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Livres

Des données accessibles sur la gestion forestière

Research management in forestry. Etudes FAO: forêts n° 102. FAO. 1992. Rome.

Dans les années 80, l'idée est apparue que la gestion de la recherche en foresterie n'était pas très différente de la gestion d'autres types d'activités. Dans la gestion des entreprises, on gère le personnel, les ressources financières, les problèmes et les possibilités. Les opérations commerciales comprennent des activités de planification, de surveillance, d'évaluation, de communication et de commercialisation. Il suffit de remplacer «personnel» par «spécialistes forestiers» et «commercialisation» par «transfert de technologie», et l'on obtient une bonne définition de la gestion de la recherche en foresterie.

A mesure que les spécialistes de la gestion se sont intéressés à la recherche forestière, il est devenu manifeste que les administrateurs dans ce domaine ont cruellement besoin des compétences que leurs homologues d'autres entreprises acquièrent souvent par le biais de stages de gestion, séminaires, livres et vidéocassettes. Ceux qui privilégient les vieilles méthodes et l'autoritarisme devraient être les premiers à bénéficier de ce type de formation, s'ils veulent avoir une chance d'améliorer l'efficacité de leur organisation dans un monde où la concurrence est toujours plus vive, ou de garder leurs meilleurs chercheurs.

Des données accessibles sur la gestion forestière

Cette publication - version abrégée de l'Etude FAO: Forêts no 96 parue en 1990 - se présente sous un format plus maniable. Le texte a été condensé pour permettre aux gestionnaires pressés de le lire plus facilement à leurs heures de loisir. Toutefois, on a conservé les messages essentiels contenus dans l'édition originale, dont les principaux auteurs étaient Hans M. Gregersen, Allen L. Lundgren et David N. Bengston.

La planification est expliquée en détail en quatre chapitres: processus de planification; planification des stratégies; planification des programmes; planification et programmation économique. Un chapitre consacré à la gestion des chercheurs traite des sujets suivants: recrutement, attribution des tâches et des responsabilités, délégation, valorisation des capacités individuelles, gestion d'équipe, évaluation des performances, mesures de redressement. Un court chapitre sur l'art de diriger s'inspire d'études récentes qui définissent les principes et les diverses méthodes en la matière, ainsi que les qualités indispensables à un bon dirigeant. Une liste récapitulative permettra aux administrateurs de s'évaluer eux-mêmes. N'en doutons pas, les chercheurs l'utiliseront pour évaluer leurs administrateurs.

F. Ng

De nouvelles orientations pour les activités de foresterie de la Banque mondiale en Asie

Strategy for forest sector development in Asia. Rapport technique de la Banque mondiale n° 182. 1992. Washington, D.C., Service des ressources en terre, Département technique pour l'Asie, Banque mondiale.

Ce rapport recommande que les activités de la Banque mondiale en appui à la foresterie en Asie changent d'orientation. Il propose que la Banque mondiale prenne des initiatives dynamiques pour améliorer le climat d'investissement et de réforme et mobiliser la volonté politique nécessaire au changement, par un processus continu d'analyse sectorielle, de concertation et d'investissement ciblé. Cette stratégie vise à aider les gouvernements de la région à mettre en place les capacités institutionnelles et décisionnelles indispensables pour surmonter les problèmes d'exploitation et de répartition des terres boisées; pour mobiliser et déployer l'investissement et les autres ressources conformément aux priorités globales de développement national; et pour résoudre de manière équitable les conflits qui surgissent inévitablement lors de la mise en valeur des forêts.

Le rapport examine la situation de la foresterie dans la région; il fait remarquer en conclusion que le rythme du déboisement dépasse 3 millions d'hectares par an, ce qui entraîne un coût économique de plus 8 milliards de dollars des Etats-Unis; que les pénuries de bois de feu s'aggravent; et que la perte de la biodiversité atteint des proportions jamais vues. Par-dessus tout, le rapport met en lumière une crise de confiance toujours plus aiguë dans la capacité des institutions forestières à aménager de manière efficace et rentable cette ressource importante. Il constate par ailleurs que les organisations internationales, y compris la Banque mondiale, n'ont pas vraiment réussi à améliorer la situation et doivent revoir leur approche.

