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La pénurie mondiale de papier journal
Les forêts et produits forestiers
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Les échos reproduits ci-dessous sont des résumés je nouvelles susceptibles d'intéresser les lecteurs d'UNASYLVA. Le Rédacteur serait heureux de recevoir des échos inédits d'actualité présentant un intérét pour nos lecteurs.

La pénurie mondiale de papier journal

Cet article a été extrait du «Bulletin des Nations Unies», qui est la publication du Département d'information de& Nations Unies, à Lake Success, New-York, E.-U.

Le monde souffre d'une grave pénurie et d'une répartition très inégale de papier-journal. Telle est la conclusion essentielle du rapport de 27 pages dans lequel les Nations Unies examinent la production et la répartition actuelle du papier-journal. (Il s'agit du papier utilisé pour les éditions ordinaires des quotidiens et des :hebdomadaires. Il est en général composé de 75 à 85% de pâte mécanique (bois broyé) et de 25 à 15% de pâte au bisulfite.)

Le rapport est basé sur les réponses adressées par les gouvernements membres aux questionnaires preparées conjointement par les Nations Unies et la FAO. Ces réponses révèlent que la production mondiale dans son ensemble est inférieure de 15% à ce qu'elle était en 1937; que le Canada est le seul pays important où se soit produit une augmentation dans la production courante de papier-journal que seuls les Etats-Unis utilisent autant de papier-journal qu'avant la guerre; et que, à l'exception de la Suisse, tous les pays européens manquent plus ou moins de papierjournal

Les principaux facteurs responsables de cette situation sont interdépendants. Ce sont:

La destruction des usines due à la guerre;

La pénurie de matières premières, de carburant, de moyens de transport, de main-d'œuvre

La pénurie de devises étrangères;

La transformation du matériel de fabrication de papier-journal en vue de la production de types de papier plus rénumérateurs.

Les gouvernements, lorsqu'ils élaborent leurs programmes, imposent des priorités des restrictions et certains systèmes de répartition; aussi la «demande réelle de papier-journal varie-t-elle suivant ces programmes,. Pour ces raisons et d'autres encore, le rapport déclare qu'il est difficile d'évaluer avec exactitude les besoins mondiaux de papier journal.

Accroissement de la production du Canada

Examinant la production de papier journal le rapport révèle qu'au Canada qui fournissait avant la guerre près dé 40% de la production mondiale de papier-journal, les exportations annuelles de papier-journal ont passé de 3.135.000 tonnes métriques en 1937 à 3.812.000 tonnes métriques en 1947; mais les ex portations de papier-journal vers les EtatsUnis ont augmenté de 578.000 tonnes métriques. Les autres clients du Canada ont reçu la même quantité de papier-journal qu'en 1937, un peu plus de 500.000 tonnes métriques. Les prévisions d'exportations pour 1948 et 1949 indiquent une baisse de plus de 100.000 tonnes métriques pour les exportations annuelles à destination de pays autres que les Etats-Unis.

Après le Canada, ce sont les pays scandinaves oui produisent le plus de papier journal. Le papier-journal exporté de Finlande, de Suède et de Norvège avait diminué entre 1937 et 1947 de 44%, bien qu'en 1947 les exportations de la Finlande et de la Norvège aient accusé une légère hausse. En 1946, l'U.R.S.S. a reçu environ la moitié des exportations de la Finlande (105.000 tonnes métriques) dont 10% à titre de réparations.

L'Allemagne qui, en 1938. exportait près de 100.000 tonnes de papier-journal. n'est plus représentée sur le marché mondial I du papier- journal et il en sera encore sans doute ainsi en 1948 et en 3949.

Ce sont les Etats-Unis qui consomment de loin le plus de papier-journal. En 1946, on y a imprimé 50.928.000 exemplaires de journaux quotidiens, c'est-à-dire 20.000.000 d'exemplaires de plus qu'au Royaume-Uni. Bien que la production intérieure pendant les dix premiers mois de 1947 soit tombée audessous de ce qu'elle était au niveau de 1937, les réserves de panier-journal ont augmenté grâce, en particulier, aux importations en provenance du Canada.

Pénurie en Europe

Soulignant qu'à l'exception de la Suisse tous les pays d'Europe manquent plus ou moins de papier-journal, le rapport expose, à titre d'exemple la situation dans ciné petits pays: Autriche, Danemark, Hongrie, Irlande et Pays-Bas, comme exemple. Leurs approvisionnements sont tombés à moins de 40% de ce qu'ils étaient en 1937 et sont inférieurs mêmes aux besoins réduits actuels.

«La situation n'est nulle part plus sombre qu'au Royaume-Uni qui se classe au second rang dans la consommation mondiale,» déclare le rapport. La production nationale en 1947, par comparaison avec celle de 1937 est tombée de 813.000 à 256.000 tonnes métriques, les importations de 478.000 à 125.000 tonnes métriques, et il est prévu que les approvisionnements actuels diminueront encore pour n'atteindre que 357.000 tonnes métriques, soit moins de 30% du chiffre de 1937.

En outre, les exportations de papier-journal en provenance de la Grande-Bretagne, qui atteignaient 58.000 tonnes métriques en 1937, ont maintenant pratiquement disparu. (Tous les quotidiens du Royaume-Uni sont maintenant réduits à quatre pages et leur tirage ne peut dépasser les limites fixées par le gouvernement)

Le Royaume-Uni pourrait produire plus d'un million de tonnes métriques de papier-journal par année, son matériel est actuellement inutilisé, ajoute le rapport. De même en Allemagne, au Japon et en Corée un important potentiel de production est également disponible. Au Japon la production de papier-journal en 1948 dépassait tout juste 80.000 tonnes, alors qu'elle était de 400.000 en 1937.

Dans d'autres parties du monde où les besoins sont moindres, il est signalé qu'en général les approvisionnements se sont mieux maintenus au cours des deux dernières années, surtout dans l'Amérique latine. Néanmoins l'Australie et la NouvelleZélande envisagent toutes deux des réductions assez importantes de leurs approvisionnements en 1948 et en 1949, par suite de la réduction des. importations.

Prix élvé des installations

Examinant les possibilités de production de papier-journal pour l'avenir, le rapport énumère certaines raisons pour lesquelles on construit peu de papeteries.

Augmentation du coût des nouvelles installations:

Dans les pays comme le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Japon, il existe un important potentiel inutilisé.

Les industries de la pâte à papier et du papier-journal ont souffert d'une production excessive au cours des dix années qui ont précédé la guerre.

Le papier-journal est, à l'heure actuelle, une dérivé relativement peu profitable du bois.

Certains gouvernements ne veulent pas étendre les surfaces de coupe.

En conclusion, le rapport déclare que des expériences ont été entreprises en vue d'utiliser d'autres fibres, les vieux papiers, des papiers plus légers, de recourir au «désenerage», mais ces expériences ne permettent pas de prévoir pour un avenir immédiat une amélioration de la pénurie actuelle. D'ailleurs, si les journaux sont plus petits et ont des éditions moins nombreuses, leur tirage est, dans certains pays, plus considérable qu'avant la guerre, et il semble que plus un pays peut obtenir de papierjournal, plus il en utilise. Ces constations sont vraies également de tous les dérivés du bois et du papier

Les forêts et produits forestiers

Sylviculture et aménagement

AUSTRALIE

La Commission forestière de la Nouvelle-Galles du Sud se propose de convertir les forêts feuillues à faible production en forêts de résineux de grand rendement. Dans la région de Woolgoolga, on a pu constater la croissance rapide des Pinus caribaea et des Pinus taeda plantés dans de petites «zones expérimentales. établies il y a quelques années, et l'on projette maintenant de planter environ 12.000 hectares qui seront aménagés sur la base d'une rotation de 40 ans pour la production de bois de sciage et peut-être de térébenthine et de colophane.

CAMEROUN FRANÇAIS

Le plan de réorganisation des forêts du Cameroun français porte sur une zone concédée de 2.300.000 hectares, et une superficie de forêts classées de 750.000 hectares. Ces dernières constitueront le Domaine forestier permanent du territoire et seront soumises à des réglements spéciaux d'exploitation.

Les exploitations ne seront plus limitées à l'extraction de quelques bois d'ébénisterie. On imposera l'abattage d'une quarantaine d'espèces dont les propriétés technologiques sont d'ores et déjà bien connues. Une possibilité a été établie basée sur des comptages sommaires, mais suffisants. Elle varie entre 20 et 35 m³ à l'hectare pour une rotation de 50 ans. Enfin, des règles sont prévues pour que les exploitations suivent un cours ordonné.

Mais la partie la plus intéressante de ce plan, et qui suscitera peut-être des controverses parmi les forestiers des régions tropicales, est celle qui a trait à l'amélioration des peuplements. Jusqu'ici, l'enrichissement des forêts africaines a été trop souvent considéré comme une simple entreprise de reboisement, celui-ci étant pratiqué sur des layons ou l'on se contente de planter quelques essences considérées comme de grande valeur. On reproché à ce procédé son coût considérable, surtout si l'on ajoute aux frais de plantation ceux d'entretien des plants, son incertitude, et on lui reproche surtout d'enlever aux forestiers tout esprit de recherche, reculant à 30 ou 50 ans l'étude des possibilités de la régénération naturelle, sans la faciliter aucunement.

Or c'est précisement sur la régénération naturelle qu'est basé le plan actuel d'enrichissement. La chose parait parfaitement possible compte tenu de l'abondance des semis naturels existants. Les plans de travail seront basés sur des reconnaissances portant sur les parcelles à mettre en exploitation, au fur et à mesure de l'avancement de celle-ci et englobant les arbres de toutes dimensions, semis compris, des essences intéressantes. Les plans détaillés des parcelles sur lesquels seront portés les résultats de ces reconnaissances, aideront à déterminer les opérations à réaliser pour favoriser la régénération naturelle: dégagements de semis, abattage par le concessionnaire des essences non utilisables dont la présence est jugée nuisible, mise en réserve de se menciers intéressants ou d'espèces non utilisables mais pouvant servir à la protection des semis.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Au cours d'une réunion tenue au mois d'avril, l'Association des Industriels du Bois du Nord-Est, composée des exploitants forestiers de huit Etats, a recommandé à tous ses membres d'appliquer de saines méthodes de conservation forestière. L'Association devra établir un comité chargé d'élaborer un plan permettant d'effectuer l'exploitation forestière dans le nord-est sur la base du rendement soutenu. Il est reconnu que les ressources forestières de la région ont décliné, en partie par suite de la tornade de 1938 et des ravages considérables causés en 19451947 par les incendies de forêts et les insectes. En outre, l'Association estime que, depuis 1939, le volume de la coupe annuelle a dépassé celui de l'accroissement. Le plan de l'Association est approuvé par le Service forestier des Etats-Unis qui a promis sa coopération.

