La définition d'une politique nationale de communication pour le développement a mobilisé la participation de 130 participants provenant des structures suivantes:

• Présidence de la République;
• Primature,
• Ministère de l'économie et des finances:
• Ministère du budget, Porte-parole du Gouvernement;
• Ministère de la culture et de la communication,
• Ministère du développement rural:
• Ministère de l'environnement;
• Ministère de l'éducation de base:
• Ministère de l'hydraulique, de l'énergie et des mines:
• Ministère de la santé, de la solidarité et des personnes àgées;
• Ministère de l'administration territoriale et de la décentralisation:
• Ministère de l'emploi, de la formation professionnelle et de la promotion des initiatives privées;
• CCA-ONG, Chambre d'agriculture, UNAJOM, ASSEP, URTEL, CESPA:
• représentants du monde rural:
• le PNUD;
• la FAO;
• le FNUAP:
• l'URTNA:
• le CERPOD:
• l'UICN:
• l'UNICEF:
• l'OMS.

et des représentants de la Sous-division de la communication pour le développement du siège de la FAO à Rome.

Les cérémonies officielles d'ouverture ont connu la participation du Ministre d'Etat, Ministre de l'administration territoriale, représentant le Premier Ministre, chef du Gouvernement, du Ministre de la culture et communication, du Sous-directeur général de la FAO chargé des affaires générales et de l'information, du Représentant de la FAO au Mali.

Les participants à l'atelier se sont constitués en cinq groupes de travail qui sont:

Au total, sur la définition de la politique nationale de communication pour le développement

considérant l'impérieuse nécessité d'une politique de communication pour le développement pour tous les acteurs et partenaires du développement

considérant que tous les secteurs d'activités de la vie nationale sont concernés par la communication pour le développement

considérant la place de choix qu'occupent les médias traditionnels de communication en matière de développement

considérant l'importance des radios rurales et de la presse communautaire,

considérant l'importance des audio-thèques rurales en communication pour le développement au niveau villageois,

considérant l'importance des télécommunications en tant que support des médias électroniques et leur rôle de transmission de l'information,

considérant la nécessité de documentation, d'information en communication pour le développement,

considérant le leadership reconnu au CESPA en ce qui concerne la communication pour le développement ainsi qu'en matière de formation dans ce domaine,

considérant les besoins d'adaptation des centres de formation et la prise en compte de la dimension communication pour le développement,

considérant l'évolution rapide de la technologie de communication et la complexité de la planification des réseaux de communication,

considérant l'importance et le rôle de la radiodiffusion sonore et télévisuelle dans le développement socio-économique du Mali,

considérant l'importance de la recherche et son impact sur l'évolution de la communication pour le développement,

l'atelier recommande:

• l'inscription de la communication pour le développement comme priorité dans le programme de travail gouvernemental;
• que la politique nationale de communication pour le développement serve de cadre de référence à tous les partenaires au développement;
• la promotion de la participation des populations à la définition et à la mise en Ïuvre des grandes actions en favorisant l'échange des informations, des savoirs et savoir-faire entre communautés:
• la mise à la disposition des intervenants responsables de la diffusion des informations et de l'introduction des innovations dans les différents secteurs du développement d'instruments de communication sociale et éducative leur permettant de le faire dans les meilleures conditions;
• la promotion de structures pour la production d'outils de communication pour le développement:
• l'élaboration de stratégies sectorielles et intersectorielles de communication pour le développement;
• la création et le renforcement des modules et des programmes de communication pour le développement au niveau des institutions de formation;
• le développement de la recherche en matière de communication pour le développement;
• la mise en place d'un service d'Information et de documentation de la communication pour le développement;
• l'évaluation et le développement des audiothèques rurales et des télévisions communautaires;
• l'adoption et la mise en Ïuvre d'un schéma directeur du développement de la radio et de la télévision;
• le diagnostic des médias traditionnels de communication;
• l'étude d'audience de l'impact qualitatif des radios rurales et de la presse communautaire;
• le développement du partenariat entre les structures de production et celles de diffusion;
• la définition d'une politique de télécommunication;
• la promotion, au sein de la PNCD, d'un meilleur diagnostic et d'une meilleure adéquation entre les méthodes et techniques de communication et les situations dans lesquelles elles sont utilisées;
• le renforcement, à considérer avec une attention particulière par la commission chargée de communication pour le développement, de la recherche dans le domaine de la communication sans omettre les méthodes traditionnelles de communication:
• la collecte et l'exploitation des résultats des plus récentes recherches effectuées dans le domaine de la communication;
• l'appui des institutions spécialisées dans la mise en Ïuvre de stratégies basées sur le dialogue et la concertation aux secteurs et projets pour la définition de leur propre stratégie de communication pour le développement;
• l'approfondissement de la réflexion sur le rôle des agents de développement sur le terrain pour qu'il soit conforme aux orientations de. la nouvelle politique malienne de développement:
• enfin l'atelier recommande aux différents secteurs intervenant dans le développement de définir, avec la précision nécessaire à l'action, leurs propres objectifs de communication pour le développement.

