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9. COOPERATION REGIONALE ET ASSISTANCE EXTERIEURE

Les débats sur les politiques et priorités nationales, ainsi que les avant-projets nationaux de développement de l'aquiculture prépares par les participants au séminaire, ont fait ressortir la nécessite de la coopération régionale et de l'emploi avise de l'aide extérieure. Il a même été reconnu que cette coopération et l'assistance mutuelle sont des exigences primordiales pour le lancement d'un programme de production à pleine échelle, puis ce dernier devant nécessairement se fonder sur la technologie et l'expérience acquises par deux ou trois pays de la région. La coopération entre pays voisins comme la République centrafricaine, le Congo (Brazzaville), le Gabon et le Cameroun, grâce au Projet FAO/PNUD de recherche et formation en matière de pisciculture, a abouti à une rénovation et à une intensification de l'aquiculture dans ces pays.

De nombreux participants ont souligne l'utilité des échanges de personnel entre les pays de la région ainsi que de l'organisation de séminaires ou sessions d'études périodiques pour les aquiculteurs, qui permettent des échanges de renseignements et d'expériences. Il a été suggère que la formation de boursiers financée par des organismes bilatéraux ou multilatéraux devrait avoir lieu autant que possible dans les pays en développement ou règnent des conditions écologiques, sociales et économiques similaires afin que les connaissances et l'expérience acquises par les stagiaires soient immédiatement applicables à leurs propres pays. Il serait également bon de songer à la possibilité d'organiser des voyages d'études pour les cadres, qui se tiendraient ainsi au courant des progrès réalisés dans les pays de la région.

La recherche et la formation du personnel d'encadrement constituent, a-t-on estime, les deux domaines majeurs ou la coopération régionale ou interrégionale s'impose de toute urgence pour la mise en oeuvre des plans nationaux de développement. Compte tenu des coûts impliques par des installations adéquates de recherche et de formation ainsi que de la difficulté de s'assurer les services d'un personnel scientifique et instructeur pleinement qualifie, il ne semble y avoir à ces fins d'autres choix que la création de centres régionaux. Pour réaliser des économies et atteindre à l'efficacité, les activités de recherche et formation pourraient se grouper en une institution unique. Il faudra toutefois que le secteur formation de l'institution se divise en deux branches, l'une pour les candidats des pays anglophones, l'autre pour les francophones. Tout en reconnaissant que la création d'un centre régional n'ira pas sans difficultés, le séminaire estime qu'elles ne seront pas insurmontables. Il serait préférable d'élargir un des centres nationaux existants d'aquiculture jusqu'à l'échelon régional que d'en créer un nouveau. Ce centre régional devrait avoir des liaisons étroites avec un réseau de centres nationaux qui entreprendraient des recherches et études d'adaptation aux problèmes purement locaux et se chargeraient de la formation des vulgarisateurs et autres spécialistes indispensables à la mise en oeuvre des plans nationaux de développement. Le centre régional sera la source principale du personnel de recherche et de formation pour les centres nationaux. Il procédera aux études à long terme exigeant des activités multidisciplinaires et élaborera des technologies propres à l'essai et à l'adaptation aux centres nationaux. Il pourrait disposer d'installations pour la formation "en service" du personnel de recherche, outre l'instruction d'aquiculteurs pour les programmes de production.

La création d'un Centre régional d'aquiculture en Afrique, ce qui implique le choix d'un emplacement convenable, des négociations avec le gouvernement hôte, la recherche des moyens de financement, la construction des installations et l'équipement, etc., prendra vraisemblablement deux à trois ans. Etant donne l'urgence des besoins de personnel instructeur, il est indispensable d'adopter des que possible des méthodes provisoires de formation.

Le séminaire a recommande que le PNUD donne son soutien pour au moins un cours annuel accélère de 8 à 12 semaines, dans un des centres de la région, afin de constituer un noyau de personnel instruit dans chacun des pays. Ces cours devraient être organises par le Programme de développement et de coordination de l'aquiculture, en coopération avec le personnel régional de l'aquiculture des Bureaux régionaux de la FAO d'Accra et du Caire.

Un autre domaine ou se révèle nécessaire une étroite coopération entre les pays de la région est la réglementation de l'introduction et de la transplantation des espèces non indigènes, de la lutte contre la propagation des maladies contagieuses des poissons et de la prévention de la pollution des eaux. Bien que ces problèmes ne présentent pas encore un caractère aigu, la situation pourrait changer à la suite d'une expansion rapide de l'aquiculture dans les divers pays. Les organismes des pêcheries régionales, par exemple le Comité des poches continentales pour l'Afrique (CIFA), pourraient servir d'intermédiaires pour le lancement des activités coopératives.

Le séminaire a examine de façon assez détaillée les aides multilatérales et bilatérales dont bénéficient actuellement certains pays de la région. Les débats ont montre clairement que les sources principales d'aide pour l'aquiculture devront être le PNUD, la Banque mondiale et les Banques régionales. Le PNUD a accepte de considérer l'aquiculture comme domaine prioritaire d'assistance et on s'attend que le Programme de développement et de coordination de l'aquiculture (ADCP) dans son ensemble prête son concours pour obtenir une aide extérieure de diverses sources. Les gouvernements devront faire en sorte que les projeta à assister par le PNUD s'inscrivent dans le Chiffre indicatif de planification (IDF) pour leur pays. La programmation par pays pour la période 1977-81 devant commencer à bref délai, les Départements des pêcheries devront prendre rapidement leurs mesures pour la formulation de projets acceptables. Les avant-plans prépares au cours du séminaire fourniront la base de ces projets, en définissant nettement les données générales, les objectifs, les activités et les besoins. L'ADCP devrait agir promptement pour formuler des sous-projets régionaux ou globaux de création d'un centre régional et d'organisation de cours intérimaires de formation. Le séminaire a souligne à diverses reprises la nécessite de l'assistance d'une équipe interdisciplinaire chargée des études de faisabilité qui faciliteraient les négociations du financement avec les organismes bancaires, et suggère que l'ADCP fournisse cette forme d'aide à bref délai. On devrait également chercher à obtenir chaque fois que possible l'assistance d'autres projets interrégionaux tels que le Programme pour l'Océan Indien et le Projet de développement des pêches dans l'Atlantique Centre-Est. Des efforts doivent être tentes pour attirer une assistance bilatérale accrue dans le domaine de l'aquiculture et l'ADCP devrait assurer la bonne coordination des programmes et des aides de provenances diverses.

Les problèmes des pays les moins avances de la Région africaine, et notamment le développement de l'aquiculture, exigent une étude particulière et le séminaire recommande qu'ils soient examines très prochainement. Cet examen ainsi que les consultations avec les représentants des gouvernements doivent être entrepris en vue de formuler des plans particuliers de développement pour ces pays.


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