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Sur la voie du reboisement

Une interview au Népal avec J.L. Maskey, Secrétaire du Ministère des forêts et de la conservation des sols, et V.B. Shrestha, Conservateur adjoint des forêts

J. Maskey

V.B. Shrestha

Cette interview a été réalisée le 12 juillet 1985 au Népal pour le compte d'Unasylva par Mme Farhana Haque, qui est maintenant journaliste indépendante et réside à Rome, après avoir été journaliste et commentatrice de langue anglaise à la radio et à la télévision nationales du Bangladesh.

Il y a deux ans, Unasylva avait pris pour thème de sa couverture et de son article de tête la vulgarisation forestière, en s'inspirant essentiellement du travail accompli au Népal («Vulgarisation forestière: le développement communautaire au Népal», par E. Pelinck, P.K. Manandhar et R.H. Gecolea, Unasylva, Vol. 36, N° 143 [1984/1], p. 2-15). L'interview qui suit donne un aperçu plus large du développement forestier dans ce pays, en faisant ressortir ce qui a déjà été fait et ce qui reste à faire.

Le Népal a une superficie de 140800 km2, et sa population approche les 16 millions d'habitants. Il se divise en trois régions géographiques distinctes: la plaine du Terai: 17 pour cent du territoire, 44 pour cent de la population; les collines centrales: 68 pour cent du territoire, 52 pour cent de la population; et les hautes montagnes :15 pour cent du territoire, 4 pour cent de la population. Le taux de boisement national est d'environ 30 pour cent.

Le pays est confronté à de sérieux problèmes de déboisement, dégradation des bassins versants par l'érosion intense et les glissements de terrain, ruissellement accéléré et inondations, sédimentation des barrages et des cours d'eau, et des signes évidents de désertification se manifestent dans au moins cinq districts. Les forêts sont soumises à de fortes pressions dues au rapide accroissement des populations humaines et animales. Elles fournissent 82 pour cent de la consommation totale d'énergie du Népal - 95 pour cent de la consommation domestique d'énergie en zones rurales et 87 pour cent dans les villes. Entre 90 et 95 pour cent de leur production totale sont utilisés comme combustible. Les troupeaux nombreux et vagabonds sont cause d'un surpâturage et d'un piétinement intenses.

Le Département des forêts relève du Ministère des forêts et de la conservation des sols. Il a à sa tête un conservateur en chef des forêts, tandis que le Département de l'aménagement des bassins versants et de la conservation des sols est sous les ordres d'un directeur général.

Unasylva: Le Népal arrive à la fin de son 6e Plan (1980-1985) ce moisci. Dans quelle mesure les objectifs concernant la forêt ont-ils été atteints, et quels ont été les principaux problèmes rencontrés?

Maskey: Les progrès dans le secteur forestier ont été à la mesure des espérances. Néanmoins, nous avons un peu de mal à satisfaire toutes les exigences du développe ment forestier. Dans la limite de nos faibles ressources, nous avons cherché à accroître au maximum la productivité de nos forêts, notamment en faisant participer la population locale à la plantation d'arbres. Nous essayons également d'encourager le secteur privé à entreprendre des programmes forestiers - pépinières, reboisements privés, etc. - , de façon à pouvoir étendre les actions à une échelle massive et répondre ainsi à la demande croissante de produits forestiers de la part de notre population en expansion.

Shrestha: Le 6e Plan a été un grand succès en ce qui concerne le reboisement. L'objectif était de 40 000 ha, mais nous estimons qu'il a été dépassé et que 45000 ha ont été plantés. La seule contrainte majeure a été le manque de personnel, en particulier de cadres techniques moyens - c'est-à-dire de forestiers de terrain ayant le grade de «ranger». Cette contrainte devrait être levée au cours du 7e Plan, grâce à la construction en cours d'un nouvel institut forestier à Pokhara, à 200 km à l'ouest de Katmandou, qui formera ces cadres.

