Le développement de l'exploitation des PFNL à des fins commerciales est souvent considéré comme un moyen d'augmenter le revenu des habitants des forêts et de conserver le patrimoine forestier. Pour le développement et la promotion de l'exploitation des PFNL, les ressources les plus prométeuses sont celles qui peuvent être exploitées de manière durable et ayant un rendement élevé. Dans le cadre du Tropenbos Cameroon Programme (TCP), des enquêtes socio-économiques et écologiques sont réalisées sur les PFNL dans la région de Bipindi-Akom II, dans la Province du Sud-Cameroun. Dans cette région, l'extraction commerciale des PFNL n'est pas particulièrement bien développée. Les PFNL y sont, certes, une source de revenu importante, mais ces revenus sont principalement générés par la vente de la viande de brousse et du vin de palme, pour lesquels le marché est limité au niveau du village seulement.
Récemment, une étude sur les ressources de PFNL a été réalisée afin d'avoir un aperçu sur l'abondance et la distribution des espèces de PFNL et d'obtenir des indications quant à l'impact de l'exploitation sur la quantité disponible des ressources. D'après les résultats de cette étude, les variations dans l'abondance et la distribution des PFNL sont importantes, même sur une zone d'étude relativement petite de 200.000 ha. Quelques espèces fréquemment utilisées ont une distribution limitée à quelques localités spécifiques à l'intérieur de la zone d'étude. De plus, un nombre élevé de PFNL ayant un potentiel commercial ont leur plus grande densité dans les forêts secondaires, dont: les condiments njansang, issu de Ricinodendron heudelotii et les fruits mbongo, provenant de l'herbe rhizomateuse Aframomum citratum. De nombreuses espèces fournissant des produits à haute valeur commerciale, dont un certain nombre d'arbres producteurs de graines oléagineuses tels que Baillonella toxisperma, Panda oleosa et Poga oleosa semblent être plutôt rares alors que d'autres espèces de PFNL importantes, comme la célèbre mangue sauvage, Irvingia gabonensis, ont une densité modérée.
Une autre étude a été réalisée sur un PFNL ayant une valeur élevé et qui est actuellement commercialisé: Garcinia lucida, un petit arbre du sous-étage se développant sur les pentes abruptes dans des peuplements très denses sur des zones de 2 à 3 km2, dans les forêts de haute altitude, et dont les graines et l'écorce sont utilisées pour la production de vin de palme ou à des fins médicales. Cependant, dans les régions où l'écorce est exploitée à des fins commerciales, la mortalité de cet arbre est très élevée et ses populations deviennent sérieusement menacées.
Mots clés: Produits forestiers non ligneux, Cameroun, inventaire des ressources, exploitation commerciale.
Actuellement, il est généralement admis que les PFNL ont un rôle important à jouer dans la subsistance et la création de revenus pour la population locale. On se rend de plus en plus compte qu'une conservation et une gestion efficace des PFNL devrait faire partie intégrante de tout programme d'aménagement des forêts naturelles visant à satisfaire les besoins essentiels, présents et futurs, des populations locales. De plus, on considère souvent que l'extraction des PFNL à des fins commerciales, est un moyen d'assurer la conservation des forêts, tout en améliorant les conditions de vie des populations rurales (Ros-Tonen, Dijkman & Lammerts van Bueren, 1995, De Beer et Mc Dermott, 1989). Il est certain qu'on peut extraire des PFNL des écosystèmes forestiers de manière durable (Peters, dans la présente publication), et de nombreux programmes de recherche sur la conservation et le développement, y compris celui de Tropenbos, se basent sur cette idée.
En général, les données spatiales et quantitatives sur la disponibilité des PFNL et leur utilisation sont insuffisantes. Ce n'est que depuis peu que les chercheurs ont commencé à développer des méthodes permettant d'évaluer la durabilité potentielle des ressources de PFNL. Dans le cadre du "Tropenbos Cameroon Programme" (TCP), un projet globalement orienté sur les PFNL est actuellement en cours. Ce projet comprend une enquête sur l'identification et l'utilisation des PFNL, un inventaire des ressources, une étude de l'impact de l'exploitation et des recherches socio-économiques. Cet article passera en revue les résultats de l'inventaire écologique qui constitue en quelque sorte une prospection de reconnaissance.
Lors de cette étude, on a évalué l'abondance et la distribution des diverses espèces de PFNL et les données furent utilisées pour obtenir des indications concernant l'impact de plusieurs types d'exploitations sur la disponibilité d'un large éventail de ressources. On se concentrera ici sur les PFNL végétaux les plus largement commercialisés dans le sud du Cameroun.
2.1 Site étudié
Le site étudié dans le cadre du TCP recouvre une zone de 200 000 ha dans la province du Sud-Cameroun, situé à une distance de 50 km à 100 km de la côte. Le site d'étude recouvre des zones de concession de bois d'oeuvre, passées et actuelles, accordées à une société néerlandaise. Pour cette raison, la majeure partie de ce site a été plusieurs fois surexploitée. Toutefois, les opérations d'exploitation forestière ont été faites de manière sélective et donc à faible densité. D'après les estimations, 0,7 arbres/ha sont exploités et 14% de la surface forestière est concernée par cette exploitation (Van Leersum, communication personnelle).
