Histoires fictives vécues par les consommateurs urbains
«Si javais assez dargent pour acheter un réfrigérateur, je pourrais économiser en achetant par grandes quantités et je pourrais conserver de la nourriture fraîche ou déjà préparée sans être obligée de tout manger tout de suite. Lennui cest que mes parents et mes amis qui viennent souvent me voir mangeraient mes provisions.»
«Jaime bien aller au marché central. Jy rencontre des tas de gens. La nourriture y coûte souvent moins cher. Mais le marché pue comme un égout, il y a des mouches partout, et les fruits et légumes sont parfois pourris. Jaimerais pouvoir acheter de quoi nourrir ma famille dans un endroit plus propre, mais où aller?»
«Je me suis presque battue avec un marchand qui essayait de me frauder sur le poids du riz. Je sais bien quils font tous la même chose mais celui-là exagérait vraiment. Lautre jour, jai acheté un paquet de biscuits. Quand jai mordu dedans, je me suis sentie mal. Jai regardé la date de péremption: elle était passée depuis deux ans! Et nous navons aucun recours; si nous nous plaignons, personne ne nous écoute.»
«Le marché est toujours plein de monde. Quand quelquun ressent un besoin naturel, il va se cacher derrière un mur ou une pile de caisses. Cela marrive à moi aussi car il ny a pas de toilettes. Je me demande toujours si les gens se lavent les mains avant de toucher à nouveau la nourriture.»
«Si je veux avoir plus de choix et trouver des produits de meilleure qualité, je vais directement à labattoir ou à la halle aux poissons, ou au marché spécial près des jardins potagers. Sil y avait un marché ou un magasin avec un équipement frigorifique près de chez moi, je naurais pas besoin de dépenser de largent pour lautobus.»
«Le marché où jallais faire mes courses a brûlé la semaine dernière. Maintenant je dois traverser toute la ville pour aller dans un autre marché, où ils en ont profité pour augmenter leurs prix. En plus, cela me coûte de largent et me fait perdre du temps.»
Source: FAO, The State of Food and Agriculture, 1998