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conference

FOOD AND AGRICULTURE ORGANIZATION OF THE UNITED NATIONS

conférence

C

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

C 81/II/PV/1

conferencia

ORGANIZACION DE LAS NACIONES UNIDAS PARA LA AGRICULTURA Y LA ALIMENTACION


Twenty-first Session
COMMISSION II

Vingt et uniéme session
COMMISSION II

21° período de sesiones
COMISION II

FIRST MEETING
PREMIERE SEANCE
PRIMERA SESION

(10 November 1981)

The First Meeting was opened at 15.00 hours,
R. Steiner, Chairman of Commission II, presiding

La Premième séance est ouverte à 15 h 00
Sous la présidence de R. Steiner, Président de la Commission II

Se abre la primera sesión a las 15.00 horas,
bajo la presidencia de R. Steiner, Presidente de la Comisión II


CHAIRMAN: I call to order the first meeting of Commission II of the Twenty-First Conference of FAO. Mr. Director-General, distinguished delegates, I feel highly honoured at having been nominated Chairman of that Commission. May I assure you that I am taking up this assignment with the full awareness of the responsibility involved in it. As a matter of fact, the responsibility of passing to the Plenary the proposal on the Programme of Work and Budget along with the items assigned to Commission II links us all who are members of that organization.

Quite a number of the goals and objectives of the Second Development Decade, goals in agriculture, still remain unfulfilled. The present negative trends in the world economy may further adversely affect the economic situation, particularly of developing countries, and as a result impair their development prospects. Yet current difficulties experienced worldwide should not deter the community which constitutes the membership of FAO from continuing to deploy those dynamics both intellectual as well as material that can contribute to reducing disparities between developed and developing countries.

The development process must promote human dignity. Human dignity is not divisible. May that awareness guide our debate during the days ahead of us.

I now declare open the first meeting of Commission II. May I now invite the Director-General to address the Commission?

LE DIRECTEUR GENERAL: Monsieur le Président, je tiens tout d’abord à vous féliciter d’avoir été appelé à la présidence de la Commission II. Cette décision, prise par le Conseil à la quatre-vingtième session qui vient de se terminer et confirmée par la Conférence, me paraît particulièrement indiquée: votre personnalité et votre expérience garantissent que les travaux de la Commission seront conduits avec toute l’autorité et le dynamisme requis.

Je voudrais aussi adresser mes félicitations aux Vice-présidents et au Président du comité de rédaction.

Peut-être devrais-je aussi vous exprimer ma commisération, Monsieur le Président, car vous voici chargé d’une tâche bien lourde. Je me garderai d’affirmer que cette commission est plus importante que la Commission I ou la Commission III, mais le fait est qu’elle s’occupe des activités et programmes de l’Organisation et en particulier du programme de travail et budget du prochain exercice, sans lequel l’Organisation ne serait guère qu’une table ronde.

En fait, le programme de travail et budget est maintenant le seul point sur lequel la Conférence doive voter en séance plénière et même se prononcer à la majorité des deux tiers. J’y reviendrai dans quelques instants.

Le programme de travail et budget 1982-83 constitue la clef de voûte d’un ensemble qui comprend les objectifs à moyen terme, l’examen du programme ordinaire qui sera étudié au titre du point 11 de l’ordre du jour, l’examen des programmes de terrain, qui sera étudié au titre du point 12, l’incidence des faits nouveaux survenus dans le système des Nations Unies et l’évolution des relations avec les autres organisations.

Deux autres points importants figurent également à votre ordre du jour: ce sont les points 13 et 14, qui portent l’un, sur la suite donnée à la Conférence mondiale sur la réforme agraire et le développement rural et l’autre, sur la situation et l’avenir du programme alimentaire mondial.

Monsieur le Président, permettez-moi de dire d’abord quelques mots sur ces deux derniers points, en commençant par le programme alimentaire mondial.

La situation de ce programme me préoccupe beaucoup, qu’il s’agisse de son fonctionnement au jour le jour ou de son avenir.