La région étudiée présente une grande diversité géomorphologique: alors qu'à l'ouest, ce sont les plaines qui dominent, la partie est est plutôt montagneuse. En raison de cette topographie diversifiée, l'altitude moyenne varie entre 40 m au-dessus du niveau de la mer pour la région Ouest à plus de 1000 m pour la région Est. La pluviométrie annuelle varie entre 1800 mm et 2500 mm et l'année se compose de deux saisons humides et deux saisons plus sèches distinctes. Le type de végétation connaît une variation progressive en passant de la forêt sempervirente de basse altitude, composée de Lophira alata à la forêt sempervirente d'altitude moyenne où dominent les Caesalpiniaceae (Letouzey, 1985).
La densité de population est plutôt faible et se situe entre 5 et 10 habitants par km2, dont 90% sont d'origine bantoue. Ces habitants sont souvent appelés "villageois" ou "agriculteurs". Ils pratiquent l'agriculture itinérante, la culture commerciale de cacao, la chasse et la cueillette. La majorité des bantous de cette région font partie de la tribu Boulou, mais il y a aussi des Fang (un groupe ethnique apparenté), des Bassa et des Ngumba. Les 10% restants sont des Bagyeli (pygmées) vivant principalement de chasse et de cueillette bien qu'ils pratiquent quelquefois l'agriculture et, dans une moindre mesure, la culture de cacao.
D'un point de vue logistique, les conditions des routes sont difficiles et l'accès de cette région par les transports en commun est très limité, surtout depuis que la société d'exploitation forestière néerlandaise qui s'occupait de maintenir en état le réseau routier a quitté la majorité de la région.
2.2. Extraction des PFNL sur le site
De nombreux PFNL sont couramment utilisés ou ont une valeur reconnue. Cette étude a identifié 200 espèces animales et 500 espèces végétales, ces dernières ayant 1200 utilisations différentes (van Dijk, en presse). La plupart de ces espèces a une valeur commerciale et un marché important au niveau de la région. L'annexe 1, à la fin de cet article, présente une vue d'ensemble des différentes espèces commerciales de PFNL d'origine végétale présentes dans la région étudiée.
La vente de PFNL est source de revenus généralement importants, mais concerne le plus souvent des produits tels que la viande de brousse, le vins de palme et ses produits dérivés, pour lesquels le marché est limité au niveau du village. L'extraction et la vente de PFNL, pour des marchés extérieurs au village, ne sont pas particulièrement bien développées. Le tableau 1 montre la part des PFNL et des produits agricoles dans les revenus des ménages. Ces chiffres sont basés sur des données préliminaires, provenant d'une recherche en cours auprès de 11 familles d'origine Bagyeli et 19 familles bantoues et ne prennent pas en compte les coûts d'investissement, tels que des fils métalliques pour fabriquer des pièges et des balles de fusil. Ces données reflètent les résultats obtenus lors d'une période de 4 mois à la fin de l'année 1997 (correspondant à la période où l'exploitation et la vente du cacao sont maximum). On a pu constater que même lors de cette période, la vente de viande de brousse génère un revenu équivalent à celui qui est obtenu par la vente de cacao. La viande de brousse représente en effet 75% du revenu obtenu grâce à la vente des PFNL.
Tableau 1: Contribution des PFNL et des produits agricoles au revenu des ménages lors de la période située entre septembre 1997 et janvier 1998.
% du revenu |
Nombre de familles concernées (N=30) | ||||
Viande de brousse Poisson Miel Paniers Aliments forestiers Vin de palme/liqueur Composants pharmaceutiques |
31.2% 0.4% 0.7% 1.3% 3.3% 6.0% 1.0% |
23 4 9 5 15 12 2 | |||
Total PFNL |
43.9% |
||||
Cultures commerciales Cultures alimentaires Fruits/noix Elevage animal |
42.9% 12.6% 0.6% 0.0% |
14 19 18 1 | |||
Total agriculture |
56.1% |
Le tableau 2 ci-après offre un aperçu du niveau réel de commercialisation, qui en général n'est pas très élevé, d'un certain nombre de PFNL commercialisables. Des 23 produits supposés vendus à des détaillants ou des artisans, 18 ont été récoltés pendant la période de 4 mois et 10 d'entre eux ont été effectivement vendus. La mangue sauvage (ou mangue de brousse), Irvingia gabonensis, est un des produits les plus souvent récoltés et il est de loin le plus fréquement vendu. Cependant, la plus grande partie de la récolte est destinée à la consommation des ménages et la partie consacrée à la vente ne représente que 20% de la quantité totale. Curieusement, moins de la moitié de l'ensemble des familles et aucune famille appartenant au groupe ethnique Bagyeli participe à la commercialisation de ce produit. Le njansang, un condiment dérivé des graines oléagineuses de Ricinodendron heudelotii est un autre PFNL commercialisé en grandes quantités dans le sud du Cameroun (Ndoye et al., 1997): seules 2 familles sur 30 sont concernées par la vente de ce produit dans la région étudiée. En tenant compte des données de ce tableau, on peut déduire que l'extraction commerciale de PFNL dans la région étudiée a un potentiel de développement et que la réalisation d'un inventaire des ressources peut contribuer à examiner les opportunités de ce développement.