Envisagez-vous pour le 7e Plan des changements importants dans les priorités et les stratégies?

Maskey: Oui, je suis convaincu qu'il y aura d'un plan à l'autre un changement d'orientations, car nous nous employons à dresser un programme forestier qui rétrécira le fossé entre la production forestière et les besoins fondamentaux de notre population croissante. Nos efforts pour relever la productivité des forêts existantes et accroître les superficies boisées grâce à la plantation restent insuffisants. C'est pourquoi, dans le 7e Plan, nous avons placé l'objectif de reboisement beaucoup plus haut; 175 000 ha au lieu de 40 000. Nous redoublons d'efforts également pour obtenir la pleine participation de la population locale, en abordant l'exécution de divers projets forestiers dans une optique communautaire. Dans le passé, les contributions, la coopération et la collaboration de divers donateurs de gouvernements de pays amis et d'organismes internationaux ont été pour nous d'un précieux secours; aussi tentons-nous d'accroître encore cette assistance extérieure en même temps que nos propres ressources locales.

L'aménagement des bassins versants est un objectif primordial du 6e Plan. Jusqu'à quel point les projets passés et présents ont-ils abouti, et quelles sont vos difficultés majeures?

Shrestha: Ces projets ont plus ou moins bien réussi; tous ont leurs points forts et leurs points faibles. Un fait particulièrement notable est l'immense prise de conscience qu'ils ont suscitée, à travers le pays, de la nécessité de bien aménager les bassins versants. Les projets ont varié entre eux surtout parce que les donateurs qui les finançaient avaient des approches et des priorités différentes. Le Département de l'aménagement des bassins versants, conscient de ce fait, s'emploie à coordonner les activités de tous les projets portant sur les bassins versants, de manière à éviter les doubles emplois et à utiliser au mieux les ressources disponibles. La FAO joue un rôle important dans cette coordination et fait fonction de conseiller interne auprès du Département, l'aidant à établir un classement par priorités des différents bassins versants dans tout le pays.

Au Népal, l'aménagement des bassins versants pose un gros problème, dont s'occupent principalement deux services distincts: le Département des forêts et le Département de la conservation des sols et de l'aménagement des bassins versants. Ce dernier est assez restreint, avec un effectif total de 57 ingénieurs et 113 cadres techniques moyens - surveillants, chefs de secteur et techniciens agricoles subalternes. Aussi de nombreux projets prévoient-ils un personnel temporaire, système qui laisse à désirer, car ces temporaires sont souvent peu motivés; leur emploi prenant fin en même temps que le projet, ils sont constamment à la recherche d'autres occupations, et le temps passé à les former est perdu dès qu'ils trouvent un poste permanent. Cependant, le gouvernement a accepté la recommandation de la FAO de créer de 15 à 20 bureaux de district avec un personnel permanent doté d'un budget reconductible. Les premiers seront mis en place dans les districts où les bassins versants sont le plus dégradés.

Un des points forts du 6e Plan était d'insister sur l'évaluation de tous les projets en fonction de leurs effets sur l'écologie de la zone concernée. Quels ont été les principaux résultats du Projet d'étude d'impact écologique mis en place dans ce but?

Maskey: Nous sommes de plus en plus conscients des effets que les divers projets peuvent avoir sur l'écologie ainsi que sur l'économie du pays. Nous n'avons pour le moment retenu qu'un petit nombre de projets, ce qui nous permet d'en étudier attentivement la dimension écologique avant d'entreprendre de grandes réalisations. Nous devons inclure l'impact écologique en tant que facteur essentiel dans l'analyse économique de tous les projets proposés.

L'un des principaux objectifs du 6e Plan était le développement de forêts communautaires. Pouvez-vous nous dire quelles sont vos activités dans ce domaine?