Pour ne pas prendre sur votre temps, je ne vais pas analyser ici la situation alimentaire mondiale, les problèmes que posent les situations d’urgence et les réfugiés, l’accroissement effrayant des importations céréalières des pays en développement, le grand nombre de pays souffrant de pénuries alimentaires graves, en particulier en Afrique, bref toutes les circonstances qui rendent l’aide alimentaire indispensable à la survie de millions d’hommes, de femmes et d’enfants, et je dirai même de pays entiers.

Ces questions ont été examinées le mois dernier à la session du Comité des politiques et programmes d’aide alimentaire et le sont actuellement dans les exposés des ministres en séance plénière, ainsi qu’elles le seront plus tard à la Commission I.


Je suis certain qu’avec vos collègues qui siègent à la Commission I ou par leur intermédiaire, vous comprendrez parfaitement les raisons pour lesquelles, avant même que vous ayez abordé le point 14, je me déclare consterné que l’aide alimentaire n’ait jamais atteint l’objectif de 10 millions de tonnes fixé par la Conférence mondiale de l’alimentation en 1974 mais soit au contraire tombée au-dessous des niveaux qu’elle atteignait en 1962 ou en 1966, ou même en 1979-80. Cette année, l’aide alimentaire qui aura été effective, c’est-à-dire les quantités exportées, atteindra seulement 8 600 000 tonnes - chiffre le plus bas depuis cinq ans.

Nous savons tous que la Conférence mondiale de l’alimentation aurait dû fixer un objectif plus élevé, mais celui-ci était alors considéré comme “réaliste”. Comme on l’avait prévu dans une certaine mesure, la population des pays en développement a augmenté; en fait, elle s’est accrue de 15 pour cent depuis la Conférence mondiale de l’alimentation; nous estimons maintenant que l’aide alimentaire annuelle devra presque doubler d’ici 1985 et qu’elle devra comprendre des quantités considerables de produits laitiers et d’huile végétale, et je dirai même de riz; cette denrée n’est jamais incluse dans l’aide alimentaire.

L’objectif considéré comme “réaliste” en 1974 est aujourd’hui tout à fait irréaliste par rapport aux besoins. Cependant, il n’a encore jamais été atteint.

Selon moi, il est absolument impératif que le programme alimentaire mondial obtienne l’augmentation minimale de ressources requise pour que son aide actuelle ne soit pas rongée par l’inflation et pour qu’il puisse couvrir les besoins croissants des pays les plus frappés, surtout en Afrique.

En outre, la part de l’aide réellement multilatérale dans l’aide alimentaire totale a diminué et des pressions croissantes s’exercent qui altèrent le caractère neutre et international du programme alimentaire mondial.

Cela est tout aussi vrai dans le cas de la réserve alimentaire intemationale d’urgence qui constitue une mosaîque hétérogène d’intérêts et d’arrangements, avec des ressources imprévisibles et surtout insuffisantes.

J’espère donc que vos délibérations sur le point 14 aboutiront à un accord sur la mise en place de bases plus solides pour l’avenir du programme alimentaire mondial.

Je vais maintenant parler de la suite donnée à la Conférence mondiale sur la réforme agraire et le développement rural de 1979. Les faits nouveaux survenus depuis sont, à certains égards, encourageants. Certes, il est trop tôt pour tenter de juger les résultats obtenus; mais, de toute évidence, la mise en oeuvre du programme d’action de la Conférence mondiale aux niveaux national et international et au sein du système des Nations Unies a pris un remarquable essor.

Je suis particulièrement heureux que plusieurs pays aient apporté des contributions volontaires pour soutenir nos activités dans ce domaine, et je citerai en particulier, parmi tant d’autres, la Suède. Je leur exprime toute ma gratitude, et j’invite les autres Etats Membres à suivre leur exemple et à fournir les fonds bien plus importants qui sont nécessaires pour poursuivre la progression.