Tableau 2: Niveau de commercialisation, par les familles, des PFNL ayant un potentiel de commercialisation, lors de la période située entre septembre 1997 et janvier 1998.
Nom de l'espèce |
Nombre de familles concernées par la récolte |
Nombre de familles impliquées dans la commercialisation |
% de la récolte vendue |
Revenu total en francs CFA (4 mois) |
Coula adulais Cola acuminata/nitida Cola lepidota Dacryodes edulis Dacryodes macrophylla Elaeis guineensis (fruit) Garcinia lucida Irvingia gabonensis Ricinodendron heudelotii Strophantus gratus |
28 8 14 22 12 30 10 28 2 2 |
3 3 3 6 3 2 1 11 1 2 |
5% 30% 30% 10% 10% < 1% 10% 20% 100% 100% |
15,000 2,500 3,850 11,000 2,000 2,800 400 79,000 5,800 32,500 |
L'enquête écologique a comme objectifs d'accroître les connaissances sur l'abondance relative et la distribution des espèces de PFNL et d'évaluer l'impact de l'agriculture, de l'exploitation du bois et de la récolte des PFNL sur le stock des ressources. La méthodologie utilisée se base sur la technique d'échantillonnage telle qu'elle a été développée par Hall et Bawa (1993). Dans des lots d'un hectare, sous forme de transects d'une longueur de 1 km et d'une largeur de 10 mètres, ont été dénombrés tous les individus > 10cm de diamètre à hauteur d'homme. Dans chaque transect, des parcelles de 10 m x 10 m ont été disposées à intervalles réguliers, dans lesquelles on a dénombré tous les individus ayant une taille minimum de 1 mètre et un diamètre à hauteur d'homme maximum de 10 cm. Les individus de plus petite taille (moins de 1m) ont été dénombrés dans des sous-parcelles de 2m x 2m.
On a sélectionné 20 espèces de PFNL dont on a mesuré avec précision le diamètre à hauteur d'homme grâce à un ruban. Pour les autre espèces rencontrées sur le transect, le diamètre a été estimé en utilisant des classes de diamètre globales de 10 cm. Les caractéristiques du terrain en terme de topographie et structure de végétation ont été relevées. Le personnel d'encadrement local s'est occupé d'identifier les espèces en utilisant leurs noms locaux. Pour déterminer leurs noms scientifiques, un certain nombre de transects ont été inventoriés en même temps par un botaniste et par un assistant local. De plus, des échantillons de plantes ont été collectés lors du travail effectué sur le terrain et ont été examinés ultérieurement avec l'herbier du TCP et avec l'herbier national du Cameroun à Yaoundé.
La localisation des transects a été choisie sur la base d'une photo-interprétation aérienne, réalisée pour un inventaire global du territoire, dans lequel la hauteur des prises de vue, ainsi que l'occurrence des cultures itinérentes ont été reconnus comme étant les principaux facteurs de différenciation des sols et de la végétation. Cette sélection comprend l'inventaire des champs, des terres en jachère et des plantations de cacao. Une superficie totale de 32 hectares a été inventoriée.
Parmi les 20 espèces de PFNL sélectionnés, 2 espèces, Aframomum citratum et Garcinia lucida, ne se trouvaient pas à l'origine dans l'inventaire, ces espèces ont fait l'objet de recherches séparées dans des sites alternatifs indiqués par les cueilleurs locaux.
L'analyse des données a été conduite grâce à un traitement de stratification à posteriori dans le but d'examiner les facteurs ayant une influence sur les variations en abondances et en distribution des espèces de PFNL. Cette analyse a permis de déterminer les types d'habitats suivants :
· Forêt non exploitée de basse altitude (<350 mètres d'altitude)
· Forêt d'altitude moyenne ou intermédiaire (350-500 mètres d'altitude)
· Forêt de haute altitude (>500 mètres d'altitude)
· Forêt marécageuse
· Forêt secondaire
· Champs et terres récemment mises en jachère
· Plantations de cacao
4.1. Abondance et distribution des espèces de PFNL ayant un potentiel commercial
Les ressources de PFNL les plus adaptées à l'extraction commerciale sont celles pouvant être exploitées de manière durable et ayant un rendement potentiel élevé par unité de terrain (celui-ci étant déterminé par le nombre d'individus et leur productivité potentielle). Le tableau 3 donne une vue d'ensemble sur l'abondance et la distribution des espèces de PFNL effectivement et potentiellement commerciales, présentes sur le site étudié par le TCP.
