2. CARACTERISTIQUES DE L’OFFRE
2.1. Estimation du potentiel ligneux
2.1.1. Potentiel naturel
Faute d’inventaire forestier national, les superficies des formations naturelles sont mal connues et les estimations vont du simple au double, variant entre 16 millions et 31 millions d’hectares.
Les quelques données disponibles dans le pays découlent d’anciennes études desquelles se sont inspirés le CTFT/CIRAD en 1988, notamment :
Pour le zonage bioclimatique, il a été tenu compte des données des documents 1, 2, 3, et 4 (voir bibliographie) qui subdivisent le Tchad en trois zones principales, notamment la zone saharienne, la zone sahélienne et la zone soudanienne avec les superficies et la composition florale de leur végétation respective ;
Pour l’estimation des volumes bruts sur écorce et des hauteurs dominantes des différentes formations ligneuses, ce sont les documents 5 et 6 qui ont été utilisés ;
Les documents 7 et 8 ont servit à comparer les différentes formations végétales ligneuses du Tchad avec celles du Mali sur la base des facteurs climatiques ;
Pour la classification de la végétation, c’est celle élaborée par la FAO qui a été adoptée afin d’assurer une compatibilité internationale avec d’autres documents. On distingue :
Les formations forestières feuillues denses (NHC), qui sont essentiellement constituées des galeries et des rares îlots de forêts denses sèches de volumes bruts sur écorce voisin à 120 m3/ha ;
Les formations forestières feuillues ouvertes (NHc/NHO) regroupant les savanes et les jachères forestières productives et/ou improductives ;
Les formations essentiellement arbustives (nH) de volume brut sur écorce inférieurs à 20m3/ha, avec une hauteur dominante inférieure à 7 mètres.
Partant de l’ensemble des données ci-dessus et de celles fournies par les documents 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15 et 16, le CTFT/CIRAD a estimé que la surface totale des formations ligneuses naturelles s’élèverait à 23.450.000 ha (chiffre voisin de celui avancé par la FAO-doc 10), mais pourrait être comprise entre 21.500.000 ha et 24.500.000 ha repartie comme suit :
|
NHC: |
200.000 à 300.000 ha |
|
NHc/NHO1 : |
3.500.000 à 4.000.000 ha |
|
NHc/NHO2I : |
8.000.000 à 9.000.000 ha |
|
NHc/NHO2r : |
414.000 ha |
|
NH: |
9.500.000 à 10.500.000 ha |
Comme il est dit précédemment, faute d’inventaire, les forêts naturelles sont mal connues et en attendant d’avoir des données plus fiables, la consultation sectorielle sur l’environnement et la lutte contre la désertification au Tchad a essayé en 1994 de dégager à partir notamment de l’exploitation critique de la documentation réalisée par le CTFT/CIRAD en 1988 des ordres de grandeur ventilés par préfecture selon quatre types de formations :
Forêts denses et forêts galeries productives ;
Forêts claires et savanes boisées productives ;
Formations arborées improductives regroupant les savanes arborées (hauteur dominante supérieure à 7 m) dans les conditions de terrain difficile et les parcs affranchis de tout droit d’usage ;
Formations arbustives incluant savanes et steppes arbustives.
Ainsi les volumes bruts sur écorce ont été définis par application aux superficies par type de formation et par préfecture des volumes unitaires estimés dans le rapport du CTFT/CIRAD. Ils sont estimés en m3/ha.
