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CONCLUSION

 

L'insuffisance, voir l'absence de données fiables, limite considérablement les possibilités de faire une description qualitative et ou quantitative des principaux indicateurs forestiers. Les arbres hors forêt constituent dans l'espace agricole, un ensemble varié et très riche de parcs agroforestiers dont la contribution dans l'enrichissement des terres de culture, du pâturage aérien et dans la satisfaction des besoins énergétiques des populations rurales est relativement importante. Malheureusement, les inventaires jusqu'ici effectués, n'ont concerné que certains espaces forestiers seulement.

Aussi, il n'existe pas de données fiables pouvant nous permettre de prendre en compte cet aspect. Les produits forestiers non ligneux sont une autre composante peu connue et qui joue un rôle important dans l'amélioration des conditions de vie des populations rurales. Les produits de cueillette, la chasse, la pêche, l'artisanat, la pharmacopée traditionnelle... procurent, en effet, un revenu non négligeable aux populations rurales qui exercent cette activité après les travaux champêtres c'est-à-dire pendant les 7 à 8 mois de l'année. Pourtant, les apports de ces deux domaines dans l'économie nationale sont mal connus. Par conséquent, leur prise en compte dans la présente étude comporte le risque de les surestimer ou les sous-estimer, ce qui peut entamer la cohérence des hypothèses formulées. Il serait indiqué que des études spécifiques à ces domaines soient réalisées dans le court terme afin de les incorporer dans le processus de réflexion prospective engagé dans le pays.

L'examen rétrospectif du secteur forestier et celui de la situation actuelle du secteur ont permis de dégager les variables les plus motrices de son évolution et des changements possibles au cours des prochaines 20 années. Il s'agit des variables sociales, climatiques, culturelles, technologiques, politiques et institutionnelles dont les interactions ont construit l'état actuel du secteur et continueront de jouer au cours du prochain quart de siècle si des changements significatifs dans le choix des options stratégiques ne sont pas apportés.

Le scénario tendanciel, auquel l'extrapolation des tendances actuelles a abouti, n'est pas souhaitable, aussi, la recherche des futurs possibles, avec des outils rigoureux de représentation de la réalité, des jeux cohérents d'hypothèses, est nécessaire. A cet égard, le jeu de question : Que peut-il advenir ? Que peut-on faire ? Que va-t-on faire ? Comment le faire ?, est un guide de choix.

Le dernier chapitre, de ce rapport, en traitant des politiques et stratégies à mettre en œuvre, des acteurs et de leurs rôles en particulier l'État, qui a jusqu'ici été omniprésent dans tous les rouages de l'économie nationale, a tenté de répondre à ces questions. La contrainte majeure, à ces changements, est et demeure la pauvreté qui, malheureusement a tendance à s'aggraver. Lutter efficacement contre cette pauvreté, c'est consolider les bases d'un développement durable. Pour ce faire, il faut envisager d'accroître les investissements dans les secteurs sociaux et celui de la gestion des ressources naturelles afin d'améliorer le potentiel productif des zones rurales.

Il reste que, la prospective étant un processus de longue haleine, des études prospectives sont à conduire dans les autres secteurs connexes afin d'avoir une vision globale du développement rural.

 

 

 

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