L’étude de l’évolution du climat sahélien dégage une tendance lente mais régulière à un dessèchement caractérisé par des oscillations d’amplitude assez faibles mais de longue durée et des oscillations de courte durée mais d’amplitudes plus grandes appelées sécheresses. Ces sécheresses répétitives se sont produites entre 1639 et 1643 et entre 1738 et 1756 et plus récemment entre 1913, 1972, 1973, 1983 et 1984. L’indice le plus révélateur de tous les temps demeure l’assèchement du fleuve Niger à Niamey (Niger) en 1985 lorsque celui-ci a cessé de couler. Cette tendance a connu une accélération ces dernières années, accélération attribuée à des causes humaines. Il s’agit notamment des modifications du couvert végétal suite aux déboisements dans les zones sahéliennes et ceux des massifs forestiers des régions tropicales humides situées au sud du Sahel. Le retour irrégulier des pluies relativement abondantes ces dernières années notamment en 1985 et 1986 est certes porteur d’espoir mais il n’écarte pas le fait à peu près certain que l’irrégularité du climat sahélien est une donnée fondamentale que rien ne permet de remettre en cause. La conséquence logique est que les pays sahéliens, parmi lesquels, le Niger garde une place géographiquement prépondérante et doit se préparer à cet événement considéré dès lors comme normal.
La question, alors, que la présente étude prospective doit se poser concernant le climat sahélien en général est la suivante : le prochain quart de siècle sera-t-il en moyenne plus ou moins humide que celui qui vient de se terminer.
Pour essayer de répondre à cette question fondamentale, une étude prospective des pays sahéliens (1985-2010) OCDE, 1988 à formulé trois hypothèses :
L'hypothèse de la continuité qui implique une alternance de périodes sèches et de périodes humides ;
L'hypothèse de la rupture dans les tendances climatiques qui prévoit que le prochain quart de siècle sera en moyenne nettement plus sec que le précédent, au point de faire figure de catastrophe majeure ;
L'hypothèse d'une rupture dans les tendances du climat global de la terre qui créerait les conditions favorables à un accroissement de la pluviométrie sur le Sahel.
Sur la base d’une analyse tendancielle, l’étude favorise l’hypothèse plus plausible d’un dessèchement lent, non significatif à l’échelle d’une génération humaine mais assorti de périodes sèches plus ou moins prononcées, imprévisibles mais dont la venue est hautement probable sur une période de vingt cinq ans.
Température moyenne annuelle : Niamey 29°C
Précipitations moyennes annuelles : Niamey 500 mm
Capitale : Niamey : 700 000 habitants en 1996
Devise : Fraternité – Travail – Progrès
Indépendance : 3 Août 1960
Superficie : 1 267 000 km² dont 2/3 désertiques et 1/3 Sahélien
Population en 1998 – 10 000 000 habitants dont plus 47 % de moins de 15 ans
Densité : 7 habitants/km²
Taux d’accroissement annuel de la population : 3,3 %
Taux d’urbanisation : 17 %
Taux de scolarisation : 23,6 %
Taux d’alphabétisation : 27 %
Taux de natalité pour 1000 : 53
Taux de mortalité pour 1000 : 19
Temps de dédoublement de la population : 21 ans
Population en 2020 : 14,8 millions d’habitants
Population en 2025 : 20 millions d’habitants
Taux de mortalité infantile pour 1000 : 123
Indice de fécondité : 7,4
Age de la population en % :
moins de 15 ans : 48 %
65 ans et plus : 2 %
Espérance de vie à la naissance :
- Hommes : 45 ans
- Femmes : 48 ans
PNB/habitant 1996 ($US) : 200 dollars
Forêts et autres terres boisées : 10 442 000 ha
Superficie totale des forêts par habitant :0,36 ha
Avancée de la désertification :11à 18km par an
Superficie des terres cultivables en 1992 :15millions d’ha (12 % du territoire)
Superficie déboisement pour les besoins en bois énergie : 200 000 ha