Généralement la densité moyenne des espèces de PFNL commerciales peut être considérée comme faible, la grande majorité ne dépassant pas, sur l'ensemble de la zone d'étude, des densités de 5 troncs à l'hectare ayant un diamètre supérieur à 10 cm. Certaines espèces telle que l'arbre Baillonella toxisperma (produisant des graines oléagineuses de grande valeur) et Poga oleosa, peuvent être considérées comme rares, ayant moins d'un arbre de plus de 10 cm de diamètre par hectare. En outre, le fait que beaucoup de ces espèces produisent des arbres de grande taille ou de taille moyenne n'atteignant le stade de reproduction que dans des classes de diamètre supérieures (comme c'est le cas, par exemple, de Baillonella toxisperma (Debroux, 1996) dont la floraison commence lorsque l'arbre atteint une moyenne de 70 cm de diamètre), nous amène à conclure que la productivité par unité de terrain est faible pour de nombreuses espèces de PFNL.
L'écart entre la densité moyenne et la densité maximum des espèces sélectionnées constitue une indication de l'absence ou de la présence de besoin spécifique pour un habitat particulier. La plupart des PFNL sélectionnés se répartissent de manière plus ou moins régulière dans la région. Néanmoins, certaines espèces sont beaucoup plus abondantes dans certains types de forêts ou d'habitats et sont pratiquement absentes dans une grande partie de la zone. Le schéma de distribution de ces espèces démontre que même dans une zone de taille réduite comme le site du TCP, les variations dans la disponibilité des ressources de PFNL sont importantes.
Il va de soi que les ressources de PFNL ne se trouvent pas exclusivement dans les forêts non perturbées. En effet, certaines espèces ont une densité maximum dans des types de végétation secondaire. Un certain nombre d'espèces typiquement pionnières fournissent des PFNL importants, tels que, par exemple, le palmier à huile Elaeis guineensis, Ricinodendron heudelotii (njansang) et Aframomum citratum. Cettes dernière espèce, en particulier, se trouvent fréquemment le long des routes forestières et des pistes de débardage.
Cependant, le fait que certaines espèces se répartissent de manière plus abondante dans les plantations de cacaotiers (par exemple Dacryodes macrophylla, Hexalobus crispiflorus, Strophantus gratus et Alstonia Boonei) est sans doutes le résultat d'une conservation effective, d'un enrichissement par plantation ou d'autres activités humaines.
La figure 1 présente des exemples d'abondance et de distribution de certains PFNL en fonction du type d'habitat. Le manguier de brousse, Irvingia gabonensis, est parmi les espèces dont la répartition est plus ou moins régulière dans la zone d'étude (Figure 1a). Cet arbre se trouve dans chaque type d'habitat et son abondance varie entre 0,4 et 3,0 troncs/ha dans les forêts secondaires et entre 2,0-3,6 troncs/ha dans les forêts non exploitées (pour un diamètre > 10cm).
Tableau 3: Abondance et distribution des espèces de PFNL ayant une valeur commerciale reconnue
Habitat préféré |
|||
Nom de l'espèce |
Densité moyenne (troncs/ha, sauf indication contraire) |
Type de forêt/ classe d'altitude (bas, moyen, haut) |
Densité maximum (troncs/ha, sauf indication contraire) |
Condiments, écorces, noix et épices commercialisées | |||
Baillonella toxisperma Cola nitida/C. acuminata Coula edulis Dacryodes edulis Elaeis guineensis Garcinia lucida Garcinia kola3 Irvingia gabonensis Panda oleosa Poga oleosa Raphia montbuttorum Ricinodendron heudelotii Scorodophloeus zenkerii Aframomum citratum (herb) |
0.2 2.4 4.7 0.4 4.6 5.4 0.4 2.1 0.7 0.3 0.9 2.1 6.6 5 sites/village |
Forêt non exploitée/haut Forêt non-exploitée/haut Forêt non-exploitée/haut Plantations de cacao Forêt secondaire Forêt non-exploitée/haut Forêt totalement exploitée Forêt non-exploitée/bas Forêt non-exploitée/bas Forêt non-exploitée/moyen Forêt marécageuse Forêt secondaire Forêt non-exploitée haut Terres en jachère/routes forestières |
0.3 4.3 10.1 3.8 21.8 22.7 1.1 3.6 2.0 0.9 16.5 4.1 29.9 200 bouquets/site |
Condiments et légumineuses, actuellement non commercialisés | |||
Monodora spp. Tetrapleura tetraptera Xylopia aethiopica |
1.3 0.5 3.0 |
Forêt non exploitée / moyen Forêt secondaire + marais Forêt secondaire |
2.4 1.8 5.7 |
Fruits frais commercialisés | |||
Antrocaryon klaineanum Cola ricinifolia Cola lepidota Dacryodes macrophylla Hexalobus crispiflorus Trichoscypha acuminata Trichoscypha arborea |
1.8 0.7 4.7 0.3 0.3 1.4 0.5 |
Forêt secondaire Forêt non-exploitée/bas Forêt non-exploitée/moyen Marais + plantation de cacao Plantations de cacao Forêt non-exploitée/haut Forêt non-exploitée/bas |
3.3 3.2 18.9 2.7 1.1 3.2 1.6 |
Anciennes plantations industrielles | |||
Alstonia boonei Enantia chloranta Strophanthus gratus Rauvolfia vomitoria |
2.2 2.4 0.2 1.0 |
Plantations de cacao Forêt totalement exploitée Plantations de cacao Forêt secondaire |
5.2 4.9 1.4 3.3 |
Figure 1: Abondance et distribution de 4 espèces importantes de PFNL. Fhi: forêts > 500 mètres d'altitude; Fin: forêts situées à une altitude entre 350 et 500 mètres d'altitude; Flo: forêts < 350 mètres d'altitude; Swa: forêts marécageuses; Slo: forêts totalement exploitées; Sec: forêts secondaires, Cpl: plantations de cacaotiers, Fi/Fy: champs et terres récemment mis en jachère.