Tableau n°1 : Volumes sur pied, bruts sur écorce, par type de formation et par préfecture
|
PREFECTURES |
Forêts denses |
Forêts claires |
Formations arborées |
Formations arbustives |
|
Lac Kanem Batha Biltine Ouaddaï Chari Baguirmi Guéra Salamat Mayo kebbi Logone Occidental Logone Oriental Tandjilé Moyen Chari |
120 m3/ha 120 m3/ha 120 m3/ha 120 m3/ha 120 m3/ha
|
21 m3/ha 22 m3/ha 22 m3/ha 24 m3/ha 27 m3/ha 37 m3/ha 40 m3/ha 29 m3/ha 31 m3/ha
|
6 m3/ha 7 m3/ha 8 m3/ha 12 m3/ha 13 m3/ha 13 m3/ha 14 m3/ha 16 m3/ha 16 m3/ha 15 m3/ha 16 m3/ha |
2 m3/ha 2 m3/ha 3 m3/ha 3 m3/ha 5 m3/ha 7 m3/ha 7 m3/ha 8 m3/ha 9 m3/ha 12 m3/ha 13 m3/ha 11 m3/ha 12 m3/ha |
Source : Cellule technique d’appui, consultation sectorielle sur l’environnement et la lutte contre la désertification, 1994.
Le bois énergie peut être exploité dans les quatre formations. Cependant, l’exploitation du bois d’œuvre ne peut pratiquement être envisagée que dans les forêts denses et les forêts claires où le volume sur pied (brut sur écorce) est supérieur à 20 m3/ha. La production annuelle maximale théorique exploitable, sans mettre en péril le patrimoine forestier, correspond à l’accroissement annuel moyen de la biomasse ligneuse.
D’après le rapport de synthèse de la cellule technique d’appui, les estimations tirées d’archives dans le «projet de réhabilitation du secteur agricole », CTFT/CIRAD, sont données avec une extrême prudence et peuvent être très variables selon les auteurs. Très approximativement, l’ordre de grandeur des divers chiffres avancés se situe autour de 5% des volumes sur pied.
Mais la partie effectivement exploitable de cette production annuelle exploitable est liée à l’accessibilité à partir des centres de consommation et ne peut être vraiment définie qu’à partir d’une étude spécifique sur ces centres de consommation.
En l’absence de telles études et uniquement pour ébaucher une comparaison des ressources ligneuses entre les différentes préfectures et les situer par rapport aux populations, la cellule technique d’appui est partie d’une hypothèse selon laquelle 30% seulement des potentialités théoriques sont accessibles dans les conditions normales pour l’ensemble des préfectures ; au Chari Baguirmi où l’existence de la concentration de consommation de N’Djaména peut porter ce pourcentage à 80%.
Dans cette hypothèse, les volumes effectivement exploitables représentent en moyenne 1,5% des volumes sur pied dans toutes les préfectures sauf au Chari Baguirmi où ce pourcentage pourrait atteindre 4%.
A partir des données précédentes et avec beaucoup de réserves sur la validité des chiffres présentés, faute d’inventaire et de mesures dendrométriques, la cellule technique a dressé le tableau suivant où sont indiqués par préfecture :
Les superficies en km² pour les quatre types de formation ;
Les volumes sur pied en milliers de mètre cube pour les forêts (bois d’œuvre et bois énergie) et les autres formations (bois énergie seulement) ;
Les volumes exploitables totaux (incluant bois d’œuvre et bois énergie) en millier de m3 et arrondis à 5.000 m3 près.
