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6.3 Démonstration

Dans la pratique, il est procédé à beaucoup d'expérimentations qui ne sont qu'en partie centrées sur la recherche. Un important exemple dans le domaine de la foresterie est constitué par l'expérimentation de démonstration généralement conduite par le service de vulgarisation ou en coopération avec lui. L'un des buts de ce type d'opération est de démontrer les résultats de la recherche en conditions réelles, c'est-à-dire celles qu'appliquera l'utilisateur à qui l'on s'adresse. Aussi faut-il s'attendre à un contrôle médiocre de l'expérimentation et par conséquent à une conception de celle-ci qui est presque toujours très simple. Elle n'inclut souvent pas plus de deux traitements, avec et sans un intrant ou un ensemble d'intrants donné. Parfois, toute une expérimentation est effectuée en un même site; dans d'autres cas, on considère que différents sites constituent différentes répliques de la même expérimentation, tous les traitements étant répétés sur chacun d'eux; dans certains cas, il n'est procédé qu'à un seul ou quelques traitements seulement sur chaque site.

Il devrait être évident qu'à mesure que l'on inclut de plus en plus de sites dans un essai de démonstration, le nombre d'utilisateurs intéressés s'accroît mais le contrôle expérimental diminue. D'autre part, lorsqu'un projet comprend un plus grand nombre de traitements, cela permet un plus grand nombre d'informations mais la supervision du projet devient en même temps plus difficile. C'est pourquoi les responsables du projet doivent en déterminer la dimension et le contenu en fonction de son orientation et des ressources disponibles.

Le meilleur moyen de débattre de quelques-uns des aspects plus importants à envisager lorsqu'on lance un projet de cette nature est peut-être de présenter en exemple un essai de démonstration assez réussi. Il est dommage que la plupart des forestiers professionnels n'aient pas une formation suffisante en matière de boisement rural et de méthodes de vulgarisation. Même dans les zones les moins désertifiées où l'on pratique une agriculture plus permanente, les distances entre les centres administratifs sont grandes; les effectifs de personnel administratif et enseignant formé sont limités; les responsables politiques n'ont pas conscience de la gravité du problème et les conditions de logement et de communication sont médiocres. Par-dessus tout, on constate une réticence marquée chez les forestiers et les agronomes ayant une formation professionnelle à travailler dans les zones sujettes à désertification. Il est regrettable mais courant dans les pays en développement que les cadres préfèrent travailler dans les bureaux de la capitale plutôt que sur le terrain.

Parmi les pays en développement menacés par la désertification, on note des différences considérables entre les structures sociales et les coutumes, les régimes fonciers et les politiques d'aménagement du territoire (Burley, 1982). Si l'on dispose de personnel convenablement formé et motivé et d'espèces et de méthodes d'aménagement appropriées, les autres contraintes qui freinent les plantations d'arbres visant à lutter efficacement contre la désertification tiennent essentiellement aux modèles de propriété et d'utilisation de la terre et au type d'économie. Pour les communautés et les individus qui se trouvent au niveau de subsistance ou dans une économie non contrôlée, il est difficile de trouver les ressources nécessaires pour créer des plantations d'arbres et il faut au départ un soutien de l'État. D'autre part, compte tenu de la durée du cycle de rotation des arbres, pendant lequel il faut assurer une protection contre les incendies, les animaux, la sécheresse et l'envahissement par le sable, la sécurité de tenure est indispensable. Il devient donc impératif de sensibiliser la communauté aux avantages des arbres de façon que des terres communales puissent être consacrées à une arboriculture organisée.

Les actions nécessaires pour encourager la plantation d'arbres vont de la plantation par la communauté villageoise sur les terres communales à la plantation par l'agriculteur privé d'arbres isolés ou de rangées d'arbres à la limite de sa terre. Différentes facilités de crédit et différents moyens techniques sont nécessaires. Le vulgarisateur devra mettre l'accent sur la nécessité d'un soutien à la culture et à l'exploitation des arbres. Il est indispensable de faire participer la population aux activités de foresterie en lui en démontrant la faisabilité.

Les zones où prévaut le pastoralisme nomade posent beaucoup de problèmes. La plupart des communautés nomades n'envisageraient pas d'entreprendre une culture à long terme sur une terre dont ils ne se sentent pas directement responsables et où ils risquent de ne pas revenir avant longtemps.

