Ce bateau, construit en faisant appel à un niveau de technologie moyen, devrait constituer une bonne plate-forme de travail pour la pêche à la senne tournante. Sa conception peut toutefois être améliorée, et on trouvera ci-dessous des suggestions qui pourraient être incorporées dans la réalisation de futures pirogues pour le lac Kivu.
4.1.1 Type de coque pontée avec un profil de quille arrondi pour réduire la tendance à taper sur l'eau et éviter la réalisation difficile de l'assemblage étrave-bouchain-fond, que les menuisiers ont eu du mal à faire.
4.1.2 Bordage double parallèle et diagonal pour toute la coque.
4.1.3 Installation d'un moteur diesel à bord avec un système de treuil de relevage hydraulique.
Un bateau de cette taille est l'extrême limite pour l'utilisation d'un moteur hors bord. En effet, comme la stabilité dépend de la largeur, le montage du moteur sur le côté, soumet le moteur aux effets du roulis et du tangage, par contre, le montage dans un puits sur la coque augmente les risques de prise du filet dans l'hélice et le puits augmente la traînée et le tangage. Dans tous les cas une hélice de puissance à pas réduit, devrait être montée de préférence à une hélice de vitesse.
On devrait considérer l'utilisation d'un dérive pour faciliter la direction au moyen de l'aviron gouvernail lors du déplacement vers les lieux de pêche. Seule la pratique permettra d'obtenir une bonne coordination entre l'homme de barre et le mécanicien pour obtenir un sillage rectiligne ou les virages adéquats.
La visite d'un membre du projet d'une pêcherie de l'Ouest-Africain pourrait être utile pour l'apprentissage du maniement des grandes pirogues propulsées par des moteurs hors bord.
Après dix années de pêche, une petite coque artisanale n'a pas encore été définie. Il conviendrait de développer la construction d'une petite coque de fabrication locale.
En l'absence d'un petit chantier de construction navale au Rwanda, les facilités sur le site du projet pourraient servir à produire des bateaux pour tous les lacs du pays.