L'espèce Ricinodendron heudelotii (Figure 1b) est également représentée dans l'ensemble de la zone. Comme nous l'avons remarqué auparavant, il s'agit d'une espèce typiquement pionnière, ce qui explique sa plus grande densité dans les types de végétation secondaire.
Garcinia lucida (Figure 1c) est totalement absente dans la partie ouest du site d'étude, situé à basse altitude, car cette espèce se trouve uniquement sur des pentes escarpées à une altitude supérieure à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. La densité moyenne de cette espèce supérieure à 70 troncs adultes par hectare est relativement élevée et s'explique sans doute par le fait que cette espèce se développe en peuplements denses (et dans des conditions écologiques bien spécifiques), dans des zones restreintes dont la superficie est comprise entre 2 et 3 km2. L'arbre fruitier Cola lepidota (Figure 1d) se caractérise par un schéma de distribution comparable mais inversé. Cette espèce se répartit, elle aussi, exclusivement sur les pentes escarpées, mais elle se trouve principalement dans les zones de basse altitude, inférieure à 500 mètres. Sa densité est comprise entre 15 et 19 troncs par hectare (avec un diamètre > 10cm) pour les zones de basse altitude, contre une densité moyenne de 2,2 troncs par hectare en haute altitude.
Les 4 exemples de cette figure illustrent également l'importance des plantations de cacaotiers en tant que sources de PFNL. La présence de Garcinia lucida dans ces plantations est le résultat d'un enrichissement par plantation, réalisé par les agriculteurs. Malheureusement, la majorité de ces plantations n'a pas été une réussite, à cause d'attaques prolongées d'insectes et autres dégâts.
4.2. L'exploitation durable des PFNL: le cas de Garcinia lucida
Il n'est généralement pas aisé d'évaluer l'impact de la récolte de PFNL sur la population. La meilleure manière de procéder pour obtenir une première indication de l'impact des récoltes consiste à analyser la distribution de la population en classes de grandeur (Peters, 1996; Peters, présente publication; Hall et Bawa, 1993), en se basant sur les variations dans l'intensité de l'exploitation. Cependant, la faible densité et les variations importantes dans l'abondance et la distribution des espèces, même avec un inventaire exhaustif comme décrit plus haut, limitent sérieusement ce type d'analyse. Le nombre d'individus n'est donc pas une donnée suffisante pour obtenir des résultats fiables.
Cependant, les informations rassemblées au cours de la prospection supplémentaire sur l'espèce Garcinia lucida ont rendu possible l'échantillonnage d'une distribution fiable des classes de grandeur. Un nombre total de 494 reproducteurs (diamètre > 5 cm) ont été recensés dans 4 sites différents, sur une zone de 8,4 ha.
Comme nous l'avons remarqué auparavant, ce petit arbre du sous-étage se trouve dans des zones restreintes. La distance entre les villages et ces peuplements est importante d'autant plus qu'il s'agit d'une ressource dont l'exploitation est libre. L'exploitation commerciale de l'écorce implique l'extraction de l'écorce sur la totalité du tronc, essentiellement en écorçant circulairement le tronc, ce qui provoque la mort immédiate de l'arbre. Le taux de mortalité dans les différents sites échantillonnés varie entre 5 et 35 % (avec une moyenne de 19%). La figure 2 montre la distribution des classes de grandeur , après la stratification à posteriori des données en deux séries, en regroupant les transects caractérisés par un taux de mortalité élevé (plus de 30%) et ceux où le taux de mortalité est faible (moins de 10%). Ce regroupement artificiel permet d'évaluer l'impact (faible ou élevé) de l'exploitation.