Tableau n° 2 : Estimation des potentialités ligneuses du Tchad
|
Superficie en km² |
Volumes sur pied 1.000 m3 |
Volume |
|||||||||
|
PREFECTURES |
Super. Km² |
Forêts Denses Forêts galeries |
Forêts Claires Savanes boisées |
Form. arborées |
Form. Arbust |
Total |
% Forêts/ préfect. |
Forêts |
Autres formations |
Totaux |
Exploitable 1.000 m3 |
|
BET |
600.350 |
- |
- |
- |
- |
- |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
|
Zone désertique |
600.350 |
- |
- |
- |
- |
- |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
|
Lac Kanem Batha Biltine Ouaddaï |
22.320 114.520 88.800 46.850 76.240 |
- - - - - |
- - - - 690 |
- - 3.110 3.010 17.410 |
250 1.310 9.310 13.840 13.260 |
250 1.310 12.420 16.850 31.360 |
1,1 1,1 14,0 36,0 41,1 |
0 0 0 0 1.000 |
50 250 4.500 6.200 21.000 |
50 250 4.500 6.200 22.000 |
- 5 70 96 330 |
|
Zone Sahélienne |
348.730 |
- |
690 |
23.530 |
37.970 |
62.190 |
17,8 |
1.000 |
32.000 |
33.000 |
500 |
|
Chari Baguirmi (dont N’Djaména) Guéra Salamat |
82.910 598.950 63.000 |
- - 260 |
1.850 6.600 4.520 |
23.630 13.180 17.390 |
12.200 4.640 19.350 |
37.680 24.420 41.520 |
45,4 41,4 65,9 |
4.000 14.000 14.000 |
37.000 21.000 34.000 |
41.000 35.000 48.000 |
1.640 530 720 |
|
Zone soudano sahélienne |
204.860 |
260 |
12.970 |
54.200 |
36.190 |
103.620 |
50,6 |
32.000 |
92.000 |
124.000 |
2.890 |
|
Mayo kebbi Logone Occidental Logone Oriental Tandjilé Moyen Chari |
30.105 8.695 28.035 18.045 45.180 |
280 130 470 190 780 |
2.200 2.160 5.910 2.300 10.030 |
4.400 650 3.030 2.250 6150 |
9.220 1.150 4.000 3.100 10.290 |
16.100 4.090 13.410 7.840 27.250 |
53,5 47,0 47,8 43,4 60,3 |
9.500 9.500 29.000 9.000 40.000 |
14.000 2.500 10.000 3.500 20.000 |
23.500 12.000 39.000 12.500 60.000 |
350 180 590 190 900 |
|
Zone Soudanienne |
130.000 |
1.850 |
22.600 |
16.480 |
27.760 |
68.690 |
53,0 |
97.000 |
50.000 |
147.000 |
2.210 |
|
Total Tchad |
1.284.000 |
2.110 |
36.250 |
94.210 |
101.920 |
234.500 |
18,3 |
130.000 |
174.000 |
304.000 |
5.600 |
|
% Forêts/total Tchad |
100 |
0,2 |
2,8 |
7,3 |
7,9 |
18,3 |
|||||
Source : Rapport de synthèse, Cellule Technique D’appui de la Consultation Sectorielle sur l’environnement et la lutte contre la désertification, 1994.
En dehors de ces données fournies par le CTFT/CIRAD, les quelques informations disponibles sur l’ensemble des superficies des formations forestières naturelles au Tchad se sont d’une manière ou d’une autre inspirées des résultats précédents, notamment, la coordination nationale de la mise en œuvre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) qui pour estimer les superficies des différents types de formations naturelles aux fins d’un inventaire des gaz à effet de serre, s’est basée en 1999 sur les superficies variant entre 21.000.000 et 24.500.000 ha et des chiffres avancés dans le recueil des statistiques africaines de l’environnement de la FAO, 1995 (variation des forêts et des terrains boisés) pour établir le tableau ci-après :
Tableau n° 3 : Types de formations naturelles (superficies en ha)
|
Types de formations |
Années |
|
|
1988 |
1993 |
|
|
Forêts denses et galeries forestières |
300.000 |
291.000 |
|
Forêts claires et savanes boisées |
4.000.000 |
3.880.000 |
|
Formations arborées |
9.000.000 |
8.730.000 |
|
Formations arbustives |
10.5000.000 |
10.185.000 |
|
Total |
23.800.000 |
23.086.000 |
Source coordination CC :TRAIN, version juin 1999
D’autres sources utilisant autres classifications, notamment le rapport d’évaluation 1996 du projet énergie domestique (ESMAP), stipule que les estimations actuelles des ressources ligneuses disponibles sont basées sur l’analyse des images satellites (SPOT) de 1995 (ne couvrant que la région de N’Djaména), ainsi que sur une analyse comparative des relevés forestiers antérieurs et des données fournies en 1987 par l’instrument de cartographie thématique Landsat…
Pour les mêmes résultats résumés dans le tableau ci-après, le rapport du projet énergie domestique ESMAP n° 160/94, stipule que «les estimations du couvert forestier total sont basées sur l’analyse d’images AVHRR de 8 km et sur l’examen comparatif de littérature pertinente ».
