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4. FACILITER LE CHANGEMANT

4.1 FACTEURS CRUCIAUX POUR AMELIORER

4.1.1 Renforcer les capacités humaines, techniques

Après plus quarante années d’existence et de fonctionnement, le secteur forestier ne compte que 283 agents de toutes catégories confondues, ce qui est loin de couvrir un territoire de 1.284.000 km². Sur cette base, selon l’étude d’ESMAP, 1991, la surveillance et la protection administrative des ressources forestières par des agents sont incompatibles avec la dimension naturellement sociale et intégrée de ces dernières, résultat qui donne une statistique de 1 agent pour 29000 km2. Donc pour inverser cette tendance, le renforcement des capacités techniques du service forestier par des formations continues et initiales des cadres nationaux est à promouvoir. Pour s’insérer dans le tissu économique existant, il faut arriver à montrer aux décideurs politiques l’importance du secteur; ce qui implique d’avoir des statistiques fiables et convaincantes, d’où un système de collecte, d’analyse et de diffusion des données statistiques, opérationnel qui doit être mis en place.

4.1.2 Facteurs pour éviter les résultats préjudiciables

Pour éviter les résultats préjudiciables au secteur, en se basant sur ceux actuels et passés, il faut éviter de maintenir le secteur dans son rôle traditionnel de pourvoyeurs de taxes forestières au profit de l’amélioration des recettes du trésor public mais tenir compte du capital et de ses possibilités. En effet, cet état de choses ne respecte aucune norme technique, mais repose uniquement sur l’exploitation anarchique. En effet, il est indispensable d’améliorer la gestion forestière par des techniques respectueuses de gestion rationnelle.

 

4.2 TYPE DE CHANGEMENT

4.2.1 Au niveau interne

Pour pouvoir apporter des changements, une réflexion interne s’impose au sein de la structure, notamment, sur l’aspect politique et du cadre institutionnel. Pour cela il faut:

Que les textes en projet soient appliqués

Que la stratégie du gouvernement définie lors de la consultation sectorielle de 1994, qui s’appuie sur le transfert des responsabilités de gestion des ressources naturelles aux communautés rurales, sur le choix des zones prioritaires d’intervention telle que le bassin d’approvisionnement des grands centres en bois-énergie, ainsi que dans le cadre de renforcement des cadres institutionnel serait poursuivi

Pour en arriver à terme de cette préoccupation, la mise en œuvre des solutions concomitantes et convergentes devant faire l’objet de rigueur autour des trois axes principaux est à promouvoir:

Conservation et restauration des zones dégradées

L’aménagement des forêts naturelles

La promotion des plantations communautaires et individuelles

Une révision de politique sectorielle et du cadre institutionnel est amorcée. A cet effet des actes concrets sont posés: l’actualisation du régime forestier, la mise en place d’un code rural, d’une loi 014/PR/97 définissant les principes généraux de protection de l’environnement et des programmes de formation destinés à améliorer les capacités techniques du personnel

Le résultat à escompter de cette vision politique et du cadre institutionnel doit nous conduire à percevoir le secteur forestier au même titre que les autres qui concourent au bien être économique et social du pays, et à promouvoir à l’échelon national la mise en place des projets destinés à améliorer l’offre du bois-énergie et à réduire la demande. Il convient de concevoir une stratégie de communication qui puisse informer les décideurs et les partenaires en développement. Il est indispensable de trouver les voies et moyens pour impliquer les décideurs politiques.

4.2.2 Changement de type externe

Le département de l’Environnement et de l’Eau dans le cadre des projets à financer ne représente que 2% des investissements. Ainsi il faut voir l’investissement dans le secteur forestier est plus qu’insignifiant, voire pas d’investissement. Pour cela il faut avoir des investissements à la hauteur de l’importance du secteur pour espérer des résultats attendus. Donc, une politique permanente de gestion durable doit faire l’unanimité entre partenaires. Ces investissements peuvent sûrement être des créneaux porteurs d’avenir tels que les filières (gomme arabique, karité) qui doivent devenir des vraies composantes économiques et répondre aux besoins de bois industriels et énergétique. Le progrès technologique doit aider les filières économiques du secteur à devenir performantes et compétitives pour insuffler un élan au secteur.

 

4.3 REALISATION EFFECTIVE DES CHANGEMENTS PREVUS

Comment renforcer les facteurs positifs prise de conscience des enjeux futurs du secteur (rareté des produits forestiers, stock de carbone, etc.)

respect des engagements pris (application des textes législatifs, décentralisation, gestion locale, etc.)

Comment atténuer les effets négatifs? ceux-ci ne peuvent être vaincus que par la capacité d’adaptation énumérée ci-précédemment.

 

4.4 ROLE ET RESPONSABILITE DES ORGANISMES

Promouvoir l’implication des organismes tant bilatéraux que multilatéraux dans la gestion de l’environnement sur la base des différentes conventions que le Tchad a ratifiés.

 

 

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