Shrestha: Permettez-moi tout d'abord un petit rappel historique. En 1956, toutes les forêts du Népal furent nationalisées dans l'espoir que cela mettrait un frein à leur rapide disparition. Mais cette mesure eut l'effet exactement contraire: dans bien des zones appelées à être nationalisées, les gens se ruèrent pour couper les arbres ou ouvrir des terrasses, de façon à en conserver la propriété. Les empiétements et le déboisement s'accrurent. Pour y mettre le holà, le gouvernement promulgua en 1978 des statuts et règlements relatifs aux «forêts de panchayat» et aux «forêts protégées par le panchayat», afin de replacer certaines des terres boisées sous le contrôle des collectivités locales. A l'heure actuelle, environ 45 pour cent de nos terres boisées relèvent de l'un ou l'autre de ces régimes.

Un panchayat est un conseil élu qui administre un district composé de neuf cantons avec leurs villages, et pouvant compter entre 2 000 et 5 000 habitants. A chaque panchayat sont attribués 125 ha de forêt dégradée (panchayat forest), qui sont reboisés avec des plants fournis par le Service forestier, et 500 ha de forêt en place (panchayat-protected forest), que le panchayat doit gérer et protéger. En vertu de la réglementation actuelle, 75 pour cent des recettes provenant des ventes de produits forestiers dans les forêts de panchayat et les forêts protégées par le panchayat reviennent à celui-ci. Dans chaque panchayat est constitué un comité forestier local, qui dispose d'une grande autonomie pour décider quels arbres on doit planter, où et quand, suivant les conseils du Service forestier.

FEMME GURUNG NOURRISSANT UN BUFFLE - une demande croissante de fourrages

Une chose que nous avons découverte est que le panchayat est une unité trop grande et trop hétérogène; aussi songeons-nous à constituer des unités plus petites sous la forme de groupements d'usagers ayant des besoins et des aspirations semblables. Un plan de décentralisation formulé à la fin de 1984 prévoit de tels groupements, qui auront un statut juridique et pourront bénéficier de prêts à des conditions avantageuses.

Maskey: Cette approche communautaire à la mise en valeur de nos forêts représente un changement important, et bien que nous n'en soyons encore qu'à nos premiers essais, les réactions sont très satisfaisantes. Nous espérons qu'avec le 7° Plan et les suivants nous serons en mesure d'associer pleinement les populations locales non seulement à l'exécution des programmes, mais aussi à leur formulation. Il pourra en résulter un mouvement qui s'étendra de lui-même et propagera le reboisement à travers tout le royaume.

UN MARCHÉ URBAIN AU NÉPAL - améliorer la productivité des forêts

Les forêts 82 pour cent de la consommation totale d'énergie du Népal - 95 pour cent de la consommation domestique d'énergie en zones rurales, et 87 pour cent dans les villes.

«Nous devons inclure l'impact écologique en tant que facteur essentiel dans l'analyse économique de tous les projets proposés.»

Dans quelle mesure les techniques agroforestières ont-elles été incorporées dans les projets de développement forestier communautaire?

Maskey: Ces techniques sont évidemment conditionnées par la capacité d'assimilation de la population ou de l'économie locales. Bien entendu, nous n'envisageons pas d'introduire dès maintenant des techniques très avancées, surtout en zones rurales. Nous cherchons à nous en tenir à un degré de complexité qui soit à la portée des gens, tout en espérant perfectionner peu à peu les techniques. Pour la sélection des semences, par exemple, nous avons simplement demandé aux villageois de choisir dans les peuplements d'essences indigènes des arbres supérieurs pour y récolter des graines. Ensuite, peu à peu, nous pourrons rechercher des essences exotiques qui soient adaptées à notre climat et à nos sols et intéressantes du point de vue économique.

D'après les rapports sur le projet, les taux de reprise, dans les plantations privées, sont à peine supérieurs à 50 pour cent. Que peut-on faire, ou qu'a-t-on fait, pour améliorer ce pourcentage?