Pour les deux cas, le volume total du bois sur pied au Tchad se chiffre à 859 millions de tonnes, avec un rendement annuel de l’ordre de 31 millions de tonnes.
Tableau n°4 : Estimation des ressources forestières du Tchad (milliers de tonnes)
|
Type de formation |
Bois sur pied |
Rendement annuel |
% du total |
|
Prairies |
5.299 |
233 |
1 |
|
Prairies complantées |
77.365 |
2.344 |
7 |
|
Brousse/maquis |
37.866 |
8.136 |
26 |
|
Terres boisées |
712.908 |
18.864 |
60 |
|
Biomasse ligneuse |
12.965 |
146 |
1 |
|
Forêts |
13.006 |
150 |
5 |
|
TOTAL |
859.402 |
31.279 |
100 |
Source : Tchad : Elément de stratégie pour l’énergie domestique urbaine : le cas de N’Djaména, décembre 1993. Estimation basée sur des données d’enquête de 1989.
Une comparaison entre les données des tableaux n°2 et n°4 laisse apparaître un écart notable entre les chiffres avancés. En effet, en utilisant les équivalences m3 et tonnes de bois établies dans un rapport de 0,8t/m3 par la consultation sectorielle et le facteur de conversion du bois humide au bois sec de 0,576 obtenu par Niel Quarmby, le potentiel sur pied estimé en bois sec serait au moins de 495.015.552 tonnes soit de 396.012.441 m3 ; ce qui est supérieur à 304.000.000 m3 ; et la superficie correspondante est d’au moins 30.547.670 ha largement supérieurs à 23.450.000 ha estimés par le CTFT/CIRAD et des 23.086.000 du CC : TRAIN.
Il semble que l’empiétement de l’agriculture n’a pas été pris en compte. Selon la FAO, citée par le CTFT/CIRAD, l’empiétement de l’agriculture permanente et itinérante se produit aux dépens des formations productives (NHc/NHO 1 ) et improductives (NHc/NHO 21 ) en raison de 40.000 ha/an pour chacune.
A propos des superficies, les chiffres avancés par le CTFT/CIRAD (23.450.000 ha pour 1989), le CC : TRAIN (23.080.000 ha pour 1993) et la FAO (23.450.000 ha pour 1996) peuvent être maintenus.
En matière de bois énergie, il ne semble pas prudent d’insérer les superficies des forêts classées, parcs nationaux et les réserves de faunes estimées à 11.080.000 ha par le CTFT/CIRAD en 1989. S’il en est le cas, le chiffre de 12.500.000 ha avancé par J.P. Thomassey 1991 (la situation des ressources naturelles au Tchad, dans Bois et Forêts des tropiques, volume 228, 2e trimestre 1991 Référence # : 614) peut être retenu.
Au regard des chiffres estimatifs avancés par les différents auteurs, il ressort que, le potentiel ligneux du Tchad reste encore mal connu. Entre autres, l’absence de relevés au sol et les estimations de la production basées sur des moyennes régionales approximatives ne font que réduire la fiabilité des résultats…
Il s’ensuit qu’un inventaire des formations naturelles du Tchad est nécessaire pour avoir des données actualisées plus fiables en vue de leur aménagement durable.
2.1.2. Niveau local
Seule la région de N’Djaména a bénéficié d’estimations. D’une étude réalisée par Millington et al. Cités dans le rapport n° 160/94 du projet énergie domestique, des estimations approximatives de volume sur pied et de la productivité des ressources en biomasse ligneuse dans un rayon de 150 km autour de N’Djaména, qui représente actuellement la zone d’approvisionnement potentiel en bois énergie, la production annuelle disponible serait de l’ordre de 2,6 millions de tonnes de bois de feu. Ceci donne une production accessible de près de 750.000 tonnes de bois de feu par an (en considérant un taux d’accessibilité de 30%). De la même source, la ville de N’Djaména, entraîne un prélèvement de bois de l’ordre de 250.000 tonnes par an.