La Station d'expérimentation du nord-ouest du Pacifique a entrepris d'intéressants essais en vue de déterminer, à la lumière des observations recueillies sur la densité du reboisement subséquent à la coupe d'un peuplement de sapins Douglas, Pseudotsuga taxifolia, s'il est nécessaire d'intervenir par des plantations artificielles pour assurer une densité déterminée à l'avance au moment où les peuplements arriveront à maturité. La valeur pratique de ces expériences est considérable puisque, s'il était possible d'obtenir des résultats précis, il deviendrait facile de déterminer à l'avance si ces plantations sont nécessaires pour assurer le reboisement des peuplements dégarnis et quelle doit être l'importance de ces plantations. Les essais effectués constituent une application ingénieuse de la méthode par sondages et indiquent clairement les résultats qu'on peut attendre en général de cette méthode. Dans le cas particulier, on a simplement compté, dans des conditions variées d'exposition, de pente, de couvert et de distance aux sources de semences le nombre d'échantillons actuellement régénérés et le nombre de ceux qui étaient déjà régénérés il y a quinze ans. L'expérience a donné des résultats encourageants et montre une corrélation très nette entre l'exposition et la densité du sous-étage d'une part et, de l'autre, quand l'exposition était défavorable, qu'il y a corrélation avec la pente Toutefois, un grand nombre de divergences restent inexpliquées; il aurait fallu tenir compte, par exemple, de l'action des rongeurs. Quoi qu'il en soit, on pourrait utiliser cette méthode avec profit dans un grand nombre des recherehes auxquelles on procède actuellement sur le reboisement des peuplements d'autres essences.

Un projet de travaux de recherche dont le but sera d'essayer de définir l'ampleur et les méthodes de l'économie forestière vient d'être annoncé par la «Fondation forestière Charles Lathrop Pack» et la Société des forestiers américains. L'objet de cette étude est de mettre en lumière les problèmes économiques de la sylviculture américaine et de définir la nature des recherches à entreprendre pour contribuer à leur solution. On espère réaliser ainsi une meilleure organisation des principes de base régissant l'économie forestière de façon à assurer aux exploitants des instruments de travail plus efficaces et une définition plus précise du programme de recherches pour le rendre plus séduisant aux chercheurs et aux étudiants. Si la Fondation a décidé de donner son appui à ce projet c'est qu'elle se rendait compte que l'économie forestière est encore relativement peu avancée et que la solution d'un grand nombre de problèmes forestiers d'importance majeure exigeait d'avoir recours à des recherches d'ordre économique. On prévoit qu'il faudra un minimum de trois ans pour réaliser cette étude qui se présentera sous la forme d'un rapport divisé en deux parties sous le titre provisoire suivant: «Ampleur et méthode des recherches en matière d'économie forestière». La première partie comportera une discussion générale de l'économie forestière, des problèmes économiques de la sylviculture, et des recherches nécessaires à leur solution; la deuxième renfermera une série d'études de cas d'éspèce dont chacune, après avoir défini un problème particulier de recherches, examinera le meilleur moyen de l'étudier, y compris les données nécessaires et les meilleures méthodes d'analyse. Pour obtenir ces données, on s'adressera à des forestiers et des économistes expérimentés du pays tout entier, et l'on espère que leur collaboration donnera non seulement une image complète et détaillée des nombreux aspects de l'économie forestière tels que: utilisation des terres forestières, aménagement forestier, industrie, marketing et prix des produits forestiers, consommation, revenus, emploi de la main-d'œuvre, etc., mais aussi des méthodes possibles de recherches.

KENYA

On a entrepris, dans une région située sous l'équateur, à haute altitude, la plantation en résineux de 81.000 hectares. Une superficie importante a déjà été plantée, mais pour assurer un développement satisfaisant des ressources en bois il faudra nécessairement procéder à des plantations à longue révolution. L'effort de guerre a dénudé les zones accessibles du Kenya et le nouveau plan tend à reboiser ces précieuses terres forestières.

SUISSE

Conformément à Un arrêté fédéral en date du 20 décembre 1946, la diminution du volume du bois sur pied résultant des surexploitations nécessitées par la guerre dans les forêts suisses doit être compensée par des travaux de restauration à entreprendre dans les forêts qui ne présentent pas uniquement le caractère de forêt de protection. Ces travaux doivent consister notamment dans la transformation de peuplements d'épicéas devenus improductifs en peuplements d'essences feuillues ou en peuplements hétérogènes.

La mise en train de ces travaux fait l'objet, en Suisse, d'études détaillées et précises, basées essentiellement sur les données de la pédologie et de la sociologie végétale. Suivant les cas, on se trouvera devant l'alternative, soit d'intervenir vigoureusement sans respecter la possibilité ou le principe du rendement soutenu, soit de retarder l'intervention dans les massifs menacés. Il faudra évidemment convertir d'abord les peuplements critiques où la dégradation du sol est déjà avancée et dont la santé périclite. Mais les autres ne devront pas être négligés.

Le but est naturellement de reconstituer dans une certaine mesure la végétation naturelle, mais non d'exclure les résineux des forêts de plaine où ils donnent parfois de très beaux résultats.

La technique à mettre en œuvre: conversion directe par plantations ou semis sur trouées plus ou moins importantes, ou conversion indirecte par éclaircies suivies de rajeunissement naturel à l'aide de semenciers feuillus éventuellement présents dans le peuplement, dépendra essentiellement de la valeur et de la composition du peuplement actuel.

Les difficultés financières sont, en fait, les plus difficiles à surmonter. Mais il s'agit là d'un plan original, destiné à corriger des erreurs sylvicoles anciennes, et qui doit retenir l'attention de tous les forestiers.

Exploitation et équipement

AUSTRALIE

Les conditions de l'exploitation forestière en Australie occidentale sont assez spéciales en ce qui concerne les Jarrahs (Eucalyptus marginata) et Arricas (Eucalyptus diversicolor).

Jusqu'à présent les méthodes d'abattage mécanique ne sont pas appliquées et on a recours presque uniquement à la hache et à la scie à main. L'abattage peut être effectué par un seul homme pour des arbres allant jusqu'à 7 mètres 30 de circonférence grâce à un système de ressorts supportant l'extrêmité libre de la scie à main. Les exploitants estiment que la distance de débardage des grumes depuis le lieu de débitage jusqu'aux quais de chargement peut atteindre 1 kilomètre 200 et que lorsqu'il s'agit de plus longues distances, il est plus économique soit de construire une nouvelle voie de chemin de fer, soit de faire un nouvel embranchement sur la voie existante.

A moins qu'elles ne subissent un premier débitage, les grumes moyennes sont amenées en scierie par camions alors que les grumes très pesantes sont en général transportées par chemine de fer forestiers. A l'heure actuelle, le transport par chemin de fer s'effectue sur des distances atteignant 40 kilomètres, ce qui implique que la zone de coupe d'une scierie s'étend en principe sur une aire de 40 kilomètres de rayon autour de la scierie. L'utilisation d'engins mécaniques, tels que bulldozers et angledozers pour les travaux de terrassement des voies d'évacuation, a apporté des modifications profondes dans le débardage et le transport des bois car l'emploi relativement facile des engins a pu ouvrir à l'exploitation des régions où les frais auraient été trop élevés si les voies d'évacuation avaient été construites sans moyens mécaniques. On estime actuellement que les frais de transport des grumes depuis le lieu de débardage jusqu'à la scierie représentent de 12 à 15% du prix de revient des sciages en scierie. Les rendements au sciage sont en moyenne de l'ordre de 35 à 40% et n'atteignent 50% que pour les scieries débitant des bois de premier choix en grande dimension.

Dans ces régions l'absence d'obstacles naturels rend les transports possibles sur de longs trajets de sorte qu'il y a intérêt à installer des scieries fixes. Lorsque le bois doit être dirigé sur des marches extérieurs, les scieries doivent être installées à la limite des concessions qu'elles desservent et le plus près possible des marchés de vente. Pour fixer exactement l'emplacement, il faut tenir compte non seulement des économies à réaliser sur le transport mais aussi supputer les avantages respectifs que procurent d'une part la proximité des coupes et d'autre part l'emplacement des débouchés. Dans ce pays où les étés sont extrêmement secs, on doit également tenir compte des possibilités de ravitaillement en eau et l'endroit idéal serait le bord d'une crique permanente sur un sol stable, horizontal, pouvant supporter les fondations de la scierie et avec suffisamment de place pour construire les habitations. Il ne faut pas oublier que certaines de ces scieries doivent former des noyaux de communauté comprenant jusqu'à 200 ouvriers et leurs familles. En un mot, l'exploitation du jarrah et du karry imposent l'établissement de scieries susceptibles d'être approvisionnées pendant au moins un demi siècle.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

La Section de l'Oregon occidental de la Station expérimentale forestière du nord-ouest du Pacifique a precédé à une importante étude expérimentale sur les avantages que présenterait la préparation de plans pour l'exploitation forestière avant la mise en vente des lots de bois sur pied du domaine publie. La zone d'expérimentation comprenait 168 hectares peuplés de sapins Douglas âgés de 150 ans (Pseudotsuga taxifolia) ainsi que des petites quantités de pruches de l'ouest (Tsuga heterophylla) et de thuyas (Thuya plicata). Des estimations du volume des grumes et une carte topographique de la région avaient été préparées à l'avance. Pour procéder à l'étude expérimentale, on divisa la forêt en lots délimités par une ligne de démarcation tracée sur le sol. Pour certains lots ou procéda à une coupe partielle alors que pour d'autres, en raison de la configuration topographique, il fallut procéder à une coupe rase et transporter les grumes par câble aérien. Le tracé des routes fut marqué sur le sol et l'on délimita l'emplacement des machines d'exploitation Aucune zone de coupe rase ne devait dépasser 32 hectares. On détermina la valeur sur pied et l'ensemble du lot fut mis en vente. L'existence d'un plan d'exploitation permit aux exploitants d'estimer avec précision le montant probable des frais. C'est en partie à cause de ce fait que le prix auquel fut vendu ce bois dépassa de 70% l'estimation primitive, la différence s'élevant à plus de 47.000 dollars. La préparation du plan revint en tout à 1.575 dollars.