Bien que leurs troupeaux trop importants provoquent des dommages que les arbres pourraient aider à réparer, ils n'ont pas conscience de l'utilité des arbres pour la protection du sol et de l'eau. Il faut adopter dans les zones en question une approche intégrée de l'utilisation et de la mise en valeur des terres, procéder à des estimations de la capacité des pâturages et inculquer à la population des notions de limitation du cheptel (Burley, 1982).

De nombreux pays ont mis au point des lois anti-désertification dont les textes sont excellents mais rapidement périmés. Le Houèrou (1976) en a cité quelques exemples: interdiction des tracteurs dans la steppe en Algérie; interdiction de pratiquer des cultures sur les pentes de plus de 15% en Tunisie et en Syrie; interdiction de pratiquer des cultures dans les zones du Niger recevant moins de 300 mm de pluie; fermeture des forages en saison des pluies et protection des pâturages alentour dans de nombreux pays à zones arides. Dans de tels cas, il est plus efficace d'éduquer la population locale que d'édicter des lois.

La promotion du tourisme et de l'artisanat, qui sont loin d'être totalement exploités, est à encourager mais dans le cadre d'une bonne gestion et après étude sérieuse. Ils peuvent constituer pour la population locale un revenu de remplacement ou de complément et réduire la pression provoquée par l'élevage, le ramassage du bois de feu et les cultures itinérantes.

Références

1. Andrew, C.O. et P. E. Hildebrand, (1982), Planning and conducting applied agricultural research, Westview Press Inc. Boulder, 94 p.

2. Arnold, J.E.M. et Jongama, (1978), Bois de feu et charbon de bois dans les pays en développement. Unasylva: 29 (118): 2-9.

3. Ben Salem, B. et C. Palmberg, (1984), Place and role of trees and shrubs in dry areas. Communication présentée à la Conférence internationale de Kew, Econ. Plants for Arid Lands, juillet 1984.

4. Bishay, A. et M.H. El-Lakany, (1984), Desert Development Systems: The AUC Approach. Communication présentée à la Conférence internationale de Kew, Econ. Plants for Arid Lands, juillet 1984, 18 p.

5. Burley, J. (1980), Selection of species for fuelwood plantations. Commonw. For. Rev. 59: 133-147.

6. Burley, (1982), J. Obstacles to tree planting in aride and semi-arid lands: Comparative case studies from India and Kenya. The United Nations University. NRTS - 18/UNDP - 391, 52 p.

7. Dregne, H.E. (1983), Desertification of Arid Lands. Adav. Desert and Arid Land Tech. and Devel. Vol. 3, pp. 28-57.

8. El-Lakany, M.H. (1984), Fuel and Wood Production on Salt-Affected Soils. Reclam. Reveg. Res. (sous presse).

9. Hakkila, P. (1981), Wood as a world-wide fuel source. XVIIème Congrès de l'IUFRO, Japon, Div. 3, pp. 398-401.

10. Kiehl, E.R. (1957), Integration of sciences for effective research. J. Farm Econ. 39: 1230-1231.

11. Le Houèrou, H.N. (1976), Peut-on lutter contre la désertification? Dans "Conservation des ressources naturelles en zones arides et semi-arides", Cahiers FAO N° 3: Conservation des sols, pp. 1-15.

12. Palmberg, C. (1981), Combustible ligneux: des ressources génétiques menacées de disparition. Unasylva, 33 (N° 133): 22-30.

13. Tolba, M.K. (1984), Harvest of Dust. Desertification control Bulletin, PNUE N° 10: 2-4.

14. PNUD/FAO, (1984), Recherches agricoles nationales. Rapport d'une étude d'évaluation dans certains pays, FAO, Rome. 95 p.

15. Banque mondiale, (1980), Energy in developing countries, Banque mondiale, Washington, D.C., États-Unis. 92 p.

16. Banque mondiale/FAO, (1981), Forestry research needs in developing countries - Time for reappraisal. Communication présentée au 17ème Congrès de l'IUFRO, Kyoto, Japon, 54 p.

3.5 Centre d'activité relative aux programmes de lutte contre la désertification PNUE, Nairobi


1. Introduction
2. Le rôle du PNUE dans la lutte contre la désertification
3. La politique du PNUE en matière de foresterie en zone aride pour la lutte contre la désertification
4. Participation du PNUE à la lutte contre la désertification par le boisement et le reboisement
5. Contraintes dans l'exécution du plan d'action pour lutter contre la désertification dans le domaine de la foresterie
6. Propositions d'action future


