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5. CONCLUSION

De la connaissance de la situation de référence des ressources forestières du Tchad de caractéristiques:

Une dynamique actuelle régressive sur la base du taux de dégradation de 0,6% établi par la FAO

Une probable dynamique régressive à l’horizon 2020 si le status quo se maintient

L’objectif majeur du document national FOSA est de prédire la situation future du secteur forestier sous l’impulsion des moteurs du changement qui s’harmonisent autour de trois axes:

La révision de politique sectorielle et du cadre institutionnel

L’actualisation du régime forestier

La mise en place des projets de gestion du terroir villageois et des projets destinés à améliorer l’offre du bois et réduire la demande

De la révision de politique sectorielle et du cadre institutionnel, le pays, à l’instar des autres de la sous région dans le cadre de ses engagements internationaux, a ratifié un certain nombre de conventions relatives à la protection de l’environnement. Au niveau interne, pour soutenir ses engagements énoncés ci-haut, un code forestier fondé sur deux principes (Transfert de responsabilité en matière de gestion des ressources naturelles aux communautés locales et la réorientation du rôle de l’état) pour pallier l’ambiguïté de la législation forestière actuelle est mis au point et attend d’être promulgué.

L’engagement entend également lever certaines contraintes institutionnelles, parmi lesquelles:

De l’insuffisance notoire des compétences des agents tant en nombre qu’en qualité capable d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie en matière de gestion de l’environnement, l’état s’est résolument engagé vers une importante restructuration de son personnel par des formations continues et initiales, actes pouvant l’amener à disposer dans une brève échéance des cadres capables de suivre et d’évaluer la politique environnementale (voir tableaux en annexe-Programmes de formations ).

Dans le cadre de la rationalisation de l’offre des combustibles ligneux, les nouveaux textes forestiers consacrent le concept participatif comme outil de gestion du domaine forestier national. Cette politique est consignée dans le plan national de lutte contre la désertification (P.N.L.C.D) que le Tchad a adopté en1989.

Dans le cadre de la réduction de la demande du bois-énergie responsable à lui seul du défrichement important pour la satisfaction à des fins énergétiques, à travers des projets destinés à régler l’offre et la demande, par leurs activités publi-promotionnelles, l’on assiste à un début d’utilisation des foyers améliorés et bon nombre de ménages est entrée dans une phase transitoire de diversification des sources d’énergie tel l’utilisation du gaz subventionné par un fonds gaz national. Ces projets bien que limités dans l’espace présentement, chemin faisant, ils s’étendront à toutes les grandes agglomérations.

A la lumière des textes et règlements consacrant le transfert du pouvoir de gestion des ressources forestières aux communautés locales, aux initiatives louables de l’état en matière de gestion et de la protection de l’environnement, au développement des capacités d’adaptation des secteurs ayant un impact sur le comportement des forêts et à la création d’un organe régulateur le HCNE (haut comité national de l’environnement) par décret, la situation du secteur forestier à l’horizon 2020 ne peut que connaître une dynamique à la hauteur de l’ambition. Car tous les actes contribuant dans le sens de la réduction de la pression exercée sur les ressources forestières sont posés.

 

 

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