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Chapitre 1: Introduction


La lutte contre les maladies animales et la promotion et protection de la santé animale sont des éléments essentiels de tout programme efficace et de production animale. Malgré des progrès remarquables dans le diagnostic, la prévention et la lutte contre les maladies animales, la santé animale laisse encore à désirer dans les pays en développement, ce qui entraîne d'importantes pertes économiques et fait obstacle à l'amélioration de la productivité du bétail.

Dans les pays en développement, les services de santé animale avaient à l'origine pour objectif essentiel de lutter contre les principales maladies contagieuses et infectieuses, telles la fièvre aphteuse, la peste bovine et la péripneumonie contagieuse, ainsi que les maladies transmises par des parasites, telles la trypanosomiase et les maladies transmises par les tiques. C'était de toute évidence la tâche prioritaire entre toutes, la lutte contre ces maladies étant une condition préalable à tout programme efficace de développement de l'élevage.

Compte tenu de l'intérêt croissant pour un développement économique durable, on accorde à présent plus d'attention à d'autres maladies qui compromettent la productivité de l'élevage, telles l'helminthiase, les maladies nutritionnelles, les troubles de la reproduction, etc.

La réussite dans la lutte contre la maladie dépend tout d'abord de son identification exacte en temps voulu et de l'existence de moyens de diagnostic sûr fondés sur une collaboration efficace entre laboratoires et services de terrain. Les crises dues aux poussées des principales maladies infectieuses montrent combien il est nécessaire de mettre en place, renforcer et améliorer ces services de diagnostic. Il faut également accorder une attention particulière à l'organisation d'un système efficace d'information sur les maladies animales.

Au plan international, l'augmentation générale des mouvements d'animaux et de produits dérivés confirme l'importance de la coopération internationale prévention et la lune contre les maladies animales.

La plupart des services de santé animale des pays en développement ne disposent pas à présent d'infrastructures techniques et administratives suffisantes pour exécuter les activités nécessaires à la lune efficace contre les maladies animales et la protection des consommateurs.

Dans de nombreux pays en développement, le personnel vétérinaire qualifié est trop peu nombreux ou mal utilisé. Le problème est encore aggravé par les facteurs suivants: infrastructures vétérinaires trop faibles; programmes inadéquats de lune contre les maladies; insuffisance de la législation vétérinaire et des services d'information; enfin, manque de moyens de transport et de communication, de produits vétérinaires et de matériel. Le plus souvent, il n'y a pas suffisamment de fonds pour financer les activités du personnel vétérinaire. Dans certains pays en développement, les services de santé animale ne disposent pas des pouvoirs juridiques appropriés.

Ces insuffisances réduisent considérablement l'efficacité des services de santé animale dans la lune contre les maladies les plus répandues. L'amélioration des programmes des services de santé animale est facilitée par l'exploitation des conditions existantes, des ressources locales et par le recours à l'assistance internationale.

L'enseignement et la formation vétérinaires doivent bénéficier de la priorité absolue, mais il faut accorder plus d'importance aux aspects qualitatifs et pratiques. La valorisation du personnel suppose une planification adéquate des besoins en personnel, une amélioration des programmes d'études universitaires et postuniversitaires, la formation du personnel auxiliaire et l'intensification de la coopération interrégionale, afin d'assurer notamment l'utilisation optimale des moyens de formation.

Il conviendrait de renforcer l'efficacité des services de santé. Si la lutte contre les principales maladies infectieuses ou leur prévention demeure évidemment du ressort du gouvernement, certaines activités vétérinaires telles que le traitement individuel des animaux peuvent être réalisées par d'autres moyens. La privatisation peut permettre d'améliorer certains secteurs de la santé animale et de répondre de façon adéquate aux besoins des éleveurs. Parmi les autres méthodes possibles, on peut citer la sous-traitance de certains services, la création de coopératives d'agriculteurs et d'associations de producteurs, le remboursement des dépenses engagées par le gouvernement et l'utilisation des fonds ainsi obtenus pour accorder des subventions sélectives. Plusieurs pays ont déjà pris des mesures pour réorganiser ainsi rationnellement leurs services vétérinaires.

Les pays en développement doivent s'attaquer à ce problème, et cette publication a pour objectif de les aider à améliorer la production animale en luttant plus efficacement contre les principales maladies animales. Elle ne se propose pas d'étudier de manière exhaustive et approfondie tous les aspects d'un sujet complexe qui varie selon les régions; elle entend plutôt offrir des orientations en fournissant des informations générales sur des questions fondamentales. Son objectif principal est d'aider les responsables de la santé animale dans leurs activités d'organisation, de planification et de gestion.

Cette publication traite des grands problèmes qui se posent aux services publics de santé animale des pays en développement lorsqu'ils cherchent à favoriser la production d'aliments d'origine animale et le développement de l'élevage qui sont partie intégrante du développement social, économique et agricole en général. Les services de santé animale s'occupent aussi en priorité de la protection de la santé humaine contre les maladies transmissibles par les animaux et de la production de nourriture saine pour les êtres humains.

La production biologique et pharmaceutique est parfois du ressort des services de santé animale, mais cette publication ne traitera que du contrôle et de la gestion des produits biologiques et des médicaments vétérinaires.

Les grandes questions étudiées ici sont les objectifs, les fonctions, l'organisation et la gestion des services de santé animale. Sans entrer dans le détail, on y fournit les informations, les déclarations et les recommandations pertinentes dans le corps du texte. Cette démarche générale ne permet pas d'y aborder les moyens de lutte spécifiques contre les maladies, ni les conditions sociales, économiques et écologiques spécifiques. Toutefois, des informations sont présentées dans les annexes sur des sujets spécifiques et dans les bibliographies choisies de publications d'intérêt général.


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