Maskey: C'est là, en fait, l'une des questions les plus embarrassantes. Le taux de reprise, évalué très empiriquement, se situe autour de 64 à 70 pour cent. Nous nous efforçons de l'améliorer en éduquant la population locale. Il faut tout d'abord, naturellement, former les formateurs qui lui apprendront comment planter les arbres forestiers.

L'un des volets du projet était l'étude et la diffusion d'une version améliorée du fourneau chullaha, destiné à économiser le combustible. A-t-on trouvé d'autres méthodes ou d'autres sources d'énergie susceptibles de réduire la demande de bois de feu?

Maskey: Pour établir l'équilibre entre nos ressources et une demande croissante, nous avons deux moyens: relever la productivité des ressources ou réduire le déperdition. C'est dans ce dernier but que nous avons conçu le fourneau amélioré. La réaction a été bonne. Nous avons distribué ce fourneau gratuitement dans certains districts, et essayé de convaincre les gens qu'en l'utilisant ils pourraient économiser jusqu'à 10 pour cent de leur consommation totale de combustible. Le programme marche bien, mais il s'agit maintenant de l'étendre à l'ensemble du secteur rural.

Pour ce qui est des énergies de substitution, nous avons essayé d'introduire un générateur de biogaz, qui rencontre un succès croissant en milieu rural et même à la périphérie des villes. Il permet de produire du gaz à partir de déjections animales - vaches, buffles, etc. - et peut être adapté à la taille de la famille ou de la collectivité. La technique utilisée est simple; il faut seulement un investissement initial, pour lequel les villageois peuvent obtenir un prêt de la Banque de développement agricole. Le seul problème est qu'il faut évidemment du bétail pour fournir la matière première du biogaz; cela est facile dans les zones rurales, mais difficile ou peu économique dans les centres urbains.

Une autre source possible d'énergie est l'énergie solaire, dont l'usage se répand dans les zones urbaines pour le chauffage de l'eau, mais nous n'avons pas réussi à l'utiliser largement dans le secteur rural. Pour un certain temps encore, je pense, nous resterons en grande partie tributaires de nos forêts pour l'énergie.

On estime qu'entre 1950 et 1975 un quart des forêts du Népal a disparu. Quelles en ont été les principales causes, et quelles mesures ont été prises pour arrêter et renverser cette tendance?

Shrestha: Ce recul de la superficie forestière tient surtout aux empiétements agricoles et à l'accroisse ment de la population qui progresse à raison de 2,6 pour cent par an. A cela s'ajoute l'augmentation rapide des effectifs de bétail, notamment bovin, qui engendre une forte demande de fourrages. Ce facteur, conjugué à la demande de combustibles ligneux de l'ensemble de la population - le bois satisfait environ 85 pour cent de nos besoins totaux d'énergie - , a entraîné une dégradation qualitative de nos forêts. Les principales mesures que nous avons prises sont notamment l'interdiction d'exporter des bois et le lancement d'un certain nombre de projets de reboisement, tels que le Projet forestier du Terai financé par la Banque mondiale, la FAO et la Communauté économique européenne, le Projet forestier des Collines centrales financé par la Banque mondiale, le PNUD et la FAO, et le Projet forestier de Sangarmatha financé par la Banque asiatique de développement, et naturellement les programmes de forêts des panchayats et de foresterie communautaire.

Plusieurs projets du 6e Plan, notamment le Projet de réinstallation et d'irrigation de la forêt de Kanchanpur, comportent le déplacement de familles. Quelles sont les raisons de ces transferts de population, quels en ont été les résultats, et envisagez-vous d'autres projets analogues dans d'autres régions?

