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I. Introduction


I. Introduction

De nos jours, les populations rurales d'Afrique ne vivent plus en autarcie, produisant pour consommer en se repliant sur elles-mêmes ou sur le clan; elles vivent désormais les conditions et les exigences d'une économie d'échanges en raison de leurs besoins de plus en plus nombreux et variés (école, santé, moyens de déplacement, construction d'habitation modernes etc...) et sont contraintes à entreprendre des activités génératrices de revenus pour leur permettre de faire face à ces besoins croissants.

Individuellement ou au sein de groupements pré-coopératifs ou coopératifs, elles s'adonnent à des opérations productives dans tous les domaines de l'économie rurale: agricoles, para-agricoles, commerciales, artisanales, transformation... bénéficiant souvent d'appuis techniques et financiers de toutes sortes: encadrement de base, projets de développement, ONG, structures de financement, réglementations...

La FAO apporte son assistance pour la promotion rurale en élaborant et en exécutant de nombreux projets de développement mais aussi en produisant des documents de base pour faciliter aux ruraux l'acquisition de connaissances et d'une organisation devant permettre une bonne efficience dans la conduite de leurs affaires.

C'est dans cette optique que le présent document est réalisé, sur la base d'expériences en Afrique Francophone; il se veut un outil simple à la disposition des vulgarisateurs et vulgarisatrices, ainsi qu'aux responsables de groupement pour la formation des membres de groupements ou d'individus menant des activités économiques pour améliorer leur niveau de vie. Il contribue d'abord à la formation des formateurs afin de les rendre plus aptes pour la maîtrise de la communication et le partage de connaissances et de méthodes.

La méthodologie employée est progressive et basée sur la participation des auditeurs; chaque chapitre sera abordé en commençant par une révision du chapitre précédent par les vulgarisateurs/vulgarisatrices, pour bien se rendre compte du niveau d'appropriation des notions nouvelles. La langue de communication doit être celle des auditeurs, c'est à dire que le document devrait être traduit dans cette langue par le formateur, c'est pourquoi certains rappels de portées généralès sont faites à l'adresse du formateur pour aider à la clarté de la traduction et des explications qu'il doit donner. Le jeu de questions-réponses suivi de synthèse et discussions permet aux auditeurs de progresser ensemble.

L'attention des formateurs est attirée sur le fait que leur auditoire comprendra souvent ou se composera de femmes dont l'ardeur dans les activités économiques rurales est remarquable et que, si la science de la gestion est la même pour tous les opérateurs, l'approche des femmes productrices devrait tenir compte de leurs conditions socio-culturelles et économiques particulières, généralement défavorables par rapport à celles des hommes du même milieu: accès difficile àla terre, aux services, la décision de production et de partage des richesses, analphabétisme, etc... Souvent, des femmes (animatrices) sont mieux placées que les hommes pour communiquer avec les femmes.

Les utilisateurs de ce document comprendront aussi qu'il est de portée générale quand bien même il traite toutes les bases d'une gestion améliores; il ne donne que les éléments généraux et simples pour la formation à la gestion applicables àtoute micro-entreprise rurale: moulin, banque de céréales, commercialisation, activités de production agricole, etc...

Il faut bien noter également que ce document se veut un outil destiné à la formation en gestion: des formateurs d'abord, des dirigeants des organisations villageoises ensuite; il n'aborde pas les problèmes d'organisations paysannes et la formation coopérative ou pré-coopérative, qui sont traités dans d'autres publications.

Enfin, il serait souhaitable que les critiques et observations de ceux qui l'auront entre les mains soient capitalisées pour l'améliorer, la seule condition étant de savoir rester "au ras du sol", à la mesure des capacités d'appropriation de ces nouvelles techniques par les populations rurales.

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