Les distributions des classes de diamètre montrent clairement qu'il est préférable d'exploiter les arbres les plus grands. Dans la classe de diamètre comprise entre 5 et 10 cm le nombre d'arbres exploités est minime alors que dans la classe de diamètre > 15 cm, une grande majorité des arbres a subi l'extraction de l'écorce. On peut supposer que l'élimination des arbres de plus grande taille et donc des plus productifs aura de graves conséquences sur la capacité de régénération des populations. Cependant, au moment présent, les deux régimes d'exploitation montrent une distribution des classes d'âge en forme de J inversé, ce qui montre un recrutement adéquate de jeunes individus. Un programme de contrôle sur la dynamique des populations de Garcinia lucida actuellement en cours fournira davantage d'informations sur les effets à long terme du système d'exploitation utilisé. De plus, des études futures viseront à déterminer le niveau d'exploitation durable par le biais d'une approche expérimentale. Il s'agit, à partir d'un nombre d'arbres sélectionnés soumis à des techniques d'exploitation et des intensités d'exploitation différentes, de contrôler les données de croissance, de santé, de reproduction et de régénération des arbres.
Figure 2: distribution selon la classe de grandeur de l'espèce Garcinia lucida comprenant les arbres en bonne santé (en blanc), les arbres écorcés (en grisé) et les arbres morts (en noir) dans les sites a) peu exploités, b) surexploités.
5.1. Aspects méthodologiques
Le choix d'une méthodologie basée sur la sélection des sites d'étude sur la base d'une photo-interprétation aérienne s'est avérée très appropriée pour obtenir un aperçu rapide sur l'abondance et la distribution des espèces de PFNL dans des zones hétérogènes tels que le site d'étude du TCP. Le recours à des noms locaux et à des "taxonomistes locaux" fournit généralement suffisamment de détails, même si parfois, quelques difficultés sont survenues. Dans certains cas, le même nom vernaculaire s'applique à plusieurs espèces: par exemple, le terme générique "nlong" s'applique à plusieurs espèces de rotin mais désigne également l'espèce Eremospatha macrocarpa. Cette confusion ne s'est manifestée qu'au cours de l'inventaire de sorte qu'il était impossible de déterminer quand le terme "nlong" s'appliquait à l'espèce Eremospatha macrocarpa et quand il désignait l'ensemble des cannes de rotin à diamètre réduit. Une seconde difficulté concerne les espèces rarement utilisées, mais qui pourraient avoir un intérêt économique, les assistants locaux ayant tendance à ne pas les reconnaître. C'est le cas de Gnetum spp. (qui fournit le légume "ocok" ou "eru"), une espèce peu utilisée localement mais exploitée intensivement dans d'autres parties du Cameroun.
La tentative de déterminer la variation dans l'abondance et la distribution des espèces de PFNL pour obtenir des indications quant à l'impact de l'exploitation sur le stock des ressources s'est avérée moins efficace. De nombreuses espèces importantes ayant une faible densité, le nombe d'individus n'est pas suffisant pour une analyse fiable des distributions par classe d'âge. D'autres méthodes plus adaptées permettront d'évaluer l'impact de l'exploitation.
5.2. les ressources de PFNL et leur utilisation: conséquences pour le développement de l'exploitation
D'après les résultats obtenus lors d'enquêtes actuelles et passées sur les aspects écologiques et socio-économiques dans le site d'étude du TCP, on peut déjà tirer un certain nombre de conclusions préliminaires :
· La vente de PFNL contribue presque autant au revenu des ménages que la vente des produits agricoles. Cependant, la vente de PFNL reste limitée au niveau du village et concerne surtout la vente de viande de brousse (qui représente jusqu'à 75% du revenu dérivé de la vente de PFNL).
· On estime à 23 le nombre d'espèces de PFNL ayant une valeur commerciale. Cependant, on a découvert - lors d'une période d'observation de 4 mois - que si beaucoup d'entre eux faisaient l'objet d'une exploitation, seuls 4 d'entre eux contribuaient de manière significative au revenu des ménages étudiés; il s'agit de Irvingia gabonensis, Strophantus gratus, Coula edulis et Dacryodes macrophylla.
· Même pour un site d'étude relativement réduit de 200.000 hectares, il existe des variations importantes dans l'abondance et la distribution des espèces ce qui implique que chaque foyer n'a pas un accès équivalent à une même ressource et qui rend impossible toute tentative de généralisation et d'extrapolation.
· La densité de la plupart des espèces commerciales de PFNL peut être considérée comme faible ou moyenne. Quelques espèces sont représentées par moins d'un arbre productif par hectare, ce qui constitue une contrainte importante concernant la disponibilité des ressouces et le développement d'une exploitation efficace en forêt naturelle.
· Les espèces ayant une densité moyenne plus élevée et donc un rendement potentiel plus important, sont souvent cantonnées dans des types d'habitats spécifiques. A part dans les forêts secondaires, ces espèces sont souvent absentes sur une grande partie du territoire, et ne sont donc pas accessibles à tous les ménages.
· Les forêts secondaires et les plantations de cacaotiers sont des zones importantes pour l'exploitation de PFNL. L'impact de la gestion active des ressources de PFNL dans les plantations de cacaotiers (par exemple) apparaît au travers des résultats de l'enquête écologique. Bien que la gestion active soit pour le moment assez limitée, elle semble indiquer un potentiel de développement pour l'approvisionnement de ressources de PFNL dans de telles zones anthropiques.