D'après le rapport, cette situation est due à plusieurs problèmes fondamentaux et difficiles à dissocier, qui sont de trois ordres: économique, institutionnel et scientifique. Par exemple, les disparités entre les coûts sociaux et privés sont au cœur de la foresterie, et la quasi-totalité des préoccupations pour l'environnement sont des exemples d'effets externes économiques. Cependant, alors que la gestion des coûts externes devraient être la principale tâche des institutions forestières, pratiquement toutes celles qui sont en place actuellement en Asie ont été créées pour exploiter à outrance la terre et faire la police. L'assise scientifique de la gestion des forêts dans les régions tropicales se distingue par son important retard par rapport à l'agriculture et à d'autres secteurs de l'économie, en matière de conception et d'application d'innovations technologiques qui permettront l'exploitation soutenue de la base de ressources naturelles.

Le rapport indique en conclusion que l'appui de la Banque mondiale au secteur forestier en Asie doit partir de la prémisse que, à moins de s'attaquer sérieusement aux obstacles fondamentaux qui sont décrits, la disponibilité de tous les biens et services fournis par le secteur forestier est menacée à long terme. La Banque mondiale a identifié les priorités suivantes en matière d'investissement dans la foresterie en Asie: expansion des ressources - notamment des plantations et de l'agroforesterie privée -, principalement dans les pays déficitaires en bois; amélioration de la gestion des forêts naturelles et établissement de plantations industrielles dans les pays en passe de parvenir à l'utilisation durable des forêts; et surtout remaniement des institutions forestières en insistant sur le développement, la rentabilité des investissements et l'obligation de rendre des comptes.

S. Dembner

Plantations forestières mixtes ou pures?

Mixed and pure forest plantations in the tropics and subtropics. Etude FAO: forêts n° 103, 1992. Rome, FAO. (En anglais seulement).

Mixed and pure forest plantations: in the tropics and subtropics

Au cours des dernières années, le Département des forêts de la FAO, avec l'aide financière de l'Agence suédoise pour la recherche coopérative avec les pays en développement (Swedish Agency for Research Cooperation with Developing Countries - SAREC), a effectué une étude sur les aspects économiques, sociaux et écologiques des plantations forestières mixtes et pures. Les travaux ont demandé un examen approfondi des documents publiés et inédits sur le sujet, des contacts directs avec les chercheurs, les forestiers sur le terrain et les institutions forestières du monde entier, ainsi que des discussions au sein d'une petite consultation d'experts, qui s'est tenue au Siège de la FAO en juin 1991. Les conclusions de l'étude apparaissent dans le no 103 de la série Etudes FAO: Forêts, qui traite des plantations forestières mixtes et pures dans les régions tropicales et sous-tropicales

Les objectifs déclarés de ce projet étaient de «déterminer avec précision la valeur respective des plantations mixtes et des monocultures, pour ce qui est des problèmes d'environnement, de la faisabilité économique et des considérations sociales».

L'étude souligne que les plantations forestières dans les régions tropicales et sous-tropicales contribuent plus largement, toutes proportions gardées, aux besoins de la population en produits de la forêt que pourrait le laisser penser leur superficie relativement restreinte, en fournissant non seulement du bois rond industriel mais aussi de nombreux autres biens et des services en faveur de l'environnement. Bien que la plupart des plantations soient établies à partir d'une seule espèce, on peut associer délibérément de nombreuses espèces, ou des forêts mixtes peuvent se former par régénération naturelle d'autres espèces ligneuses dans des plantations pures à l'origine. Les combinaisons possibles sont très variées, allant du peuplement équienne simple de deux espèces au mélange de plusieurs espèces dans une plantation aménagée comme une futaie jardinée; on peut également planter des espèces différentes sur des blocs contigus.

Cette étude FAO donne un certain nombre de recommandations liées aux aspects économiques, sociaux, écologiques et esthétiques des plantations, mais la comparaison générale qu'elle établit entre plantations mixtes et plantations pures ne lui permet pas de trancher clairement en faveur de l'une ou de l'autre. L'examen très approfondi des ouvrages sur ce thème montre que l'on manque de données pour établir des comparaisons directes et souligne qu'il est dangereux de dogmatiser dans un sens ou dans l'autre. L'étude fait également apparaître que de nombreux exemples connus d'échec des plantations s'expliquent non pas par l'utilisation d'une seule espèce mais par la mauvaise adaptation des espèces au site ou par d'autres erreurs d'aménagement. Enfin, l'étude rappelle avec force le principe général qui consiste à définir clairement les objectifs avant l'établissement de la plantation, et à impliquer la population qui vit dans la forêt ou aux alentours dans les décisions prises en la matière.

C. Palmberg-Lerche


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