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ANNEXES

 

Annexe 1 : Liste des principales études/rapports sur les forêts

Albouchi A., Ben Boubaker A., 1993. Impact socio-économique de l’utilisation des produits secondaires de la forêt en Kroumirie-Mogods, ODESYPANO, Béja, 61p.

Auclair L., Gardin J., 2000. L’observatoire DYPEN de Kroumirie (Nord-Ouest Tunisien) : Principaux résultats et intérêt pour le développement, In Approche et modèle de développement des zones montagneuses et forestières, Colloque international du 17-19 avril 2000, Tabarka, 15p.

Bouju S., 1997. Le développement durable en questions : regards croisés Nord-Sud sur deux régions de montagne méditerranéennes en France (préAlpes de digne) et en Tunisie (Khroumirie), Thèse de Doctorat de géographie, Université de Paris I Panthéon –Sorbonne, 342p.

Coopération technique Tuniso - Allemande, 1997. Mode d’utilisation et valorisation des produits forestiers en Mogods - Kroumerie. Tunis, 110 p.

Daly H., Ben Saïd T., Beji F., 2000. Emploi et besoins de la population forestière : Cas de la région de Sejnane. Communication au séminaire Population rurale et environnement en contexte bioclimatique méditerranéen, Octobre 2000, IRA Medenine.

Direction Générale des Forêts, 1995. Résultats du premier inventaire forestier et pastoral national en Tunisie, Tunis.

Direction Générale des Forêts, 1999. Plan Directeur de développement forestier et pastoral, Tunis.

Mehdi C., 2000. Estimation de la valeur économique des ressources forestières de la région de Bizerte. Mémoire de fin d’études d’ingénieur, INRGREF /ESA Mograne, 38p.

Mejri M. Habib, Mai 1990. Etude Sociologique, Populations des Forêts et Parcours,

Ministère de l’Agriculture, Direction Générale de la Planification, du Développement et des Investissements Agricoles, Mai 1996. Etude sur la Stratégie des Ressources Naturelles.

Ministère de l’Agriculture, Direction Générale des Forêts, 1999. Plan National de la Protection des Forêts contre les Incendies.

Ministère de l’Agriculture, Direction Générale des Forêts, 1999. Stratégie de développement des ressources forestières et pastorales.

Ministère du développement économique, 1991. VIIIème Plan de Développement Economique et Social 1992-1996.

Ministère du développement économique, Préparation du VIIème Plan, Le Secteur: Forêts et CES.

 

Annexe 2 : Rapports / Etudes utiles pour l’élaboration des perspectives du secteur forestier

Banquet centrale de Tunisie, Rapport d’activités, annuel.

Daly-Hassen H., 1990. La consommation des produits forestiers industriels en Tunisie : structure et évolution, mémoire de D.E.A. « Sciences du bois », Unité d’économie et politique agricole et forestière, ENGREF/INRA, Nancy, France, 80p. + annexes.

Daly-Hassen H., 1995. Dynamique des industries de transformation des bois et déficit extérieur, cas de la France et de la Tunisie, thèse de doctorat de l’ENGREF, Unité d’économie et politique agricole et forestière, ENGREF/INRA, Nancy, France, 210 p.

Daly-Hassen H., 1998. Les perspectives de l’offre et de la demande de bois rond industriel en Tunisie à l’horizon 2015, Annales de l’INRAT, article en cours d’édition et communication au Séminaire international sur les ressources naturelles de l’INAT, Tunis, 13 p.

FAO, 1978, 1982, 1994, 1997. Annuaire des produits forestiers, FAO, Rome.

FAO, Forest outlook projections, Rome, 347p.

nstitut National des Statistiques, Annuaire des statistiques du commerce extérieur, annuel de 1966 à 1995.

Institut National de Statistiques, Annuaire statistique, annuel de 1970 à 1994.

Ministère de l’Agriculture, Direction Générale des Forêts, 1998. Analyse du bilan du bois d’énergie et identification d’un plan d’action. Etude réalisée par SCET/ SCANDIACONSULT, trois volumes.

Ministère de l’Agriculture, Direction Générale des Forêts, 2000. Analyse du secteur industriel utilisant le bois et identification d’un plan d’action. Etude réalisée par JaakoPoyry/ ExaCONSULT, deux volumes.