J. SKOUPY et
G. KARRAR

1. Introduction

La désertification menace l'avenir de 850 millions de personnes. Actuellement, environ 35% de la surface mondiale des terres sont en danger. C'est dans la région soudano-sahélienne, en Afrique au sud de cette région et dans la région andine en Amérique du Sud que l'accélération de la désertification des terrains de parcours est le plus marquée; elle l'est moins dans les parties déjà modérément désertifiées de l'Asie du Sud. Dans les terres de cultures en sec également, la désertification s'accélère dans les zones tropicales de l'Afrique, de l'Asie du Sud, de l'Amérique du Sud et du Mexique où l'agriculture de subsistance s'intensifie et se développe, souvent sur des terrains défavorables et des sols érodables. Dans l'Afrique méditerranéenne et en Asie de l'Ouest, la désertification des terres de cultures en sec se poursuit régulièrement. Les seules régions où la situation est stable ou s'améliore sont les terres de cultures en sec tempérées d'Amérique du Nord, d'Australie et d'URSS en Asie et, même dans ce cas, il existe une menace de reprise de la désertification par l'érosion éolienne au cas où des périodes prolongées de sécheresse se reproduiraient. Dans les terres irriguées, la situation est généralement statique, avec des gains ou des pertes secondaires constants. Actuellement, environ 21 millions d'hectares (PNUE/GC. 12/9) sont réduits chaque année à un état d'inutilité presque totale ou totale. Les projections jusqu'à l'an 2000 indiquent qu'une perte de cette ampleur se poursuivra si les pays n'intensifient pas leur actions correctives.

La poursuite de la diminution rapide du couvert forestier et boisé d'une grande partie des terres arides est un sujet d'inquiétude, notamment dans les régions tropicales d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine où le processus s'accélère avec la croissance démographique et l'augmentation de la consommation par habitant et avec l'augmentation de la récolte et de la commercialisation. Les accélérations les plus marquées se constatent dans les zones semi-arides, où vivent des populations importantes et de plus en plus nombreuses dans des climats dont le potentiel de régénération des zones boisées est limité. Le problème n'y est pas atténué par l'urbanisation

La désertification résulte de la surexploitation des terres par l'homme: cultures excessives, surpâturage, mauvaises méthodes d'irrigation, mauvaise gestion, déboisement et destruction de la végétation ligneuse. Les effets du commerce international, du protectionnisme et des mauvais ajustements structurels du système économique international ont aussi contribué à la surexploitation des ressources en terres et en eau. L'exemple classique de l'effet conjugué de tous ces facteurs, aggravé par une sécheresse sévère entre 1968 et 1973, a abouti à la catastrophe sahélienne qui a attiré l'attention du monde sur les problèmes chroniques de survie de l'homme dans les terres arides et en particulier aux marches du désert.

En 1974, le PNUE a été chargé par la résolution 3337 (XXIX) de l'Assemblée générale de préparer la Conférence des Nations Unies sur la désertification (UNCOD), qui s'est tenue à Nairobi en 1977. Cette conférence a adopté un plan d'action pour lutter contre la désertification (PACD) qui a été par la suite approuvé par l'Assemblée générale en tant que programme mondial complet et intégré d'action internationale concertée pour lutter contre la désertification.

2. Le rôle du PNUE dans la lutte contre la désertification

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a été créé en 1972 par la résolution 2997 (XXVII) de l'Assemblée générale pour servir de point focal pour les questions d'environnement mondiales et stimuler, catalyser et coordonner les activités relatives à l'environnement là où c'est nécessaire. Le Plan d'action constitue la base du programme du PNUE visant à aider les gouvernements dans leurs efforts de lutte contre la désertification; il prévoit la création:

i) d'un Groupe de la désertification (rebaptisé par la suite Centre d'activité des programmes de lutte contre la désertification DC/PAC. Réf.: Décision 12/10, par. 23 du Conseil des gouverneurs du PNUE);

ii) d'un Groupe consultatif de la lutte contre la désertification (DESCON) destiné à aider le Directeur exécutif du PNUE à mobiliser des ressources pour élaborer et mettre en oeuvre des projets anti-désertification;

iii) enfin, d'un Groupe de travail inter-agences sur la désertification (IAWGD), organe chargé de coordonner les activités du système des Nations Unies dans le domaine de la lutte contre la désertification.

En outre, par sa résolution 33/80 du 15 décembre 1978, l'Assemblée générale a décidé de désigner le Bureau des Nations Unies pour la région soudano-sahélienne (BNUS) comme organe des Nations Unies chargé d'aider, pour le compte du PNUE, les pays de la région soudano-sahélienne dans leurs efforts visant à exécuter le plan d'action pour lutter contre la désertification. À ce jour, 21 pays au total reçoivent une aide par l'intermédiaire du BNUS.