Tableau n°5 : Production annuelle de bois de feu dans le bassin d’approvisionnement de N’Djaména en tonnes (sur un rayon de 150 km)
|
Type de formation |
Bois sur pied |
Production annuelle |
|
Wood bushland Dry woodland Semi-aride wood grassland Total |
891.000 7.487.100 26.433.000 34.811.100 |
27.000 1.858.500 762.300 2.647.800 |
Source : Millington et al. Cités dans le rapport ESMAP n°160/94, p.12
A l’occasion de l’exécution du Projet Energie Domestique financé par la Banque mondiale et le PPNUD une estimation des ressources ligneuses sur un rayon de 125 km autour de N’Djaména a été faite par I.S.Ltd en 1995. A ce effet, des données satellites SPOT de 1994/1995 ainsi que celles Lansat Thematic Mapper de 1986 ont été utilisées et un travail au sol de deux semaines en novembre 1995 ont permis à Niel Quarmby et Hugh Vaughan Williams d’estimer les ressources en bois énergie de la région. Il ressort de cette étude que :
La biomasse ligneuse varie énormément ; d’un minimum de 0,03 tonnes de bois sec à l’hectare aux endroits les plus dégradés à 80,52 tonnes bois sec par hectare aux endroits sujets à une inondation ;
57% des sites étudiés ont une biomasse inférieure à 5 tonnes de bois sec à l’hectare et 84% ont moins de 15 tonnes de bois sec à l’hectare.
Ces données ont conduit à une répartition de la végétation en trois grandes catégories :
|
prairie boisée semi-désertique |
0,03 à 2,25 tonnes de bois sec/ha |
|
brousse humide à Acacia |
2,26 à 7,50 tonnes de bois sec/ha |
|
région sèche soudanaise |
7,51 à 85,00 tonnes de bois sec/ha |
Des informations produites à partir des images satellites SPOT ont permis d’obtenir la superficie des différents types de formation. La production des formations a été estimée par combinaison des superficies et des rendements estimés de chaque catégorie de bois. L’ensemble donne le tableau ci-après :
Tableau n°6 : Classification de la végétation ligneuse autour de N’Djaména et estimation de la production (1995)
|
Type de formation |
Superficie (ha) |
Rendement t/ha/an |
Production tonnes/an |
|
Région boisée soudanaise sèche Brousse d’acacia sèche Brousse d’acacia humide Prairie boisée inondable Semi-désertique Prairie boisée sèche Semi-désertique |
68.114,72 278.069,03 82.537,64 50.265,48 67.879,84 |
3,5 0,57 1,37 0,30 0,15
|
238.401 158.499 113.076 20.434 10.182 |
|
Total |
546.866,71 |
5,89 |
540.592 |
Source : I.S.Ltd, janvier 1996
Le changement de la superficie des bois pendant les 9 années écoulées entre 1986 et 1995 sur un rayon de 150 km autour de N’Djaména a été étudié par Niel en utilisant les images satellites SPOT (1995) et celles Landsat Thematic Mapper de 1986.
De cette étude, il ressort les changements suivants :
|
Hectares |
% total |
|
|
Région boisée soudanaise sèche |
-12.498.7 |
-15.5 |
|
Boisement d’acacia |
+50.784.5 |
+16.4 |
|
Prairie boisée semi-désertique |
-57.108.0 |
-32.6 |
|
Changement global région boisée |
-18.822,2 |
-3.3 |
2.1.3. Potentiel artificiel
Il n’y a proprement parlé pas de suivi des plantations réalisées au Tchad. Plusieurs projets et ONG sont intervenu et interviennent encore dans ce domaine ; mais la Direction de Forêts et de la Protection de l’Environnement ne dispose pas d’informations sur les superficies plantées et leur taux de réussite. Jusqu’en 1994, on estimait à 7.500 ha la superficie des plantations réalisées au Tchad ; estimation tirée des données du CTFT/CIRAD de 1989. Néanmoins le Directeur des forêts estime à environ 10.000 ha la superficie totale des plantations réalisées jusqu’à nos jours.