Enfin, il serait utile de conclure cette publication par les considérations méthodologiques à même d'éclairer des exercices similaires qui seraient organisés dans l'avenir.

La méthodologie de l'atelier s'est départie des exposés et a préféré se baser sur des consultations nationales (recherche, enquêtes) dans des domaines clefs de la communication où un bilan, un état des lieux s'imposait; ces consultations ont été précédées d'un atelier pédagogique de deux jours à l'intention des consultants nationaux; cet atelier a expliqué les termes de mandat, a rappelé les principes, la méthodologie et l'objet de la communication pour le développement.

Les résultats, conclusions et recommandations de ces consultations ont fait l'objet d'une synthèse qui a été proposée à la discussion de l'atelier.

Le document de synthèse a mis en relief les différentes problématiques, les questionnements pertinents à même de générer une interaction entre les différents partenaires du développement dans les utilisations de la communication sous tous ses aspects.

Les consultants nationaux ont utilisé deux types de documents afin de préparer leurs études:

• les grandes options de la politique de développement du Mali, document proposé par la partie malienne:
• les éléments de définition et problématique de la communication pour le développement, une série de documents proposés par la Sous-division de la communication au service du développement de la FAO.

Voilà la méthodologie selon laquelle l'atelier visant à définir une politique nationale de communication pour le développement a été organisé.

Mais si c'était à refaire?

L'atelier a été la première assistance que la FAO apporte à un gouvernement dans le domaine de la formulation de sa politique de communication pour le développement. L'équipe de personnes ressources a tiré beaucoup de leçons qu'elle appliquerait lors d'exercices similaires dans le futur.

• II faudrait avoir un nombre plus réduit de participants: un maximum de 15 personnes par groupe de travail.
• Au delà de la réflexion menée pour définir la politique de communication pour le développement, l'atelier a été également un forum d'information et de formation, en raison du manque d'homogénéité du niveau des participants sur la question. Une mise à niveau de tous les participants s'avère nécessaire: pour cela, l'organisation d'un atelier préliminaire sur le rôle, le concept et la méthodologie de la communication pour le développement s'impose; cet atelier préliminaire qui pourrait occuper les deux premiers jours de l'atelier ferait appel à des outils audiovisuels pouvant faciliter cette mise à niveau. A ce sujet, il est à regretter qu'un film vidéo sur la communication pour le développement au Mali du type "Au carrefour des savoirs"^* n'ait pas été préparé pour l'atelier. Dans les autres exercices à venir, il sera important d'avoir ce type de produit audiovisuel.
• Le document de synthèse devrait être plus étoffé sur la méthodologie et le rôle de la communication pour le développement.
• Les études sectorielles et le document de synthèse n'ont pas été distribués aux participants avant la tenue de l'atelier comme cela était programmé. Pour pallier ces insuffisances, il faudrait envoyer les documents à temps aux participants et négocier avec les institutions la participation de leurs délégués.
• Le document de synthèse a posé un certain nombre de questions à la fin de chaque chapitre; ces questions ont été indiquées à titre d'exempte, mais il se trouve que les groupes de travail les ont adoptées et les ont utilisées comme points de référence exclusifs. Aussi, faudrait-il systématiser ces questions et les élaborer d'une manière plus complète.
• Les études sectorielles ont davantage traité les aspects juridiques que le cadre institutionnel; or, la partie la plus délicate de l'atelier a porté sur le cadre institutionnel. A l'avenir, il faudrait faire un état des lieux très exhaustif des différents cadres institutionnels possibles, appuyé par les points de vue et les avis des différents partenaires et/ ou protagonistes.

*Document vidéo de 16 minutes, préparé par la sous-division de la communication de la FAO décrivant les principales applications de la communication au service du développement.