SUÈDE

Les opérations de flottage ont beaucoup souffert en 1947 par suite du très bas niveau des eaux dans toutes les voies utilisées. A la fin de la saison, non moins que 33,66 millions de grumes, ce qui correspond à 2,7 millions de m³ ®, furent laissés sur place, soit environ 19% de la quantité prête pour le flottage, ce qui revient à dire qu'on laissa dans les voies d'eau environ 7 fois plus de bois que l'année précédente. Selon les chiffres fournis par l'Association suédoise des Exportateurs de Bois, 13,8 millions de m³ ® avaient été amenés aux voies d'eau, soit au bas mot 11% de plus que l'année precédente. Les bois laissés sur place étaient surtout des grumes de sciage, alors que de plus grandes quantités de bois de pâte et d'autres bois de dimensions plus réduites purent être acheminées. Les destinataires reçurent en conséquence 3,4 millions de m³ ® de grumes de sciage, soit environ 19% de moins qu'en 1946 et 8,1 millions de m³ ® d'autres bois, ce qui représente environ 4% de plus qu'en 1946. Le volume transporté par flottage s'éleva en tout à 11,5 millions de m³ ®.

U.R.S.S.

La République biélorusse procède à la mécanisation des opérations d'abattage et d'évacuation des bois. Par exemple, deux chemins de fer à voie étroite ont été construits dans les forêts de la région de Minsk, facilitant ainsi considérablement le transport des bois vers la capitale de la République. Cinq lignes à voie étroite ont été reconstruites dans les régions de Pinsk et de Polessia. Elles traversent les marais et rejoignent les lignes à voie normale. De même, le nombre des camions automobiles utilisés pour le transport des bois a presque doublé au cours de l'année dernière. Des grues légères construites d'après les plans d'un inventeur biélorusse ont été montées sur camions, ce qui permet de tripler la rapidité de chargement. L'usage de scies électriques se généralise et le nombre de bûcherons dépasse fréquemment pour le sciage à l'électricité, les contingents fixés.

Utilisation

BRÉSIL

Il a été procédé depuis 1930 sur les voies des chemins de fer néerlandais, à des essais dans des conditions de fonctionnement réel portant sur un petit nombre de traverses en bois brésiliens, et on a vérifié l'état de ces voies en 1938 et de nouveau en 1947. D'après les dernières constatations, des traverses façonnées avec sept essences différentes se sont montrées égales ou supérieures au chêne créosoté. Parmi ces bois, il en est quatre qui, au Brésil, ne sont pas considérés comme de première qualité pour la fabrication des traverses de chemin de fer. A la suite de ces essais, les chemins de fer néerlandais utilisent maintenant de grandes quantités de bois brésiliens pour cette fabrication.

CANADA

D'après un mémoire récent sur l'utilisation intégrale des bois, l'objectif théorique de l'intégration dans l'industrie serait une méthode qui permettrait aux scieries et aux usines de contreplaqué d'utiliser les plus grosses grumes, alors que les usines fabriquant la pâte et autres dérivés utiliseraient les billes, les grosses branches, les surbilles et ce qu'on est convenu d'appeler les déchets de scierie. On a pu constater sur la côte ouest que l'utilisation de billes de petite taille est en progression pour la manufacture, ce qui semblerait indiquer que le projet est en voie de réalisation Une industrie de l'hydrolyse assurerait un débouché intéressant à des quantités considérables de déchets de bois. Le volume total des «déchets» (sciures, dosses, délignures et tombées de scieries) dans les scieries canadiennes a atteint en 1944 environ 4.100.000 tonnes métriques. Si cette quantité pouvait être hydrolisée par le prccédé Scholler on obtiendrait 909 millions de litres d'alcool éthylique. Dans la pratique, toutefois, les disponibilités en matières premières seraient bien inférieures, puisqu'un grand nombre de scieries utilisent déjà une certaine partie de leurs déchets. La liqueur résiduaire de la fabrication de la pâte au bisulfite peut constituer une autre source d'alcool et le Canada pourrait probablement produire avec ces lessives, qui autrement restent sans utilisation, environ 182 millions de litres d'alcool. Le traitement électrochimique des liqueurs résiduaires offre peut-être une possibilité intéressante d'utilisation pour la lignine. Dans le domaine de l'utilisation du bois, une branche qui est encore relativement inexplorée est celle de la microbiologie. Tout au long du mémoire dont il s'agit ici, le terme «déchet de bois» s'applique à la partie de l'arbre ou de la grume non utilisée pour la fabrication de produits de base. Des études effectuées au Canada ont montré que la quantité de déchets produits, sans compter la sciure, s'élève chaque année à plus de 5.700.000 m³.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Un groupe d'ingénieurs spécialisés dans la recherche a déposé des demandes de brevets pour des formules qui permettraient de produire une nouvelle traverse de chemin de fer destinée à remplacer la traverse de bois. Tous les ingrédients employés seraient des produits naturels qui une fois moulés, donnent une traversé ayant la flexibilité d'une traverse de chêne blanc séehé, dans laquelle on peut insérer des crampons sans provoquer des brisures et qui, soumise à un usage normal, ne donnerait lieu à aucune possibilité d'éclatement, de cassure ou de fente. Cette nouvelle traverse serait complètement inerte, résistante à l'humidité et ne serait sujette ni à la dilatation ni à la contraction

Un nouveau matériau de construction le «Durisol», est fabriqué avec des copeaux de rabotage triés, chimiquement traités et imprégnés pour provoquer la minéralisation des fibres et ensuite mélangés à du ciment de Portland. Le matériau ainsi obtenu est moulé sous pression et séché sous forme de panneaux, plaques, ou blocs de dimensions standard. Il serait résistant à l'humidité, au feu et aux termites et aurait des propriétés acoustiques et isolantes. Voici quelques unes des utilisations possibles dé ce matériau: plaques isolantes, panneaux de remplissage pour plaques de béton, plaques intermédiaires pour plancher, panneaux pour revêtement extérieur des murs et plaques pour plafonds.

La Monsanto Chemical Company an nonce de nouveaux panneaux de fibre fabriqués à sec avec des déchets. Ces panneaux pourraient être utilisés pour les habitations et trouveraient un grand nombre d'applications dans la construction Le procédé Monsanto utilise une colle phénolique spéciale que l'on répand sur les copeaux de rabotage, la sciure de bois, la fibre de bois et l'écorce, et le mélange est ensuite soumis à la chaleur et à la pression. Suivant la quantité d'agglomérés employée et le degré de pression on obtient un panneau de construction d'aspect lisse et de densité extrêmement variable. Ce panneau peut être utilisé dans tous les cas où les qualités de résistance sont plus importantes que la présentation. Il constitue un excellent matériau pour les dessous de parquets, le revêtement des murs et des toits ainsi que des plafonds. Il existe un autre type pour les utilisations où les qualités de présentation sont importantes. On obtient un panneau de belle présentation en utilisant ce matériau comme base et en le recouvrant de différents placages, tels que: papier feuilles métalliques, feuilles en bois dé pin noueux, tissus ou déchets de bois fortement comprimés. Ces panneaux servent à faire des portes, des placards des panneaux muraux et de plafond etc. Dans les deux cas, il serait possible de procéder, à l'aide d'une opération continue, à une transformation finale. L'équipement nécessaire est simple et, à l'exception d'une presse chauffante, peu coûteux.

FINLANDE

Une usine de panneaux isolants a été établie dans la ville de Rauma, à proximité d'une usine de pâte de bois. Elle a commencé à produire en 1945. Le rendement total est de 100 m³ par jour, soit 2.500 m² de panneaux de 4 centimètres d'épaisseur. La majeure partie de la matière première est fournie par une pâte de nœuds, sous-produit de la fabrication de la pâte de bois. On utilise également pour cette fabrication les résidus caustiques de la fabrication de la pâte au bisulfite qui subsistent après l'extraction des sucres destinés à être distillés en alcool. En quelques mots, voici quel est le procédé de fabrication: on ajoute à la pâte de nœuds des liqueurs résiduaires provenant de la distillerie au bisulfite ainsi qu'un certain nombre de substances imprégnantes, et le mélange obtenu est battu en mousse. Il est ensuite versé dans des formes à fond perforé qui se déplacent lentement sur des transporteurs à rouleaux. Il s'écoule par les trous suffisamment de liquide pour que le mélange qui reste ne s'étale pas quand on enlève les panneaux latéraux. Les plaques obtenues à la fin de cette première phase de la fabrication sont transportées aux séchoirs qu'elles traversent SUT 14 cylindres horizontaux. Les séchoirs sont chauffés à la vapeur et bien ventilés. Une fois séchées, les plaques sont retirées de leurs bases perforées, sciées puis refendues aux dimensions et à l'épaisseur voulues par des scies à rubans. Les panneaux sont ensuite emballés pour l'expédition. Le procédé de fabrication est entièrement mécanique et des équipes de 6 ou 7 ouvriers suffisent pour préparer les plaques séchées; mais le sciage et l'emballage exigent une main-d'œuvre supplémentaire. Le bois n'étant pas comprimé au cours de la fabrication, l'air incorporé au mélange battu en mousse assure aux feuilles une très grande porosité. C'est ce qui explique la très faible densité de ce produit (65 à 70 kg par m³ ainsi que son très fort coefficient d'isolation qui est égal à celui du liège (soit 0,035). Ces panneaux étant imperméables et imprégnés contre les moisissures, la pourriture et la décomposition, ils conviennent tout particulièrement pour la construction et notamment pour la calorifugation.

ROYAUME-UNI

Des skis en bois et métal laminé ont donné d'excellents résultats dès la première saison. Ils constituent une application nouvelle de l'assemblage scientifique du bois et du métal: la surface de glissement est en bois et le cadre en acier. Ces skis offrent une très forte résistance à la torsion, permettant ainsi de plus grandes vitesses dans les virages et réduisant aussi les risques d'accident tant pour les débutants que pour les skieurs expérimentés. Leur vitesse dépasserait de 10% celle du ski ordinaire; ils ont été utilisés par les membres des équipes de skieurs britanniques aux jeux olympiques d'hiver.