· L'exemple de l'impact d'une exploitation sans contrôle des populations de Garcinia lucida montre que les peuplements à haute densité d'arbres produisant des PFNL commerciaux sont très vulnérables aux effets de la surexploitation. Ce phénomène se traduit par un taux de mortalité élevé. Toutefois, du fait que ce sont les individus présents dans les classes de grandeur inférieure qui se reproduisent et que ce sont surtout les arbres plus grands qui sont écorcés, cet impact pourrait s'avérer moins grave qu'on ne le pensait. Entre-temps, les recherches sur la durabilité de l'exploitation de cette espèce continuent.
5.3. Quelles stratégies adopter pour une exploitation durable des PFNL ?
D'après les enquêtes que nous avons réalisées, il existe un certain nombre d'espèces de PFNL qui ont une valeur commerciale et qui peuvent être exploitées de manière durable. Toutefois, les résultats obtenus jusqu'à présent indiquent que la population locale ne manifeste pas beaucoup d'intérêt pour des espèces commerciales n'ayant pas de valeur de subsistance telles que Ricinodendron heudelotii et Strophantus gratus. Moins de 10% des familles interviewées sont concernées par l'exploitation de ces espèces dont la récolte et la vente semble être l'affaire de spécialistes.
En revanche, presque toutes les familles sont impliquées dans la récolte de PFNL ayant une valeur de subsistance importante telles que Coula edulis et Irvingia gabonensis et certaines d'entre elles tirent un revenu de la vente de ces produits. En d'autres termes, la population semble préférer la seule vente du surplus de la récolte, après avoir satisfait ses propres besoins de subsistance. La commercialisation réduite de ces produits résulte vraisemblablement d'une capacité de récolte réduite (manque de temps, accès insuffisant aux ressources, droits de propriété, besoins de subsistance) et du manque de débouchés. Une exploitation plus rationnelle de ces produits semble la meilleure solution pour améliorer le revenu des habitants et promouvoir une utilisation durable des ressources.
Cependant, on peut douter que des ressources adéquates puissent être trouvées pour une augmentation efficace et durable des niveaux actuels d'exploitation. A cet égard, la compatibilité d'un accroissement du revenus des ménages venant de l'exploitation de PFNL issus de peuplements naturels avec la conservation de la forêt dans son ensemble aurait besoin d'être revue. Cette révision serait nécessaire, non seulement à cause des conséquences possibles des pratiques d'exploitation destructive, mais aussi à cause de la faible densité de nombreux PFNL dans les forêts naturelles. Donc l'intensification de la gestion des PFNL sur des terres anthropisées et la promotion de la domestication d'espèces adéquates de PFNL pourraient constituer les options les plus prométeuses pour augmenter le revenu des ménages, tout en libérant les ressources sauvages d'une exploitation intensive.
De Beer, J.H. & M.J. McDermott. 1989. The economic value of non-timber forest products in Southeast Asia. Amsterdam, IUCN.
Debroux L. 1996. La régéneration naturelle et la gestion de populations d'arbres: L'étude du Moabi (Baillonella toxisperma) dans la forêt du Dja, Cameroun. Synthèse à mi-parcours des travaux de doctorat, Gembloux, Faculté Universitaire des Sciences Agronomique de Gembloux.
Guedje, N. 1996. Evaluation de quelques aspects écologiques de Garcinia lucida, Aframomum citratum et A. melegueta dans la région de Bipindi-Akom II du Sud Cameroun. Yaoundé/Kribi, Rapport d'étudiant, Université de Yaoundé I/Programme Tropenbos Cameroun.
Hall, P. & K. Bawa, 1993. Methods to assess the impact of extraction of non-timber tropical forest products on plant populations. Economic Botany 47(3): 234-247.
Letouzey, R. 1985. Notice de la carte phytogeographique du Cameroun. Toulouse, France, Institut de la Carte Internationale de la Vegatation.
Ndoye, O., M. Ruiz Pérez & A. Eyebe, 1997. The markets of non-timber forest products in the humid forest zone of Cameroon. ODI-Network Paper 22c.
Peters, C.M., 1996. The ecology and management of non-timber forest resources. World Bank Technical Paper 322, The World Bank, Washington DC.
Ros-Tonen, M., W. Dijkman & E. Lammerts van Bueren, 1995. Commercial and sustainable extraction of non-timber forest products. Towards a policy and management oriented research strategy. Wageningen, Tropenbos Foundation.
Touber, L.,1993. Report on a mission in support of the Land Inventory Project in the Tropenbos Cameroon Programme. Wageningen, International Activities Report 32, SC-DLO.
van Dijk, J.F.W. [in press]. Non-timber forest products resources in the Bipindi-Akom II area, South Cameroon. An economic and ecological assessment. Kribi, Tropenbos Cameroon Documents X.