Exception faite de la production alimentaire elle-même, il ne peut rien y avoir de plus essentiel que d’assurer plus d’équité à la population rurale - et surtout aux groupes défavorisés - et de l’amener à participer davantage à l’orientation et à l’amelioration de son existence précaire dans les campagnes déshéritées: du tiers monde.

L’organisation continuera de jouer son role dans les efforts déployés par le système des Nations Unies aux niveaux national, régional et international pour répondre aux besoins des Etats membres dans ce domaine. Je suis résolu à ce que la FAO conserve le rôle primordial que la Conference mondiale lui a confié dans ces entreprises communes.

A propos d’entreprises communes, je passerai maintenant du point 13 au point 15, qui concerne nos relations et nos consultations avec les autres organisations internationales.

Le point le plus important qui vous est soumis est bien entendu le point 15.1, qui concerne l’adoption de la stratégie intemationale de développement et Involution des négociations globules. Ce n’est ni le lieu ni le moment d’exprimer un avis sur les résultats de la Conférence de Cancún ou les perspectives des négociations globales.

Cependant, je crois opportun d’exprimer ici ma profonde satisfaction de voir que nos efforts pour contribuer à l’élaboration de la stratégie intemationale de développement sont si bien accueillis et que les vues de la Conférence sur la priorité à donner au développement alimentaire et agricole et à ses multiples éléments sont reprises si parfaitement dans la stratégie et dans de nombreuses déclarations faites à l’occasion de la Journée mondiale qui s’est tenue le 16 octobre.


La documentation relative au point 15.1 traite aussi d’autres questions importantes; je ne veux pas anticiper sur les débats que vous leur consacrerez, sauf pour insister sur un point: nous ne sommes absolument pas opposés aux mesures de coordination qui sont nécessaires pour permettre aux organisations du système des Nations Unies de travailler plus efficacement et plus économiquement au service des Etats Membres. Vous avez entendu à ce sujet une importante déclaration du Président du Conseil en seance plénière, qui reconnaît lui-même une déclaration à ce sujet d’un précédent Président du Conseil de la FAO, Monsieur Michel Cépède, qui assiste d’ailleurs à la Conférence.

Cette coordination a été indispensable dans le passé et elle le restera tout autant à l’avenir, car les activités de développement deviennent de plus en plus complexes et les ressources sont de plus en plus difficiles à obtenir.

En revanche, et suivant en cela vos instructions expresses, le Secrétariat n’a jamais hésité à affirmer que la coordination pour la coordination est plus qu’inutile et qu’elle est meme préjudiciable aux objectifs que je viens d’évoquer.

La coordination vient des gouvernements et reste de leur ressort. Elle ne saurait être imposée à ces gouvernements par le système des Nations Unies dont l’action, pour importante qu’elle soit, ne représente qu’un faible élément extérieur dont l’envergure demeure à tous égards très inférieure à celle des efforts nationaux et même de l’aide bilatérale.

La coordination du système des Nations Unies, dans la mesure où elle est demandée par les Etats, ne doit pas compromettre les droits et responsabilités des gouvernements eux-mêmes, soit individuellement, soit au sein des organes directeurs des diverses organisations.

Elle ne doit pas non plus prétendre que toute action en faveur du développement exige une approche multidisciplinaire plutôt qu’une approche sectorielle ou serait améliorée de ce fait.

Enfin, elle ne doit pas servir d’excuse à une centralisation toujours accrue, assortie d’un gonflement des services centraux de coordination, et nous en avons beaucoup d’exemples.

J’ai la conviction que la coordination tentaculaire partant du centre ne peut qu’entraver et, en fin de compte, réduire l’esprit d’initiative et l’efficacité des organisations du système des Nations Unies, et avoir des effets négatifs pour tous les pays, au plan politique comme au plan financier.

En même temps, je suis persuade que, pour mieux servir les Etats Membres et résoudre les problèmes communs, les organisations du système des Nations Unies doivent toujours se consulter étroitement, renforcer leur finalité commune et travailler ensemble en bonne harmonie.