SUÈDE

Environ 65 usines se consacrent actuellement à la production de maisons préfabriquées et leur capacité totale est estimée à environ 20.000 maisons par an, chacune utilisant 42 m³, soit 9 standards de bois. Cependant, étant donné le caractère saisonnier de ce travail, cette capacité ne peut pas être utilisée au maximum et la production effective sera d'environ 15.000 maisons seulement. Trente huit de ces usines sont affiliées à la Fédération nationale des fabricants de maisons de bois. Au cours de l'année 1946, les 36 usines qui lui étaient affiliées à cette époque livrèrent près de 11.000 maisons, ce qui représente environ 70% de la production totale prévue pour la Suède. Un total de 7.868 maisons fut livré sur le marché national, dont 73% étaient des maisons pour une seule famille. Le volume de bois utilisé sur le marché national fut de 317.000 m³ (s) (67.800 standards), ce qui représente une moyenne de 40.2 m³ (s) (8,6 standards) par maison. On exporta 3.405 maisons représentant 85.000 m³ (s) (18.200 standards) de bois, soit une moyenne de 25,2 m³ (s) (5,4 standards) par maison. Cela revient à dire que 30% de la production totale des usines affiliées furent affectés à l'exportation, mais les maisons exportées ne représentaient que 20% de la quantité totale du bois utilisé.

Nouvelles économiques et statistiques

AUTRICHE

On annonce que la Yougoslavie va envoyer à l'Autriche 100.000 m³ ® de bois de pâte en échange desquels elle recevra du papier-journal, du papier à dessin, etc. Ces opérations compensées portent sur. un volume d'échanges représentant environ un million de dollars.

BELGIQUE

Un accord commercial passé entre la Belgique et la Suède prévoit l'exportation de 50.000 standards (234.000 m³ (s)) de: bois suédois, quantité qui pendant le deuxième semestre de l'année pourra être portée à 80.000 standards (374.000 m³ (s)). Il est possible que la Belgique achète également à la Finlande 35.000 standards (164.000 m³ (s)) de bois et des quantités supplémentaires à la Russie.

BRÉSIL

Un tiers environ des besoins du pays en papier journal est couvert par la production nationale, par suite de l'accroissement de la production des papeteries Klabin à Monte Allegre (Etat de Paranâ). L'usine produit environ 60 tonnes métriques de papierjournal par jour et près de 40 tonnes de pâte au bisulfite. Elle a commencé à travailler en avril 1947 et sa production atteindra environ 120 tonnes par jour lorsqu'elle fonctionnera à plein rendement.

L'industrie du contreplaqué, qui compte déjà 250 usines en fonctionnement, est en voie d'expansion. On estime que la production dépassera un million de mètres cubes en 1948. Jusqu'à cette année, le Royaume-Uni était l'un des meilleurs clients du Brésil pour le contreplaqué.

AMÉRIQUE DU NORD

En 1948, le Canada a produit 351.700 t.m. et expédié 343.000 t.m. de papier journal. Les Etats-Unis en ont produit 58.870 et expédié 59.820; Terre-Neuve- 25.860, 20.430 respectivement. Cela représente, pour l'ensemble de l'Amérique du Nord, une production totale de 436.400 t.m. et un volume total d'expéditions de 428.500 t.m., alors qu'en mars 1947 la production ne s'élevait qu'à 428.500 t.m. et les expéditions à 422.700 t.m. En mars 1948 la production nord-américaine a été supérieure à celle de n'importe quel mois de mars des années précédentes.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

En janvier et février 1948, l'accroissement des importations de papier-journal a atténué la pénurie de ce produit au point que les cours du marché d'exportation ont baissé de façon sensible, en même temps que s'accentuait la baisse générale des prix. Pendant le premier trimestre 1948 la production nord-américaine de papier-journal a été inférieure de 3 211 tonnes métriques à celle du premier trimestre 1947. En 1947, les expéditions du Canada et de Terre-Neuve aux autres pays ayant été réduites, celles de ces pays aux Etats-Unis ont augmenté. Pendant la même période, la Finlande, la Suède, la Norvège, la France, l'Autriche, les Pays Bas et l'Italie ont également effectué des expéditions de papier-journal aux Etats-Unis.

En ce qui concerne l'expansion de l'industrie du papier aux Etats-Unis, voici quelques chiffres relatifs au nombre d'ouvriers employés dans les industries de la pâte à papier et industries connexes et du montant total des salaires:

Année

Nombre moyen de salariés

Total des salaires

(en milliers)

(en millions de dollars)

1899

94

36

1919

208

213

1939

265

310

1947

384

929

FINLANDE

Un accord a été conclu avec la Chambre de Commerce du Royaume-Uni pour la fourniture de 190.000 tonnes de pâte de bois chimique, de 30 à 40.000 tonnes de pâte de bois mécanique et de 150.000 m³ de bois de mines, de sciages résineux, de contreplaqué. et autres bois. La Chambre de Commerce aurait accepté de fournir à la Finlande 500.000 tonnes de charbon et de coke et 40.000 tonnes d'acier. On ignore le volume des autres produits compris dans ces accords.

Les exportations de bois ont notablement augmenté en 1947. Les exportations commerciales se sont élevées à un total de 1.905.000 m³ (s) (407.773 standards) contre 1.294.000 m³ (s) (276.962 standards) en 1946 tandis que les exportations effectuées à la Russie au titre des réparations se montaient à 174.000 m³ (s) (37.287 standards) et à 255.000 mètres cubes (s) (54.519 standards) pour 1947 et 1946 respectivement. Le total des exportations, soit 2.079.000 m³ (s) (445.060 standards), dépassa de 34% le total de 1946. Le Royaume-Uni a été l'acheteur le plus important avec 48% du volume total exporté.

Selon les estimations préliminaires. la production totale des papeteries finlandaises a passé de 457.000 tonnes en 1946 à 523.000 tonnes en 1947, soit une augmentation de 66.000 tonnes ou 14%, d'après ce que rapporte le Pappers och Trävarutidskrift. L'accroissement est à peu près du même ordre pour le papier-journal et d'autres papiers. Sur cette quantité, 397.500 t. (y compris les livraisons effectuées au titre des réparations) ont été expédiées à l'étranger et 64.000 t. sur les 125.500 t. qui restaient ont trouvé acheteurs sur le marché national. En 1947, les Etats-Unis, qui avaient pris 85.700 t.m., ont fourni le principal débouché, suivis en cela par l'Union soviétique et l'Amérique du Sud, chacune de ces deux régions prenant 58.000 t.; venaient ensuite la Grande-Bretagne et l'Irlande avec 46.000 t., le Danemark (34.000), la France (25.000), les Pays-Bais (20.000) et la Belgique (10.000). L'accroissement des exportations vers les Etats-Unis et l'Amérique du Sud est particulièrement encourageant parce qu'il contribue sensiblement a atténuer les conséquences de la pénurie du dollar pour la Finlande. Les restrictions auxquelles la consommation intérieure finlandaise était soumise ont été maintenues jusqu'à la fin de l'année 1947, ce qui a permis d'avoir des excédents exportables. En raison de l'élévation persistante du prix de revient à la production le niveau des prix accusait toujours une tendance à la hausse, mais il a été impossible pour diverses raisons d'obtenir une augmentation suffisante des prix sur tous les marchés. En dépit de la tendance générale à la hausse, les résultats financiers n'ont pas été particulièrement satisfaisants à cause des prix du marché intérieur qu'un contrôle maintient à un niveau sensiblement inférieur au prix de revient.

FRANCE

Le commerce des bois tropicaux français cherche actuellement à s'orienter compte tenu de l'évolution qui se fait jour et qui est provoquée par le développement même de la production des bois tropicaux Il n'est pas possible de parler d'un marché français des bois tropicaux car les conditions du commerce sont très différentes pour les diverses catégories d'essences.

En ce qui concerne les bois précieux, la France chercherait à créer sur son territoire métropolitain un grand marché dans le but d'acquérir un quasi-monopole de vente de ces produits. Si les avantagea sont indéniables au point de vue français, ils ne le sont pas moins pour les acheteurs étrangers qui pourront s'approvisionner entièrement dans un seule port, faire un choix judicieux en s'entourant de toutes garanties puisqu'ils achèteront à vue alors qu'ils étaient souvent obligés de s'adresser directement aux producteurs coloniaux et de signer des contrats sur spécifications.

En ce qui concerne le marché de bois de déroulage, la politique préconisée est au contraire une vente directe du producteur colonial à l'utilisateur métropolitain ou étranger. Ce marché s'applique en effet principalement à l'okoumé et, en ce qui concerne ce bois, des règles de conditionnement très strictes ont été élaborées de sorte que les litiges peuvent être facilement évités. Le passage par un marché de réexportation ne s'impose donc pas, d'autant plus qu'il s'agit là d'un produit pondéreux, pour lequel il est necessaire d'éviter toute charge inutile.

Le marché des bois coloniaux d'usage courant est beaucoup plus délicat à organiser. Le développement de la production de ces bois ayant été principalement prévue pour satisfaire aux besoins de la reconstruction française, la politique en ce qui concerne l'organisation de ce marché est de faire livrer la majorité de ces bois à la France, et dans les ports les plus voisins des régions utilisatrices.

Il faudra ensuite résoudre les questions de propagande, puis de distribution car lorsque ces bois seront connus et apprécies il sera indispensable que les utilisateurs puissent se les procurer en quantités et dans les débits qu'ils désirent.

La production de papier a atteint en 1947 un total de 900 000 t. ce qui représente un accroissement de 30% par randort à 1946. Pour la même année 1947, la production totale de pâte a été de 375.000 t., soit une augmentation de 40% par rapport à 1946. Néanmoins, les prévisions pour 1948 ne seraient pas très brillantes et comme la situation des matières premières est encore loin d'être satisfaisante, les papeteries ont tendance à considérer de plus près la possibilité d'utiliser la paille d'origine domestique.

JAPON

Environ 90 usines à pâte se trouvent au Japon proprement dit. Huit usines sont classées comme fabriquant de la pâte de rayonne et les autres produisent de la pâte à papier mécanique, au bisulfite, kraft et à la soude. La production de tous ces types de pâte atteignait en 1941 le chiffre record de 1.408.000 tonnes courtes, dont 77% de pâte à papier et 23% de pâte de rayonne. Pour tous ces types de pâte la production n'a atteint en 1945 que 18% environ du total de 1941. La faible production actuelle s'explique surtout par la pénurie de charbon de produits chimiques et de bois. Jusqu'en 1942, c'est Karafouto, la partie de l'île Sakhaline appartenant alors au Japon, qui produisait 45% environ de la pâte de bois japonaise. La perte de ce territoire a porté un coup très sérieux à la production de la pâte à papier chimique et de la pâte des types au bisulfite et kraft. La pénurie de pâte chimique, de même que la perte des sources d'approvisionne ment en bois de pâte, s'est traduite par une baisse de la qualité de la pâte et du papier. La pâte au bisulfite est la seule pâte chimique papier qui jusqu'à cette époque était fabriquée en grande quantité au Japon, mais c'est de Karafouto que provenaient 65% de la pâte produite en 1930-1940. Karafouto fournisaait aussi presque toute la pâte du type kraft, mais en 1945, 30% environ de la production sortaient déjà d'usines installées au Japon même. La plus grande partie de la production de pâte de rayonne et de pâte mécanique provenait aussi du Japon. La pâte à la soude était produite au Japon et à Formose. Les usines où on la fabrique sont nombreuses mais petites, à faible rendement et de capacité minime. L'industrie de la pâte de rayonne a pris une expansion rapide de 1932 à 1941 mais comme la production n'était pas suffisante pour faire face à la demande, le Japon était dans une large mesure tributaire de ses importations. La production nationale a passé de 3.600 t.m. en 1932 à plus de 295.000 en 1941. En 1945, la production était de 10.000 t.m.

