Les stocks de poissons démersaux de la partie septentrionale de la zone COPACE sont exploités par différents pays. Par suite du manque de données sur les principaux stocks de la région, il n'a pas été facile au Groupe de réaliser des estimations exactes, aussi lui est-il difficile de proposer des mesures de gestion significatives. Compte tenu des incertitudes planant sur les informations utilisées pour réaliser les évaluations, le Groupe souhaite donner les avis ci-après:
1. Il conviendrait de maintenir l'effort de pêche dans la division Cap-Vert à son niveau actuel, tout en le redéployant.Tableau 10 Etat d'exploitation des ressources démersales des division des Sherbro et du Cap-Vert2. La nature des pêcheries (stocks migrateurs, multiapécifiques et multinationaux) ne faciliterait guère la mise en oeuvre d'une réglementation du maillage. On prévoit que des maillages de dimensions différentes pourraient être employés dans diverses zones de pêche, suivant les principales espèces composant les captures. Dans la majorité des cas, il faudra adopter des dimensions de maillages établies par compromis, afin de s'assurer localement la meilleure rentabilité économique possible. Il faut pour cela disposer de données de sélectivité et biologiques concernant la mortalité et la croissance des principales espèces. Pour plusieures espèces, on ne dispose malheureusement pas de données sur la mortalité. De l'avis général, les maillages actuellement employés pour la faune côtière des fonds meubles (Sciaenidae, Polynemidae) sont trop fins. Les études effectuées au Sénégal montrent que pour la crevette rose ainsi que pour quelques espèces de poisson osseux (Pagellus coupei, Brachydeuterus auritus, Galeoides spp., Dentex macrophthalmus, Syacium micrurum, Pseudotolithus senegalensis et Cynoglossus spp.), l'emploi de mailles de 35 mm2 (62 mm maille étirée) n'entraînerait aucune variation des taux de capture, mais permettrait aux jeunes poissons actuellement rejetés de s'échapper.
3. Les alevinières des principales espèces proches des côtes devraient être protégées. Chaque Etat côtier devrait être responsable de l'application d'une telle mesure. On pourrait à cette fin soit interdire la pêche dans les alevinières, soit réglementer le maillage. Le Groupe a toutefois été d'avis qu'il ne serait guère réaliste d'introduire des zones de protection, dans la mesure où cela affecterait d'autres espèces commerciales. On prévoit en conséquence que les Etats côtiers procéderont à un contrôle strict des dimensions des mailles des engins de pêche, et notamment des sennes de rivage, utilisés dans ces alevinières.