Maskey: Je pense que la plupart de ces projets ont été assez satisfaisants. Nous sommes maintenant arrivés à un stade où la limitation des ressources en terres, notamment dans les zones boisées, et l'expansion de notre population due aux migrations interrégionales nous empêchent d'étendre ce programme de réinstallation planifiée. Il y a à l'heure actuelle un très grave problème d'empiétement en forêt dans les plaines du Terai. Des habitants des régions de collines et de montagnes migrent vers les forêts du Terai, et il est très difficile de les faire vivre de l'agriculture sur des terres forestières bonifiées. C'est pourquoi nous avons maintenant adopté une politique qui consiste à encourager une réinstallation basée non plus sur l'agriculture mais sur d'autres activités telles qu'artisanat rural, construction et autres métiers qualifiés ou semiqualifiés. De la sorte, nous devrons fournir des terrains surtout pour les habitations, et non plus pour l'agriculture.

Les départements des forêts et de l'agriculture ont uni leurs efforts pour rechercher des terres disponibles aux fins de réinstallation. Quels sont les principaux critères retenus, et a-t-on identifié suffisamment de terres pour répondre aux besoins estimés?

Maskey: Eh bien, c'est vraiment là le problème. La surface minimale de terre arable nécessaire pour entretenir une famille de cinq personnes avait été estimée initialement à environ 1,5 ha, et c'est le critère sur lequel nous nous sommes appuyés dans notre programme de réinstallation. Mais par la suite, comme je vous le disais, en raison de la demande croissante de terres résultant d'une part de l'expansion démographique, d'autre part des migrations interrégionales, nous avons été contraints de réduire au minimum l'attribution de nos ressources limitées en terres.

L'une des orientations inscrites au 6e Plan est le recensement des ressources naturelles du Népal par télédétection. Où en êtes-vous à cet égard?

Shrestha: Nous recourons de plus en plus à ces techniques, et un Centre national de télédétection a été créé au sein du Ministère des forêts. Il comprend des services tant au ministère qu'à l'extérieur. Nous nous sommes ainsi aperçus, avec surprise, que nous avons plus de forêts que nous ne le pensions, en particulier dans la région des collines centrales. La détection par satellite nous aide beaucoup à suivre les changements dans l'utilisation des terres.

Le Népal constitue un bassin hydrographique d'importance vitale pour les pays voisins situés au sud. A cet égard, et peut-être par le biais d'autres interventions dans le domaine forestier, ce que vous faites a des répercussions internationales. Le Népal a-t-il tenté de collaborer avec les pays voisins à la planification forestière régionale?

Shrestha: Il y a peu de temps, en décembre 1982, le Népal a accueilli la Consultation gouvernementale sur l'aménagement des bassins versants dans la région Asie-Pacifique, d'où est issu le Projet régional d'aménagement des bassins versants dont le siège est à Sri Lanka. Le Népal y participe aux côtés de 14 autres pays. L'objet principal de ce projet, parrainé par la FAO et le PNUD, est d'instaurer la coopération technique entre pays en développement (CTPD), laquelle suppose le partage des ressources dans le domaine de l'aménagement des bassins versants. Le Népal participe également au Projet régional sur l'énergie tirée du bois, basé à Bangkok, qui comporte des activités forestières telles que reboisement, production de bois de feu et production fourragère. Enfin, le Centre international pour le développement intégré des régions montagnardes travaille sur les problèmes de bassins versants et de forêts dans la région de l'Himalaya et de L'Hindu-Kuch.

Maskey: Je voudrais dire, pour terminer, que la FAO a vraiment joué un rôle capital, non seulement dans la formulation et l'exécution de projets concrets touchant le secteur forestier en général, mais aussi dans la mise en œuvre de divers programmes. Son concours nous a été si précieux que nous ne pouvons imaginer ce que nous aurions pu faire sans elle et sans le PNUD. Ce sont les deux piliers sur lesquels nous avons pu nous appuyer chaque fois que nous avions des problèmes à résoudre. Leur assistance nous est dispensée de mille façons: conseils techniques, visites de consultants, fourniture de personnel et d'équipement, idées nouvelles, formation, recherche et vulgarisation.


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