LIBAN

L'industrie du mobilier est une des plus stables du pays. Elle comprend 10 grandes usines et une centaine d'établissements plus petits. La production couvre largement les besoins nationaux actuels en laissant un faible excédent qui est exporté en Syrie. Cette industrie emploierait 2.000 ouvriers. Le bois est généralement importé de Pologne et de Roumanie et les placages des Etats-Unis et du Royaume-Uni.

NORVÈGE

Il est évident aujourd'hui qu'on n'a pu abattre la quantité de bois prévue pour la saison d'hiver 1947, soit 8 millions de m³ ®. Cela est dû à la pénurie de main-dœuvre, au froid rigoureux, aux neiges trop abondantes, au mécontentement causé par les prix, etc. On estime actuellement que la production ne dépassera pas le chiffre de 6 millions de m³ ® atteint en 1946. Il semble donc peu probable que les exportations de bois puissent se développer.

En 1947, la production totale de panneaux de fibre a été de 35,945 t.m. et les exportations n'ont atteint que 4.500 t.m., alors qu'elles s'étaient élevées à 6.500 t.m. en 1946. La consommation domestique est de 51 m² par habitant soit la moitié environ de celle de la Suède. La capacité actuelle de production des usines norvégiennes de panneaux de fibre est de l'ordre de 50.000 t.m. par an, mais cette quantité sera portée à 65.000 quand seront terminés les transformations et les agrandissements auxquels on procède actuellement

POLOGNE

La Pologne aurait livré 300 t.m. de papier journal aux zones américaine et britannique d'occupation en Allemagne. Des négociations portant sur une nouvelle livraison de 900 t.m., par expéditions mensuelles de 300 tonnes, seraient en cours.

ROYAUME-UNI

Les arrivées de grumes et de sciages ont été particulièrement importantes pendant les premiers mois de 1948. Les stocks ont augmenté considérablement, la qualité et les spécifications ont été très satisfaisantes. Néanmoins, les achats de grumes et de sciages à l'étranger sont encore très rigoureusement restreints en raison du manque de devises et du désir d'équilibrer importations et exportations. En conséquence, les besoins les plus urgents sont couverts par des importations en provenance des possessions britanniques d'outre-mer où la construction de nouvelles scieries permettra de surmonter progressivement les difficultés actuelles. L'Angleterre a également reçu d'importantes livraisons de chêne allemand d'excellente qualité. La demande de bois de placage est toujours considérable.

SUÈDE

Les accords commerciaux conclus jusqu'à présent pour 1948 portent sur les quantités suivantes de bois scié et raboté:

Pays

Standards

Royaume-Uni

162.000

Belgique

80.000

Pays-Bas

69.000

France et Union française

19.000

Italie

2.000


Total

332.000

Seules quelques ventes peu importantes ont jusqu'à présent été faites pendant l'année en cours à l'Egypte, à l'Afrique du Sud, à l'Australie et à d'autres pays pour liquider les expéditions à effectuer en vertu des contingents 1947.

La production suédoise de papier-journal a test élévée à un total de 274.000 t.m. en 1947, contre 281.000 en 1939. Les exportations de l'année 1947 se sont montées à 149.000 t. soit 54% de la production totale, tandis qu'en 1939 les exportations furent de 176.000 t., soit 63% de la production Voici un tableau des exportations en 1947 par principaux pays destinataires:

Pays

Tonnes métriques

Europe

32.100

Argentine

31.525

Etats-Unis

25.053

Toua autres pays

60.411


Total

149.084

TERRE-NEUVE

Au cours de la période 1946-1947, Terre-Neuve a importé pour 610.004 dollars de bois d'œuvre, pour 955.151 dollars de produits de bois manufacturés et pour 707.087 dollars de boîtes en papier et de papier d'emballage (il s'agit ici de dollars de Terre-Neuve).

Politique, législation et administration

ARGENTINE

Par décret en date du 29 février 1948 le gouvernement de la République Argentine a autorisé la concession d'exploitations forestières d'une étendue pouvant aller jusqu'à 2.500 hectares à des coopératives ouvrières.

Ce mode d'entreprise s'est déjà développé de façon intéressante dans les territoires du Chaco et des Missions.

BELGIQUE

Le gouvernement belge, par décret du Régent en date du 6 décembre ]947, promulgué pour donner suite à une demande de la Fédération belge des Industries du Bois, a entrepris la création d'un Centre technique et scientifique pour l'industrie de la transformation du bois. Ce centre déterminera sur des bases scientifiques et techniques les méthodes les plus rationnelles pour l'utilisation du bois et des produits du bois, et pour la mise au point de nouveaux procédés de fabrication. Le Centre aura également à stimuler les recherches scientifiques et techniques en vue d'assurer l'amélioration du rendement et celui de la qualité et de la présentation des produits manufacturés. Il est chargé en outre de recueillir et de diffuser toutes informations appropriées. Les résultats de ses travaux seront à la disposition de toutes les industries. Il pourra, si son programme le permet, aider les entreprises industrielles dans leur intérêt, mais aussi à leurs frais. Pour cela, le Centre jouira d'une grande liberté d'action et pourra créer tout service qu'il estimera nécessaire, organiser des études pratiques et des expositions et même accorder des subventions aux organismes existants. La structure administrative de ce Centre comprendra un Conseil général composé des représentants des industries et des associations de l'industrie du bois et des experts scientifiques et techniques les plus en vue. Une commission permanente et un Directeur général seront nommés pour assurer la continuité d'action.

CONGO BELGE

A l'occasion de la Conférence des Experts Coloniaux qui s'est tenue à Bruxelles en décembre 1947, le Ministre des Colonies a fait préparer une étude sur les possibilités du Congo Belge en matière de bois.

Cette note débute par un exposé sur la situation de la production et des exportations la production variant de 1942 à 1945: pour les sciages de 23 à 38.000 m³ pour les grumes de 138 à 216.000 m³. Les exportations qui étaient en 1942 de 24.000 tonnes seront de l'ordre de 100.000 tonnes en 1947.

Après avoir passé en revue les obstacles qui freinent l'augmentation des exportations: besoins intérieurs en bois, nécessité d'équiper les exploitations forestières question des transports, délais pour là mise à exécution d'un plan, résistance des acheteurs à l'égard des essences exotiques et des fournitures irrégulières, la note expose quelle sera l'action gouvernementale en matière forestière. Plusieurs projets gouvernementaux ont été elaborés en vue d'une exploitation rationnelle des forêts. Tout d'abord, la réglementation actuelle sera renforcée et le nouveau régime forestier basé sur la distinction entre forêts classées et forêts protégées. Les forêts classées seront soumises à un plan d'aménagement s'étendant depuis l'exploitation du peuplement naturel jusqu'au peuplement artificiel de remplacement. Par contre les forêts protégées ne seront soumises qu'à un plan rationnel d'exploitation sur la base d'une possibilité par surface. Le programme forestier de la colonie est ensuite exposé, il est caractérisé par la reforestation et la mise en exploitation des concessions.

Dans certaines régions la politique forestière de l'Etat sera de remplacer progressivement les cultures pionnières par des plantations forestières, notamment de limba. Les recherches forestières seront entreprises par l'Institut national d'Etude agronomiques au Congo (INEAC), qui possède déjà des centres d'études forestières. Les questions de technologie des bois tropicaux feront l'objet des recherches de la Section forestiere de l'Institut agronomique de l'Etat à Gembloux et de l'Université de Louvain.

Les services forestiers du Congo belge sont déjà très importants. Quant aux crédits nécessaires à la mise en place d'un tel plan, ils seront couverts par des redevances payées par les exploitants. La question de la main-d'œuvre n'a pas été négligée et les études ont surtout porté sur l'amélioration des conditions de vie des travailleurs indigènes. Des usines de déroutage et de distillation des bois ainsi que des usines de pâte à papier sont à l'étude ou en cours de réalisation. Enfin, pour éviter le gaspillage, l'Etat doit favoriser l'installation des scieries mécaniques.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

En raison surtout des surexploitations passées et des incendies, les forêts des Etats des grands lacs produisent moins de la moitié des besoins régionaux en sciage; le reste vient des forêts de l'ouest des Etats-Unis. On estime cependant que, si les forêts retrouvaient leur pleine productivité, elles suffiraient à couvrir les besoins locaux.

D'autre part, la moitié du volume de résineux consommé par les usines locales de pâte provenait ces dernières années du Canada et notamment de l'Ontario. Or, il y a 6 mois, le gouvernement de l'Ontario a annoncé une réduction massive des exportations de bois de pâte.

Pour faire face à cette grave situation, le Service Fédéral et la Station expérimentale des Etats des grands lacs préconisent un vaste programme de recherches tendant:

a) à la réduction du gaspillage en forêt et à l'amélioration des méthodes d'utilisation du bois,

b) à la modification des procédés de la fabrication de la pâte en vue d'utiliser plus largement les forêts de trembles et de bois durs,

c) à l'intensification de la sylviculture

d) à l'augmentation des importations en provenance des montagnes Rocheuses.

FRANCE

L'enseignement forestier pour la forêt privée, qui représente plus de la moitié du domaine forestier français, était jusqu'à ces derniers temps à peu près inexis tant ou laissé à la seule initiative de chaque propriétaire. La Fédération nationale des Propriétaires forestiers sylvieclteurs de France vient de combler, au moins partiellement, cette très grave lacune en organisant des cours par correspondances destinés à la formation des gardes particuliers.

Le Service des Eaux et Forêts a apporté son aide à cette initiative, notamment en organisant des séances d'opérations sylvicoles particulièrement typiques auxquelles les élèves des cours par correspondance seront appelés à assister et à participer sous la conduite de moniteurs spécialement choisis. La Fédération en sage d'organiser ultérieurement des stages régionaux d'enseignement forestier.