Plusieurs séminaires et ateliers de formation ont eu lieu depuis UNCOD, notamment les programmes de formation mis en place en coopération par le PNUE et les gouvernements de l'URSS et de la Chine; environ 600 stagiaires en ont bénéficié (Réf. UNEP/GC. 12/9). Un atelier de l'Université des Nations Unies (UNU) sur la formation et l'aménagement pour les zones arides s'est tenu à Hambourg en République fédérale d'Allemagne en 1979, avec la participation d'une trentaine d'universitaires spécialisés dans les zones arides venus du monde entier et de représentants du PNUE et de l'Unesco. Un atelier sur la physique de la désertification a eu lieu en novembre 1980 à Trieste en Italie. L'exécution régionale du PACD a fait l'objet de débats dans le cadre d'ateliers organisés à Damas en Syrie par la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO) et à Jodhpur en Inde par la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP).

Le PNUE procède actuellement à une évaluation des ressources naturelles renouvelables dans le cadre du système mondial de surveillance continue de l'environnement (GEMS). Le PACD prévoit une surveillance de la désertification. On envisage de tirer parti de ces différentes opérations pour procéder à une évaluation approfondie des moyens mondiaux de surveillance de la désertification. Cette évaluation comporterait un inventaire des principales institutions, des principaux experts et projets, des résultats obtenus à ce jour, des lacunes de la recherche et des orientations futures les plus importantes et les plus prometteuses. Le programme futur de surveillance et d'évaluation de la désertification sera cependant étroitement lié à la base de données d'informations sur les ressources mondiales (GRID) qui sera prochainement créée pour le Système mondial de surveillance continue de l'environnement (GEMS) du PNUE.

La désertification étant le résultat final de nombreux problèmes écologiques, le PNUE a lancé dans le cadre des activités de son Dixième anniversaire une campagne internationale d'information sur l'urgente nécessité de préserver les forêts du monde qui vont en se dépeuplant. Pour qu'elle soit attrayante auprès du public, le Directeur exécutif a demandé à quelques-uns des illustrateurs les plus admirés du monde de livres d'enfants de créer des posters montrant l'utilité des arbres. Huit secrétariats nationaux à l'environnement et deux Fondations d'ONG ont payé chacun l'impression de 5000 posters. La participation des ONG a consisté en une brochure de douze pages "Un arbre pour chaque enfant" expliquant les dangers du déboisement. La vague d'intérêt et d'activité de nombreuses ONG dans le monde dans le domaine du boisement a, dans une certaine mesure, été déclenchée par le programme du PNUE. L'appel du Directeur exécutif à un effort maximum à la fois pour éduquer les personnes directement intéressées et sensibiliser l'opinion en général aux dangers de la disparition des forêts dans le monde et pour inciter les populations nationales à mettre un terme au déboisement n'a pas été lancé en vain. À la suite de sa visite de 1982 au Japon, ce pays s'est engagé à planter un arbre par enfant né pendant l'année où le PNUE a été conçu, dans un appel mondial à mettre en place "un fonds pour un monde verdoyant".

3. La politique du PNUE en matière de foresterie en zone aride pour la lutte contre la désertification

La politique du PNUE à cet égard est régie par plusieurs recommandations et principes du PACD, par des résolutions de l'Assemblée générale et par des décisions du Conseil des gouverneurs du PNUE.

A. Le Plan

Dans le Plan d'action, des recommandations spécifiques contiennent des instructions directes telles que:

(a) maintien et protection de la végétation existante et reconstitution du couvert végétal des zones dénudées (recommandation 9);

(b) surveillance de la situation climatique, hydrologique ou pédologique et écologique des végétaux (recommandation 11);

(c) amélioration et contrôle de l'utilisation de combustible d'origine végétale (bois, charbon de bois) et recherche de sources d'énergie de remplacement (recommandation 19).

En outre, le plan énonce les principes directeurs suivants:

(a) les mesures intégrées d'utilisation de la terre doivent tendra à la restauration du couvert végétal sur les terres marginales, en utilisant en particulier des espèces végétales adaptées (par. 16e);

(b) lorsque la reconstitution du couvert végétal nécessitera un allégement des pressions provoquées par l'homme, il y aura lieu de prendre des mesures compensatoires temporaires pour fournir des approvisionnements de remplacement pour le bois et le combustible (par. 16f);

(c) il faut que les terres soient gérées en tant qu'ensembles écologiques (par exemple tout un bassin versant, l'ensemble des communautés végétales et animales, une zone considérée comme un complexe de micro-topographies) (par. 16n (i));

(d) la productivité de toutes les ressources renouvelables disponibles, y compris la forêt ... doit être optimisée et gérée sur la base d'un rendement soutenable (par. 16t).