Aussi la FAO s’est-elle toujours fait représenter à un niveau élevé aux réunions du Comité administratif de coordination et a-t-elle toujours fait preuve d’assiduité et de diligence à l’échelon de l’éxecution.

Ainsi, nous avons récemment détaché un fonctionnaire au Secrétariat etabli aux Nations Unies pour aider à préparer un document de synthèse sur les objectifs à moyen terme. Mais combien d’autres fonctionnaires n’avons-nous pas détaché au PNUD et ailleurs pour préparer des documents de ce même type, documents dits de synthèse.

Nous continuerons de participer pleinement à cette forme féconde et constructive de coordination.

Le contexte dans lequel s’insèrent mes propos ressort avec une netteté particulière de l’examen des programmes de terrain qui vous est soumis au titre du point 12.

Dans le passé, ce document a donné lieu à des débats aussi larges que féconds sur des questions présentant une grande importance pour le développement et les opérations. Je suis sûr qu’il en ira de même cette fois encore.

Ce document met en lumière l’extreme ampleur de nos activités de terrain et l’effort que nous faisons sans relâche pour analyser leur exécution et l’améliorer. Il signale nombre d’importantes questions de développement à l’attention des pays donateurs et des pays bénéficiaires ainsi que de l’Organisation. Citons en particulier la question des ressòurces futures pour l’investissement et l’aide au développement en agriculture.

Nous vous faisons rapport à ce sujet à propos de la mise en oeuvre de la résolution adoptée à la dernière session de la Conférence.

Vous devez aussi, à propos du point 12, prendre une décision au sujet des coûts de soutien.


Le Conseil d’administration du PNUD vient en fait de confirmer la décision qu’il avait prise il y a un an de changer son système de remboursement et de rembourser désormais les organisations comme la FAO sur la base d’un taux uniforme de 13 pour cent des dépenses d’exécution, c’est-à-dire des dépenses annuelles des projets du PNUD.

Je n’entends pas au stade actuel traiter en détail des incidences financières et autres de cette question, et je m’en tiendrai à quelques observations d’ordre général.

En premier lieu, nous devons tout faire, en notre qualité de partenaire, pour aider le PNUD à franchir la passe difficile qu’il traverse actuellement.

Il semble que le programme ne disposera probablement que de 70 pour cent des ressources nécessaires pour atteindre les objectifs initialement fixés concernant le troisième cycle de planification 1982-86.

En termes concrets cela veut dire pour la FAO, que déjà à la fin de cette année 400 experts qui travaillent dans les pays du tiers monde et qui sont financés par le programme du PNUD verront leur contrat se terminer et ne pourront plus continuer à travailler. Nous allons perdre 400 experts, financés par le PNUD, à cause de la situation financière difficile que le PNUD traverse.

Nous devons notamment veiller à ce que nos coûts de soutien soient aussi bas que possible.

Mais en même temps, nous devons maintenir la qualité de notre soutien, surtout en ce qui concerne le soutien technique.

Il sera également difficile de réduire le soutien administratif, car nous savons par expérience qu’en général l’action logistique est nécessairement plus étoffée en période de difficultés financières qu’en période d’expansion.

Notre taux d’exécution va sans doute diminuer lui aussi, de sorte que nous recevrons des remboursements totaux encore moins élevés.

Il s’ensuit fatalement que les gouvernements - et eux seuls - doivent faire un choix et décider s’il doit ou non exister un écart entre le montant minimum total de soutien requis et le montant remboursé par le PNUD.

L’écart, s’il doit exister, ne peut être comblé que par le programme ordinaire.

Je n’ai pas de remarque spéciale à faire sur le point 11: Examen du programme ordinaire, ni sur le point

10 qui est un point très important: Objectifs à moyen terme, et j’en viens maintenant au point essentiel de mon exposé, c’est le point 9: Programme de travail et budget 1982-83.