Un nouvel institut, celui des Recherches forestières tropicales, vient d'être créé à Nogent sur-Marne pour donner de l'expansion aux laboratoires existant déjà dans cette localité, dans le cadre de la section technique de l'Institut national d'Agronomie tropicale. Le nouvel institut poursuivra avec des moyens plus importants les travaux déjà entrepris pour toutes les régions tropicales forestières de l'Union française. L'Institut travaillera en collaboration étroite avec le personnel des services forestiers locaux. Le Directeur de l'Institut sera guidé par un conseil consultatif composé de savants et de techniciens s'intéressant aux essences tropicales. La revue Bois et Forêts des Tropiques fera connaître au grand publie les travaux de l'Institut.

GUATEMALA

Le Guatemala se propose de ré-établir sur ses terres forestières 50.000 «personnes déplacées», originaires d'Europe. M. Albert Dupont-Willemin, Délégué du Guatemala à l'Organisation internationale pour les réfugiés, a indiqué que ce projet constituait la participation du Guatemala aux efforts visant à résoudre le problème des réfugiés et personnes déplacées en Europe.

MEXIQUE

Une nouvelle loi d'ensemble appliquée par le Ministère de l'Agriculture et de l'Elevage est destinée à enrayer le déboisement. La destruction progressive de la forêt a eu pour conséquences principales des pertes en bois d'œuvre et l'extinction d'importantes essences. L'érosion, l'ensablement et les inondations revêtent une importance particulière dans un pays aride comme l'est la plus grande partie du Mexique. La loi dont il est question traduit également le désir de constituer des centres récréatifs et des régions touristiques dans les campagnes. Les comités forestiers locaux sont sous le contrôle des comités forestiers des Etats qui dépendent eux mêmes du Conseil forestier national. La mise en œuvre des politiques élaborées à l'échelon local et finalement acceptées par le Conseil forestier national constituera la tâche de l'Administration forestière Sur les terres domaniales on privées, l'abattage fait l'objet d'une réglementation sévère. Les plantations sont obligatoires. Le défrichage des terrains boisés aux fins de mise en culture n'est autorisé qu'après avoir été approuvé par un expert. Dans les pépinières du gouvernement seront cultivées en particulier des essences en voie de disparition ou celles dont la valeur commerciale est en hausse. Le pâturage sur les terres domaniales et dans les pares nationaux devra faire l'objet d'une autorisation. Les exportations de bois et de produits forestiers sont soumises à certaines restrictions. La consommation intérieure de bois sera également contrôlée au moyen de l'utilisation de préservatifs pour les pilotis, les traverses de chemin de fer, etc. Cette loi est l'expression même du principe fondamental selon lequel les forêts du pays constituent un véritable service publie.

Personnalités

M. Pierre Gazonnaud (France) a été nommé Chef du Service forestier du Ministère des Territoires d'Outre-Mer. Il remplace M. Pierre Terver, qui fait partie actuellement de la Division des Forêts et des produits forestiers de la FAO.

M. Harold R. Murdock, ancien VicePrésident de l'Association technique de l'Industrie de la Pâte et du Papier, et année directeur des recherches pour la Compagnie du Papier et de la Fibre Champion, a reçu le mois dernier la première médaille Murdock. Elle lui a été remise par des représentants de l'industrie japonaise de la pâte et du papier. M. Murdock est le chef de la Division de la pâte et du papier de la Section des Res sources naturelles de la SCAP. Cette récompense a été accordée à M. Murdock en reconnaissance des services qu'il a rendus au Japon, en relevant l'industrie du papier de ce pays et en lui faisant connaître le procédé mi-chimique qui lui a permis d'augmenter d'environ 35% le rendement de la pâte de bois. Il a aussi établi une usine de pâte de rayonne d'un capacité annuelle de 4.000 tonnes. M. Murdock a également fait connaître au Japon un autre procédé consistant en l'utilisation de terres à infusoires pour parer aux difficultés causées par la poix contenue dans le bois de pâte. On se sert pour cela de cendres volcaniques trouvées sur place. Il a d'autre part organisé l'Association technique japonaise de l'Industrie de la Pâte et du Papier.

M. Cola G. Parker, qui était depuis quatre ans Vice-Président de l'Association américaine de la Pâte et du Papier a été récemment promu à la présidence. En plus de ses fonctions de président de la Kimberly-Clark Corporation, M. Parker est membre du Conseil national des Conférenees industrielles et du Conseil d'administration du Lawrence College; il occupe également d'autres postes importants dans diverses associations et institutions.

M. Wilbur F. Gillespie a été réélu au poste de Président de l'Association technique de l'industrie de la Pâte et du Papier. M. Gillespie est Directeur technique de la Gaylord Container Corporation.

Conférences et réunions

Le premier Congrès nord africain l'emballage des fruits et des légumes s'est tenu à Alger du 8 au 11 mars 1948. Le Congrès: exprima le désir de standardiser les méthodes d'emballage dans les trois départements français d'Afrique du Nord de façon à les harmoniser avec celles de la métropole. A son avis on ne pourra réaliser cette normalisation qu'en procédant à des essais sur une très grande échelle. Le Congrès a exprimé le vœu que les résultats des ces essais soient soumis à un second Congrès nord-africain chargé d'en tirer les conclusions qui s'imposeront et de proposer à l'administration des départements en question de nouveaux réglemente adaptés aux conditions et aux besoins de la production et du commerce.

Le premier congrès des spécialistes en chimie expérimentale et technique s'est tenu en Finlande les 21 et 22 février. Au cours de la séance d'ouverture à l'Université technique d'eHelsingfors, séance à laquelle assistaient 400 chimistes, M. Bertil Nyberg, administrateur-directeur du Laboratoire central de l'Industrie finlandaise, a fait une conférence des plus intéressantes sur l'importance des recherches de base au point de vue de la technique générale. Le conférencier a commencé par l'historique du développement des recherches techniques dans les grands pays industriels et a rappelé que pendant la dernière guerre, il a fallu avoir recours aux recherches de base, eu particulier dans le domaine de la chimie et de la physique. Ces études seienti- fiques fondamentales ont ouvert de nouveaux horizons à l'interprétation des problèmes techniques, ce qui a donné des résultats surprenants. En conséquence on a continué depuis à observer la même attitude vis-à-vis de ces travaux. En Finlande, les problèmes sont les mêmes mais les moyens dont dispose le pays sont limités. Les principales organisations sont le Centrallaboratorium A.B. qui travaille surtout pour les industries du travail du bois, l'institut de recherches technique& de l'Etat, l'Institut de recherches biochimiques et le Laboratoire de recherches de la défense nationale. Cependant, les ressources financières sont limitées, l'Etat n'est pas en mesure d'affecter des fonds suffisants aux études universitaires et il ne lui est pas possible d'employer un nombre suffisant de spécialistes dans les instituts de recherches techniques. Le conférencier a déclaré que devant cette pénurie de moyens financiers, il a pris l'initiative de créer, entre le Centrallaboratorium A.B. et les universités, un organisme de liaison qui permettra de soumettre au corps enseignant de ces dernières certains problèmes spéciaux. Il espère que son pays pourra ainsi se maintenir au niveau des grands pays industriels disposant d'énormes ressources, et faire marcher son développement technique de pair avec le progrès.

Le Conseil de l'utilisation du bois pour le Nord-Est de New-Haven (Connecticut) annonce qu'une conférence sur l'écorce sa chimie et son utilisation, se réunira lé 17 septembre 1948 à Boston (Massachusetts) en coopération avec l'Institut de technologie de Massachusetts. La Conférence réunira des spécialistes de la chimie et de l'industrie de l'écorce ainsi que des délégués des institutions de recherche et de l'industrie. Cette conférence étudiera le développement des diverses utilisations de l'écorce provenant des usines de pâtes et de papiers ainsi que des scieries et exploitations forestières.

A Budapest, le Congrès mondial du papier, de la papeterie et produits connexes, que la Hongrie organise à l'occasion de la célébration du centenaire de sa guerre d'indépendance, se tiendra du 29 août au 3 septembre 1948. Assisteront à ce Congrès des représentants officiels des associations ou organisations des fabricants et des marchands, de gros et de détail de papier, de papeterie et produits connexes ainsi que des représentants individuels. Le Congrès a pour but de procéder à une enquête sur la situation du papier de la papeterie et produits connexes sur le marché mondial; d'examiner le développement et l'établissement de relations internationales, de discuter les problèmes commerciaux actuels; de créer une association internationale du papier et de la papeterie.

La Suisse a offert d'organiser la Conférence générale de l'Union internationale des Organisations de Recherches forestières en septembre 1948. La question de la liaison à établir entre l'Union internationale et la FAO sera de nouveau considérée au cours de cette conférence. Etant donné que le rapport annuel de l'Union internationale pour l'année 1947 contient certaines conceptions erronées de cette liaison, la FAO et l'Union internationale procèdent actuellement à une étude plus approfondie de la question.

Revue de livres

Wildlife Management Handbook for Forest Officers, Region 5, 1947 (Manuel de conservation de la faune à l'usage des agents forestiers, Service forestier des Etats-Unis, cinquième région). Service forestier des Etats-Unis, Ministère de l'Agriculture, Washington, D. C., E.-U., 1947. B. B. Show, A. G. Brenneis, F. P. Cronemiller, R. L. Deering, Ivan Sack et D. M. Traugh. viii + 243 p.

Pour une très grande partie, les régions les plus giboyeuses de l'ouest des Etats-Unis se trouvent être dans les forêts nationales. Le contrôle de la faune aquatique et terrestre incombe aux Etats plutôt qu'au gouvernement fédéral, étant donné les conceptions légales actuellement en faveur.

La chasse et la pêche sont donc réglementées en majeure partie par une législation d'Etat, et un système complexe imposant des saisons à la chasse et à la pêche, aux quantités de gibiers transporté, etc., s'est progressivement constitué. Par ailleurs, d'après la doctrine américaine les permis de chasse et de pêche sont dé livrés, à de rares exceptions près, par les autorités d'Etat à tous ceux qui en font la demande, et un nombre très considérable. de personnes profitent du droit de chasser et de pêcher que leur accorde la loi. Les américains sont traditionellement très épris de liberté en matière de chasse et de pêche. Mais cette méthode de contrôle légal peut entraîner, lorsque la chasse devient trop active, des prélèvements dangereux sur les réserves de la faune.

