Compte tenu du manque de données de base sur les captures et les captures rapportées à l'effort, ainsi que de l'impossibilité qui en découle d'établir une évaluation fiable du potentiel des stocks et de leur état d'exploitation, le Groupe a émis les recommandations suivantes:
1. Les données de captures et d'effort devront être soumises en temps utile, ventilées par espèces et zones de pêche conformément aux recommandations du COPACE, afin que l'on puisse donner des réponses plus exactes et plus fiables sur la taille des stocks de poissons démersaux et sur leur niveau d'exploitation. Le système statistique du COPACE, ainsi que la mesure dans laquelle les statistiques nationales s'en écartent, sont décrits par M. Ansa-Emmim et D. Leva dans le document CECAF/ECAF Séries 75/2. Il conviendrait de prêter une attention toute particulière à la flottille étrangère opérant dans tout le nord de la zone COPACE, ainsi qu'à la pêche artisanale.2. Compte tenu des difficultés que le Groupe a rencontrées dans son estimation de la taille de la flottille de chalutiers opérant dans la région et dans l'identification des règlements en vigueur dans les différentes pêcheries démersales, le Groupe a demandé énergiquement au Projet COPACE de recueillir auprès des pays côtiers des informations sur les règlements en matière de pêche, et plus précisément de maillage et de dimensions des flottilles étrangères autorisées à pêcher en vertu des accords de pêche qui ont été conclus.
Il conviendrait de prendre des mesures sur le plan des divers pays, pour recueillir ses données sur les dimensions de maillage effectivement utilisées, et de vérifier jusqu'à quel point elles s'écartent de la réglementation en vigueur. On prévoit que le Projet COPACE fera appel à un consultant à cette fin.
3. Les données dont on dispose montrent que le baliste Balistes capriscus est maintenant très répandu dans le golfe de Guinée. Le Groupe recommande en conséquence, que l'on prenne rapidement des dispositions en vue d'étuder la biologie et l'écologie de cette espèce. Il conviendrait en premier lieu de déterminer la biomasse. Il faudrait aussi effectuer des recherches pour définir dans quelles zones cette espèce est maintenant présente, et en quelles quantités.
4. Vue les nombreuses lacunes que présentent les données utilisées aux fins d'évaluation des stocks, il est recommandé que le COPACE réunisse un nouveau Groupe de travail d'ici deux ans. On prévoit qu'avant la fin de cette période, la base chiffrée aura suffisamment progressé pour permettre des progrès sensibles de l'estimation des stocks. A cette fin, le Projet COPACE devrait continuer à encourager le rassemblement de données de meilleures qualités dans la zone et à aider les pays côtièrs dans cette tâche vitale.