En premier lieu, nous avons apporté à la présentation toutes les améliorations demandées à la dernière session de la Conférence et nous avons une fois encore réussi à préparer ce document en temps voulu.

Néanmoins, j’ai profité du peu de temps disponible depuis la soixante-dix-neuvième session du Conseil pour étudier avec soin et attention les débats qui s’étaient déroulés en juin au sujet du sommaire du programme de travail et budget.

Comme vous le savez nous présentons au Conseil, au mois de juin, un sommaire, un résumé du programme de travail et de budget, et le programme de travail détaillé est préparé à la lumière aussi des commentaires qui sont faits par le Conseil sur ce sommaire.

Le programme détaillé a été examiné attentivement par le Comité de programme et le Comité financier, mais n’a pas été examiné par la session du Conseil qui a duré deux jours, qui a précédé cette Conférence. Il doit être examiné par vous-mêmes.

Comme j’espère l’avoir clairement indiqué dans mon introduction de cet ouvrage, j’ai réexaminé, à la lumière des vues exprimées par le Conseil, toutes les répercussions du contexte mondial, la situation alimentaire mondiale, le rôle du développement alimentaire et agricole, nos buts à long terme et nos objectifs à moyen terme, y compris les incidences de la version révisée et abrégée de “Agriculture: Horizon 2000” qui vient de paraître, et les stratégies et priorités pour 1982-83. Comme on dit en anglais c’est “comprehensive”.

Il ressortait clairement des vues du Conseil qu’un large accord s’était fait sur les stratégies, programmes et priorités proposés à moyen terme.


Cela tient un peu du miracle, parce qu’il y a plus de 150 pays; la gamme des activités est tellement grande; pour un pays ce sont les pêches qui sont importantes, c’est l’acquaculture; pour les autres ce sont les pêches dans les zones économiques exclusives; pour les uns c’est l’érosion du sol... Comment les membres de la FAO ont-ils pu pendant ces dernières années trouver un accord je dirais presque unanime sur les priorités, les stratégies à moyen terme de la FAO. C’est assez remarquable. Je sais qu’il est difficile de le faire dans d’autres organisations, par exemple à l’Unesco, au BIT, mais ici nous avons toujours eu accord entre tous les délégués.

Je n’avais donc aucune raison de revenir sur ma convinction selon laquelle ces stratégies, programmes et priorités offrent une bonne orientation pour l’Organisation en 1982-83.

Monsieur le Président, je voudrais revenir sur ce que je disais tout à l’heure: je n’avais donc aucune raison de revenir sur les stratégies proposées au Programme 1982-83 qui avaient été basées sur les stratégies à moyen terme. J’ai également étudié aussi avec soin les différents avis qui ont été exprimés au Conseil touchant l’importance à donner à certains programmes particuliers, notamment les crédits prévus pour les représentants et bureaux régionaux de la FAO. Mais, là non plus, il ne m’a pas semblé nécessaire de modifier sensiblement mes propositions.

Parmi les problèmes découlant des débats du Conseil et qu’il m’a fallu étudier, le plus aigu était naturellement celui du cadre financier dans lequel faire entrer toutes les priorités du programme.

J’ai examiné avec le plus grand soin les vues des pays qui ont insisté sur les contraintes économiques et financieres qui délimitaient leur action et qui, selon eux, devraient également s’appliquer à toutes les organisations des Nations Unies.

J’ai aussi étudié avec le plus grand soin, comme je le devais, les vues de la grande majorité du Conseil. Cependant, j’ai dû en fin de compte me baser sur mon jugement personnel, et je reconnais franchement qu’à cet égard j’ai été influence par les répercussions du marché des changes et j’ai donc établi ce budget avec un taux du dollar par rapport à la lire. Mais aujourd’ui le dollar est à 1 186 lires. Ce budget, s’il était approuvé, coûterait aux gouvernements 366 960 000 dollars à ce taux.