Ainsi le Service forestier des Etats-Unis, en tant que gardien et administrateur des forêts nationales, exerce un contrôle sur l'habitat ou le milieu favorable à la faune, mais ne contrôle ni l'époque ni les moyens utilisés pour la chasse et la pêche, sauf dans des régions et à des époques déterminées et soumises à certaines limites quand la présence de l'homme représenterait un trop grand danger d'incendie et une menace pour ces régions et pour le gibier qu'elles abritent. Dans ces circonstances, toute utilisation des forêts nationales peut être interdite. Il arrive aussi parfois que le gibier cause aux forêts nationales des dégâts évidents, et quand cela se produit, des mesures de protection peuvents être prises.

Etant donné la complexité et la fragmentation du régime foncier et du système de conservation de la faune, on comprendra aisément que le rôle des agents forestiers chargés de l'exécution des programmes de protection soit des plus délients. C'est à ces officiers que s'adresse le présent manuel. L'idée dominante de l'ouvrage est la suivante: «La faune, tout comme les forêts et les pâturages naturels, est un produit de l'habitat. L'animal, l'arbre, l'arbuste ou l'herbe ne peuvent exister que dans certaines conditions et sont susceptibles de disparaître lorsqu'une de ces conditions essentielles vient à cesser ou subit une sérieuse modification. L'un des aspects de la conservation de la faune est le contrôle direct de chaque espèce compte tenu de la valeur qu'elle représente pour l'homme et des rapports qu'elle a avec lui; un autre aspect est le traitement et la surveillance de l'habitat. Chacun est le complément nécessaire de l'autre; aucun ne peut remplir tout seul tâche avec succès... Le manuel a 'efforce de développer une conception et une étude de la conservation du gibier biologiquement saines. Il s'adresse aux agents forestiers qui contrôlent et aménagent l'habitat et ont la responsabilité de veiller à ce que les forêts nationales produisent tout ce qu'elles peuvent produire, y compris une faune de qualité supérieure.:'

Le Manuel définit ensuite et examine tout ce qu'il faut savoir sur la conservation de la faune, sur les raisons qui la motivent et sur son rôle, et sur les principaux domaines où peuvent s'exercer l'action et l'autorité des agents forestiers. Plusieurs groupes distincts d'individus s'intéressent à la faune, et il importe que l'agent chargé de sa conservation comprenne leurs points de vue différents. L'ouvrage s'occupe ensuite des principaux éléments de l'habitat sur lesquels l'intervention de l'homme ne peut avoir d'effet, tels que climat, temperature, principaux types de couvert végétal et de ceux que l'homme peut modifier tels que nourriture, approvisionnement d'eau, abris, lieux convenant aux nids et à l'élevage des petits, entremêlement des types de couverts bêtes de proie, etc.

Un autre groupe essentiel de contrôle comprend les qualités inhérentes aux espèces et aux populations, telles qu'habitudes et potentiel de reproduction, mobilité et migration, tolérance à la présence d'autres espèces, aux variations d'habitat et aux facteurs de chassée et pouvoir de survivance.

Tous ces facteurs d'habitat et d'espèces sont résumés en une série de tables fort utiles qui servent à souligner les facteurs de limitation essentiels pour chaque espèce aborigène. Le pouvoir de survivance varie à l'extrème, certaines espèces exigeant des combinaisons très particulières et d'autres s'accommodant de conditions très variables. L'ouvrage contient également des résumés détaillés des espèces.

Le manuel étudie ensuite en détail les méthodes de conservation applicables aux espèces et aux conditions d'habitat qui fond l'objet de cette étude. Tout d'abord sont examinées les mesures préliminaires recensement de la population existante, diagnostic des facteurs d'habitat dont dépendent le niveau des populations, accroissement et pertes, et types de plana de conservation requis.

Dans une grande mesure, il est nécesaire de coordonner les méthodes de pro" tection à l'aménagement des forêts, des pâturages naturels ou des bassins hydro graphiques, et l'on peut constater que de bien des façons des changements se" condaires dans l'exploitation des bois et des pâturages naturels peuvent être avantageux pour la faune. Il existe aussi des mesures spécifiques pour la protection de la faune qui peuvent être mises aisément en pratique, telles que développement des ressources aquatiques, plantation de végétation pour la nourriture, couvert ou formation de lisières. L'ouvrage décrit toutes ces méthodes pratiques au moyen de l'analyse de problèmes concrets indiquant les conditions rencontrées et les solutions efficaces qu'on peut leur apporter.

La même objectivité est appliquée à l'analyse des méthodes destinées à améliorer la survivance de la faune, l'application des contrôles légaux, la dispersion des chasseurs et des pêcheurs sur des territoires plus étendus, la lutte contre les bêtes de proie ou la protection des animaux contre les fléaux et les catastrophes.

Une partie du manuel est réservée à la protection des poissons conformément au plan général adopté pour les mammifères et les oiseaux, on y souligne les facteurs d'habitat, les qualités et les besoins inhérents aux espèces, les mesures préliminaires de conservation et les méthodes de conservation elles-mêmes.

Enfin, une série d'annexes contient des descriptions et des dessins au trait représentant les travaux que les agents forestiers peuvent être appelés à effectuer sur le terrain, ainsi qu'un utile glossaire des termes techniques employés dans la conservation de la faune. Un index soigneusement établi accentue le caractère pratique du manuel

Dans son ensemble, ce manuel est un guide utile et pratique pour qui veut situer correctement la protection de la faune au sein d'un programme d'aménagement des forêts dans des régions et des conditions données. Par-dessus tout, il rappelle à plusieurs reprises que la conservation de la faune, de même que l'aménagement des forêts, est avant tout un problème de biologie appliquée et que, pour réussir il convient de travailler en accord avec les lois biologiques reconnues.

Report of the Chief of the Forest Service, 1947: Forests and the Nation's Water Resource (Rapport du Chef du Service forestier, 1947: Les forêts et les ressources aquatiques de la nation). Lyle F. Watts Chef, Service forestier des Etats-Unis. Ministère de l'Agriculture, Washington, E.-U., 1947. iii + 48 p. Prix: 15 cents (E-U.). S'adresser à: «Superintendent of Documents, U. S. Government Printing Office, Washington, D. C., U.S.A.»

UNASYLVA a publié l'année dernière (Vol. I, N° 1), des extraits du Rapport annuel 1946 de M. Watt sous le titre suivant: «Pénurie ou abondance de bois aux Etats-Unis» Dans ce rapport l'auteur s'étend sur la situation nationale peu satisfaisante - les travaux de sylviculture dans les immenses étendues de terres boisées du pays sont insuffisants pour faire face aux besoins actuels et futurs en produits forestiers.

Dans son rapport pour 1947, M. Watt s'attache à mettre en lumière l'importance des bassins fluviaux, ainsi que celle des forêts et des grande pâturages qui les recouvrent. Le rapport définit ses buts dans les termes suivants:

«La production de bois est essentielle à notre économie nationale, mais elle ne constitue en aucune façon l'unique fonction utile de nos forêts. Les forêts abritent une autre ressource précieuse: la faune. Leur valeur d'agrément contribue grandement à notre santé physique et spirituelle. Les pâturages qu'elles renferment jouent un rôle important dans la production nationale de bétail.

«Mais il est hors de doute que le rôle primordial que joue une grande partie de nos terres forestières est multiple: source d'approvisionnement en eau, obstacle à l'érosion et régularisation du débit des eaux. La culture par irrigation, le développement de l'énergie hydroélectrique, la distribution d'eau dans les villes, tout dépend d'un approvisionnement d'eau suffisant et sûr. Un bon aménagement des bassins fluviaux, qu'ils soient constitués par des forêts ou par des pâturages, peut réduire le danger résultant d'inondations désastreuses. Nous avons besoin pour la pêche et autres sports de plein air, de cours d'eau clairs et propres issus de bassins fluviaux bien protégés. C'est de l'approvisionnement d'eau que dépend le développement des habitations, des exploitations agricoles, des industries; lescentres d'habitation ne peuvent se développer qu'aux endroits où existe l'eau. Un approvisionnement assuré et constant en eau est donc indispensable à notre développement tant sur le plan régional que sur le plan national. L'eau est essentielle à la vie.

«Dans mon rapport de cette année, je tiens à accorder une attention toute spéciale aux bassins fluviaux situés dans nos forêts et nos terres incultes. On peut faire état de certains faits encourageants, mais dans l'ensemble le tableau n'est pas bien attrayant. Un grand nombre de bassins fluviaux très importants sont dans un état critique. Une grande partie des terres composant nos bassins fluviaux ne sont pas suffisamment protégées. Chaque année les pertes énormes causées par les inondations, le comportement capricieux des cours d'eau, la baisse dans la qualité du fluide, la sédimentation, etc., prélèvent un impôt très élevé sur notre économie et celas parce que nous n'accordons pas les soins nécessaires aux régions montagneuses où prennent naissance les cours d'eau qui arrosent nos vallées.

«Cette situation de nos bassins fluviaux n'a rien de nouveau ni de soudain. Dans beaucoup d'endroits, elle s'est aggravée depuis des années à mesure que déclinaient nos ressources en bois et en pâturages, et ceci en grande partie pour les mêmes raisons Il est temps de faire face au problème dans toute sa gravité.

«Les bassins fluviaux endommagés peuvent être réparées. Les torrents déchaînés peuvent être assagis. Les sources d'approvisionnement en eau peuvent être maintenues en bon état. Et dans une large mesure, le type d'aménagement forestier qui peu restaurer les bassins fluviaux et les maintenir dans de bonnes conditions contribuera également à l'augmentation des approvisionnements en bois et de la production du bétail. L'agrément et la faune y gagneront aussi.>

A l'appui de la déclaration «qu'un grand nombre de bassins fluviaux sont en mauvais étau», le rapport cite des exemples récents de cours d'eau boueux, de crues subites, de débordements de rivières, de sédimentation et des problèmes posés par l'approvisionnement en eau dans diverses parties du pays. Cette partie du rapport peut être résumée de la façon suivante:

«Une période géologique d'érosion intense a suivi la retraite des glaciers à la fin de la période glaciaire. Il fallut des milliers d'années aux cours d'eau pour se stabiliser et à la terre pour s'ac crocher aux arbres et à l'herbe qui la maintiennent en place. La bonne terre se trouva constituée par la désagrégation des rochers et les dépôts de matières organiques provenant des végétaux. La terre s'enrichit et se trouva prête à accueillir l'apparition de l'homme ... Un nouvelle période d'érosion, aussi importante sinon plus importante que toutes celles qui se sont produites depuis l'époque glaciaire, se déroule actuellement chez nous. Or cette périodeci, c'est l'homme qui est à son origine.»