B. Résolution de l'Assemblée générale

La résolution 39/208 par. 4 de l'Assemblée générale recommandait que la communauté internationale et surtout les pays développés continuent de fournir une assistance à court, moyen et long terme cohérente aux pays victimes de la désertification afin d'apporter un soutien efficace au processus de réhabilitation, en particulier par un boisement intensif.

C. Décisions du Conseil des gouverneurs

Le Conseil des gouverneurs du PNUE a pris les décisions suivantes:

(a)

(i) la résolution 1, section III, par. 2(e) de la session spéciale à préconisé une action prioritaire dans les domaines suivants: suivi et évaluation des écosystèmes tropicaux, y compris les modifications du couvert forestier; formulation et promotion d'activités de programme pour une gestion soutenable notamment des forêts tropicales; mise au point de pratiques agricoles et forestières et notamment d'agro-foresterie respectueuses de l'environnement;

(ii) le paragraphe 2(n) préconise un soutien aux politiques de reboisement dans les pays en développement, y compris l'encouragement à l'utilisation d'espèces à croissance rapide et la promotion d'une meilleure efficience énergétique et de méthodes de conservation améliorées;

(b) 10/13 a approuvé les tendances et priorités proposées par le système des Nations Unies en matière d'environnement ainsi que les domaines d'intérêt prioritaire du Programme des Nations Unies pour l'environnement, tels qu'ils sont définis dans la résolution 1 adoptée par le Conseil des gouverneurs à sa session spéciale (voir 5c (a)(i) ci-dessus);

(c) 10/14: Section II: demandes au Directeur exécutif de se concerter avec la FAO, l'Unesco et les autres organismes compétents pour charger le Comité sur le développement de la forêt dans les tropiques de suivre en permanence les activités internationales relatives à la foresterie tropicale;

(d) 11/18: (i) demande au Directeur exécutif d'accorder dans l'assistance aux pays africains un haut degré de priorité au traitement des problèmes d'environnement les plus urgents, parmi lesquels la protection des forêts et le boisement; (ii) invite les pays d'Asie et du Pacifique à envisager de désigner l'année 1988 comme l'Année de l'arbre;

(e) 12/10: approuve les recommandations du rapport du Directeur exécutif relatif à la création de réseaux pour le boisement.

Ce qui précède constitue pour le PNUE des directives qui se traduisent en activités qu'il mène soit seul soit par l'intermédiaire du BNUS et/ou d'autres organismes des Nations Unies pour catalyser ou soutenir les actions et projets de lutte contre la désertification. Plus précisément, cela se traduit dans le SWMTEP (1) par les activités suivantes:

(a) application à l'aménagement des ressources énergétiques de la méthodologie relative aux effets climatiques, y compris l'évaluation de l'effet des variations climatiques sur la consommation de bois de feu, de bois en général et d'énergie;

(b) participation à la Décennie des tropiques de l'Union internationale des sciences biologiques (UISB) pour la recherche et l'évaluation approfondies sur certains sites de la forêt tropicale;

(c) aide à l'aménagement du territoire, à la conservation des sols, à l'aménagement des parcours et à la gestion du bétail, à l'aménagement des forêts et des bassins versants, au boisement, à la lutte contre la désertification par la foresterie et la stabilisation des dunes, à la plantation de rideaux-abris, à la remise en valeur des terres marginales;

(d) conservation de milieux écologiquement importants dans des forêts et des espaces naturels critiques et/ou uniques en leur genre grâce à des pratiques d'aménagement appropriées; extension du concept de "réserve de la biosphère" en mettant comme il se doit l'accent sur les zones tropicales et sub-tropicales plus arides;

(e) contribution à un programme coordonné, par exemple de conservation de ressources génétiques forestières spécifiques de certaines espèces, y compris établissement de registres des ressources;

(f) soutien aux séminaires relatifs au développement, à la conservation et à la gestion de la forêt, y compris l'agro-foresterie et la foresterie communautaire.

(1) System-Wide Medium Term Programme = Programme à moyen terme du système des Nations Unies.

En outre, le programme de travail du DC/PAC pour 1985-87 comprenait:

(a) une aide à la création de réseaux régionaux sur le boisement et la réhabilitation de la végétation dégradée en Amérique latine, en Afrique; et

(b) après 1988, en Asie.


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