Comme chacun sait, la Conférence établit le taux de change du dollar le jour même où le budget est voté. On prend le taux de la veille ou celui du lendemain, on fait une moyenne, et c’est celui qui est adopté. Par exemple, au cours de 820 lires le dollar adopté à la dernière Conférence, le budget coûterait 440 millions de dollars. Au taux d’aujourd’hui ce même programme de travail ne coûte que 366 millions de dollars.

Je sais que pour les pays dont la monnaie n’est pas le dollar - et c’est le cas de presque tous les pays - la différence n’est pas très grande, quand le dollar était à 820 le franc valait peut-être 4. Ceci avantage sans doute les pays dont la monnaie est le dollar, mais à part les Etats-Unis, peut-être le Panama, je n’en vois pas d’autres. Mais le fait est qu’aujourd’hui, en raison de cet événement fortuit, ce programme de travail coûte 366 960 000 dollars.

Pendant l’exercice en cours, en raison d’événements tout aussi fortuits que défavorables, la majeure partie de l’augmentation de budget que vous aviez approuvée à la dernière session de la Conférence a été annulée par des économies forcées sur les programmes. Nous avons dû annuler 7,5 millions de dollars parce que nous avions un déficit cette année de 17 millions de dollars dû à des facteurs tels que l’augmentation du prix de transport aérien et l’inflation.

Bien sûr, nous avions prévu dans le budget une marge pour couvrir l’inflation, mais nous avions été, comme d’habitude, très prudents, et donc pour l’exercice courant nous avons dú couper dans les programmes pour 7,5 millions de dollars.

Que l’Organisation profite maintenant de la situation des changes pour avoir un meilleur programme avec un accroissement de coûts bien moins élevé, ce n’est que justice.

J’ai mis mes propositions définitivement au point à la fin de juillet.


Depuis lors, divers faits nouveaux qui nous intéressent se sont produits: résolutions adoptées par le Parlement européen et d’autres assemblées, demandant à la Communauté économique européenne de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité; le Programme de la faim dans le monde, demandant donc des crédits de 6 milliards de dollars approuvés par 245 parlementaires européens; résolutions adoptées par d’autres assemblées, discours et messages lancés à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Alimentation; réunions d’Ottawa, de Melbourne et de Cancún.

Tous ces événements ont confirmé que priorité absolue doit être donnée au développement alimentaire et agricole, en particulier à l’accroissement de la production vivrière dans les pays à déficit alimentaire et à l’amélioration de la sécurité alimentaire mondiale.

Monsieur le Président, mes propositions n’ont pas d’autre objet. Elles ne prétendent pas remplacer l’auto-assistance ni l’aide bilatérale, ni leur faire concurrence. Elles doivent au contraire, leur servir de catalyseur et de soutien.

Ce matin, j’ai eu l’occasion de recevoir, pendant quarante-cinq minutes le Commissaire au développement de la Communauté économique européenne avec ses collaborateurs. Nous nous sommes mis d’accord pour faire des réunions de travail vers la fin de ce mois, puis d’autres au mois de janvier, pour avoir une action coordonnée avec la Communauté économique européenne et fournir une plus grande assistance technique aux pays en développement.

Voilà donc une convergence parfaite entre nos objectifs, nos activités, et ceux que la Communauté économique européenne s’est donnés, elle préconise à cet effet un programme spécial additionnel extraordinaire de 50 millions de dollars avec la FAO, ainsi que Monsieur Pisani l’a indiqué ce matin.

D’autre part, comme l’ont suggéré certains membres du Comité financier, je vous ai communiqué des renseignements plus synthétiques afin de vous permettre d’examiner plus facilement les programmes de terrain et le programme ordinaire en tant qu’aspects de notre action globale qui se soutiennent, s’alimentent mutuellement.

Dans ces conditions, je ne chercherai pas à m’excuser d’avoir maintenu mes propositions sans changement au lieu de “faire un geste”, comme on dit.

Pour reprendre l’expression employée par Monsieur Pal, porte-parole de l’Inde, en évoquant le budget de la FAO devant la cinquième commission de l’Assemblée générale, j’ai pris pour guide mes convictions plutôt que la commodité.