Le rapport montre ensuite, en s'appuyant sur l'expérience et les recherches les plus récentes, l'effet qu'exerce l'aménagement des forêts et des pâturages sur les bassins fluviaux. Les forces destructives les plus importantes, à savoir le feu, la surexploitation des forêts, les constructions de routes non conformes aux règles de l'aménagement forestier, le pâturage abusif, exercent elles aussi, on le sait, un effet direct sur les bassins fluviaux.

Passant ensuite aux bassins fluviaux forestiers de la nation, le rapport rappelle que «la protection des bassins fluviaux était l'un des buts les plus importants que s'assignait, il y a plus d'un demi-siècle, la création des forêts nationales sur les terres composant le domaine publie. C'est en grande partie le souci qu'inspirait l'état où se trouvaient à cette époque les bassins fluviaux et qui dicta cette mesure et qui inspira la promulgation de la loi Weeks de 1911, autorisant l'Etat à se rendre acquéreur de certaines terres pour les transformer en «pares nationaux».

«On peut dire que toutes nos forêts nationales constituent des sources d'approvisionnement en eau de la plus haute importance aussi bien pour l'industrie que pour l'agriculture, la consommation domestique et l'agrément de la population. Dans les forêts nationales s'étendant à l'ouest des grandes plaines sont comprises la plupart des régions de haute altitude où prennent leur source 90% des eaux qui alimentent les Etats de l'ouest. Le rôle que jouent ces terres forestières comme bassins fluviaux des rivières arrosaut la partie occidentale des Etats-Unis l'emporte en importance sur toutes les autres valeurs qu'elles peuvent représenter. Les services qu'elles rendent sont irremplaçables.»

La liste des régions qui dépendent de ces bassins est la preuve frappante de l'importance de nos -forêts publiques et montre que «le Service forestier, en tant que conservateur de forêts nationales, est de toute évidence directement responsable de l'aménagement des bassins fluviaux dans les régions de sa juridiction».

Dans son étude des problèmes spéciaux des pâturages, le rapport relate les efforts incessants tentés par le Service forestier pour rendre utilisable les pâturages boisés, tout en protégeant leur utilité en tant que bassins fluviaux. Le rapport souligne que le pâturage n'est qu'une des utilisations dont sont susceptibles ces propriétés publiques et que

«Toute proposition qui tendrait à restreindre ou à entraver l'efficacité de l'administration et de l'aménagement des terres forestières nationales utilisées pour le pâturage des animaux négligerait en conséquence les intérêts des agriculteurs pratiquant la culture par irrigation, des habitants des vallées, des touristes, des sportifs et autres. Les terres courraient dans ce cas le danger d'être utilisées de façon inadéquate, raison pour laquelle il a fallu, à l'origine, les inclure dans les forêts nationales.»

On sait que des propositions de ce genre trouvent un appui auprès de certains éleveurs qui ont su tirer parti à bon compte du privilège d'utiliser ces pâturages. D'autre part le rapport montre que d'autres groupes et organisations sont d'avis que le Service forestier doit avoir les coudées franches dans leur aménagement. On peut donc dire qu'il expose en toute franchise les divers aspects d'une controverse dont l'importance est considérable pour le publie.

En conclusion à cette partie, le rapport indique «qu 'un bon aménagement des bassins fluviaux est possible». Il faudra pour cela instituer des programmes tels que le développement des travaux pour la lutte contre les crues à l'amont; l'expansion des bassins fluviaux publiques; l'intensification de l'aménagement des forêts nationales; l'amélioration des méthodes d'utilisation des forêts et des pâturages dans les domaines privés; et des mesures tendant à intensifier les recherches relatives aux problèmes de l'aménagement des bassins fluviaux. Pour chacune de ces catégories, le rapport signale les travaux réalisés ou en voie de l'être, mais il précise que ces travaux ont tous été entrepris sur une trop petite échelle.

D'autres sections du rapport traitent plus rapidement de la production de bois du pays, de la coopération avec la sylviculture nationale et privée, des forêts nationales, des recherches, de la sylviculture tropicale, du personnel du Service forestier et des dépenses et recettes.

Ce rapport annuel est digne du standard élevé établi depuis plusieurs années par toute la série. Bien qu'il s'adresse surtout aux lecteurs américains, ceux des autres pays le trouveront d'un très grand intérêt car il constitue le compte rendu le plus complet et le plus détaillé que l'on puisse se procurer aujourd'hui sur les problèmes et les programmes de la sylviculture américaine ainsi que sur les résultats auxquels elle est parvenue à ce jour.

Production et commerce international du liège. Monographie préparée sous la direction du Dr Ernst Palmgren du Bureau de statistiques générales. Institut international d'Agriculture, Bureau provisoire de la FAO en Europe, Villa Borghèse, Rome, 1947. 158 p. + carte. Prix: un dollar 50 (E.-U.).

La production et l'utilisation du liège présentent un intérêt de plus en plus grand à la suite de l'évolution de certaines techniques du bâtiment et des industries du chaud et du froid. Ainsi la monographie qui vient d'être publiée par l'Institut international d'Agriculture vient elle à son heure.

Cet ouvrage débute par un chapitre général traitant de l'importance économique du liège. Après quelques données théoriques sur sa formation les conditions de sa récolte, ses propriétés anatomiques, chimiques et physiques, se trouve un rapide historique de ses conditions d'utilisation qui se termine par les possibilités actuelles dans les industries des bouchons, du linoléum et des agglomérés.

Le Chapitre II a trait à la production du liège et au mouvement commercial dans les pays producteurs. Après avoir donné les indications phytogéographiques indispensables sur le Quercus suber et les autres espèces fournissant du liège: aires et conditions de croissance, nous trouvons des renseignements sur la sylviculture de ces essences puis une revue détaillée des grands pays producteurs du liège avec superficies couvertes, conditions particulières de végétation, de croissance et de récolte, renseignements sur le commerce et l'industrie de transformation de ce produit. Le Portugal, l'Espagne et le Maroc espagnol, l'Afrique du Nord française, la France et l'Italie sont successivement passés en revue.

Dans le Chapitre III intitulé «Commerce extérieur des pays consommateurs» sont étudiées les tendances du commerce vers les pays fortement industrialisés et l'évolution qui s'opère dans les régions productrices pour effectuer elles-mêmes la transformation du produit.

La possibilité d'accroître la production du liège et de la remplacer par d'autres produits est étudiée dans le Chapitre V qui montre le peu d'efficacité de mesures purement sylvicoles. Il est surtout nécessaire d'assurer la protection des massifs contre les abus d'exploitation et de pâturage, le feu et les parasites. A cet effet, les Etats et les particuliers, producteurs et industriels, ont surtout intérêt à s'associer pour prendre en commun des mesures d'organisation.

Les possibilités d'utilisation de produits végétaux ou synthétiques de remplacement sont ensuite envisagés: Ochroma, Balsa, Musanga, moelles diverses, kapok et caoutchouc.

L'ouvrage contient ensuite une série de 12 tableaux statistiques sur le commerce du liège par pays producteurs et sur le commerce mondial du liège brut, nettoyé et préparé, de 1925 à 1939. Il se termine par un intéressant index bibliographique et est illustré par une carté au 1/12.000.000 ème montrant les zones de végétation spontanée des chênes lièges.

La Industria de Maderas Compensades en la Républica Argentina (L'industriè des contreplaqués dans la République Argentine). Eduardo F. Di Lella. Publication technique N° 10 du Ministère de l'Agriculture de l'Argentine, Division générale des Eaux et Forêts, Service forestier, Buenos-Aires, Argentine, 1947. 95 p.

Après un rapide historique de la fabrication des contreplaqués dans le monde, cette publication donne, par tableaux et graphiques, d'utiles renseignements sur les importations de contreplaqués dans la République Argentine et, sur la production et les exportations des produits fabriqués par ce pays. On y voit les fournitures de pays européens: Pologne, Finlande et Russie, brusquement remplacées, depuis les hostilités, par les livraisons massives du Brésil, complétées par les productions du Chili, de l'Uruguay et des Etats-Unis. Les considérations générales se poursuivent par une intéressante liste des essences indigènes et importées, utilisées en Argentine pour la fabrication des contreplaqués.

La deuxième partie de l'ouvrage, la plus importante, traite d'une façon très claire des diverses phases de la fabrication des contreplaqués, depuis la préparation des billes destinées au déroulage jusqu'à la classification et à l'emballage des produits finis.

Suit une étude sur le coût de production d'un mètre cube de contreplaqué de guatambu blanco (Balfourodendron riedelianum), compte tenu des investissements et des frais divers d'exploitation. Les cpnclusions se terminent par un décret déclarant d'intérêt général, en Argentine l'industrie des contreplaqués et fixent les mesures à prendre pour sauvegarder et développer cette activité.

Les Nations qui adhèrent au présent Acte, résolues à développer le bien-être par une action particulière et collective, afin: d'élever le niveau de nutrition et les conditions de vie des populations placées sous leur juridiction respective, d'améliorer le rendement de la production et l'efficacité de la répartition de tous les produits alimentaires et agricoles, d'améliorer la condition des populations rurales, et de contribuer ainsi à l'expansion de l'économie mondiale, constituent par les présentes l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture . . . par laquelle les Membres se tiendront mutuellement informés des mesures prises et des progrès accomplis dans les champs d'activité énoncés ci-dessus.

Préamble de l'Acte constitutif de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

Etats Membres de la FAO

AUSTRALIE
AUTRICHE
BELGIQUE
BIRMANIE
BOLIVIE
BRÉSIL
CANADA
CHILI
CHINE
COLOMBIE
COSTA-RICA
CUBA
DANEMARK
EGYPTE
EQUATEUR
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
ETHIOPIE
FINLANDE
FRANCE
GRÈCE
GUATEMALA
HAITI
HONDURAS
HONGRIE
INDE
IRAK
IRLANDE
ISLANDE
ITALIE
LIBAN
LIBÉRIA
LUXEMBOURG
MEXIQUE
NICARAGUA
NORVÈGE
NOUVELLE-ZÉLANDE
PAKISTAN
PANAMA
PARAGUAY
PAYS-BAS
PÉROU
POLOGNE
PORTUGAL
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
RÉPUBLIQUE DES PHILIPPINES
ROYAUME-UNI DE GRANDE-
BRETAGNE ET D'IRLANDE DU
NORD
SALVADOR
SIAM
SUISSE
SYRIE
TCHÉCOSLOVAQUIE
UNION SUD-AFRICAINE
URUGUAY
VENEZUELA
YOUGOSLAVIE


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