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ANNEXE III
LAGUNE DE NADOR

(MAR CHICA)

PRISE D'EAU DE KARIET

A. NOTICE

ZONE DES SALINES

INSTALLATION D'ELEVAGE DE CREVETTES

Ref. Etude dressée par le BUREAU D'ETUDES PROJETUD-INTER de RABAT, Note établie par le bureau d'étude de sols GEOBEMA de CASABLANCA.

La présente note a pour objet de présenter notre avis sur l'étude citée en référence et plus particulièrement sur :

  1. La prise d'eau en mer,
  2. Les conditions hydrauliques d'amenée de l'eau marine dans les bassins t du rejet de celle-ci, qui ressortent du dossier PROJETUD-INTER,
  3. La qualité des sols au plan de leur portance, que met en évidence la note GEOBEMA.

1. PRISE D'EAU EN MER

Après visite du site et survol de ce dernier à basse altitude (cf. photographie en couverture), il apparaît que l'implantation retenue au droit de l'ancienne prise d'eau désaffectée convient parfaitement.

Le secteur côtier se situe en effet à l'aplomb d'une table rocheuse sur laquelle la plage s'est installée en accusant une petite avancée à l'abri d'une “plature” constituée en mer, à fleur d'eau, par on relevé de la table rocheuse sur lequel les houles se brisent et qui met ainsi la station à l'abri des lames déferlantes conformément à ce qui apparaît sur la photographie jointe sur laquelle on distingue nettement le déferlement de la houle provoqué par la barre rocheuse marine.

Par ailleurs, la saignée qui s'est établie entre rivage et barre rocheuse dispose d'une profondeur suffisante pour que l'alimentation de la station de pompage soit effectuée dans de bonnes conditions, cette saignée étant d'autre part suffisamment ouverte sur le large pour que soit garantie la fraîcheur des eaux pompées.

Les digues à installer en bordure du rivage pour fixer le chenal de prise d'eau telles qu'elles sont prévues conviennent sous réserve que soient vérifiées :

-   au plan hydraulique, la section de passage de l'eau à l'aplomb des musoirs qui doit satisfaire au débit de pompage maximum exigé,

-   au plan de la stabilité, la structure des ouvrages qui devra être similaire à celle des ouvrages qui doivent être établis à l'autre extrémité de la lagune (cf. I'AVANT PROJET SOMMAIRE qui accompagne la présente Note BENI-ENZAR, Prise d'eau en mer).

L'attention du Bureau d'Etudes doit, par ailleurs, être attirée sur 2 points particuliers qui concernent l'établissement de la prise d'eau et l'équipement de la station de pompage :

  1. L'amplitude maximum maximocum du marnage au droit du Littoral considéré peut être estimée à 1 mètre évoluant entre :

    -   le niveau maximum maximocum de la mer = + 0,90 par rapport au NGM,

    -   le niveau maximum maximocum de la mer = - 02,10 par rapport au NGM.

    Ces deux niveaux limites étant importants car conditionnant :

    -   le premier, la hauteur à donner aux parois canal d'amenée pour éviter un débordement des eaux,

    -   le deuxième, le niveau de l'eau à prendre en compte dans le calcul hydraulique des ouvrages d'amenée et de l'installation de pompage,

  2. Les pompes les mieux adaptées et les plus fiables dans le cas d'une station de relèvement à installer au droit d'une prise d'eau marine s'avèrent être, à l'expérience, les groupes electropompes submersibles, spécialement protégés “MER”, à roue à canaux ou à hélice suivant les conditions de service imposées.

2. CONDITIONS HYDRAULIQUES DE FONCTIONNEMENT

-   Ligne d'Eau -

La faible altitude du terrain (proche du 3,00) a conduit le projeteur à adopter un double relèvement des eaux marines :

  1. à l'entrée des bassins pour alimenter en eau fraîche ces bassins par le truchement des canaux d'alimentation

  2. à la sortie des bassins pour rejeter les eaux usées en provenance de ces bassins dans les canaux de rejet de ces eaux.

Le deuxième relèvement, que l'on s'efforce en général d'éviter pour des raisons évidentes d'économie d'énergie en exploitation, est parfaitement justifiée dans le cas d'espèce car le coût de l'énergie supplémentaire propre au 2ème relèvement (eaux usées) capitalisé est à priori sans commune mesure avec le coût d'investissement du remblaiement général du terrain qui serait indispensable pour éviter ce relèvement.

3. QUALITE DES SOLS

La qualité des sols sur lesquels doivent être établis les ouvrages est à l'évidence médiocre.

cette médiocrité ne met toutefois pas en cause l'installation des enceintes de bassins constituées par des digues en terre, sous réserve que soient prises certaines précautions de mise en oeuvre des remblais de ces digues :

-   mise en place des terres par couches,

-   compactage énergique de ces couches par engins appropriés à la nature des remblais mis en oeuvre.

La réalisation canaux d'alimentation et de rejet exigera également que soient prises certaines précautions au niveau du compactage des sols qui auront à supporter ces ouvrages; la formula retenue de canaux trapézoidaux évasés, creusés dans le sol, avec ou sans revêtement léger, étant la mieux adaptée au cas d'espèce.

II est évident que l'établissement des ouvrages, en béton ou maçonnerie, lourds, nécessitera, pour chacun. une étude des sols particulière permettant de définir le type de fondations à retenir et les dispositions particulières à prendre lors de la réalisation de ces fondations.

B. VUE AERIENNE DU SITE DE LA PRISE D'EAU DE MER DE KARIET

Photographie prise le 03.05.1987


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