Maintenant e’est à vous de juger. A vous de décider si vous appuyez ou non la modeste augmentation que j’ai proposée, sans oublier que nous nous trouverons certainement devant une situation plus difficile au cours du prochain exercice.

Je veux espérer qu’en prenant votre décision vous tiendrez compte des réalisations de l’Organisation au cours des six dernières années et n’oublierez pas qu’elle a obtenu des résultats de plus en plus importants sur le terrain, tout en réduisant les effectifs du personnel relevant du Programme ordinaire et en diminuant les dépenses administratives.

Vous trouverez des renseignements à ce sujet, non seulement dans les notes explicatives du Programme de travail et budget, mais aussi dans le document d’information qui a été préparé à cet effet et qui vous a été communiqué.

Je pense que les faits parlent d’eux-mêmes. Je demande simplement que mes propositions soient examinées pour elles-mêmes, indépendamment des oppositions idéologiques ou autres comme des questions secondaires, oiseuses ou futiles.

J’ai abrégé autant que possible cette introduction, car je n’ai déjà que trop parlé.

Monsieur West me représentera au sein de cette commission et quand je le souhaiterai si cela s’avérait nécessaire je viendrai à cette commission pour vous fournir d’autres informations ou répondre aux éventuelles questions.


Maintenant, je suis dans l’obligation de vous quitter, je n’assisterai pas, non plus, à la séance plénière car un très grand nombre de ministres, qui viennent de pays lointains et qui doivent partir demain ou après-demain, souhaitent me rencontrer. Nous allons sans doute signer une quarantaine d’accords d’assistance financée essentiellement par notre Programme de coopération technique, et je crois que les ministres ont à coeur d’emporter quelques accords sur des actions concrètes; la visite d’un expert FAO, quelques livraisons intrants agricoles qui, avec les documents très importants que nous produisons, apporteront la preuve tangible de l’excellente coopération entre la FAO et leur pays.

CHAIRMAN: Thank you very much, Mr. Director-General, for that introduction, which has indeed been a very comprehensive view over the items that Commission II will discuss over the coming days. I think I should speak on behalf of many delegates if I were to ask the Secretariat to make the statement of the Director-General available for the debate that will now follow.

The majority required to be present in the Assembly to deal with the items of the Commission is, according to rule XIII, one third of the membership of the Organization. According to the Secretariat five minutes ago, 110 member states were present in the Commission.

I should like to take this opportunity to welcome the Vice-Chairman of Commission II, Mr. Khalil, of the Sudan, to FAO. Being a member of the Programme Committee, he will certainly be a great asset to the debate in that Commission. Another Vice President comes from Zaire. I will in due course announce the name.

A few remarks on the procedures which I feel are important to be known at the very beginning. I would like to draw the attention of delegates to the terms of reference for Commission II as contained in Document C/81/12 paragraphs 27, 28, 29, 30, 31. As you are aware, the Agenda (C 81/1) was approved by the Plenary on Saturday, as Part II. This Part II has been consigned to Commission II. I also deem it appropriate to draw the attention of delegates to Appendix D of Document C 81/12 which sets forth the procedures and criteria governing the introduction and consideration of resolutions. I further wish to point out that document C/81/Inf/12 provides a check list of documents for the various items and that the Journal of the Conference also indicates which documents are required for a particular item and for the particular day. As the work of the Commission II will be reported to the Plenary I would like to invite already now nominations for that Committee that will comprise six to eight members and the Drafting Committee will work under a Chairman to be nominated. Lastly, the working sessions of Commission II will be from 09.30 to 12,30 and from 14,30 to 17.30 in the afternoon unless by consensus other time arrangements have been made. If you do a quick calculation you will realise that sixty working hours are available for the work of the Commission II including six hours that have been reserved for approving the report of Commission II. That means roughly 20 minutes of time will be available for any individual delegation for all the subjects. I would like to take this into account when I invite delegates to be concise in interventions.

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