Ministère de l’Agriculture, Direction Générale des Forêts, 2000. Etude sur le développement des produits forestiers non ligneux et identification d’un plan d’action. Etude réalisée par JaakkoPoyry/ ExaCONSULT, deux volumes.

Régie d’Exploitation forestière, 1998. Rapport d’activités, Tunis, 20p.

 

Annexe 3 : Esquisse de la situation des industries forestières en Tunisie en 2020

ESQUISSE DE LA SITUATION DES INDUSTRIES FORESTIERES EN TUNISIE EN 2020

Hamed DALY-HASSEN*, Yannick ATANGANA**

Les industries forestières en Tunisie peuvent être distinguées en trois types, dont :

Les industries du bois-materiau ;

Les industries des papiers et cartons ;

Les industries des produits forestiers non-ligneux.

Les deux premières utilisent comme matière première principale le bois d’œuvre et de service, et en partie l’alfa. L’offre locale de bois industriel (d’œuvre et d’industrie) ne constitue, en général, que les 7% des besoins industriels, comme en 1997, le reste étant constitué par les bois importés, à hauteur de 753 677 m3 équivalent bois rond(EBR).

Pour diverses contraintes, la fourniture annuelle de bois d’œuvre local n’oscille qu’à près de 10 000 m3 depuis plusieurs décennies, malgré les 4,4% de croissance annuelle de la consommation en bois d’œuvre entre 1961 et 1988.

Les industries du bois-materiau

Elles sont en général caractérisées par un faible coût de la main-d’œuvre et un faible besoin en capitaux.

Dans le cas de la Tunisie, ces industries produisent essentiellement des produits finis et semi-finis, dont la majeure partie est destinée au marché local et sous-régional (Algérie et Libye). D’autre part très peu d’entreprises sont intégrées. Le cantonnement dans des secteurs préférentiels, couplé à la faible concurrence et au développement (logique d’investissement minimum) sont responsables des hauts taux de valeur ajoutée et de marge brute d’exploitation, jusqu’aujourd’hui rencontrées dans ces industries en Tunisie

Industrie des panneaux


Des quatre unités installées en Tunisie : PANOFORT, PANOBOIS, STIBOIS et STIBOIS-MDF ; seule cette dernière produit des panneaux de fibres de moyenne densité, les autres produisant essentiellement des panneaux lattés et des panneaux de particules, d’après le procédé Bison.

Les trois premières s’approvisionnent, en matières premières, sur le marché local, les panneaux de particules, ici, étant un mélange d’espèces feuillues et résineuses, à hauteur d’environ 50% pour chaque type.

Il est à noter que seule PANOFORT (entreprise étatique, figurant sur la liste des entreprises à privatiser), dispose de sa propre exploitation ; les autres étant approvisionnées par des exploitants forestiers privés. Ces derniers se plaignent d’ailleurs de la baisse de la demande.

D’une manière générale, les usines tunisiennes dont la capacité nominale coulisse entre 12 et 25 000 m3/an, ne produisent qu’à 85% de leurs capacités.

Le secteur de l’ameublement moderne est le principal client de cette industrie, les petits menuisiers façonnent peu ses produits.

Les industriels, dont le maître-mot, aujourd’hui, est la stratification, sont inquiets devant la libéralisation du segment des panneaux. Ce qui ne les incitent, alors, pas à investir dans le développement(expansion et/ou modernisation) ; toutefois PANOBOIS est en train de le faire.

En fait, cette industrie, qui produit annuellement près de 55 000 tonnes, soit plus que la demande locale, se sent de plus en plus menacée par un produit importé 40% moins cher, acheté et transformée hors-douane, en principe en vue d’une ré-exportation immédiate. Mais, au fond cette industrie n’est pas encore vraiment menacée.

Industries de déroulage et tranchage

Cette industrie requiert des grumes de bonne qualité technologique ; or le bois local ne les présente pas(nœuds fréquents, bois de réaction…), à l’exception du peuplier qui malheureusement n’existe pas en quantité suffisante.

Les opérateurs dans cette industrie, qui aujourd’hui ne sont déjà pas compétitifs, le seront encore moins à l’avenir.

La tendance montre qu’il s’agit d’une industrie, qui ne résistera pas dans le contexte de mondialisation.