ANNEXE I: Espèces de PFNL commercialisées et commercialisables, présentes sur le site d'étude du TCP.
(fr=fruit, ba=écorce, ex=sève, se=graine, le=feuille, st=tige, wo=bois, ro=racine)
Espèces (* domesticated) |
Type de plante |
Produits commercialisés/commercialisables (*) |
Autres utilisations: | ||
Partie |
produit |
Partie |
Produits | ||
Aframomum citratum |
herbe |
Fr |
Condiments |
||
Aframomum melegueta* |
herbe |
Fr |
Aphrodisiaques, médicaments |
||
Alstonia boonei |
grand arbre |
ba,ex |
Médicaments |
ba |
aditif vin de palme |
Antrocaryon klaineanum |
moyen/grand arbre |
Fr |
fruits frais |
ba,se |
médicaments, condiment |
Baillonella toxisperma |
grand arbre |
Se |
huile de cuisson, condiments |
ba,fr,wo |
fruits frais, médicaments, menuiserie |
Cola acuminata/C. nitida* |
arbre moyens |
Se |
snack/aphrodisiaques |
ba |
médicaments |
Cola lepidota |
arbre petit |
Fr |
fruits frais |
fr |
fruits frais, revenue (fr) |
Cola ricinifolia |
arbre petit |
Fr |
fruits frais |
||
Coula edulis |
arbre moyen |
Se |
snack, condiments |
wo |
Poteau pour la construction |
Dacryodes edulis* |
arbre moyen |
Fr |
Légume |
ba |
médicamentss |
Dacryodes macrophylla |
arbre moyen |
Fr |
fruits frais |
||
Elaeis guineensis |
arbre moyen |
ex,fr,se |
vin de palme, condiment, huile de cuisson, huile médicinales |
le |
médicaments, outillage |
Enantia chlorantha |
arbre moyen/petit |
Ba |
composant pharmaceutique |
wo,le |
médicaments, meubles, outillage |
Garcinia kola |
arbre moyen |
se,ba |
snack/aphrodisiaques |
se,ba |
aditif vin de palme, médicaments |
Garcinia lucida |
arbre moyen/petit |
ba,se |
aditif vin de palme, snack/aphrodisiaques |
ba, se |
médicaments |
Gnetum spp. |
plante grimpante |
Le |
légume* |
||
Halopegia azurea |
herbe |
Le |
emballages alimentaires |
ro,st,ex |
médicaments, vannerie/paniers |
Haumania danckelmaniana |
liane |
St |
pièges à crevettes |
ex, le, st |
médicaments, emballages, vannerie/paniers |
Hexalobus crispiflorus |
arbre moyen |
Fr |
fruits frais, condiment |
fr,wo |
lure, outillage |
Irvingia gabonensis |
grand arbre |
se,fr |
condiment, fruits frais |
ba |
médicaments |
Megaphrynium macrostachyum |
herbe |
Le |
emballages alimentaires |
le,st |
vannerie/paniers, outillage |
Monodora myristica |
arbre moyen |
Se |
condiment* |
||
Panda oleosa |
arbre moyen |
Se |
Condiment |
ba |
médicaments |
Piper guineense |
liane |
Fr |
Epices |
ba,le |
aditif vin de palme, légume, médicaments |
Poga oleosa |
arbre moyen |
Se |
condiment, huile de cuisson, snack |
||
Raphia montbuttorum |
palm |
ex, le |
vin de palme, meubles, outillage |
le,ex,fr |
construction, snack |
Rattan species |
liane |
St |
vannerie/paniers |
st |
construction, outillage, médicaments |
Rauvolfia vomitoria |
petit arbre |
Ba |
composant pharmaceutique* |
fr,ro,ba,le |
médicaments |
Ricinodendron heudelotii |
moyen/grand arbre |
Se |
condiment |
ba |
médicaments |
Sarcophrynium priogonum |
herbe |
le,fr |
emballages alimentaires |
fr |
fruits frais |
Scorodophloeus zenkeri |
arbre moyen |
ba,se |
épices |
||
Strophantus gratus |
liane |
Se |
composants pharmaceutiques |
se |
hunting/fishing poison |
Strychnos asterantha |
liane |
wo,ex |
outillage |
ex |
eau potable |
Tetrapleura tetraptera |
arbre moyen |
Fr |
condiment* |
fr |
médicaments |
Treculia africana |
arbre moyen |
Wo |
manches d'outils |
se |
condiment, médicaments |
Trichoscypha acuminata/T. abut |
s/ arbre moyen |
Fr |
fruits frais |
ba |
médicaments |
Trichoscypha arborea |
arbre moyen |
Fr |
fruits frais |
ba, wo |
médicaments, pillons |
Xylopia aethiopica |
petit arbre |
Fr |
condiment* |
wo,ba |
construction, meubles, médicaments |
3 Note des éditeurs : l'espèce Garcinia kola est également appelée Garcinia accuminata (les deux noms sont synonymes).