Les principaux projets de la FAO sur le bois de feu sont énumérés dans le tableau ci-après. Le programme s'est développé rapidement, mais il reste encore beaucoup à accomplir si l'on désire atteindre les objectifs ambitieux fixés dans le Plan d'action de Nairobi, et notamment multiplier par cinq le taux annuel de plantation énergétique dans les pays en développement d'ici la fin du siècle. Il s'agit là d'un objectif minimal, car le reboisement doit progresser à un rythme encore plus rapide si l'on veut satisfaire les besoins de nombreux ruraux pauvres. Il faut, en outre, redoubler d'efforts pour aménager les ressources existantes et améliorer l'utilisation du bois de feu.
Lors d'une réunion tenue à Rome en juin 1982, le Comité intérimaire des sources d'énergie nouvelles et renouvelables a esquissé un programme spécial pour atteindre ces objectifs. Le principal objectif du programme de la FAO sur le bois de feu est d'aider les pays en développement à exécuter leurs programmes nationaux.
Quelques projets de la FAO sur la production d'énergie à partir du bois
|
Pays |
Financement |
Valeur ($1 000) |
Durée |
Type de projet |
|
Bangladesh |
Programme des Nations Unies pour le développement |
692,4 |
5 ans |
analyse de l'offre et de la demande de bois de feu |
|
Bangladesh |
Programme des Nations Unies pour le développement |
2035 |
3 ans |
foresterie communautaire pour la production de bois de feu |
|
Bangladesh |
Programme des Nations Unies pour le développement |
1 223 |
3 ans |
mise en place d'institutions pour les plantations énergétiques |
|
Birmanie* |
|
4 343,7 |
5 ans |
mise au point du programme national sur le bois de feu |
|
Cap-Vert |
Belgique |
4870 |
6,5 ans |
reboisement |
|
Ethiopie |
Norvège |
400 |
2 ans |
aide aux programmes sur le bois de feu |
|
Ethiopie |
Programme de coopération technique |
111,5 |
6 mois |
mise au point de techniques adaptées à la foresterie communautaire |
|
Haute-Volta |
Suède |
132,5 |
1 an |
élaboration d'un projet local de foresterie communautaire |
|
Haute-Volta |
Italie |
1 055,3 |
3 ans |
plantations de bois de feu |
|
Honduras |
Fonds des Nations Unies pour la science et la technique |
381,2 |
2 ans |
utilisation du bois comme source d'énergie, en remplacement du pétrole |
|
Honduras* |
|
3 453,2 |
4 ans |
plantations énergétiques |
|
Inde |
Suède |
126,5 |
1,5 an |
évaluation de la foresterie sociale au Gujarat |
|
Kenya |
Australie |
318,6 |
1,5 an |
reboisement; production d'énergie; démonstration |
|
Mali |
Programme de coopération technique |
30 |
1 an |
pépinières pour les parcelles boisées de village |
|
Mozambique |
Suède |
2321,8 |
6 ans |
reboisement pour l'approvisionnement des villes en bois de feu et charbon de bois |
|
Népal |
Programme des Nations Unies pour le développement |
1 967,7 |
5 ans |
bois de feu et fourrage pour les collectivités montagnardes |
|
Nicaragua |
Suède |
130 |
1 an |
développement des plantations énergétiques |
|
Nicaragua* |
|
4000 |
3 ans |
foresterie pour la production d'énergie et le développement rural |
|
Niger |
Suède |
110,9 |
2 ans |
établissement d'un programme de foresterie pour le développement rural |
|
Niger* |
|
1 646,4 |
3 ans |
développement de la foresterie communautaire, y compris utilisation du bois pour la production d'énergie |
|
Pérou |
Pays-Bas |
4 940,3 |
5 ans |
reboisement pour la production d'énergie et le développement rural |
|
Sénégal |
Finlande |
215 |
2 ans |
reboisement pour la production d'énergie et le développement rural |
|
Sénégal |
Suède |
1 414,4 |
3 ans |
parcelles boisées de village à Louga |
|
Sénégal |
Suède |
1 357,4 |
3 ans |
parcelles boisées de village à Bakel |
|
Sénégal |
Décennie des Nations Unies pour la femme |
136 |
1,5 an |
essais de fourneaux à bois en coopération avec les femmes |
|
Soudan |
Bureau des Nations Unies pour la région soudano-sahélienne |
|
|
foresterie communautaire pour la création de rideaux-abris, la stabilisation du milieu ambiant et la production d'énergie |
|
Soudan |
Pays-Bas |
4 468,7 |
4 ans |
aménagement des forêts existantes, plantation d'arbres, charbon de bois et fourneaux |
|
Tanzanie |
Suède |
83,4 |
2 mois |
aide au reboisement autour des villages |
|
Thaïlande |
Programme des Nations Unies pour le développement |
1 087,5 |
4 ans |
foresterie pour le développement rural et la production d'énergie |
|
Région Asie et Pacifique* |
|
1 950 |
4 ans |
programme régional de mise en valeur de l'énergie tirée du bois (coopération technique entre pays en développement) |
* Projets en attente de financement
Les pays en développement, et notamment les 25 pays le plus gravement touchés, ont besoin de toute urgence d'une aide dans les domaines suivants: évaluation des ressources et des besoins, formulation des politiques et identification des priorités; recherche appliquée au développement; formation de forestiers et d'agents de vulgarisation; renforcement des institutions forestières pour leur permettre de résoudre les problèmes en matière de bois de feu; identification d'autres sources d'énergie que le bois de feu; création de projets pilotes et de projets de démonstration; évaluation des incidences financières des grands projets.
Dans ce domaine, la FAO sait, par expérience, qu'une aide appropriée à un programme national d'ampleur moyenne coûte de 5 à 6 millions de dollars sur une période de trois à quatre ans, mais les coûts varient bien sûr d'un pays à l'autre. Le programme doit donc disposer d'environ 130 millions de dollars pour fournir une assistance adéquate aux 25 pays le plus gravement touchés. Un programme qui n'aiderait que cinq pays pendant une phase initiale de trois ans coûterait 22,5 millions de dollars.
La réunion de Rome a également identifié d'autres besoins importants, mais moins coûteux à satisfaire. Il faudrait intensifier les recherches sur l'énergie tirée du bois dans trois zones écologiques différentes: zones arides et semi-arides, régions montagneuses et plaines très peuplées. Le coût d'un tel programme serait de 9 millions de dollars. Les programmes régionaux de formation sur le bois de feu coûteraient, selon les estimations, 1,5 million de dollars pour chaque région (soit 6 millions de dollars pour les quatre régions). Il faudrait en outre 4 millions de dollars pour encourager l'utilisation du bois en vue du développement, et notamment pour financer des projets sur des gazéifieurs et des industries rurales utilisant le bois comme source d'énergie.
Le coût de tous ces programmes s'élève donc à environ 150 millions de dollars. Ce montant s'ajoute aux ressources nécessaires à l'époque de la Conférence des Nations Unies sur les sources d'énergie nouvelles et renouvelables. En tant que chef de file pour la production d'énergie à partir du bois au sein du système des Nations Unies, la FAO doit continuer à mobiliser ces ressources et à accorder l'assistance technique nécessaire à la réalisation de ces projets. Il sera ainsi possible de réduire les coûts humains, écologiques et sociaux des pénuries de bois de feu et de jeter les bases d'un développement fondé sur la plus importante de toutes les ressources renouvelables: le bois.