 

Industrie de contreplaqués

Cette industrie très florissante lors des années 80, rencontre quelques difficultés aujourd’hui. Ce boom avait entraîné à une course vers la mise en place d’unités surdimensionnées par rapport au marché, c’est alors que seulement un quart de la capacité installée était utilisée. Si la situation s’est améliorée aujourd’hui, l’on ne peut toutefois se réjouir d’une production à 58% de la capacité installée.

Par le passé, des six unités qui existaient, seule la BOD importait des grumes, qu’elle déroulait puis transformait en contreplaqués ; les autres par contre importaient juste des feuilles de placage, qu’elles assemblaient ensuite. L’approvisionnement en grumes dans les pays producteurs étant de plus en plus difficile, la BOD a arrêté de fonctionner.

A présent, les importations de placages assurent l’essentiel des besoins en matières premières. Toutefois, la CIBOMA déroule annuellement 1000 m3, l’un de ses clients étant la MPBS, qui n’y achète que 5% de ses besoins.

Dans cette industrie, seules les entreprises(à l’instar de STRAMICA, STIBOIS, STIBOIS/MPBS) qui misent sur cette stratification pourraient survivre.

Industrie du sciage

En Tunisie, sur la base de l’origine de la matière première, l’on distingue deux types de scieries.

Les scieries du bois local 

Elles sont généralement situées à l’intérieur du pays et travaillent le bois de cyprès, de pin, de chêne et d’eucalyptus.

Il s’agit souvent de petites unités intégrées à la fabrication de palettes et emballages et, parfois à l’industrie navale.

Les deux unités industrielles en place peuvent, actuellement, être considérées comme inactives et, par conséquent improductives. La production de sciages locaux est, alors, assurée par des artisans dont la production totale est très faible.

Les scieries du bois importé

Elles sont très souvent situées dans les grands centres portuaires et appartiennent à des privés ; et façonnent essentiellement pour l’industrie du meuble.

Cette industrie, comme la plupart des industries forestières tunisiennes est surdimensionnée. La capacité installée est de 54 000 m3/an, alors que la demande n’est que de 25 000m3. Situation aggravée par l’importation du bois scié et séché artificiellement ; importations qui ont porté un grand coup aux scieurs de grumes importés, en particulier et, à l’industrie du sciage en général, dont les coûts tendent à ne plus être compétitifs. Ce qui conduit à la fermeture de certaines scieries.

Ce segment sciage connaît aujourd’hui une grave crise de mutation. L’on constate, dans l’ensemble, que :

Les facteurs de coûts(matières premières, technologie…) ne donnent plus d’avantages au sciage en Tunisie ;

La préférence de la clientèle tend aujourd’hui vers les produits manufacturés, au détriment de ceux des artisans, situation qui développe une certaine standardisation de la production, favorisant alors les négociants de meubles et les grands producteurs, qui jouent alors sur un rapport qualité/prix sur lequel ne peuvent s’aligner les petits et micro-producteurs, c’est ce souci de réduction des coûts qui explique la tendance actuelle vers les scieries intégrées.

A terme, une partie de l’industrie de sciage pourrait subsister, mais les industriels doivent investir dans l’efficience, ce qui suppose de consentir d’énormes sacrifices.

 

Industrie des palettes et des emballages

Le développement de cette industrie, qui dépend essentiellement de la santé économique du pays et, par conséquent des diverses industries agro-alimentaires et manufacturières, est remarquable en Tunisie ces dernières années.

D’une manière générale, les scieries de fabrication de palettes présentent des installations très simples, certaines n’ayant qu’une scie à ruban et la quasi-totalité des opérations sont faites à la main, certains postes automatisés comme le clouage s’avèrent peu compétitifs.

Si la concurrence, spécifique au matériau, ne menace pas vraiment cette industrie, elle peut à terme être touchée par celle intra-spécifique : l’industrie parallèle de palettes recyclées(66% moins chères).

 

 

 

Industrie navale

Dans les années 80, la politique de développement économique générale de la Tunisie encourageait l’exploitation des ressources naturelles et l’exportation des produits ; c’est alors que s’est développée une industrie navale locale, qui répondait ainsi à la demande en bateaux, nécessaires pour l’exploitation des côtes alors très riches.

