para que los gobiernos puedan contar con elementos ciertos que les permitan elaborar sus planes.

Hay que crear bases serias y estables sobre las cuales esos Estados aseguren el permanente y continuo incremento de la producción.Este hecho llevará, consecuentemente, a una mayor estabilidad política y social de los países ahora en desarrollo, lo que a su vez ayudará a alcanzar mayores estadios de paz. Sí: bases serias y estables en cuanto a la transferencia de tecnología y a la transferencia de recursos financieros fomentarán la paz entre los peublos. Este concepto es importante recalcarlo siempre, porque el siglo XXI será un siglo de paz, o no será. Permítanme recordar que no somos los herederos de este mundo; apenas somos los administradores del mundo de las futuras generaciones.

El Gobierno de Costa Rica reconoce la magnífica labor que viene realizando la Organización de las Naciones Unidas para la Agricultura y la Alimentación. Nos ha complacido la reelección del señor Edouard Saouma como Director General, porque así la FAO continuará por ese camino pleno de actuaciones positivas que hasta ahora la ha caracterizado.

La FAO tiene que estrechar cada vez más su permanente contacto con las gentes del campo. La política de descentralización no debe detenerse. Hay que evitar la proliferación burocrática en la Sede y desplazar progresivamente el personal técnico hacia las regiones y los países. Se requiere menos teoría y más acción.

Está bien que la FAO dedique buena parte de su asistencia a los países menos adelantados, pero, igualmente, necesita preocuparse por aquellos Estados de grado intermedio de desarrollo, como son la mayoría de la región de América Latina y el Caribe. Porque lo contrario sería tener una concepción errada del desarrollo, mediante la cual parecería que se pretendiera forzar a un grupo numeroso de países a hacer un altoen su desarrollo, en espera de ser alcanzados por los mas atrasados.

El Gobierno de Costa Rica piensa que la FAO puede cumplir una función importante en la asistencia a los países para que éstos puedan identificar y preparar proyectos adecuados que obtengan rápida aprobación. por parte de los organismos internacionales de crédito. Parece que en el mercado financiero existen buenas posibilidades de crédito que podrían ser utilizadas con la presentación de proyectos viables.

Señor Presidente, señores delegados, ésta es una de las Conferencias más importantes y decisivas para la FAO. Todos reconocemos la gravedad de la situación alimentaria mundial y el papel fundamental de nuestra Organización en favor de soluciones positivas. Pero al mismo tiempo algunos países miembros propugnan el "crecimiento cero" del Programa. Todo ello indica claramente que hay interés en desviar la atención internacional hacia el campo de la asistencia bilateral, generalmente condicionada.


Por el contrario, el Gobierno de Costa Rica reconfirma la importancia que tiene y debe seguir adquiriendo la asistencia multilateral. De allí que el resultado de esta Conferencia debe estar dirigido a fortalecer esa convicción. La seriedad y la eficacia de nuestros trabajos será la medida en que podamos lograrlo. Las estrategias, las prioridades y la acción de la FAO cuentan con el apoyo unánime de todos los gobiernos. Esta Conferencia será determinante para destacar el papel de la FAO, si estaremos en condiciones de expresar claramente qué esperamos los gobiernos de nuestra Organización y cómo deseamos que la FAO siga ofreciendo los valiosos servicios de que estamos disfrutando.

Señor Presidente,como representante de una país de América Latina y el Caribe, me siento orgulloso de que esta Conferencia sea presidida por un distinguido exponente de nuestra región. En Costa Rica admiramos l'a República Argentina y la forma constante y laboriosa cómo el pueblo argentino ha aprovechado los recursos de que dispone para convertir a esa gran nación en uno de los más importantes productores agrícolas del mundo.

A usted, señor Presidente, y a todos los eminentes colegas participantes de esta Conferencia, en nombre del Gobierno de Costa Rica les deseo los mejores éxitos, para bien de la FAO y del mundo en desarrollo. Muchas gracias.

The meeting rose at 12.15 hours
La séance s'est levée à 12 h 15 Se
levanta la sesión a las 12.15 horas



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