Cette industrie est développée fonda ses quartiers généraux dans les plus grands ports de pêche, notamment de la côte Est : Sfax, Zarzis, Mahdia, Sousse, Kelibia. Régions alors vite frappées par la saturation en bateaux de pêche, la conséquence étant l’arrêt, par le ministère de l’agriculture, de la délivrance des autorisations de construction de nouvelles embarcations. Ce qui entraîna une baisse de la consommation de bois, de 10 000 m3 en 1991 à 4 500 m3 en 1997.

La consommation générale de bois dans cette industrie est encore appelée à décroître à moy en terne ; mais elle pourrait connaître une croissance à l’horizon 2020, du fait du vieillissement de la flotte et de l’accroissement des ressources halieutiques.

Industrie ferroviaire

La production de traverses et longrines pour chemin de fer, en Tunisie, est nulle. Une expérience passée, faite par la SOREXFO, se solda par un échec ; celle-ci ne pouvant respecter les clauses du contrat (spécificités techniques et délais).

Au-delà même de l’approvisionnement en matière première, l’existence d’un client unique, qui fixe alors unilatéralement les conditions, et l’impact environnemental négatif dû au frettage et au crésotage, ne concourent pas pour un sain épanouissement de cette industrie en Tunisie.

Industries de menuiserie et du meuble

La branche ameublement peut être subdivisée en deux parties, desquelles l’ameublement massif et l’ameublement modulaire.

La première utilise de la matière première importée (le bois local n’étant pas assez apprécié parce que susceptible à la torsion après façonnage), à l’exception de quelques artisans de la zone forestière. La seconde, par contre, utilise des produits stratifiés ou plaqués dont une partie est produite sur place.

Cette branche est d’une structure très hétérogène ; avec plus de 5 000 petites unités artisanales, contre seulement une quarantaine d’unités semi-industrielles et industrielles, qui produisent la majeure partie de l’offre.

Avec l’amélioration du pouvoir d’achat du tunisien, grand amateur de meuble et dont la préférence tend aujourd’hui vers les meubles modernes, la consommation de bois dans cette industrie et la part de marché des industriels du meuble vont aller encore plus croissantes.

Ce qui entraînera la fermeture de plusieurs unités artisanales, sous-branche dans laquelle l’opérateur, faute de pouvoir faire des économies d’échelle comme l’industriel, se doit d’être innovateur, spécialisé et surtout devra fidéliser sa clientèle pour continuer à exister.

 

Industries papetières

A l’exclusion de la SNCPA à Kasserine (située dans la zone de production de sa matière première : l’alfa), les autres entreprises de cette industrie sont localisées à proximité des centres portuaires. Ce qui traduit une dépendance extérieure, certaine, en matières premières.

Pour certaines activités, le taux de dépendance extérieure s’élève à 100%, c’est le cas pour celles traitant le papier journal, le papier couché d’impression, papiers d’emballages pour caisses en carton et papiers spéciaux.

L’industrie papetière se caractérise par une haute diversité de ses produits. Ce qui nécessite des capitaux élevés et l’existence d’un marché important, afin de réaliser des économies d’échelle. Or, en 1997, le marché tunisien ne consommait qu’environ 150 000 tonnes/an ; ce qui à la même date ne représentait que la production d’une entreprise papetière européenne de moyenne importance.

Cela dit, l’intensité capitalistique investie est forte et le marché étroit, ce qui ne permet pas de faire des économies d’échelle. Situation d’autant plus dommageable quand t-on sait que la capacité installée ne couvre que 60% des besoins du pays, et que le taux de sous-utilisation est parfois de 60%.

Au-delà de la sous-production, les autres faiblesses caractérisant cette industrie sont :

L’insuffisance de l’organisation du travail qui entraîne une perte importante de temps et de matière ;

La vétusté des installations, qui abaisse la productivité ;

La production du papier qui est monopolisée ;

Le déséquilibre dans le développement des diverses branches du secteur, certaines étant saturées ;

etc.

Au regard de l’effort capitalistique requis dans cette industrie, de l’étroitesse relative du marché tunisien à l’échelle internationale, de la maturité des groupes européens et de la suppression prochaine des barrières douanières entre la Tunisie et l’UE, il sera difficile pour l’industrie locale, de croître significativement, malgré les opportunités de marché.

Une adaptation est nécessaire pour la survie de cette industrie dans un contexte de marché concurrentiel. Pour cela, des partenariats avec les grands groupes internationaux semblent bien indiqués.

Les industries des produits forestiers non-ligneux

Dans le cas de la Tunisie, nous considérerons essentiellement le liège et ses dérivés, sur la base de leur importance socio-économique.

La suberaie nationale appartenant à l’Etat, la totalité de l’exploitation est conduite par un complexe étatique : la Régie d’Exploitation Forestière.

Sa production, qui est d’environ 8 000 t/an, ne couvre pas tous les besoins de deux unités locales de transformation ; qui quelques fois importent de faibles quantités. C’est ainsi que la Société Nationale de Liège (SNL), dont la capacité installée peut traiter toute la production nationale, ne reçoit que 66% de celle-ci. La situation est encore plus catastrophique dans le cas de la Société «Les Bouchonneries Tunisiennes».

Cette sous-utilisation de la capacité pourrait persister encore longtemps, sinon s’accroître, parce que deux problèmes se posent à la production du liège.

Le premier est de nature sylvicole ; il s’agit de la régénération de la suberaie, qui est un peuplement vieillissant, suite à la forte pression pastorale les jeunes pousses ne peuvent se développer.

Le second, quant à lui, est économique ; il est commun à tous les pays producteurs contrairement au premier. En effet, le prix pratiqué sur le marché est très faible, ce qui n’incite pas au renouvellement des peuplements.

Le liège tunisien, qui est généralement exporté sous forme de produits peu élaborés, trouve preneurs en France, Italie, Allemagne, Bulgarie, USA et ex-URSS.

Si le marché présente des perspectives de croissance, la contrainte réside à la concurrence exercée par les produits de substitution, notamment le polystyrène.

Conclusion

Le secteur forestier tunisien, et plus particulièrement la filière forêts/bois, connaît aujourd’hui d’importantes mutations. Avec la levée des barrières douanières entre la Tunisie et l’Union Européenne, à moyen terme (2007), elles le seront encore plus.

Ces changements peuvent être distingués sur deux plans : typologique et stratégique.

Sur le plan typologique ; certaines branches d’activités ne sont plus compétitives, et par conséquent sont non-viables ; c’est le cas de l’activité de sciage du bois importé (particulièrement des pays tropicaux). La situation des industries papetières, pourrait être difficile, si d’importants changements ne sont pas décidés à présent ; car, dans le cas contraire serait étouffée par l’industrie papetière européenne. D’autres par contre, à l’instar de l’industrie navale, pourraient à l’horizon 2020 se développer à nouveau, suite à un regain d’activité à la faveur du temps. Certaines, comme les industries des panneaux resteront viables, même si les taux de valeur ajoutée et marge diminueront.

Par contre, pour certaines : menuiserie, ameublement, palettes et emballages, le boom actuel continuera à la faveur des croissances actuelles et futures de l’activité du bâtiment, des industries agro-alimentaires et manufacturières, et surtout de leur faible susceptibilité à la concurrence étrangère, sur la base du ratio volume/poids/prix(défavorable aux importations).

Par ailleurs, les bois locaux pourraient être valorisés dans des activités peu exigeantes, en matière de qualité du bois, telles que le bâtiment (coffrage), la menuiserie intérieure (parquets), etc.

Sur le plan stratégique ; la concurrence se fait de plus en plus vive et entraînant ainsi la baisse des prix et l’amélioration de la qualité. Exigences de plus en plus difficiles à respecter pour les petits producteurs. Et très souvent réalisée par les seuls produits manufacturés. ; du fait de la standardisation qui permet de réduire les coûts de production et de réaliser des économies d’échelle.

Cette situation entraîne déjà la fermeture de quelques ateliers d’artisans aujourd’hui, et entraînera encore plus à long terme. Seuls les artisans qui sauront innover et se spécialiser, fidéliseront une clientèle, gage de leur survie.

D’autre part, le nombre actuel d’unités semi-industrielles et industrielles est appelé à diminuer, parce que l’on assistera aux acquisitions –fusions, au cours desquelles les mieux adaptées engloutiront celles qui le seront moins.

De la gestion de cette transition dépend l’avenir du secteur forestier tunisien et en partie celui des secteurs qui lui sont connexes. Dans le cas des industries forestières une bonne gestion de cette transition, c’est à dire une adaptation, passe par la maîtrise des coûts, l’innovation et l’anticipation.

 

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